• il y a 8 mois
Retrouvez Cyril Hanouna désormais le samedi et le dimanche dès 18h50 pour Face à Hanouna !


Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.

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Transcription
00:00 Content de recevoir ce soir Isabelle Balkany, bien entendu première adjointe au maire de Levallois,
00:03 son mari Patrick Balkany pendant 10 ans, vice-présidente des Hauts-de-Seine pendant 23 ans.
00:07 Elle a fait énormément réagir pour plein de choses.
00:09 Isabelle Balkany, c'est notre témoin du soir.
00:12 On va revenir sur elle, sur tous les projets.
00:13 Et on l'a vu cette semaine chez Jordane Deluxe.
00:16 Et voilà, Jordane Deluxe lui a fait dire une phrase qui a fait énormément parler,
00:19 dont notamment Gilles Vernez.
00:21 Regardez.
00:22 - Je vis dans une maison qu'il faut entretenir.
00:24 On est comme tous les Français.
00:26 L'eau a augmenté, l'électricité augmente, le fuel augmente.
00:29 Tout augmente.
00:30 Voilà.
00:31 Et on a du mal et on tire la langue comme tout le monde.
00:34 Il suffit d'avoir la note d'électricité qui augmente même si tu éteins tout derrière toi.
00:39 - Oui mais vous avez des bons revenus Isabelle.
00:41 - Mais non, oui, mais ça ne suffit pas.
00:43 Si on était dans un studio, oui, mais pas dans une grande maison.
00:46 - D'accord.
00:47 Il vous faut au moins 5 000 euros par mois.
00:48 - Oui.
00:49 Le pouvoir d'achat des Français a baissé considérablement.
00:53 Le nôtre aussi.
00:54 Voilà.
00:55 Point.
00:56 - Merci.
00:57 Merci Isabelle Balkany d'être avec nous.
01:04 Isabelle, je le dis ce soir, dans les téléspectateurs, quoi que tu dises, sache-le et je ne m'en
01:10 suis jamais caché, quoi que, voilà, quoi que l'on dise, tu es quelqu'un que j'aime
01:13 énormément, tu le sais.
01:14 Voilà.
01:15 Et je sais qu'elle nous regarde tous les soirs.
01:17 Isabelle, elle me fait des commentaires toute l'émission comme si c'était ma deuxième
01:22 mère parce que j'ai des commentaires de ma mère et j'ai des commentaires d'Isabelle.
01:25 Voilà.
01:26 Donc c'est vrai.
01:27 Et elle me fait des commentaires comme si c'était ma maman.
01:28 Et voilà.
01:29 Elle sait que je l'adore.
01:30 Merci Isabelle en tout cas d'être là.
01:32 Votre couple.
01:33 - Est-ce que je peux te couper une minute ?
01:35 - On va déjà couper à la maison.
01:36 - C'est déjà fait.
01:37 - Merci.
01:38 - Tu m'avais donné l'autorisation de te tutoyer.
01:44 - Oui, c'est vrai.
01:45 - Parce que je t'ai connu il y a quelques mois seulement quand tu avais 15 ans.
01:50 - Oui.
01:51 - Et comme tu l'as dit.
01:54 - Quelques semaines.
01:55 - Mais vois-tu, ici tu es le boss.
01:56 - Oui.
01:57 - Alors j'ai décidé de te vouvoyer.
01:58 - Non, c'est vrai.
01:59 - Voilà.
02:00 - Oh, wow.
02:01 - Wow.
02:02 - Quelle réconciliation.
02:03 - Je ne suis pas vraiment le boss, Isabelle.
02:06 Vous savez, il me roule dessus.
02:08 Isabelle Balkany, merci d'être là.
02:11 - Tu as beaucoup de chance que je sois là.
02:13 - Je sais.
02:14 - Je vais te dire parce qu'après ce qu'a dit, après ce que vous avez dit, monsieur
02:16 Vérin, c'était un miracle que je sois arrivée jusqu'au studio parce que figure-toi que
02:23 dans la loge, j'ai mangé deux paquets de bonbons et deux paquets de chips.
02:29 - Ah oui.
02:30 Ah, voilà.
02:31 J'espère que tu vas être bien pendant l'émission.
02:33 Votre couple avec Patrick Balkany est emblématique.
02:35 Comment va Patrick ?
