• il y a 8 mois
Sam Bouchal, le porte-parole de la Fédération bruxelloise des taxis (BTF), était notre invité dans le Carrefour de l'info.

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00:00 Sur Arabelle.
00:02 [Musique]
00:04 Bonjour, bonjour à tous. Tout de suite le sommaire de votre carrefour de l'information.
00:08 Notre invité aujourd'hui, Sam Bouchal, porte-parole de la BTF, la Fédération Bruxelloise du Taxi,
00:14 la concurrence des loyaux, l'ordonnance taxi, mobilité à Bruxelles,
00:17 autant de sujets que nous allons évoquer ensemble dans quelques instants.
00:20 La journée des droits des femmes, de grosses perturbations attendues le 8 mars prochain sur le réseau de la STIB.
00:25 Les actions sont également prévues dans le centre-ville de Bruxelles.
00:29 A l'international, au Proche-Orient, Washington s'impatiente après le largage par des avions américains d'aide sur la bande de Gaza.
00:36 Joe Biden souhaiterait que Benyamin Netanyahou conclue rapidement un accord avec le Hamas.
00:41 Et puis, les limites justement du parachutage de l'aide sur Gaza, pour les humanitaires,
00:46 les largages sont l'occasion de faire de bonnes photos,
00:49 mais c'est un mauvais moyen d'acheminer l'aide, revue de presse dans cette édition.
00:53 Et puis en deuxième partie de votre carrefour de l'information,
00:56 comme tous les jours, nous irons au Maghreb, en Tunisie notamment,
00:59 Manderzneidi, semi-candidat à la présidentielle, ce titre dans Business News,
01:04 son nom bruit depuis quelques semaines dans les salons politiques.
01:08 Voilà pour l'essentiel du carrefour de l'information qui démarre dans quelques minutes.
01:11 Voilà, je vous l'ai dit il y a quelques instants, dans les titres,
01:20 notre invité aujourd'hui, Sam Bouchal, porte-parole de la BTF, la Fédération Bruxelloise du Taxi.
01:25 Bonjour. - Bonjour.
01:27 - Et merci d'être avec nous sur Arabesque.
01:29 Peut-être avant de parler de l'actualité, on va s'intéresser un petit peu à la BTF.
01:33 Nous faire, disons, une présentation générale de cette association.
01:37 - Eh bien, BTF est une association qui a été créée en 2018 et qui a été inscrite officiellement en 2019.
01:46 C'est une organisation qui regroupe pas mal d'entrepreneurs du taxi à Bruxelles,
01:54 indépendants ou petites et moyennes entreprises.
01:58 Et on se fait comme ligne de défendre, évidemment, le secteur du taxi,
02:07 d'apporter toute l'aide qu'on peut à nos collègues qui sont parfois un petit peu perdus dans la jungle des réglementations.
02:17 Et vous savez que ça a beaucoup bougé ces derniers temps.
02:19 On apporte un soutien juridique, on apporte aussi un soutien en ce qui concerne, évidemment, les assurances.
02:27 Puisque vous savez que les assurances pour les taxis sont extrêmement onéreuses et on a apporté des solutions vraiment concrètes.
02:32 - Vous négociez des avantages ?
02:34 - Oui, ce sont des avantages, évidemment, des avantages très importants,
02:38 non seulement avec, je vous dis, le secteur de l'assurance, le secteur des concessionnaires automobiles,
02:45 on a passé des accords avec des concessionnaires automobiles,
02:49 on a passé aussi des accords avec des fournisseurs de carburant.
02:53 Donc on essaie de faciliter au mieux la vie de nos adhérents,
02:57 de manière à ce qu'ils puissent s'en sortir, évidemment, dans la jungle de toutes les démarches qu'ils vont entreprendre.
03:05 Puisque, évidemment, on apporte aussi un soutien d'un point de vue administratif et juridique à nos membres.
03:11 - Voilà, alors Sam Bouchard, avant de parler de cette fameuse ordonnance taxi,
03:14 on va parler rapidement de, on le voit beaucoup, de transport illégal de personnes,
03:18 c'est toléré par nos autorités apparemment et on met en danger aussi les clients comme ça ?
