• il y a 7 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, le garde des Sceaux,
00:04 il est à l'Assemblée nationale hier soir, hier quoi,
00:09 et il a été accusé d'avoir fait une quenelle dans l'hémicycle.
00:12 On va rappeler ce qu'est une quenelle.
00:14 Une quenelle, c'était le signe qu'a lancé Dieu Donné
00:17 en ayant cette phrase terrible, glisser une petite quenelle
00:20 dans le fond du fion du sionisme.
00:22 Il avait lancé ça il y a quelques années
00:24 et c'est devenu le signe tangible de l'antisémitisme.
00:27 Alors, que s'est-il vraiment passé de vous choquer ?
00:30 On va regarder la séquence avec Julien Audoul,
00:33 parce que c'est lui qui a réagi,
00:35 et il sera avec nous pour nous raconter ça dans un instant.
00:38 Et il y a le ministre Éric Dupond-Moretti qui lui a répondu.
00:42 Regardez.
00:43 Monsieur le ministre vient de faire une quenelle antisémite.
00:49 Une quenelle antisémite qui est un geste
00:52 qui a été assimilé au salut nazi.
00:55 Nous demandons des excuses, monsieur le ministre.
00:58 Nous demandons qu'il soit rappelé à l'ordre, madame la présidente.
01:02 Et nous demandons également une suspension de séance.
01:05 Alors, Julien Audoul, merci d'être là.
01:09 Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:10 Est-ce qu'on peut revoir, s'il vous plaît, l'image ?
01:12 Au lieu de mettre ça, c'est ça qu'il faut mettre derrière.
01:14 Les mecs, réveillez-vous en régie.
01:15 Pourquoi il a dit ça ? C'était dans quel contexte ?
01:18 Alors, c'était un texte sur...
01:21 C'est une proposition de loi macroniste
01:24 qui visait à renforcer les sanctions pénales
01:27 contre les infractions antisémites et racistes.
01:30 D'accord.
01:31 Déjà, il y a un contexte.
01:32 Et le débat était assez houleux, bien évidemment.
01:36 Éric Dupond-Moretti est dans la provocation permanente.
01:39 Mais il était plutôt pour, non ?
01:41 Oui, bien sûr qu'il est pour.
01:43 Sauf qu'il ne peut pas s'empêcher d'éructer, de provoquer, d'injurier,
01:47 ce qu'il a fait avec le Rassemblement national.
01:49 Et il a fait plusieurs quenelles aux députés.
01:52 Plusieurs quenelles, il a récidivé.
01:54 Mais comme il avait fait un bras d'honneur,
01:56 il y a quelques mois, à la représentation nationale,
01:59 comme son collègue député, M. Robert Rode, député de la Saône-et-Loire,
02:03 avait fait un salut nazi dans l'hémicycle,
02:05 donc on a véritablement l'extrême droite qui est représentée par Renaissance.
02:09 C'est-à-dire qu'on a le droit à des quenelles antisémites,
02:11 on a le droit à des saluts nazis, tout ça...
02:14 Tu sais, là, Gilles Verdez, qui défend, en un instant,
02:19 qui défonce François Hollande,
02:21 et là, Julien Audoule, aujourd'hui, c'est le grand bluff, l'émission.
02:25 Non mais franchement, c'est fou.
02:27 Julien Audoule, vous pensez vraiment qu'il a fait une quenelle ?
02:31 Moi, je n'arrive pas à y croire.
02:32 – Ah oui, mais bien sûr, ça a été inscrit au compte rendu.
02:36 – Ah ouais ? Il en a fait plusieurs.
02:38 – C'est quoi ? C'était pour nous énerver ?
02:40 – C'est parce que c'est un personnage outrancier,
02:43 c'est un ministre qui est dans l'injure permanente,
02:46 qui se fout de tout, il faut bien le dire.
02:48 Il devrait être au-dessus de la mêlée.
02:50 Il est ministre de la Justice, je le rappelle,
02:52 donc il a quand même une certaine tenue à avoir.
02:55 Et on sentait qu'il était totalement hors de ses gonds lors de ce débat.
03:00 On a eu le droit à toutes les outrances, toutes les injures possibles.