02:36 - Patrick va le mieux possible avec un certain nombre d'inconvénients de santé.
02:43 - Vous êtes connue en décembre 75 avec Patrick.
02:46 - Pardon ?
02:47 - Vous êtes connue en décembre 75 avec Patrick.
02:48 - Ah, ça a été...
02:49 Je l'ai vite emballée.
02:51 - Quoi, c'est vrai ?
02:52 - Oui.
02:53 - C'est vous qui l'avez emballée ?
02:54 - C'est moi qui l'ai emballée.
02:55 Je l'ai rencontrée en décembre 75 et nous nous sommes mariés.
02:58 Je l'ai rencontrée très exactement le 12 décembre 75 et nous nous sommes mariés
03:04 le 13 avril 76.
03:05 - Ah, rapide, ah oui.
03:06 - Oui, oui, j'étais rapide à la main neuve.
03:08 - Ah oui, vraiment ?
03:09 Et genre, vous êtes tombée follement amoureuse ?
03:10 - Follement amoureuse, le coup de foudre.
03:12 - Ah, le coup de foudre.
03:13 - C'est beau.
03:14 - Lui aussi, le coup de foudre.
03:15 - Bah, j'imagine parce que tu sais, il est encore là au bout de 48 ans.
03:17 - Oui, c'est vrai.
03:18 On vous a beaucoup parlé cette semaine de cette histoire chez Jordane Deluxe, avec cette
03:25 histoire des 5 000 euros par mois.
03:26 Est-ce que vous pouvez nous expliquer, comme ça au moins ce sera fait ?
03:28 - Non, mais tout simplement, d'abord, ce n'est pas moi qui ai dit qu'il me fallait
03:32 5 000 euros, comme vous avez eu la gentillesse de le dire l'autre jour.
03:39 Mais c'est vrai que j'ai ma retraite, mais qu'en plus, et c'est normal, le fisc fait
03:52 des ponctions mensuelles sur ma retraite.
03:54 Alors, j'entends bien quand on dit oui, vous vivez dans une grande maison et il y a des
04:00 gens qui vivent dans un studio.
04:02 Vous savez, pour avoir été, m'être occupée de reloger des gens dans une ville de 66 000
04:08 habitants pendant 35 ans, je sais ce que c'est que de mal vivre.
04:12 Je sais ce que c'est, les gens dans la rue.
04:14 Nous avons été les premiers à consacrer un équipement municipal pour faire un refuge,
04:22 pour qu'on ait appelé la maison des sans-abri, pour qu'il n'y ait pas un seul sans-abri
04:27 dans notre ville.
04:28 Donc, je sais tout ça.
04:30 Et quand on me taxe d'indécent, ça me fait de la peine.
04:35 Mais c'est vrai que nous avons une grande maison, pourquoi ? Parce que pour des raisons
04:39 familiales, quand mon père est mort en 82, ma fratrie a vendu la maison de famille.
04:46 Et j'ai voulu reconstituer une maison de famille pour mes enfants et mes futurs petits-enfants.
04:51 Et c'est comme ça que nous avons acheté cette maison.
04:53 Et je veux y mourir, tout simplement.
04:55 J'entends toute l'organisation de votre vie, mais très respectueusement, je vais employer
05:00 le même mot que celui que j'ai employé, je trouve ça indécent.
05:03 Vous n'aimez pas ce mot, mais pour moi...
05:05 - Non, je n'aime pas ce mot, monsieur Verdez, d'abord parce que, réviser votre Larousse,
05:09 vous savez, peut-être hélas pour vous, et c'est un bonheur pour moi.
05:15 J'ai fait de la sémantique à Nanterre, comme ça, j'ai fait mes études.
05:20 J'étais même dans le même amphi que Cohn-Bendit, alors vous voyez.
05:24 Donc, quelqu'un que vous connaissez et que vous appréciez.
05:28 - Pas forcément, mais je le connais.
05:30 - Oh, pourquoi ? Ça m'étonne.
05:31 Vous avez des reniements, là.
05:33 Donc, je voulais simplement vous dire, dans la sémantique, l'indécence, c'est d'abord...
05:39 Regardez bien la définition, et du Larousse et de l'Académie, c'est d'abord quelque chose de sexuel.
05:45 - Ce n'est pas du tout ce que je voulais...
05:46 - Je vous le dis, je vous l'affirme.