03:22 - Bah écoutez, c'est vrai qu'avec l'émergence de l'informatique,
03:28 on voit apéluler, que ce soit sur les réseaux sociaux, sur internet, des sites qui proposent des transports,
03:40 bah écoutez, évidemment...
03:41 - À des prix...
03:42 - Oui, à des prix qui sont parfois farfelus vers le bas, mais aussi complètement farfelus vers le haut aussi,
03:48 puisqu'on a un nouveau phénomène, ce sont des sites qui prennent l'apparence de plateformes de mise en relation
04:02 qui existent et qui se voient usurper leur identité, mais aussi leur numéro de téléphone,
04:08 et qui proposent des transports, parfois depuis l'étranger,
04:12 oui c'est une nouvelle forme de délinquance que l'on voit effectivement émerger sur les réseaux,
04:19 et c'est assez inquiétant.
04:21 - Alors on en a beaucoup parlé, on en parle encore aujourd'hui,
04:24 j'imagine qu'on va encore en parler pour les prochains mois à venir,
04:28 ou même, ça dépend des prochaines années, de l'ordonnance taxi,
04:30 beaucoup de gens sont un peu perdus dans tout cela,
04:32 est-ce qu'on peut avoir, un petit peu faire le point disons ?
04:35 - L'ordonnance taxi est entrée en vigueur le 22 ou le 21 octobre 2022,
04:43 ça fait donc une quinzaine de mois maintenant qu'elle est entrée en vigueur,
04:48 ce qu'elle a fait cette ordonnance, c'est qu'elle a essayé de clarifier les choses,
04:54 puisque finalement, vous savez que ce qu'on appelait à l'époque les LVC,
05:01 sont devenus des taxis de rue, les taxis traditionnels sont devenus des taxis de station,
05:08 on a maintenant un numerus clausus qui est monté de 1300 à 3250 véhicules sur Bruxelles,
05:19 c'est deux fois et demi plus, cette ordonnance n'est pas encore complètement achevée,
05:26 je dirais puisque un certain nombre d'arrêtés qui doivent sortir et faire leurs effets
05:31 pour préciser les arrêtés d'exécution de cette ordonnance,
05:35 ils ne sont pas tous sortis, mais je veux dire, le principal,
05:40 c'est pour qu'on puisse mettre en œuvre et que les gens s'y retrouvent
05:44 et qu'on puisse y voir plus clair, je pense qu'il y a un organe
05:47 qui est extrêmement important dans notre secteur d'activité,
05:50 ça s'appelle le comité consultatif du taxi, qui ne s'est toujours pas réuni,
05:55 et ça c'est un problème vraiment grave auquel on doit s'atteler,
06:01 les autorités sont très au courant, on nous a promis récemment
06:06 qu'il serait très bientôt mis en route, il n'est pas mis en route pour le moment parce que...
06:13 - C'est pas à cause des élections ? - C'est pas à cause des élections,
06:15 c'est tout simplement, vous savez le comité consultatif,
06:20 il est constitué évidemment de membres du secteur,
06:27 du ministre en charge du taxi, des représentants du secteur,
06:32 que ce soit les entreprises de taxi, mais aussi les représentants des plateformes,
06:36 et là où apparemment le bas blesse, c'est du côté des représentants des plateformes
06:41 qui n'arrivent pas à se mettre d'accord pour envoyer des représentants
06:46 à ce comité consultatif, et donc tout cela bloque l'ensemble du comité,
06:51 nous on a demandé à notre ministre de tutelle de faire preuve d'autorité,
06:57 et de mettre en route cet organe qui est vraiment très important
07:02 pour la vie et le fonctionnement de notre secteur d'activité,
07:06 je vous donne un exemple tout simplement, pas de comité consultatif,
07:10 ça veut dire qu'on ne peut pas élire ni le comité de discipline,
07:15 ni, et ça c'est très important, le comité de session,
07:18 vous savez que le comité de session c'est l'organe qui va permettre aux entreprises
07:22 qui peuvent céder leurs entreprises, de pouvoir le faire en toute transparence
07:27 et en toute légalité, et on a un certain nombre d'entreprises
07:30 qui aujourd'hui sont tout à fait bloquées depuis plusieurs mois,
07:34 certains plus d'un an, pour finaliser, concrétiser leurs acquisitions,
07:40 parce que ce comité de session ne se réunit pas,
07:44 parce qu'il n'a pas été nommé, parce que le comité consultatif
07:48 ne s'est toujours pas réuni.