03:03 Et je le dis, faire une quenelle antisémite qui a été assimilée à un salut nazi,
03:08 d'ailleurs, c'est pour ça que Dieudonné a été condamné,
03:10 que tous ceux qui ont fait la quenelle par la suite ont été condamnés,
03:14 le faire dans ce cadre-là, face à la représentation nationale,
03:17 sur ce débat contre l'antisémitisme, c'est une provocation
03:21 et c'est une insulte à l'endroit de tous nos compatriotes,
03:24 dont Marco, ce sexagénaire qui a été insulté, tabassé parce que juif,
03:29 c'est une insulte qu'il aurait faite.
03:31 Donc je trouve ça totalement indigne que le ministre de la Justice de la France
03:35 commette ce genre de geste antisémite au sein de l'Assemblée nationale.
03:39 – Alors, il a répondu, regardez, il a même mimé le geste Eric Dupond-Moretti.
03:44 – Monsieur le garde des Sceaux, vous avez la parole.
03:47 [Brouhaha]
03:49 – D'abord, je ne sais pas à quoi je dois répondre.
03:53 Ce que j'ai dit, vous auriez pu m'entendre, parce que je l'ai dit assez fort,
03:59 c'est que monsieur Soral, quand il a été question de lui,
04:02 avait été faire la quenelle, la quenelle c'est ça, voyez, avec...
04:07 [Brouhaha]
04:11 – C'est vous qui l'avez inventée la quenelle, pardon.
04:14 [Brouhaha]
04:17 – La séance est suspendue pour une durée de 10 minutes.
04:21 – Gilbert Nézet-Séguin, qu'est-ce que tu en penses, dis la vérité.
04:23 – Son erreur, c'est de faire le geste, après vous l'avez provoqué quand même beaucoup,
04:26 c'est-à-dire que...
04:27 – Non mais attends, c'est comme moi, tu ne peux pas dire ça.
04:30 – Non, son erreur, c'est de faire le geste.
04:31 – Non, non, s'il l'a fait, provocation, pas provocation.
04:33 – Oui, plusieurs fois.
04:34 – J'ai commencé en disant, son erreur, c'est de faire le geste.
04:36 On ne le fait pas un geste comme ça, il est trop connoté, le geste.
04:38 – Non mais vous êtes sûr qu'il a fait le geste ?
04:40 – Oui, il est là, je le vois.
04:41 – En fait, lui, il dit, je fais le geste pour vous montrer ce qu'est la quenelle.
04:45 Il y a toute une rhétorique.
04:46 – D'accord.
04:47 – C'est-à-dire que M. Odulle arrive à le faire globalement disjoncter.
04:49 Et donc il dit, je vais vous montrer ce qu'est la quenelle.
04:51 – Il n'a pas besoin de moi pour disjoncter.
04:53 – Non, mais bon, il y a eu...
04:54 – Il a besoin de lui-même, il arrive très bien à disjoncter tout seul.
04:56 – Oui, il y a un contexte volcanique autour de lui cette semaine.
04:59 Et là, vous arrivez bien à le faire disjoncter.
05:00 Et il dit, in fine, je vais vous montrer ce qu'est la quenelle.
05:02 Et ça, il ne faut pas, parce que ce qui va rester, c'est la photo qui est derrière vous.
05:06 – D'accord.
05:07 – C'est ça, c'est lui, M. Dupond-Moretti, faire ce symbole-là,
05:11 même si, par exemple, on dit, c'est quoi une quenelle ?
05:13 Vous voyez, moi, quand vous m'avez demandé, je ne le ferais surtout pas.
05:16 – Bien sûr.
05:17 – Parce qu'après, il reste l'image et on dit, vous montrez ce que c'est.
05:19 Donc voilà, je pense que vous avez gagné médiatiquement, même sur le fond,
05:24 mais qu'au départ, vous l'avez bien piégé, voilà.
05:26 Mais vous avez gagné, je le reconnais.
05:28 – Qu'est-ce que vous en pensez ?
05:29 Qu'est-ce qu'il a voulu vous provoquer ?
05:31 Vous l'avez fait sortir de ses gonzes, c'est pour ça qu'il l'a fait ?
05:33 – Mais ce n'est pas la première fois.
05:34 – Alors, en gardant, on a le bras d'honneur.
05:37 On a le bras d'honneur, regardez.
05:38 Le bras d'honneur.
05:39 Ah oui, on a le bras d'honneur.
05:41 – Je vais vous montrer, tu vois.
