• il y a 9 mois
Bruno Granja, le président de Studios Occitanie Méditerranée, était l'invité de France Bleu Roussillon.

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00:00 Et dans l'écho d'ici ce matin, Simon Colbocq, on revient donc sur cet immense projet à
00:06 Perpignan, un parc à thème dédié au cinéma.
00:09 Oui, un parc d'attractions, de cinéma aussi, sur 60 hectares au sud de Perpignan, secteur
00:13 du Masse-Bresson, des studios de cinéma et puis une partie plus ludique pour le grand
00:17 public.
00:18 Un projet qui a déjà été présenté à Toulouse, à Pamier et à Béziers, mais dans ces trois
00:21 cas les choses avaient par la suite capoté.
00:23 Bonjour Bruno Grandjean.
00:24 Bonjour.
00:25 Vous êtes le président de Studio Occitanie Méditerranée.
00:27 Ce parc à thème c'est votre projet, c'est votre idée.
00:30 Alors pourquoi ce qui n'a pas marché à Toulouse, à Béziers ou à Pamier, pourquoi ça marcherait
00:35 ici chez nous à Perpignan ?
00:36 Alors déjà problématique de foncier sur les autres sujets, puisque nous étions sur
00:40 du foncier appartenant aux collectivités.
00:42 Ici à Perpignan, nous sommes sur du foncier privé.
00:44 Donc les collectivités n'ont pas voulu suivre sur les autres projets.
00:48 Tant pis pour elles.
00:49 Pourquoi elles n'ont pas voulu suivre ? Raison politique, raison diverses et variées,
00:54 voilà, sur lesquelles je ne m'attarderai pas.
00:57 Enfin si le projet, parce qu'il coûtait de l'argent peut-être aux collectivités ?
01:00 Non, il n'a jamais rien été demandé aux collectivités.
01:02 Et là il ne coûtera pas non plus d'argent ?
01:03 Non, nous ne demandons pas de subvention.
01:05 Alors pourquoi est-ce que le projet a pu être refusé ?
01:08 A Toulouse, ce n'est pas des idiots pour dire le mot, les élus de Toulouse, de Béziers
01:13 ou de Pamier, franchement vous dites plein de la tête.
01:15 Il y avait d'autres objectifs à Toulouse par exemple.
01:18 Toulouse est surtout une ville dédiée à l'aéronautique.
01:21 Sur la place de Franck Hazal, il y avait beaucoup de sujets.
01:23 J'avais certains partenaires très connus qui ont été condamnés parce qu'ils n'ont
01:29 pas fait ce qu'il fallait.
01:30 Et pourquoi un projet qui ne coûte rien, qui est si sérieux, capote à l'arrivée ?
01:36 On est en France.
01:38 Ça veut dire quoi ça ?
01:41 C'est un peu plus compliqué parfois.
01:42 Les choses sont compliquées.
01:43 L'entrepreneuriat en France est quelque chose de difficile à faire passer.
01:45 C'est-à-dire que nos élus ne travailleraient pas pour le sens commun ?
01:48 Ça veut dire que…
01:49 Si, certains je pense, mais ensuite parfois il peut y avoir des problématiques, des divergences
01:52 de point de vue.
01:53 Vous prenez le département de Leraud, vous avez un maire de Béziers qui n'est pas du
01:58 même bord que le président du département.
02:00 Donc voilà, des fois l'intérêt général passe après.
02:03 Le maire de Béziers, lui, du même bord politique que le maire de Perpignan, ça peut faciliter
02:08 les choses ça ?
02:09 Je ne sais pas.
02:10 Aujourd'hui, il y a une opportunité sur Perpignan.
02:12 Un foncier, vous savez c'est compliqué de trouver du foncier sur ce type d'opération.
02:16 Nous avons trouvé un foncier privé, bien placé.
02:19 Donc aujourd'hui je m'adresse à la ville de Perpignan en tant que ville de Perpignan.
02:23 Voilà, pour voir ce qu'il est possible de faire pour le territoire.
02:28 Vous avez signé un compromis là à Perpignan ?
02:29 Le compromis est signé tout à l'heure.
02:30 Il y avait déjà eu un compromis de signer sur un projet près de Toulouse et ça n'avait
02:33 pas abouti pour autant ?