07:50 Donc ça c'est vraiment un problème extrêmement important et urgent à régler.
07:55 – Alors justement, urgent à régler, apparemment on est dans l'impasse,
07:58 alors qu'il y a des revendications souvent légitimes des taxis,
08:01 notamment cette réforme des licences d'exploitation ou une nouvelle tarification ?
08:05 – Les tarifications, vous savez, en ce qui concerne les taxis de station,
08:13 ça reste évidemment le taximètre qui est en vigueur,
08:17 mais effectivement c'est beaucoup plus compliqué,
08:20 je ne veux pas rentrer dans des termes trop techniques pour vos auditeurs,
08:25 mais dès lors qu'un client fait appel à un taxi via une plateforme de réservation,
08:33 les prix ne sont pas forcément ceux du taximètre,
08:36 puisqu'il y a un tarif minimum et un tarif maximum,
08:39 et dans cette fourchette, il y a la possibilité pour la plateforme
08:44 de pouvoir multiplier les prix jusqu'à 200%,
08:48 et ça c'est effectivement quelque chose qui n'est pas toujours bien compris
08:52 par les usagers et qui peut parfois aboutir à des surprises en termes de tarif.
08:58 – Alors on va parler de l'actualité immédiate,
09:01 qui intéresse plus particulièrement les chauffeurs de taxi,
09:04 que pensez-vous de ce fameux test de néerlandais
09:06 à l'aéroport de Bruxelles nationale ?
09:09 – Alors, ce test de néerlandais, ça ne concerne pas que l'aéroport national,
09:14 mais effectivement c'est là où on fait le focus,
09:17 parce que c'est vraiment problématique,
09:19 donc vous savez que le taxi est une matière régionalisée,
09:23 puisqu'on a une réglementation en Flandre, une autre en Wallonie,
09:27 une autre à Bruxelles, et effectivement Lydia Peters,
09:30 qui est la ministre de la mobilité sur la région flamande,
09:33 a décidé que les chauffeurs de taxi qui opèrent en Flandre
09:37 devront faire preuve d'un niveau B1 dans la maîtrise du néerlandais,
09:43 et effectivement c'est assez problématique, c'est même très problématique,
09:47 et spécialement, effectivement à l'aéroport,
09:52 pourquoi à l'aéroport ?
09:53 Parce qu'à l'aéroport, c'est là où le pourcentage et la probabilité d'échec
10:00 à ce test qui est quand même un test B1,
10:04 on parle d'un test qui est quand même assez sérieux,
10:07 trop élevé en notre sens pour ces gens,
10:10 où le taux d'échec risque d'être plus élevé,
10:12 puisque pour l'ensemble de la Flandre,
10:14 nous, parce que je siège aussi au conseil d'administration du GTL,
10:19 au GTL nous avons estimé qu'il y aurait à peu près 20% de taux d'échec
10:25 sur l'ensemble du territoire de la région flamande,
10:29 mais concernant l'aéroport de Bruxelles Nationale,
10:32 là on monte à plus de 50%, et c'est vraiment un problème.
10:37 Nous avons obtenu que la ministre reporte cette disposition jusqu'en juin 2025,
10:46 mais ce n'est à mon sens que reporter le problème qui surgira dans un an de nouveau,
10:52 et on a là une exigence en termes de connaissances linguistiques
10:58 qui est bien trop élevée par comparaison.
11:01 À Bruxelles, on exige aussi une preuve de maîtrise d'une des deux langues nationales,
11:08 mais là on parle d'un niveau A2.