05:48 Alors donc, évidemment, on a la gare liane sexuelle, mais je ne vois pas ce que ça a d'indécent.
05:52 Pourquoi ? On est dans un pays où on ne peut pas dire qu'on a une grande maison de famille.
05:57 C'est indécent de dire qu'on a une grande maison de famille.
05:59 - Je ne suis pas sûre que vous êtes celle qui souffrez le plus.
06:01 - Donnez-moi le montant de ce que vous touchez ici.
06:05 Dites-le à l'antenne.
06:06 - Quel est le rapport ?
06:07 - Est-ce que ça va être indécent pour beaucoup de gens ?
06:09 Mais bien évidemment...
06:11 - Moi, très respecteusement, je n'ai pas été condamné pour blanchiment ou pour faute fiscale, madame.
06:15 - Monsieur...
06:16 - Lourdement condamné, plusieurs années de prison, 100 000 euros d'amende.
06:19 - Nous avons fait une erreur.
06:21 Alors là, je vais faire de la sémantique.
06:23 Ce n'est pas une erreur.
06:24 C'est une faute.
06:25 Ce n'est pas une faute.
06:26 C'est un délit.
06:27 Je suis d'accord avec vous.
06:29 Mais d'abord, je tiens à vous dire, parce que c'est bon de le préciser, figurez-vous,
06:34 que le président du tribunal a voulu intentionnellement le marquer deux fois dans le tribunal.
06:40 Ça n'avait rien à voir, strictement rien à voir, avec notre gestion de la ville de Levallois pendant 40 ans.
06:47 Ce n'était pas de l'argent public.
06:49 On est bien d'accord.
06:50 Mais j'y tiens.
06:51 J'y tiens, c'est mon honneur.
06:52 Il n'y a pas eu un centime d'argent public.
06:55 Bien.
06:56 Deuxièmement, je veux vous dire simplement qu'il y a eu un tribunal médiatique.
07:03 OK.
07:04 Pour la faute que nous avons commise, pour le délit, le tribunal lui-même, la justice, nous a condamnés.
07:10 Et nous avons accepté cette condamnation.
07:12 Et nous continuons de la payer.
07:15 Donc voilà.
07:16 Alors, ça veut dire quoi ?
07:18 Ça veut dire que de continuer à vivre dans ma maison de famille, même si je tire la langue, comme je l'ai dit.
07:24 Oui, je tire la langue.
07:25 Quand je vais au supermarché, comme tous les Français, comme tous mes Levalloisiens chéris qui sont mes enfants et que je vois tout le temps, tout le monde tire la langue.
07:35 Mais j'ai quand même le droit de vivre dans ma maison de famille.
07:38 Point.
07:39 C'est le seul droit que je réclame.
07:41 Voilà.
07:42 Et quand j'ai parlé de ça avec Jordan, c'est Jordan qui a parlé de 5000, 4000, machin, etc.
07:46 Il est fort.
07:47 Jordan, il est fort.
07:48 Mais il est magique.
07:49 Il est magique.
07:50 Il ne fallait pas me mettre à côté du plus beau garçon.
07:54 Elle m'a dit ça en s'essayant.
07:56 Je lui ai dit en m'essayant, mais je vais le draguer.
07:57 Il ressemble à Patrick à l'époque.
08:00 Il ressemble à pas, Patrick.
08:03 Son papa ?
08:03 Non, lui.
08:04 Il ressemble à Patrick.
08:05 Tu dis que je ressemble à Patrick Balkany ?
08:06 Pas du tout.
08:10 Mais tu sais, tu sais, j'ai adoré et j'ai été émerveillée par des hommes très différents de Patrick.
08:18 Lui, bah voilà.
08:19 En vérité, vous le savez très bien.
08:20 On se connaît, nous aussi.
08:21 Et je connais Patrick depuis très longtemps.
08:23 Vous avez vécu des trucs que je n'ai pas jugés.
08:26 Ça a été jugé par les juges, etc.
08:28 Mais globalement, vous n'êtes pas apprécié par les Français.
08:29 Vous êtes apprécié par les gens de Levallois-Perret.
08:32 Et c'est vrai que souvent, vous avez été les gens les plus...
08:34 Pour moi, c'est l'essentiel.
08:35 C'est pas vrai.
08:36 Vous avez un sondage ?
08:37 Je suis même pas sûr de ce que vous dites.