02:34 Alors, on ne va pas revenir sur les autres projets éternellement, mais sur Toulouse,
02:41 il y avait eu un appel d'offre sur un projet public, où j'étais associé au groupe Caisse
02:49 des dépôts, qui n'a pas respecté son contrat.
02:54 Et sur Béziers, une convention avait bien été signée avec le syndicat mixte du domaine
03:00 de Bessens, propriété de la ville de Béziers et du département de Leroux.
03:04 Je sens que ça vous agace quand on vous attaque sur la crédibilité du projet.
03:07 Non, non, mais comprenez-nous, ça fait 10 ans que vous portez ce projet, il était si
03:11 vertueux, si gratuit, si prometteur, pourquoi est-ce qu'il n'est pas déjà né ?
03:15 Je le porte, après vous savez, sortir des opérations comme ça, c'est très compliqué.
03:20 Regardez Disney quand il sort en parc à thèmes, ça prend des années, des années.
03:25 Ne serait-ce que vous voulez sortir une clinique ou un établissement de santé, ça prend
03:28 7, 8 ans.
03:29 Enfin, il y a des projets, les mairies se battent pour les avoir aussi chez elles, là on a
03:33 l'impression que non, non, non, non, je pense qu'il ne faut pas le prendre comme ça.
03:37 Ensuite, c'est un sujet, vous savez, c'est un sujet qui n'est pas commun, qui est un
03:40 peu atypique.
03:41 Donc des fois on regarde ça un petit peu, Donnerre, Paillettes, Festival et ainsi de
03:47 suite, mais ce n'est pas du tout le cas, c'est une industrie.
03:48 Ce qui peut faire peur, c'est le coût du projet, on parle de 500 millions d'euros,
03:52 alors sans argent public, d'où viendrait l'argent ? Et comment on amortit un tel investissement ?
03:56 Aujourd'hui, il y a des financeurs, il y a des financeurs sur ce type de projet.
04:00 Vous les avez, vous savez ?
04:01 Ils sont spécialistes, tout à fait, aujourd'hui, on a un tour de table qui est en train de
04:04 se finaliser.
04:05 Donc là, je pars dans les...
04:06 500 millions ?
04:07 Vous savez, pour accueillir ce type de projet, il y a toujours une taille critique à respecter.
04:13 Ce qui coûte cher, ce n'est pas la construction, ce sont les technologies qui sont à l'intérieur.
04:17 Vous le savez, on est associé aux plus grands noms, comme Legendary, Ubisoft ou autres.
04:21 Des spécialistes du jeu vidéo et du cinéma ?
04:23 Du cinéma, King Kong, Dune, Godzilla, enfin tout ce que l'on peut imaginer.
04:27 D'autres seront annoncés dans les semaines qui viennent.
04:30 Donc les technologies immersives qui sont incluses à l'intérieur coûtent de l'argent.
04:34 Et donc là, il y a des spécialistes, comme ThinQuel ou Tate, avec qui nous allons travailler,
04:40 qui sont là pour nous aider à développer le projet.
04:43 Mais ça, ça représente la grosse partie.
04:46 Et ça peut s'amortir ?
04:47 Dans l'industrie du cinéma, 500 millions d'euros, ce n'est pas tant que ça, c'est
04:50 ce que vous nous dites ?
04:51 Un euro reste un euro.
04:53 Mais ce que je veux dire, c'est que par rapport à la fréquentation estimée, par rapport
04:56 aujourd'hui, le budget est aussi établi par rapport à la fréquentation estimée, aux
05:00 capacités du territoire, donc tout ça, bien sûr, ça passe.
05:04 Sinon aujourd'hui, le projet ne serait pas crédible.
05:06 De grands groupes comme Ubisoft, Legendary et ceux qui vont arriver n'engageraient pas
05:10 l'image de leur société avec moi.
05:11 Il y a des élus à Pamir qui parlaient de coquilles vides pour votre projet.
05:14 Oui, alors vous voulez revenir là-dessus ?
05:17 A Pamir, on me vendait un terrain avec une coulée verte au milieu et une usine Céveso
05:22 à côté.
05:23 Bon, alors voilà, moi je ne cherche pas de coquilles.
05:24 Là, le Maze Bresson, l'autoroute, l'accès facile.
05:27 Il y a un accès, aujourd'hui, voilà.
05:29 Donc il y a une belle opportunité.
05:32 Il y a quand même une menace administrative, c'est la limite de l'artificialisation des
05:36 sols dans la plaine du Roussillon, qu'on appelle le SCOT, le schéma de cohérence
05:39 territoriale.
