• l’année dernière
Gabriel Attal a assimilé le Rassemblement national aux "troupes de Vladimir Poutine", après que Marine Le Pen ait qualifié les déclarations d'Emmanuel Macron n'excluant pas l'envoi de troupes occidentales en Ukraine de "propos d'une extrême gravité"

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Transcription
00:00 Il fait référence à cette enquête du très sérieux Washington Post publiée en décembre dernier
00:05 et qui affirme que le Kremlin fait en sorte que ces éléments de langage sur l'Ukraine
00:10 se retrouvent utilisés par le Rassemblement national.
00:13 Quels sont vos liens avec le Rassemblement national ?
00:17 Aucun lien, mais c'est intéressant ce genre de formule parce que selon cette logique,
00:22 chacun qui pense à la paix ou qui parle de la paix,
00:28 il est tout de suite catalogué comme pro-Kremlin, pro-Poutine, pro-Russe.
00:32 Pourquoi vous dites aucun lien ?
00:33 Il y a eu un financement important du Rassemblement national par une banque russe,
00:38 ça s'est établi, ça a même été reconnu par Mme Le Pen,
00:41 et que Mme Le Pen a jusqu'ici toujours à peu près soutenu la politique de Vladimir Poutine,
00:48 au point que quand on parle de la guerre en Ukraine,
00:50 elle s'oppose avec son parti à toute aide à l'Ukraine.
00:53 Donc il y a un lien.
00:55 Vous avez le droit de le qualifier et de dire que vous êtes très heureux
00:59 d'avoir un RN qui ressemble plus à la Russie nationaliste qu'au Rassemblement national.
01:03 Moi ça m'intéresse de savoir comment vous qualifiez le lien avec le Rassemblement national aujourd'hui,
01:08 dont on commence à mal comprendre quel est son vrai objectif en termes internationaux.
01:13 On ne voudrait pas se méprendre, c'est pour ça que c'est important que vous commentiez.
01:17 Je ne peux pas vous le commenter parce que là,
01:19 je ne suis pas au courant de ces liens dont vous parlez.
01:22 Vous êtes un spécialiste de la relation franco-russe,
01:24 et vous ne connaissez pas le lien avec le RN.
01:27 Pour ces liens-là, demandez plutôt aux représentants du RN,
01:32 qui sont présents sur votre plateau de temps en temps.
01:35 Vous ignorez ce point ?
01:38 Non, mais moi...
01:39 Alors j'ai une autre question à vous poser, si vous voulez bien.
01:41 Est-ce que vous pouvez nous dire comment est mort Alexis Navalny ?
01:45 Je ne sais pas. Il est mort peut-être pour des raisons naturelles.
01:50 Vous êtes au RN, vous ignorez tout de ça.
01:52 Et pourquoi la mort d'un citoyen russe sur le territoire russe vous préoccupe tellement ?
01:57 C'est votre reproche.
01:59 On va revenir tout de suite sur Alexis Navalny,
02:02 parce qu'effectivement c'est un gros chapitre,
02:04 mais j'aimerais terminer sur le RN.
02:06 Vous dites que vous n'avez pas de lien, ni avec Jordan Bardella, ni avec Marine Le Pen.
02:10 Moi, personnellement, non.
02:11 Vous, personnellement, non.
02:13 Mais la Russie, je ne sais pas de quel lien parlez-vous.
02:16 Vous entendez la rhétorique de différentes forces politiques françaises à l'égard de la Russie.
02:22 Elle est plus ou moins similaire.
02:24 Donc là, c'est presque le même discours.
02:26 Alors comment on peut avoir des liens avec les gens qui croient la Russie,
02:32 qui considèrent la Russie comme agresseur et qui veulent que la Russie perde ?
02:36 Vous ne les avez jamais reçus à l'ambassade ?
02:39 Écoutez, moi non.
02:41 Je ne sais pas, peut-être qu'ils étaient reçus dans les époques précédentes.
02:44 Il va y avoir des élections européennes.
02:46 Est-ce que la Russie a l'intention de profiter de ces élections européennes
02:50 pour faire valoir son point de vue et tenter d'influencer les électeurs
02:53 qui vont dans les 27 pays européens voter le 9 juin
02:56 pour les orienter vers des partis plus favorables aux positions russes ?
03:00 Mais les élections européennes, c'est plutôt les affaires antérieures européennes des pays européens.
03:08 On va beaucoup parler de la guerre en Ukraine.
03:10 La Russie, pour faire valoir ses points de vue, elle a d'autres moyens.
03:13 Elle a sa propre communication.
03:15 Mais apparemment, le sujet ukrainien et le sujet "russe"
03:20 constituera un élément important de l'agenda électoral,
03:24 que ce soit à l'intérieur des pays européens ou au niveau européen.
03:27 Pas de financement de listes dans les pays européens par la Russie
03:31 et pas d'action, notamment sur les réseaux sociaux,
03:33 pour aider certaines listes ou nuire à d'autres listes ?
03:36 Les peuples européens sont suffisamment intelligents
03:40 pour choisir ce qu'ils préfèrent.
03:45 Donc là, il ne faut pas sous-estimer des citoyens européens.
03:48 Un milliard d'euros consacrés à la guerre informationnelle.
03:52 C'est ce qu'a révélé aujourd'hui Le Point dans une enquête très sérieuse.
03:56 Un milliard d'euros, c'est au budget de la Russie
04:01 pour alimenter cette guerre de l'information,
04:03 en particulier contre les pays européens.

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