08:39 Vous avez un sondage ?
08:39 Oui, on fera tout ça en même temps.
08:41 Faisons pas de débat.
08:42 Globalement, on va dire les Balkany, ce n'est pas l'image de deux seins auxquels tous les Français pensent.
08:47 Il y a beaucoup de gens qui les trouvent sympathiques.
08:48 Il y en a aussi un seul en dehors de l'argent.
08:50 Il les trouve...
08:51 Pas tous les Français, désolé.
08:53 Ok, je retire ce que j'ai dit.
08:54 Bernard Tapie avait aussi une image sulfureuse.
08:55 Il était assez apprécié d'une partie des Français.
08:57 Moi, je ne connais que des gens qui adorent les Balkany, qui les trouvent sympathiques, qui les trouvent authentiques.
09:01 Tu as un sondage pour une chose pareille ?
09:04 Non.
09:04 Je dois mouiller.
09:05 D'accord.
09:06 On doit mouiller.
09:07 Écoutez, d'ailleurs, je n'ai pas envie de savoir où il met son doigt.
09:09 Mais je pense qu'il y a...
09:12 C'est de quoi je veux parler.
09:13 Non, mais Laurent, je comprends très bien de quoi vous voulez parler.
09:15 Je vais vous dire une chose.
09:16 Le contact avec les gens.
09:18 Parler avec les autres.
09:20 C'est ce que j'ai fait toute ma vie.
09:21 C'est ce que j'ai fait pendant 40 ans dans cette ville.
09:24 Et quand les Levaloisiens, par exemple, nous disent "vous nous manquez", pourquoi ?
09:28 Parce que c'était un village.
09:30 On était en permanence en contact avec les gens.
09:33 On va revenir sur la détention de Patrick.
09:35 Le soir même du verdict, Patrick va dormir en prison.
09:38 À l'époque, certains parlaient de conditions de luxe en prison pour votre mari
09:41 parce qu'il était dans le quartier des personnalités publiques.
09:43 Visiblement, ce n'était pas le cas.
09:44 Alors, il faut bien mettre les choses au point.
09:47 Que ce soit à la santé ou à Fleury, il n'y a pas de ce qu'on appelle les VIP.
09:54 Le quartier VIP.
09:55 C'est grotesque.
09:56 Simplement, vous avez des prisonniers qui sont en confinement total
10:04 pour des raisons de sécurité, pour les protéger.
10:07 Alors, ce sont exactement les mêmes cellules que les autres.
10:10 Ce sont exactement les mêmes conditions de vie.
10:13 Il y a une chose qui est très difficile à vivre pour eux.
10:16 C'est l'isolement complet.
10:19 Alors, il peut ne pas être complet parce qu'il y a des espèces de petites cours
10:24 qui sont en fait des cellules ouvertes, tournant en rombre.
10:29 Patrick, ça l'angoissait, alors il n'y allait même pas.
10:32 Donc, le problème, c'est qu'il ne voit personne
10:36 à part les agents de la pénissentiaire, qui sont d'ailleurs absolument fantastiques.
10:41 Et c'est cet isolement, rester finalement en tête à tête avec soi-même,
10:46 comme ça, 24 heures sur 24, c'est extrêmement compliqué.
10:51 – Alors Isabelle, vous avez ressenti quoi quand vous l'avez vu partir en prison ?
10:55 – Quand je l'ai vu partir, en plus, il s'est passé quelque chose d'extrêmement rare
11:00 pour ce genre de béli, c'est qu'il a été emprisonné directement du tribunal.
11:07 – Mandat de dépôt.
11:08 – Il a eu une prise sous dépôt immédiate, ce qui ne s'est jamais vu.
11:13 – Oui, en France, c'est très rare, c'est un truc plutôt à l'américaine,
11:17 il part direct en prison après le jugement.
11:20 – Personne n'y croyait.
11:21 – Et donc, quand vous voyez ça, vous…
11:23 – J'ai eu un sentiment de sidération totale sur le coup.
11:27 Et il y a deux gendarmes, deux policiers qui sont arrivés,
11:32 tout le monde était très surpris, et il m'a simplement dit
11:37 "t'inquiète pas ma chérie, je t'aime" et je lui ai dit "je t'aime aussi"
11:42 et puis voilà, et puis c'est tout.
