Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France, sur le budget dédié à l'écologie en France : «Si on augmente notre dette et qu'on pense que c'est comme ça qu'on sauve notre planète, je pense qu'on se plante»
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00:00 On va se dire les choses de manière très claire.
00:02 En décembre, les annonces, c'était que le budget de l'écologie
00:05 dans ce pays progresserait de 10 milliards.
00:07 On en a rendu 2. On progresse donc de 8.
00:10 - Présenté comme étant... - Quelques-unes.
00:12 - Présenté comme un... - Moi, je fais moins de milliards.
00:15 Oui, mais c'est un moins de qui fait un plus 8.
00:18 Si en matière de finances publiques, on se contente
00:21 de regarder les moins sans regarder d'où on part, on peut pas.
00:23 Ne pas s'apercevoir qu'on est le pays, aujourd'hui, en Europe,
00:26 qui a le niveau de prélèvement obligatoire le plus élevé,
00:28 le niveau de dépenses publiques les plus élevés.
00:30 Donc si à chaque fois que vous touchez à 1 euro de dépense publique,
00:32 vous dites "c'est l'austérité, on est à l'os, c'est une cata",
00:36 que dirait-on de nos voisins ? Et je le redis,
00:38 le budget de cette année, c'est plus 8 au lieu de plus 10
00:41 parce qu'on a moins de croissance. Eh bien, à la fin,
00:44 si on augmente notre dette et qu'on pense que c'est comme ça
00:47 qu'on sauvera la planète, je pense qu'on se plante.
00:49 Il faut qu'on soit capable de mesurer un effort
00:51 qui tienne compte aussi de l'impact et de la pression.
00:54 Je suis pour une écologie de progrès,
00:56 je ne suis pas pour une écologie qu'on assimile des hausses de taxes
00:58 ou à des interdictions.
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