05:42 – Allô.
05:43 – Le garde des Sceaux a fait un bras d'honneur.
05:48 C'est quelque chose d'assez inqualifiable.
05:50 Nos collègues ont été extrêmement surpris.
05:53 – Il n'y a pas un bras d'honneur, il y en a deux,
05:56 mais accompagnés de paroles à chaque fois, qui sont…
05:59 – Vous n'avez pas de parole.
06:01 Vous avez fait deux bras d'honneur, c'est ce que vous êtes en train de dire à l'Assemblée ?
06:04 – J'ai réagi avec beaucoup de vivacité.
06:07 Je concède, Madame la Présidente, que ce geste n'était pas un geste adéquat.
06:13 Je n'ai pas voulu viser le président Marlex,
06:16 mais si mon geste a été mal interprété,
06:18 je lui présente mes excuses, ainsi qu'à toute la représentation nationale.
06:22 – C'est incroyable, ça c'était incroyable ça aussi.
06:25 "Il a fait un bras d'honneur, j'ai fait un bras d'honneur !"
06:27 Non mais c'est vrai, mais t'es à l'école !
06:29 Non mais c'est vrai, tu es à l'école !
06:31 "Qui a fait un bras d'honneur, c'est lui !"
06:33 J'en ai même fait deux.
06:35 Non mais c'est fou !
06:36 – Pour revenir à la quenelle, il y a celle qu'on a vue lors de ces explications,
06:38 vous dites qu'il en a fait d'autres avant, c'était dans…
06:40 Qu'est-ce qu'il disait exactement ?
06:42 Il était déjà dans les explications ou il le faisait en disant autre chose ?
06:44 – Oui, c'était déjà dans l'injure,
06:46 parce que les explications de Dupond-Moretti en fait…
06:48 – Mais qu'est-ce qu'il disait concrètement ?
06:50 – Il vous rappelle les origines du parti, c'est pour ça aussi.
06:52 – Concrètement, il n'a pas apprécié mon intervention
06:55 dans laquelle je ciblais la responsabilité du parti Renaissance
06:59 dans la montée de l'antisémitisme.
07:01 Moi j'ai rappelé les politiques migratoires
07:04 qui sont alimentées par la Macronie depuis des années,
07:07 qui font venir sur notre sol des personnes antisémites
07:10 et donc qui conduisent les chiffres de l'antisémitisme
07:13 à exploser dans notre pays.
07:14 J'ai rappelé aussi un vote important qu'on a un peu oublié
07:17 au Parlement européen le 21 février.
07:19 Les députés macronistes au Parlement européen
07:22 ont voté contre la condamnation de la montée de l'antisémitisme dans le monde.
07:26 – Et donc il réagit à ça en faisant une grève.
07:28 – Il réagit à ça et il a raison, il a raison M. O'Doul
07:31 de rappeler ce que l'extrême-gauche énonce depuis de nombreux mois.
07:34 Mais quand j'ai dit ça, je n'ai pas tout dit.
07:36 Vous nous donnez des leçons d'antisémitisme
07:38 et vous oubliez de rappeler que l'antisémitisme
07:40 il vient aussi de votre parti.
07:41 – Voilà.
07:42 – Qu'est-ce que vous lui répondez à ça ?
07:43 Il a reparlé des Gudard, je connais ça.
07:45 – Je lui réponds juste une chose.
07:47 C'est très clair que c'est facile de remonter à il y a 50 ans
07:51 aux origines de tous les partis politiques.
07:53 On peut revenir aux origines du Parti socialiste
07:55 avec la Francisque, Demi-Terrain, on peut revenir…
07:58 Je pense que tous les partis doivent avoir deux ou trois brebis galeuses.
08:01 Moi je rappelle juste que Jean-Marie Le Pen a été exclu
08:04 par Marine Le Pen justement pour ça.
08:07 Donc il a été exclu pour ça, ce qui montre bien que notre parti
08:11 au contraire est un défenseur de nos compatriotes de confession juive.
08:15 – On va voir le moment où il s'énerve Éric Dupond-Moretti, regardez.
08:18 – Vous nous donnez des leçons d'antisémitisme
08:20 et vous oubliez de rappeler que l'antisémitisme
08:23 il vient aussi de votre parti fondé par un vafanesses.
08:29 On parle davantage des chats de Madame Le Pen que de ses amis.