11:45 – En prison, Patrick fait face à des gros soucis de santé,
11:48 une expertise médicale constate la dégradation de sa santé
11:50 qui est difficilement compatible avec la détention.
11:53 – C'est-à-dire qu'il a eu quelque chose qui est extrêmement rare,
11:55 décidément en matière de médecine, on fait tout de manière insolite,
12:00 on ne sait pas qu'on le souhaite, on peut en parler de nous,
12:03 mais c'est comme ça, et il a fait ce qu'on appelle un infarctus de l'intestin.
12:07 – Alors le procès, la prison, vous avez totalement métamorphosé Patrick.
12:12 – Elle est jolie la photo que vous avez choisie, elle est sympa, vraiment.
12:15 – On a les deux photos, s'il vous plaît, merci les photos.
12:18 – Ah bon ?
12:19 – Voilà, quand vous l'avez revu, quand Patrick est revenu ?
12:27 – Il avait fourni une moitié, mais c'est pas grave, c'était un tel bonheur que…
12:32 – Qu'est-ce qu'il vous dit de la prison Patrick ?
12:34 – Et là j'essaie de le remplumer, mais voilà.
12:38 – Et vous dit quoi de la prison Patrick ?
12:40 – Patrick, il me dit que…
12:43 alors, il y a ce qu'il me dit et ce que je ressens.
12:46 Il y a quelque chose qui a changé en lui, que moi je ressens,
12:51 c'est que son élocution a été modifiée.
12:55 C'est drôle d'ailleurs, parce que quand tu restes en tête à tête avec toi-même,
12:59 quand tu parles très peu, sauf aux agents de la pénitentiaire,
13:04 lui qui avait une élocution forte, très articulée,
13:09 je trouve qu'il marmonne maintenant,
13:11 alors je ne sais pas si c'est moi qui deviens sourde, mais je vous assure, il marmonne.
13:15 – Isabelle, est-ce qu'il y a beaucoup de gens qui sont restés dans votre entourage ?
13:20 Parce qu'on n'a pas plein de gens, on a plein d'amis,
13:23 Patrick Balkany et vous, je vous le dis, moi j'étais au mariage de votre fils d'ailleurs.
13:30 Vous savez, il y a plein de gens, tout le monde était autour de vous,
13:33 tout le monde vous suivait, vous étiez…
13:36 Est-ce que vous avez senti qu'il y en a plein qui vous ont laissé tomber ou pas ?
13:41 Ou les gens sont restés plutôt fidèles ?
13:43 – Bien entendu Cyril, et tu connais ça mieux que personne
13:46 avec la célébrité que tu as, la renommée que tu as, etc.
13:49 Tu le sais mieux que personne.
13:51 Il y a les gens et puis il y a les amis.
13:55 – Il y a deux ans, alors que la justice avait décidé de renvoyer votre mari en prison
13:58 à la suite de la révocation du bracelet électronique,
14:00 vous avez posté un message très inquiétant sur Facebook,
14:02 une photo sur laquelle on peut lire "il est temps que ça s'arrête".
14:05 Avec les gens de "je veux juste dormir, dormir, épuisé par l'âge, le mien,
14:11 la haine des autres, l'angoisse pour l'homme de ma vie,
14:13 la blessure, inguérissable du gommage de ce que j'ai pu faire de positif.
14:16 Merci à ceux qui m'ont fait le bonheur de m'aimer, à mes amours à quatre pattes
14:20 et à mes amours à… Vous aviez envie de quitter ce monde ?
14:24 – Alors, bon, on appelle ça clairement une tentative de suicide.
14:28 – Vous aviez fait quoi ?
14:29 – Je ne sais pas ce que c'est que la mort, s'il y en a un d'entre vous…
14:32 – Qui est déjà mort, pas la réconfortée.
14:34 – Qui le sait, bon, on ne sait pas ce que c'est que la mort,
14:38 on en a tous peur évidemment, mais on ne sait pas ce que c'est.
14:40 – Vous avez fait quoi comme tentative de suicide ?
14:41 – Moi, je voulais dormir.
14:43 J'étais fatiguée physiquement, intellectuellement, surtout psychologiquement.
14:49 Alors, il ne faut même pas appeler ça un burn-out, j'avais simplement envie de dormir.
14:53 Et puis je me disais, si je ne me réveille pas, voilà.
14:56 – Vous avez fait quoi ? Vous avez pris des cachets ?