11:10 En Flandre, on est à un niveau B1, c'est bien trop élevé,
11:14 et pas justifié du tout en notre sens.
11:16 - Alors Sam Bouchal, on en parlait tout à l'heure en off,
11:19 et ça risque sans doute de chambouler pas mal le secteur,
11:22 l'électrification obligatoire des taxis en 2025, explication peut-être ?
11:26 - Alors oui, c'est une disposition qui est prévue dès 2025,
11:32 c'est-à-dire que tout nouveau véhicule taxi,
11:35 qu'il soit de taxi de rue ou de station,
11:37 devra y matriculer et enregistrer un véhicule zéro émission,
11:43 soit électrique, soit hydrogène.
11:46 Sur le fond, évidemment, personne ne peut être contre émettre moins de CO2.
11:54 - Il y a la forme et la manière.
11:56 - Voilà, ici, on est conscient évidemment qu'on est dans une industrie qui pollue,
12:06 mais dire, tu sais 2025, c'est demain, c'est dans 11 mois.
12:16 - Vous auriez voulu une période de transition plus importante ?
12:18 - Mais évidemment qu'il faut une période de transition plus importante,
12:22 ne fût-ce que parce que, je veux dire, les infrastructures,
12:26 en termes de recharge d'un véhicule taxi, à Bruxelles,
12:32 c'est pas du tout réaliste, parce qu'on y est pas du tout, vous savez.
12:37 Il y a effectivement, on voit fleurir de plus en plus de bandes de recharge
12:41 sur la voie publique, mais il faut savoir que ce sont des bandes de recharge
12:46 de 11 ou 22 kW, alors je veux pas, de nouveau, pas être trop technique,
12:51 sachez qu'à ce niveau de puissance, il faut des heures pour charger un véhicule.
12:57 Pour pouvoir charger un véhicule électrique qui roule tout le temps,
13:03 comme c'est le cas pour un taxi, il faudrait pouvoir recharger ce véhicule
13:09 en 15-20 minutes, c'est pour ça qu'on a besoin de bandes de charge,
13:14 qu'il soit des bandes de charge de 300 à 350 kWh,
13:20 ce qui est extrêmement rare en région de Bruxelles capitale.
13:23 Alors, je le répète, on n'est pas contre, évidemment, émettre moins de CO2.
13:29 - Il faut donner plus de moyens pour y arriver.
13:31 - Il faut donner non seulement des moyens, et alors quand on parle de moyens,
13:34 on parle d'infrastructures, mais on parle aussi, vous savez, de véhicules.
13:38 Aujourd'hui, un véhicule qui a une autonomie suffisante
13:41 pour tenir une journée de travail en taxi, ce sont des véhicules
13:47 qui vont avoir des autonomies au-delà de 500 km,
13:50 ce sont des véhicules qui sont totalement inaccessibles financièrement
13:53 pour des chauffeurs de taxi.
13:55 Alors, par comparaison, si on prend la France ou si on prend l'Allemagne,
14:00 ça fait déjà plusieurs années que des primes sont octroyées
14:05 aux entreprises de taxi allant jusqu'à 15 000 euros par véhicule,
14:09 alors qu'on n'a rien prévu à Bruxelles, mais on a prévu une obligation.
14:14 Alors là, évidemment, je pense que...
14:18 - On décide et on voit après, c'est ça ?
14:20 - Voilà, je pense que les autorités, bon, elles sont conscientes,
14:23 puisqu'on leur a parlé, on a pointé ce problème,
14:26 non seulement d'infrastructures, mais aussi de réalité économique
14:30 pour le véhicule 100% électrique, et je pense qu'il est tout à fait irréaliste
14:38 de prétendre qu'en 2025, tous les chauffeurs de taxi vont pouvoir se payer
14:46 des véhicules de ce prix-là, et deuxièmement, avoir les infrastructures
14:52 dans Bruxelles pour pouvoir recharger ces véhicules.