08:33 Parmi ses amis, Monsieur Chatillon, c'est un Gudard, c'est un violent,
08:39 c'est un néo-nazi. Il ne suffit pas de défiler
08:42 dans une marche contre l'antisémitisme pour être exonéré de tout.
08:46 Dois-je vous rappeler qu'en 2017, Madame Marine Le Pen
08:52 demandait aux franco-israéliens de choisir leur nationalité.
08:57 La campagne des européennes va commencer,
09:00 vous serez obligés de regarder ce que vous avez dit depuis des années.
09:07 – Moi j'aimerais qu'ils mettent autant d'énergie
09:09 à faire quelque chose pour la justice qui est une catastrophe dans ce pays.
09:13 On a l'impression que c'est un disque rayé, il répète toujours les mêmes choses.
09:16 Il a trois arguments contre vous qui sont sans doute…
09:19 Il y a des choses vraies, je ne le renie pas du tout, mais c'est tout.
09:22 On aimerait, je vous dis, qu'ils mettent la même énergie.
09:24 On ne l'entend jamais sur des affaires qui sont scandaleuses,
09:26 qui scandalisent la France entière, des problèmes de justice, des failles.
09:29 Mais alors là, ils se déchaînent et c'est toujours la même chose.
09:31 Il y a trois arguments, ce n'est pas digne d'un ministre.
09:34 – C'est une stratégie de communication qui est totalement assumée
09:37 de la part des macronistes.
09:38 Moi ce qui me choque, c'est que systématiquement,
09:40 lorsqu'on vient sur ces questions-là, ils n'argumentent pas sur le fond,
09:44 mais systématiquement sur des origines, du passé, du parti, etc.
09:48 Donc moi c'est franchement une stratégie qui me choque,
09:52 parce que d'abord je pense que la moitié des gens ne comprennent pas.
09:54 – Bien sûr.
09:55 – C'est une mauvaise stratégie.
09:57 – Et ensuite ça évite de parler du fond.
09:59 – Si il veut contre-carrer, il fait une très mauvaise stratégie.
10:05 – La diabolisation ça n'a jamais fonctionné.
10:07 – Non mais c'est fini, il parle comme un mec des années 80.
10:10 Il s'est dit "excusez-moi", et c'est ça qui n'est pas bon, Géraldine.
10:14 – Non oui, effectivement, je trouve qu'il s'est pris encore les pieds dans le tapis,
10:18 et je pense que c'est une argumentation qui est complètement faiblarde,
10:21 complètement éculée.
10:22 La diabolisation n'a jamais marché, ne marchera jamais,
10:25 ce n'est pas comme ça.
10:26 Si jamais il veut contrer l'ERN, on peut s'y prendre.
10:28 Et surtout les gens, je pense que ça n'a pas d'impact sur eux concrètement.
10:31 En fait, les gens, quand ils vont voter, les électeurs,
10:34 c'est des déçus des anciens présidents,
10:36 ils vont voter parce qu'ils ont des problèmes de pouvoir d'achat,
10:38 de sécurité, de santé, de trucs comme ça.
10:41 Donc en fait, les histoires de quenelles, d'antisémitisme, tout ça,
10:44 en fait je pense que ça ne touche pas leur quotidien vraiment.
10:47 Je pense qu'il est complètement à côté de la place, c'était le sujet.
10:49 – Vous vouliez dire quoi ?
10:51 – Il parle, Éric Dupond-Moretti, de la grande marche contre l'antisémitisme.
10:55 Marine Le Pen y était, Jordan Bardella y était, Emmanuel Macron n'y était pas.
10:59 – Il y était lui ?
11:01 – Non, il n'y était pas, je ne sais pas si il y était, je ne me rappelle plus.
11:04 Il y avait quelques membres du gouvernement.
11:06 Mais en tout cas, Emmanuel Macron a raté ce moment historique
11:10 et rappelez-vous pourquoi il n'a pas été à cette marche.
11:13 Parce que Yassine Ben Attar, on pourrait mettre des guillemets…
11:16 – Non, mais ça c'est du mytho ça.
11:18 – Non, mais en tout cas c'est ce qui a été relayé.
11:20 Il aurait conseillé de ne pas y aller au nom de l'unité de notre nation.
11:23 – Je pense que c'est une connerie, là je vous dis ça, j'y crois pas.