14:59 – J'ai pris des cachets, bêtement, oui.
15:01 – Vraiment, vous avez senti quoi ? Il y a eu quoi ?
15:03 – Ben, j'ai dormi.
15:05 – Il y a un moment, vous êtes réveillée ou pas ?
15:06 – J'ai dormi et je me suis réveillée sept ou huit jours plus tard à l'hôpital.
15:12 – Non, à l'hôpital, oui, à l'hôpital, bien sûr.
15:14 – La première personne qui vous a appelée après votre tentative de suicide, c'est Nicolas Sarkozy.
15:19 – Oui, bien sûr.
15:20 – Voilà ce qu'est un ami.
15:24 Nous ne lui devons rien, il ne nous doit rien.
15:27 Et voilà ce que c'est qu'un ami.
15:29 Nous l'avons connu en 1975.
15:34 Voilà, c'est un ami, c'est un frère.
15:38 – On l'aime ou pas, Nicolas Sarkozy, que vous l'aimiez ou pas,
15:41 sachez que c'est quelqu'un d'extrêmement fidèle en tout cas.
15:43 – Mais voyez, Monsieur Verdez.
15:44 – C'est quelqu'un qui, si vous avez un problème, il est là pour les amis et il ne lâche jamais les gars.
15:50 – Qui est d'une loyauté, qui est d'une fidélité.
15:52 – Vous voulez vous embêter sur une polémique, vous, lui en plus, Gilles Verdez,
15:56 sur l'histoire de votre employé vietnamien, de la mairie de Levalois.
16:01 – Bon alors écoutez, ce n'est pas un employé, il faut arrêter.
16:04 Alors, c'est simple, je vous raconte l'histoire en deux mots.
16:08 – Alors parce que c'était la fameuse "grain de riz".
16:10 Vous l'avez appelée "grain de riz" lors d'une…
16:11 – Je vous raconte l'histoire en deux mots.
16:13 – Allez-y.
16:14 – C'est en 1983, oui, quelque chose comme ça, puisque Patrick a été élu avant.
16:22 Jacques Chirac accueille des "Bod People", vous le savez,
16:25 quand il était maire de Paris, il accueille des "Bod People".
16:27 Et il nous demande si on peut prendre une ou plusieurs familles de "Bod People" à Levalois.
16:32 Évidemment, on dit oui, ça nous paraissait tout à fait normal.
16:38 Et donc, "grain de riz", parce que je continuerai à l'appeler comme ça,
16:43 est arrivé avec… il n'avait pas de famille à l'époque, il avait juste un frère,
16:47 ils se sont arrêtés tous les deux.
16:49 Et donc, il fallait s'en occuper, il fallait leur trouver un boulot
16:52 et leur trouver un appartement.
16:55 Donc, ils ont eu un appartement HLM à Levalois et on leur a trouvé un boulot.
16:59 Il est rentré à la mairie de Levalois comme employé au service du courrier.
17:04 – C'est le nom "grain de riz" qui est choqué.
17:06 – Voilà. – Rappelez l'histoire.
17:08 – Nous étions en campagne électorale. – Vous l'avez appelé "grain de riz".
17:12 – Et il a tout de suite fait partie de la famille, il était jeune, il était sympa.
17:16 Et il venait à la permanence faire la campagne avec nous.
17:20 Et il a un prénom, c'est vrai, un prénom asiatique assez compliqué.
17:27 Et je ne sais même pas comment c'est venu, mais on l'a tous appelé "grain de riz".
17:32 À la mairie, pendant 20 ans, on l'a appelé "grain de riz",
17:34 et maintenant on l'appelle "Jacques".
17:36 – C'est très très bien.
17:38 – C'est mieux que "grain de riz" ?
17:40 – Oui, mais attendez, c'est mieux que "grain de riz".
17:42 Mais tout le monde l'a appelé "grain de riz".
17:44 Il a trouvé ça… Si lui avait ressenti le moindre problème, nous ne l'aurions pas fait.
17:48 – Aurait-il osé vous le dire ?
17:50 – Très très grave.
17:52 – Il y a des gens qui accueillent quelqu'un, qui lui donne un travail,
17:57 qui l'accueillent, qui l'accueillent.
17:59 – On le traite de raciste.
18:01 – Si vous n'avez rien, etc., qu'ils le prennent, voilà.