14:54 On en discute avec Bruxelles Mobilité, c'est pas qu'il n'y a pas de dialogue,
14:57 on en discute, nous avons déjà eu deux rencontres à ce sujet-là,
15:01 je pense qu'ils sont conscients des difficultés que cette mesure va représenter,
15:08 on a bon espoir que tout le monde revienne à la raison,
15:11 on est d'accord pour diminuer, évidemment, les émissions de CO2 de notre industrie,
15:17 mais il faut que ce soit fait de manière, je veux dire, raisonnée et raisonnable.
15:22 - Alors Sam Bouchel, autre chose, rapidement, on s'est promis,
15:25 quelques mots d'Uber, qui débarque en Wallonie,
15:28 l'application est disponible à Liège, Mons et Namur,
15:32 mais je note que le service ne permettra que de réserver des taxis traditionnels,
15:36 votre avis ?
15:38 - En fait, vous savez, la Wallonie est aussi en pleine réforme de son ordonnance taxi,
15:49 elle prévoira, je pense, un système qui est un petit peu copié sur ce qui se fait à Bruxelles,
15:55 mais bon, cette ordonnance n'est pas encore entrée en vigueur,
16:00 et donc, il est hors de question, tant que cette ordonnance n'est pas entrée en vigueur,
16:06 que des LVC, des voitures de location, puissent faire le travail de taxi,
16:14 et donc, je pense que c'est pour cette raison-là que des plateformes
16:19 qui, traditionnellement, travaillent avec des voitures de location, avec chauffeurs,
16:23 ne souhaitent plus attendre et veulent aller, dès à présent, investir le territoire wallon.
16:35 Evidemment, ils ont un problème de l'égalité pour le moment,
16:41 j'espère que tous les procès que nous avons remportés face à eux à Bruxelles
16:46 les feront réfléchir quant à enfreindre, je veux dire, délibérément et sans cesse, les lois,
16:52 et c'est la raison pour laquelle je pense qu'ils proposent uniquement des taxis,
16:56 parce que, pour l'instant, pour faire du transport de personnes en Wallonie,
17:01 c'est une licence de taxi qu'il faut avoir et pas une autre,
17:06 et c'est la raison pour laquelle je pense qu'ils ne proposent que des taxis,
17:10 et les taxis qui voudront bien collaborer avec ces plateformes pourront servir les clients.
17:19 - Alors, revenons à Bruxelles, s'il vous plaît, il y a plusieurs organisations qui s'occupent
17:24 et qui s'intéressent au problème des taxis et des taximens,
17:27 ce n'est pas, d'après vous, un handicap de parler à plusieurs,
17:30 et parfois dans des directions différentes, pour plaider la cause des taxis ?
17:34 - Non, ce n'est pas un problème, vous savez, moi j'ai été secrétaire général de l'AFEBET
17:42 à l'époque où nous avons récemment emporté devant la Cour d'appel,
17:51 nous avons, moi-même et beaucoup d'autres, quitté l'AFEBET
17:56 parce qu'effectivement, on est d'accord sur un certain nombre de choses,
18:01 et puis il y a un certain nombre de choses sur lesquelles nous ne sommes pas d'accord,
18:05 et notamment, il s'agit de méthodes que l'on utilise,
18:10 on partage parfois les mêmes inquiétudes, l'électrification des véhicules,
18:16 je vous ai parlé de ce fameux comité consultatif qui doit être mis en place,
18:21 simplement, nous, les méthodes que nous utilisons sont des méthodes, je pense, plus respectueuses,
18:29 nous n'approuvons pas les méthodes qui consistent à menacer des ministres,
18:34 à les menacer de venir débarquer chez eux, des choses comme ça,
18:37 ce sont, je pense, des choses qui ne sont tout à fait pas correctes,
18:41 qui n'aident pas à l'image du secteur du taxi,
18:45 et nous sommes, nous, très très très vigilants à l'image que nous pouvons renvoyer à la population,
18:53 et nous savons qu'il y a un travail à faire là-dessus,
18:55 et ce n'est pas en utilisant des méthodes qui sont parfois tout à fait discutables
19:03 qu'on peut y arriver, raison pour laquelle nous opérons à notre manière,
19:08 avec les gens qui voient les choses de la même manière que nous,
19:11 et nous laissons les gens qui préfèrent des méthodes disons un peu plus brutales,
19:15 et bien, prendre leurs responsabilités, tout à fait.