11:26 – Il a raté un moment historique et…
11:28 – Je crois pas que je lui ai… Alors en ce moment, l'Assemblée en ce moment,
11:31 c'est le bourse.
11:32 – Le cours d'école.
11:33 – Non mais franchement, moi j'y vais la semaine prochaine, je suis comme ça.
11:35 Sans déconner. Non mais franchement, c'est un truc de fou.
11:37 Alors il y a un autre extrait, il y a le député des Français de l'étranger,
11:41 Média Habib, qui a été séparé du ministre de la Justice, encore,
11:44 Éric Dupond-Moretti. Non mais moi je suis comme ça.
11:46 Moi j'y vais la semaine prochaine, les gars, je suis armé jusqu'au dent.
11:49 – Non mais attendez, il y a le cédat, sa quête et lui, son gueule.
11:53 – Exactement, regarde.
11:55 – Je t'ai dit, je te vois, je te tue une balle d'entre les deux yeux,
11:58 de sang-froid, fils de pute sioniste de mes couilles.
12:01 Personne n'a encore décidé de te foutre une balle dans la tête.
12:04 J'en ai deux pages comme ça. Je n'en parle jamais.
12:08 Mais ça suffit, c'est pour ça qu'il faut aller à Hébou
12:10 et c'est pour ça qu'il faut voter ça toi.
12:12 – Monsieur Habib. Monsieur Habib.
12:15 – Non, non, non, non, non, non, non.
12:19 Non.
12:21 – Monsieur Habib.
12:24 – C'était chaud ça, non mais c'était chaud là ou pas ?
12:26 – Non, c'était pas chaud, enfin je veux dire, il n'y avait aucun risque.
12:29 Éric Dupond-Moretti n'aurait évidemment rien à craindre de Meilleur Habib.
12:34 Peut-être que des amis de Gilles Verdet, ça c'était autre chose.
12:36 – Ce n'est pas mes amis, monsieur Odo là.
12:38 – Vos amis idéologiques. – Mais je ne vous permets pas.
12:40 – Vos amis idéologiques. Non mais qui étaient bien chauds aussi
12:43 lors de cette séance. – Ah oui ?
12:44 – Oui.
12:45 – Mais c'est fou, racontez-nous un peu les coulisses,
12:47 parce qu'on se dit là c'est un truc de fou.
12:49 Quand vous sortez, ça continue à s'engueuler ou pas ?
12:51 Plus c'est qu'un part de son côté, on ne se parle pas.
12:53 – Ça dépend avec qui.
12:54 – Non mais c'est-à-dire, vous parlez un peu avec les gens
12:56 avec qui vous vous êtes engueulés avant ou pas du tout ?
12:58 – Avec des députés macronistes, il y en a certains qui sont tout à fait sympathiques humainement.
13:02 Avec les filles, c'est très compliqué.
13:04 – Il n'y en a pas un qui est sympa ? – Non.
13:06 – Mais ils ne vous sortent pas la main, c'est un coup.
13:07 – Ils ne nous regardent pas, ils ne nous servent pas la main.
13:09 – Madame O'Bannon ne veut jamais être à côté de vous.
13:11 – Il y en a certains qui aimeraient peut-être nous sauter à la gorge en sortant de l'hémicycle.
13:14 C'est vrai que c'est très curieux comme ambiance.
13:16 Je rappelle qu'on est entre collègues.
13:18 On peut se combattre politiquement, on peut avoir des oppositions franches dans l'hémicycle.
13:24 Après on reste des représentants de la nation, il faut se respecter aussi.
13:28 Mais visiblement on n'a pas le même logiciel.
13:30 – Il n'y a jamais eu genre, on s'est dit que c'était chaud à la sortie,
13:33 genre "ouais, comme en classe, je t'attends à la sortie".
13:36 [Rires]
13:38 "Non mais je vais te faire une balayette laser".
13:40 – Et du coup vous allez voter pour cette loi formidable du gouvernement ou pas ?
13:43 Contre le racisme, le discriminatif ?
13:45 – On s'est abstenus.
13:46 – Et pourquoi donc alors ?
13:47 – On s'est abstenus.
13:48 – C'est un combat important ?
13:49 – Pour plusieurs raisons.
13:50 La première c'est la responsabilité du gouvernement qui est criante.