18:03 – On le prend sur notre aile.
18:05 – C'est devenu comme notre fils.
18:07 – Et tout ce que vous pouvez ardire, c'est qu'il l'appelait "grain de riz",
18:09 que même lui, ça ne le dérange pas du tout.
18:11 – Si il y a tout le monde qui chuchote, tu ne peux pas le dire.
18:13 – Ecoutez, on l'a marié, on l'a marié.
18:15 – Je vais laisser parler Isabelle, là, c'est bon.
18:17 – On l'a marié, il a des enfants, il est comme notre fils.
18:19 Il parlait dans tous les bureaux, tous les jours, on l'a appelé "salut grain de riz".
18:21 – Parce que ce n'est pas du racisme ordinaire.
18:23 – Non ! Enfin, monsieur Gavervais, toute ma vie, je me suis battue contre le racisme
18:30 et contre l'antisémitisme, parce que je suis juive, je suis fière de l'être.
18:33 Je ne suis absolument pas pratiquante, mais je suis juive et fière de l'être.
18:37 – Prends une autre notion.
18:39 – Et je vous en veux.
18:40 – À moi ?
18:41 – Oui, d'être avec ces cons de LFI, parce que ce sont tous des antisémites.
18:46 – Quel est le rapport ?
18:48 – Et il faut se battre contre ces gens-là.
18:50 – Parce que ça, c'est de l'antisémitisme ordinaire.
18:52 Antisémitisme ordinaire, je n'arrive même plus à le dire.
18:54 – Vous déviez du sujet, hein.
18:55 – Bah oui.
18:56 – Vous détournez.
18:57 – Mais comme vous, vous le faites tout le temps.
18:58 – Répondez sur la France insoumise.
19:00 – Répondez quoi ?
19:02 J'ai toujours dit que des relents antisémites chez la France insoumise
19:06 me géraient profondément.
19:07 – Des relents ? Ce ne sont pas des relents, ce sont des pulsions.
19:09 – Non mais je ne m'éteins pas.
19:10 – J'ai fait de la sémantique, utilisez les bons mots.
19:12 Ce ne sont pas des relents, ce sont des pulsions.
19:14 C'est pire.
19:15 – Les pulsions peuvent m'agréer aussi, mais ce n'est pas vous qui...
19:17 – Ah, ils vous agréent.
19:18 – Non mais, Madame Balkany, excusez-moi, je dis ce que je veux,
19:21 avec tout le respect que j'ai pour vous.
19:23 – Et moi aussi.
19:24 – Avec tout le respect que j'ai pour vous, je continuerai à dire ce que je veux,
19:26 même si cela ne vous agrée pas.
19:27 – Moi aussi.
19:28 – Voilà.
19:29 – Même si cela ne vous plaît pas.
19:30 – Très bien.
19:31 – Cordialement.
19:32 – J'espère que tu ne vas pas refaire...
19:33 – Cordialement.
19:34 [Rires et applaudissements]
19:38 Et je suis prête, je vais même vous dire, je suis prête à vous faire un bisou avant de partir.
19:44 – Mais je n'ai pas de haine du tout contre vous.
19:46 – Eh bien, j'en suis ravie.
19:47 – Et je vous ferai un bisou avec grand plaisir aussi.
19:49 – Eh bien, moi aussi.
19:50 – Ah, mais dis donc, deux péchots dans la même édition !
19:53 – Vous avez fait pour tout le monde, hein !
19:55 – Vous êtes venu pour péchot.
19:56 – Raymond, fais quelque chose !
19:57 – Ah, je suis largué, moi.
19:58 [Rires]
19:59 – Isabelle, l'année dernière, on a eu une mauvaise nouvelle.
20:02 Vous avez appris que vous aviez un cancer assez particulier,
20:04 une tumeur neuro-endocrine.
20:06 Comment ça va aujourd'hui ?
20:08 – Comme tu vois, ça va parce que je combats.
20:11 Ce sont effectivement des tumeurs très particulières.
20:14 Je ne fais jamais rien comme les autres.
20:16 Ils ne sont pas liés à toutes les cigarettes que j'ai fumées,
20:19 mais au stress et à l'angoisse.
20:21 Ce sont des tumeurs qui s'appellent des T,
20:23 tumeurs neuro-endocrines, je le dis,
20:25 pour ceux qui pourraient éventuellement avoir ce problème.
