Que se passe-t-il en Haïti ?

  • il y a 6 mois
Mercredi 6 mars, le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) s’est inquiété de la situation « critique » à Haïti. Un chef de gang a menacé de déclencher une « guerre civile » si le premier ministre, Ariel Henry, ne démissionnait pas. Depuis plusieurs jours, les bandes criminelles, qui contrôlent la majeure partie de la capitale, Port-au-Prince, ainsi que les routes menant au reste du territoire, s’en prennent à des sites stratégiques de ce pays pauvre des Caraïbes, dont plusieurs prisons, d’où ont pu s’évader des milliers de détenus.

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Transcript
00:00 Il a démissionné et il a pris les droits vers un génocide.
00:03 Enlèvement, fusillade, violence sexuelle, la situation est catastrophique en Haïti.
00:08 Fin février, une grande partie de la capitale, Port-au-Prince, est tombée sous le contrôle des gangs.
00:17 Je souhaite à la communauté internationale d'agir rapidement
00:21 pour éviter que Haïti ne descende plus dans le chaos.
00:24 On vous explique.
00:28 Le 28 février, le premier ministre haïtien annonce le report de la date des élections générales à août 2025.
00:35 Cette annonce, elle est vue comme une provocation,
00:38 car elle sous-entend qu'Ariel Henry reste au pouvoir encore plus d'un an et demi,
00:43 alors que le pays n'a pas connu d'élection depuis 7 ans et qu'Ariel Henry n'a jamais été élu.
00:49 En fait, le premier ministre haïtien assure l'intérim depuis l'assassinat du président Jovenel Moïse en 2021.
00:56 Cela fait des années que les oppositions politiques réclament la démission d'Ariel Henry,
01:01 mais cette fois, l'annonce du report des élections a fait réagir l'un des plus grands chefs de gang,
01:06 surnommé Barbecue, qui menace d'une guerre civile.
01:10 Ariel Henry ne peut pas démissionner si la communauté internationale continue à supporter Ariel Henry.
01:17 Ariel Henry nous a amenés directement dans une guerre civile et a démissionné sur un génocide.
01:23 Depuis, plusieurs gangs ont pris le contrôle de la majorité de la capitale,
01:27 et des sites stratégiques ont été visés.
01:30 Des commissariats ou des membres des forces de l'ordre ont été assassinés.
01:35 La prison centrale qui a été attaquée et a permis à plus de 4000 détenus de s'évader,
01:41 mais aussi l'aéroport international, fermé suite à des coups de feu.
01:47 Face à la situation, les États-Unis exhortent le gouvernement haïtien à accélérer la transition.
01:53 Nous ne l'appelons pas ou nous empêchons pas de le renouer,
01:55 mais nous lui demandons d'expédier la transition à une structure de gouvernement empowérée et inclusive
02:01 qui va agir avec urgence pour aider le pays à se préparer à des élections libres et faires.
02:05 Les violences des gangs ne sont pas nouvelles en Haïti.
02:10 En 2023, les Nations Unies recensaient déjà près de 5000 personnes assassinées et 2490 kidnappées.
02:19 Face à ces violences, de nombreux Haïtiens sont obligés de fuir.
02:22 146 000 personnes ont été déplacées en 2023.
02:26 Et la situation humanitaire s'est largement aggravée depuis le 28 février.
02:31 Médecins sans frontières, présents sur place, expliquent avoir intensifié ses activités médicales.
02:37 Les 50 lits de notre hôpital sont tous occupés.
02:39 Nous recevons en moyenne 5 à 10 nouveaux cas par jour et nous travaillons aux limites de notre capacité.
02:45 Haïti est l'un des pays les plus pauvres au monde.
02:49 Selon l'ONU, la moitié de ces 12 millions d'habitants auraient besoin d'une aide humanitaire.
02:55 L'ONU est l'un des pays les plus pauvres au monde.
02:58 [SILENCE]

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