• il y a 7 mois
Nathan Devers, écrivain, à propos des élections européennes et la guerre en Ukraine : «L'Europe est de nouveau en guerre, en guerre actuelle et potentielle».

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Transcription
00:00 Les élections européennes qui viennent,
00:02 c'est les premières élections dans l'histoire de l'Europe
00:05 où l'Europe ne peut plus être présentée par ses contempteurs
00:10 comme un mot creux, comme un slogan,
00:12 comme une chose abstraite dont on ne saurait pas,
00:15 si vous voulez, à quoi tient la nécessité.
00:18 C'était la vieille rengaine des précédentes élections.
00:21 D'un côté les gens qui sont des éternels critiques de l'Union européenne
00:25 et de l'autre, d'autres qui nous disaient des slogans
00:27 comme "sans Union européenne, il n'y a plus de paix,
00:30 c'est le retour dans la Seconde Guerre mondiale".
00:31 Il se fait qu'entre les dernières élections européennes et celles-ci qui viennent,
00:36 il s'est passé l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
00:39 Il s'est passé une situation où l'Europe est de nouveau en guerre,
00:43 en guerre actuelle et en guerre potentielle
00:46 parce que des territoires comme la Moldavie,
00:49 comme la Pologne s'inquiètent particulièrement à juste titre.
00:53 À cet égard, on ne peut que s'étonner, s'inquiéter,
00:57 de voir que le parti qui est donné grand gagnant de ces élections,
01:01 en tout cas en France, est un parti qui,
01:03 jusqu'à l'invasion de l'Ukraine par la Russie,
01:07 avait les positions qu'on connaît tous,
01:10 c'est-à-dire soutenir l'annexion de la Crimée,
01:13 c'est-à-dire dire en 2016 Marine Le Pen,
01:17 ce fameux moment où elle se félicitait de poser devant un tableau
01:21 où on voyait Vladimir Poutine, son visage et celui de Donald Trump,
01:24 où elle se félicitait de se présenter comme l'équivalent
01:28 de Vladimir Poutine en France, etc.
01:30 On ne va pas revenir, il y a eu mille et mille investigations
01:32 sur les liens qui existent et qui sont multiples
01:35 entre la Russie de Vladimir Poutine et le Rassemblement national.
01:39 On ne peut que s'en inquiéter,
01:40 nous ne sommes pas dans des élections européennes habituelles.
01:43 Je sais que c'est en général un slogan,
01:45 les politiques adorent dire à chaque élection
01:47 que cette élection-ci n'est pas comme les autres
01:49 et qu'il y a un enjeu existentiel.
01:50 Là, pour le coup, pour une fois, ce n'est pas le cas tout le temps,
01:53 mais là, pour le coup, il y en a un.
01:54 Et c'est très inquiétant de voir une partie très importante
01:57 de l'opinion publique soutenir un parti
01:59 qui a clairement des liens avec l'ennemi.
02:02 Et l'ennemi, encore une fois, ce n'est pas moi qui décide
02:03 que la Russie de Vladimir Poutine serait l'ennemi de l'Europe,
02:06 c'est que la Russie de Vladimir Poutine ne cesse de dire
02:09 depuis longtemps et surtout depuis l'invasion de l'Ukraine
02:12 que nous sommes ses ennemis.
02:14 Donc si vous voulez, c'est inquiétant.
02:15 Et j'ajoute juste que le Rassemblement national
02:17 n'est pas le seul parti, évidemment, à avoir ces positions
02:20 et qu'on voit bien que la France insoumise a des positions analogues.
02:22 (Générique)
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