20:29 D'après les chercheurs, il y a une grosse équipe de chercheurs.
20:33 J'ai la chance d'être avec une oncologue qui est une des chercheuses,
20:36 une jeune femme extraordinaire à Curie, qui s'appelle le Dr Escote.
20:40 Et d'après les chercheurs européens et américains,
20:44 ce serait dû au stress et à l'angoisse.
20:46 – Et comment tu te sens ?
20:47 – Je me sens, on va dire, fatigable, parfois.
20:51 Mais j'ai compris qu'il faut lutter.
20:56 Alors là, j'ai des crabounets qui se dispersent.
20:59 J'en ai un au pancréas, s'il paraît que j'en ai un à l'estomac.
21:03 Bon, enfin voilà.
21:05 J'ai un traitement d'une piqûre tous les 15 jours.
21:08 Je n'arrête pas de faire des IRM, des PET scanners, etc.
21:13 Ce qui vous permet de faire des économies de spot, comme ça, ça va.
21:17 Parce que j'y radis.
21:19 Je me sens fatigable, mais je sens aussi qu'il faut que je fasse quelque chose.
21:26 Tu vois, que je m'agite, que je m'actionne, pour ne pas penser à ça.
21:34 – Bon, Patrick, il va bien là en ce moment ?
21:36 – Je suis ravie de ton invitation.
21:38 – Merci ma chérie. Patrick, il va bien ?
21:40 – Patrick va bien, il a mal au dos, toujours.
21:42 Alors lui, il a une autre maladie qui est rigolote,
21:45 qui s'appelle la maladie de Forestier.
21:47 – Maxime ?
21:48 – Alors c'est très champêtre, mais c'est un truc.
21:51 On fait tous des os. Toute notre vie, on fait des os.
21:54 – Ah, je croyais qu'il vivait dans une maison bleue.
21:56 – Non mais toute notre vie, on fait des os.
21:58 Pourquoi on fait des os ? Pour que notre squelette tienne le coup jusqu'à notre décès.
22:02 Eh bien lui, il fait trois fois plus d'os qu'il fabrique les autres.
22:06 – Ah ouais ?
22:07 – Et alors ça fait mal.
22:08 – C'est fou ça.
22:09 T'es toujours amoureuse de Patrick ou pas ?
22:11 – Ah oui, comme au premier jour.
22:12 – Non, c'est pas vrai.
22:13 – Ah oui ?
22:14 Et si, parce que tu sais l'amour, Cyril, tu verras ça.
22:18 Mais l'amour, ça change.
22:20 – Tu verras ça. Je te le souhaite.
22:22 – Je te le souhaite.
22:24 – Non mais je sais qu'il sera pas 48 ans avec la même.
22:28 Mais l'amour, ça évolue, comme toutes les choses dans la vie.
22:32 L'amour, ça évolue.
22:33 – Et les enfants, comment ça va ?
22:34 – Ça devient de la tendresse.
22:36 – Les enfants, ça va bien ou pas ?
22:37 – Ah ben les enfants, ça va.
22:39 Avec toutes les difficultés qu'ont les jeunes aujourd'hui.
22:42 – T'embrasseras Alexandre de ma part, tu sais que c'est mon frère.
22:45 Alexandre, tu l'embrasseras de ma part, tu sais que c'est mon frère.
22:47 – Ben évidemment que j'embrasserai de ta part.
22:48 Alexandre, c'est son frangin.
22:49 Qu'est-ce qu'ils ont pu faire comme bêtises ?
22:51 – Et tu sais que c'est grâce à Alexandre que je suis arrivé en télé.
22:55 – Mais non.
22:56 – Il m'a beaucoup aidé, Alexandre.
22:58 C'est lui qui m'a présenté mon avocat, qui a fait tous les deals pour moi après.
23:01 Donc tu vois, il compte beaucoup pour moi.
23:03 Merci Isabelle en tout cas d'avoir été avec nous.
23:05 Est-ce que tu vas aller faire un bisou à Gilles Verdez ?
23:07 – Ah ben alors, je vais me lever.
23:08 – Non mais attends !
23:09 – Merci d'avoir été avec nous.
23:10 Merci d'avoir été là.
23:11 Et on se retrouve demain dans "T'es pas un peu un birrec".
23:13 Merci.
23:14 [Musique]

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