JO 2024 : comment Eurosport, le diffuseur exclusif payant, veut séduire de nouveaux abonnés
La chaîne sportive sera la seule à proposer l’intégralité de la compétition.
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00:00 Bonjour Géraldine Ponce, diffuseur des JO mais pas des paralympiques.
00:05 Comment ça se fait ? Ça ne vous intéresse pas ?
00:06 Non, ça nous intéresse.
00:08 D'ailleurs on traite les sujets sur notre site ou dans des formats qu'on met dans nos
00:11 émissions linéaires mais c'est tout simplement un budget aussi.
00:14 C'est un gros budget d'acheter les Jeux et on a signé jusqu'en 2032 donc on ne peut
00:19 pas tout s'offrir.
00:20 Alors effectivement, Eurosport est détenteur des droits des Jeux Olympiques jusqu'en
00:23 2032 et l'est depuis un peu plus de 30 ans.
00:26 92 les premiers Jeux pour Eurosport.
00:28 Quelle différence avec France Télévisions qui sera le diffuseur gratuit ?
00:32 Alors la différence déjà c'est qu'on est payant et donc on a une offre totalement
00:38 différente.
00:39 Nous on fait la différence sur l'exhaustivité, c'est-à-dire qu'on va proposer l'intégralité
00:43 des Jeux et on va pouvoir tout montrer.
00:45 Ce ne sera pas le cas sur France Télé ?
00:46 France Télé devra faire des choix parce qu'ils ont moins de canaux pour les diffuser.
00:50 Ils ont deux chaînes linéaires et un canal numérique, digital, là où nous on a dix
00:55 chaînes de télé linéaires classiques et tous les flux digitaux à disposition.
01:00 Donc si vous êtes fan de tir à l'arc et que vous voulez voir les califs du tir à
01:03 l'arc parce qu'il y a un tireur sloven que vous voulez absolument suivre, vous pourrez
01:07 le voir et commenter.
01:08 Dix chaînes alors que d'habitude vous en avez deux.
01:11 Là vous créez des chaînes dédiées, thématiques ?
01:14 Ce sont des chaînes thématiques.
01:15 On avait les mêmes déjà à Tokyo, on les a reprises.
01:18 Donc on a une chaîne sport de combat avec le judo et tous les sports de combat, la boxe
01:23 etc.
01:24 On a la chaîne de basket, de hand, de voler, la chaîne des sports artistiques.
01:28 Au total, à Spawn des Chers, de raquettes avec le golf, le hand.
01:32 Enfin voilà, on a toutes ces chaînes là.
01:33 Il n'y aura aussi pas que les épreuves en elles-mêmes mais des émissions.
01:37 Trois ou alors deux, il y en a une qui va se balader au fil de la journée.
01:40 On va dire deux émissions et une continuité.
01:42 Émission le matin pour mettre en place cette journée.
01:46 Un réveil tonique pour vous donner envie de nous suivre et de regarder tout ce qu'on
01:50 va faire tout au long de la journée.
01:51 On a une émission le soir qui sera plutôt le débrief de la journée.
01:57 On parle du lendemain mais qui sera dans un esprit un petit peu plus festif.
02:00 On sera au Club France.
02:01 C'est un gros plateau où on est sept avec tous les athlètes français qui vont défiler
02:06 sur le plateau, des invités également.
02:07 Et puis ce sera surtout co-présenté par Vincent Desania qui est un comédien qui a
02:11 travaillé notamment avec Mickaël Younes.
02:13 Vous savez que vous pouvez vous attendre à tout avec lui.
02:15 Vous êtes prêts ?
02:16 On s'attend à tout.
02:17 Il nous a déjà donné un petit avant-goût à la conférence de presse qu'on a faite
02:20 il y a 15 jours.
02:21 Et puis sur des formats déjà qu'il a commencé à préparer.
02:24 Oui, on sait qu'il peut très bien partir du plateau parce qu'il a vu un pote dans
02:27 la foule et puis revenir en disant que ce n'était pas son ami.
02:29 Mais on sait.
02:31 On le sait.