05:40 En gros, pour les 15 ans qui viennent, la limite pour les 77 communes de la plaine,
05:44 816 hectares à artificialiser, pas plus.
05:47 Vous, votre projet, c'est 60 hectares à aller tout seul.
05:49 Ça veut dire qu'il va falloir convaincre beaucoup d'élus, beaucoup d'élus qui vont
05:52 devoir renoncer à des projets sur leur commune pour que votre parc puisse voir le jour.
05:56 De ce point de vue-là, il n'y a pas une vraie menace ?
05:58 Aujourd'hui, nous avons commencé les discussions avec le SCOT.
06:02 J'ai rencontré le président du SCOT.
06:03 Nous allons travailler sur le sujet.
06:08 Nous allons voir comment nous pouvons nous intégrer dans le SCOT qui est aujourd'hui
06:11 en cours de révision.
06:12 L'enquête se termine le 13 mars.
06:14 C'est demain le 13 mars ?
06:16 Oui, bien sûr.
06:17 Et alors, M.
06:18 Biesse, il vous a dit quoi ? Il vous a dit "c'est bon, on va voir quelle solution".
06:22 Aujourd'hui, il n'y a pas de...
06:23 Il vous a dit oui ou il vous a dit non ?
06:24 Oui ou non, ce n'est pas la question.
06:26 C'est voir comment on peut intégrer le projet au territoire.
06:33 Dans le SCOT, il y a plusieurs possibilités.
06:36 On examine aujourd'hui les différentes possibilités.
06:38 Il faut savoir que ce projet pour le territoire va générer plus de 2000 emplois directs,
06:42 indirects et induits.
06:43 Je pense que le territoire en a besoin.
06:45 Il va générer d'importantes retombées économiques, pratiquement 500 millions d'euros de retombées
06:50 économiques pour le territoire.
06:52 Pour dire les choses, si jamais vous n'êtes pas retenu le 13 mars dans le schéma de cohérence
06:58 territoriale...
06:59 Ça prendra un peu plus de temps que le 13 mars.
07:00 Mais si vous n'êtes pas retenu dans le SCOT, c'est fini ?
07:02 Non.
07:03 Vous irez voir dans une autre ville ?
07:04 Non, parce qu'aujourd'hui, on va travailler sur le sujet avec le SCOT, avec les collectivités,
07:13 avec l'État, pour voir comment intégrer le projet.
07:15 Le maire de Perpignan, Louis Alliot, il est à fond avec vous sur ce projet ?
07:18 Il suit le projet, bien sûr.
07:19 Il suit le projet, ça c'est sûr.
07:21 Oui, mais est-ce qu'il est à fond avec vous ? Est-ce qu'il y est favorable ?
07:23 Il est favorable.
07:24 Sinon, aujourd'hui...
07:25 Il vous a dit "on va faire le boulot ensemble" ?
07:27 On va travailler en collaboration, bien évidemment, avec la ville de Perpignan, puisque nous sommes
07:31 sur le territoire de la ville, et l'ensemble des collectivités, bien sûr, impliquées
07:35 par le projet.
07:36 Les retombées seront pour l'ensemble du département des Pyrénées-Orientales.
07:38 En tout cas, on entend votre détermination ce matin.
07:40 Vous, vous allez jusqu'au bout, quoi qu'il arrive ?
07:41 Moi, j'irai jusqu'au bout.
07:42 Merci beaucoup, merci beaucoup Bruno Granger.
07:44 Donc, vous êtes, je le rappelle, le président de Studio Occitanie-Méditerranée, Bruno
07:48 Granger, et vous portez donc ce projet gigantesque de parc ATM dédié au cinéma, aux jeux vidéo,
07:53 secteur du Mass-Bresson.
07:54 Merci d'avoir été l'invité de France Bleu ce matin.
07:56 Au revoir, bonne journée.
07:57 Il est 7h24 sur France Bleu Roussillon.
07:59 Le Grand, c'est le surnom de Jean-François Imberdon.
08:02 Eh oui, c'est vrai, grande taille, et surtout sur le terrain, autour en 1981 avec les archives.
08:07 Valène Legray arrive sur France Bleu Roussillon.
08:09 Juste après cette nouveauté signée, Inigo, qui est le président de Studio Occitanie-Méditerranée,

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