19:19 – Sam Bouchal, être chauffeur de taxi aujourd'hui à Bruxelles,
19:22 c'est aussi galère qu'on le pense ?
19:24 – Ben, vous savez, être chauffeur de taxi, c'est un métier formidable,
19:30 métier de chauffeur de taxi, c'est un métier où la routine n'existe pas,
19:36 une journée n'est jamais la même, c'est un métier,
19:39 quand on aime les contacts, qui est vraiment super,
19:42 parce qu'on rencontre des gens de toutes les strates sociales et de toutes les origines,
19:48 c'est un métier qui est dur, parce que c'est un métier qui est contraignant,
19:52 en termes, ben, simplement déjà d'horreur,
19:54 puisque un chauffeur de taxi exerce 10 à 11 heures par jour,
19:58 dans des conditions de circulation à Bruxelles qui sont parfois harassantes.
20:03 – De jour comme de nuit.
20:04 – Voilà, de jour comme de nuit, c'est pas évident,
20:08 oui, on a nos galères, et vous le savez bien, on a nos galères,
20:15 en fait, aujourd'hui, on voit avec ce nouveau Nîmerus Clausus,
20:22 eh bien, vous savez, 3 250 véhicules, c'est beaucoup trop,
20:32 on le constate déjà maintenant, vous savez, au début de la réforme,
20:38 on s'est dit "ah, enfin il y a une réforme, enfin on a clarifié les choses,
20:41 et c'est une bonne chose", et je dis que c'est une bonne chose,
20:44 simplement, maintenant que les autorisations sont presque toutes distribuées,
20:52 peut-être pas encore toutes sur la route,
20:56 eh bien, on constate qu'avoir 3 250 véhicules sur la route,
21:03 eh bien, ça rend très très difficile ce métier pour gagner sa vie,
21:09 il y a vraiment une concurrence accrue, on a vraiment finalement rendu service
21:18 à la plateformisation de notre métier,
21:22 et est-ce qu'on a rendu service aux chauffeurs de taxi ?
21:26 J'en suis pas certain.
21:28 – Le temps passe très très vite, encore une dernière question,
21:30 un petit messager, faire passer le mot de la fin,
21:32 ou bien quelques conseils ou quelques idées pour, disons,
21:35 améliorer justement la situation et les conditions de travail
21:39 qui apparemment se délitent encore un peu plus des chauffeurs de taxi ?
21:43 – Bon, écoutez, je vais être assez bref,
21:45 je veux dire la condition sine qua non pour que l'on puisse,
21:48 non seulement dialoguer sereinement et améliorer la situation de nos collègues,
21:53 c'est de mettre très rapidement ce comité consultatif en place,
21:58 et alors, le mot de la fin, qui n'a rien à voir avec notre secteur,
22:02 si vous me permettez, c'est que je souhaite vraiment
22:05 que la situation à laquelle on assiste en Palestine,
22:09 tous les jours sur nos smartphones, ces atrocités, qu'elles cessent,
22:16 que la justice, le droit et la dignité reviennent pour les femmes,
22:23 les hommes et les enfants palestiniens qui vivent une situation
22:28 tout à fait inacceptable, inextricable.
22:30 Je pense que ce serait pour eux, mon mot de la fin.
22:34 – Voilà, c'était la conclusion de Sam Bouchal,
22:36 je rappelle que vous êtes porte-parole de la BTF,
22:39 la Fédération Bruxelloise des Taxis.
22:41 Merci d'avoir été avec nous, monsieur Arabelle.
22:43 – Merci à vous.
22:44 – On se retrouve dans quelques instants
22:45 pour la deuxième partie de votre Cafour de l'Info, à tout de suite.
22:47 [Générique]

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