02:32 On voulait justement aller sur ce créneau-là parce que c'est aussi ça, Eurosport.
02:35 C'est une ambiance, c'est un ton.
02:37 Et on voulait s'ouvrir au plus grand monde.
02:39 Les Jeux de Paris, c'est quand même un événement exceptionnel pour le pays entier,
02:43 pour les gens qui aiment le sport.
02:44 Mais pas qu'eux.
02:45 Et on s'est dit comment on va aller chercher des gens qui ont une petite appétence sport
02:47 ou pas vraiment, mais qui vont se sentir bien chez nous, qui vont passer un bon moment.
02:51 Et on va l'ouvrir à un public peut-être plus jeune, plus différent de ce qu'on a
02:56 d'habitude.
02:57 Avoir des Jeux à Paris, diffuser des Jeux à Paris, c'est plus de pression que d'habitude
03:02 pour une chaîne comme Eurosport qui fait du sport toute l'année.
03:04 Donc qui maîtrise normalement ?
03:05 C'est plus de pression.
03:07 De tous côtés.
03:09 Moi j'ai quand même une bonne pression aussi de ma direction.
03:11 Mais c'est normal, on est le pays hôte.
03:13 Alors nous, vous savez, on diffuse dans toute l'Europe.
03:15 Mais le fait d'accueillir les Jeux chez soi, ça nous engage un peu différemment.
03:20 Pourquoi ?
03:21 Parce que vous avez envie que ce soit exceptionnel et que vous êtes des jeunes.
03:25 Nous on est la plus grosse équipe sur place.
03:27 Donc évidemment les autres pays d'Europe vont venir avec quelques journalistes, commentateurs
03:31 pour commenter les épreuves on-site.
03:33 Mais ils attendent aussi beaucoup de nous un support, un soutien.
03:36 On l'aura des équipes internationales.
03:39 Mais c'est vrai que nous on va devoir expliquer où ça se passe, qu'est-ce qu'on peut faire
03:44 quand vous avez nos collègues de Pologne qui viennent.
03:47 On va essayer de les aiguiller en disant "ça c'est mieux que tu fasses ceci, que tu ailles
03:50 là".
03:51 Et puis faire des formats aussi, partager les formats qu'on va faire avec eux.
03:54 Et puis nous on a des reporters qui vont pouvoir nourrir tous les autres pays.
03:58 Donc quand on a une zone mixte, et c'est ça notre force aussi, c'est qu'on est présent
04:01 dans toutes les zones mixtes pour avoir la réaction immédiate de l'athlète, de l'entraîneur.
04:05 Donc voilà, sur l'athlée, on a plusieurs personnes sur l'athlée.
04:08 Mais sur la natation, il y aura un Français qui va pouvoir nourrir tous les pays avec
04:11 les premières actions de tous les athlètes.
04:14 Et ce n'est pas seulement les Français.
04:15 Parce qu'Eurosport appartient à un géant américain, Warner Bros Discovery, qui va
04:20 envoyer ses filiales à Paris pour couvrir ses Jeux.
04:22 Est-ce que vous allez faire des échanges de consultants et du coup avoir des consultants
04:26 hyper prestigieux et étrangers ?
04:27 Alors on en a, on attend.
04:28 Ça sera une communication qui sera donnée prochainement.
04:31 On donne aux comptes-gouttes les informations.
04:33 Mais il y aura très certainement des talents internationaux qu'on pourra utiliser sur
04:41 nos plateformes aussi.
04:42 Et puis l'idée c'est aussi de faire des partages avec les différents pays.
04:46 Alex Correccia qui est un talent espagnol, qui commence le tennis exactement, qui parle
04:52 bien le français.
04:53 Il pourra aussi venir dans nos plateaux, dans nos émissions pour faire certains formats.
04:59 Je sais que l'Italie travaille avec un consultant qui est francophone en rugby, qui va aussi
05:07 venir chez nous.
05:08 Et nous on fait des échanges.
05:10 On a Alain Bernard, on a Christine Arand.
05:12 Ces gens-là sont aussi intéressants pour l'international.
05:15 Donc on les prête.