13:55 Depuis qu'il est au pouvoir, les actes racistes et antisémites ont explosé.
13:58 Donc ça ne fonctionne pas.
13:59 – C'est pour ça que vous ne votez pas ?
14:01 – Non, en fait on n'en peut plus de la communication.
14:03 On n'en peut plus du paraître, on n'en peut plus de l'impuissance publique.
14:07 Et avec ce genre de loi, on fait comprendre, en tout cas,
14:11 on fait passer le message qu'on va résoudre un problème,
14:13 alors qu'on ne fait que l'alimenter parce qu'on ne s'attaque pas à l'islamisme.
14:17 Tant qu'on ne s'attaquera pas à l'islamisme,
14:19 on ne s'attaquera pas aux causes de l'antisémitisme.
14:21 On ne s'attaque pas non plus aux politiques migratoires,
14:23 l'immigration massive et le terreau aussi de la violence,
14:26 de l'insécurité et du racisme.
14:28 On ne règle jamais ce problème.
14:30 Ce gouvernement alimente les problèmes et après fait semblant de les régler.
14:33 Donc nous on est cohérents.
14:34 – Ça aurait été un outil législatif supplémentaire.
14:36 – Pourquoi Éric Dupond-Moretti n'a pas pris la liste Renaissance aux européennes ?
14:39 – Je crois que personne ne voulait…
14:41 – Oui mais ça, à un moment il faut y aller, il faut y aller aussi.
14:43 – Si ils ont dit l'inconnu, c'est que personne ne voulait.
14:45 – Personne n'a voulu y aller, c'est ça ?
14:46 – Il y en a peu qui ont voulu.
14:47 – La jeune femme qui y va, elle est super.
14:49 – Elle est sûrement très bien, mais il faudrait que personne n'a connaisse.
14:51 – Elle a l'air super, mais bon, c'est vrai que voilà, il aurait pu y aller.
14:53 – Mais vous risquez d'aller au carton, Cyril.
14:55 Il n'y a pas un ministre qui va se dire "j'y vais, je me bats contre Jordan Barbella
15:00 et la liste RN qui caracole à 30%, c'est trop risqué".
15:03 Et imaginons que vous fassiez un score entre guillemets déplorable ou négatif,
15:07 votre carrière politique elle est foutue.
15:09 Donc c'est beaucoup trop risqué là.
15:11 Vous me regardez avec des yeux gentils pour une fois, mais…
15:15 – Oui, mais c'est trop gentil avec les yeux on connait.
15:17 – Non mais vous caracolez en tête.
15:19 Donc s'ils font un triomphe, tous les autres s'effondrent
15:21 et tous ceux qui ont mené les listes seront pointés du doigt en disant
15:24 "c'est vous qui avez mené la gauche ou t'es parti à la catastrophe".
15:26 – Non mais bon, on dit qu'Olivier Véran a refusé de mener la liste,
15:30 mais le président Macron souligne l'effort d'Éric Dupond-Moretti
15:33 qui va, dit-il, souvent au charbon et mouiller la chemise,
15:37 mais c'est vrai que c'est plus à l'Assemblée qu'ailleurs.
15:40 – Non mais mouiller la chemise à l'Assemblée…
15:42 – Tous ne le font pas dans les médias, tout le monde n'a pas forcément ce côté battant,
15:47 lui au moins il l'a.
15:49 – En tout cas il est effectivement l'un des plus vindicatifs,
15:53 l'un des plus injurieux à l'endroit du 1er parti d'opposition
15:56 et c'est pour ça qu'il est resté au gouvernement, je pense.
15:59 Mais ce que disait Gilles Verdez est intéressant,
16:01 c'est-à-dire que ces gens-là pensent d'abord à leur petite carrière politicienne,
16:05 à leur petite carrière…
16:07 – Vous êtes d'accord avec Gilles Verdez ?
16:08 – Pour une fois oui.
16:09 – Les gars, moi cet émission c'est n'importe quoi.
16:11 – C'est un jour historique.
16:12 – C'est un jour historique, ce soir moi je ne comprends plus rien.
16:14 – Plutôt qu'aux intérêts de la France, si on a vraiment des convictions,
16:17 si on a envie de les défendre et de les déporter,
16:20 il faut se présenter devant les électeurs, chose que ne fait pas M. Di Pommoretti.
16:24 [Musique]

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