"Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre". Le président de la République Emmanuel Macron a estimé que l'envoi de troupes occidentales à l'avenir en Ukraine ne peut "être exclu".
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00:00 - Il y a deux réactions à l'Élysée. Il y a d'abord un étonnement par rapport à l'ampleur de la polémique, par rapport aux réactions.
00:08 On dit "non mais attendez, ce qu'a dit le président de la République, ce n'est pas qu'il envoie des troupes, c'est que ça ne peut pas être exclu",
00:15 plaidant ce qu'il appelle une ambiguïté stratégique. C'est-à-dire, en gros, l'idée c'est de laisser planer l'ensemble des hypothèses,
00:24 y compris celles d'un engagement plus direct dans un conflit, pour faire peur à Poutine, selon la logique de dissuasion.
00:31 Pourquoi pas, mais auquel cas, l'ambiguïté stratégique peut aller jusqu'à dire pourquoi pas l'utilisation de l'arme nucléaire.
00:36 Si on ouvre cette porte-là, et puis manifestement l'ambiguïté stratégique n'est pas une stratégie, précisément, qui est partagée par les autres partenaires européens,
00:44 qui ont jugé qu'au contraire, il fallait être beaucoup plus précis quant aux ambitions et quant aux envies et aux modes d'action que pourrait avoir l'ensemble de l'Europe.
00:54 Et puis, dans l'après-midi a été organisée une séance d'explications pour expliquer aux journalistes ce qu'avait précisément en tête le chef de l'État,
01:04 et là, de ce qu'on comprend, de ce qui nous a été dit, il ne s'agirait pas d'envoyer des troupes de combat.
01:11 Il s'agirait, lorsqu'est évoquée l'hypothèse d'un engagement plus actif, d'envoyer éventuellement des personnes pour aider sur la cyberdéfense.
01:20 Cinq catégories d'action ont été identifiées, donc la cyberdéfense, la coproduction d'armement et de munitions, le soutien à la frontière belarusse avec des forces, nous précisons, non militaires,
01:31 sur des opérations, pourquoi pas, de déminage ou pour défendre des pays qui seraient menacés par l'offensive russe, comme la Moldavie.
01:37 Donc l'ambiguïté, j'allais dire, qui était assumée hier soir, l'est en quelque sorte de moins en moins, puisque désormais, ce qu'on nous explique,
01:45 il ne s'agit pas d'envoyer des troupes pour combattre aux côtés des forces ukrainiennes contre des soldats russes.