05:16 Je les prie.
05:17 Généralement pour les JO, est-ce qu'il y a un afflux d'abonnements à Eurosport ?
05:22 Oui, les audiences sont beaucoup plus élevées.
05:26 On fait 200 millions de pages vues.
05:29 Donc oui, il y a beaucoup plus de monde.
05:32 Les gens s'abonnent.
05:33 Et la plupart du temps restent parce que l'expertise d'Eurosport est notable.
05:39 Quand on goûte, on ne peut plus s'en passer.
05:41 Souvent.
05:42 On a fait de très bons abonnements sur le mois de janvier grâce à l'Australian Open.
05:48 Au ski aussi.
05:49 Parce qu'en plus, quand les français réussissent, ça marche plutôt bien.
05:52 Cyprien Sarrazin a remporté des efforts.
05:55 On a fait beaucoup d'abonnements dans ce mois de janvier.
05:58 On a fait de gros progrès, notamment sur la vidéo.
06:00 On a fait plus de 9 millions par rapport à 2023, rien que sur le mois de janvier.
06:04 Donc quand on vient, on est bien.
06:06 On y reste.
06:07 Et c'est vrai qu'on est en train de faire évoluer notre stratégie vers un produit
06:13 d'excellence.
06:14 On travaille beaucoup avec les journalistes sur le commentaire, sur la façon dont on
06:18 met en avant nos consultants.
06:20 Le casting qu'on a eu pour les consultants a pris beaucoup de temps.
06:22 Parce qu'on voulait le meilleur.
06:23 Ce n'est pas forcément.
06:24 On a de très grands noms, évidemment.
06:26 Mais dans tous les sports, vous n'avez pas de grands noms connus de la France entière.
06:29 Mais c'était important de voir ce qu'ils donnaient.
06:31 Quelle analyse ils vont apporter.
06:32 Quel complément.
06:33 Et puis l'état d'esprit qu'ils amènent.
06:35 Parce qu'ils vont tous passer dans nos émissions.
06:37 Donc voilà, ça c'est important aussi.
06:40 2023, c'était une très belle année pour Eurosport.
06:42 Un meilleur audience depuis 10 ans.
06:44 Pourtant, depuis quelques temps, vous perdez des droits de diffusion.
06:47 Je pense notamment à Roland Garros au profit d'Amazon Prime.
06:50 On en a récupéré.
06:51 C'était ma question.
06:52 Vous en avez récupéré.
06:54 Et allez-vous en récupérer d'autres dans les mois qui viennent ?
06:56 Alors là, on se concentre sur les jeux.
06:58 C'est un gros projet.
07:00 On travaille régulièrement.
07:02 Les droits travaillent régulièrement.
07:04 Aux droits disponibles.
07:06 Voir ce qui nous intéresse ou pas.
07:07 Nous on a quand même une vision très pan-européenne.
07:09 Donc les droits locaux, on en a.
07:12 On a tout l'ATP quand même qu'on a re-signé pour 3 ans.
07:16 Donc ça c'est un droit très fort.
07:18 Et qui nous amène justement sur ces grands temps forts que sont les grands chèmes.
07:21 La Ligue 1, vous vous positionnez ? La Ligue 1 de foot ?
07:24 On avait regardé.
07:25 On travaille.
07:26 Mais après, c'est pas de mon ressort.
07:27 Évidemment, moi si je devais donner mon avis, il y a plein de choses que je voudrais acheter.
07:30 Je pense que je plomberais un peu les comptes de l'entreprise.
07:32 Donc on fait des choix.
07:35 Et puis on fait des choix raisonnés aussi.
07:37 Parce que je pense que la bulle spéculative autour des droits, à un moment donné, elle
07:40 va s'arrêter.
07:41 On ne peut pas payer des droits aussi chers et ne pas s'y retrouver.
07:43 Il faut que ce soit un cercle vertueux pour tout le monde.
07:46 Donc on étudie pas mal de choses.
07:49 Merci beaucoup d'être venue Géraldine Pons.
07:50 Bon jeu à l'EuroSport.
07:52 Merci beaucoup.