Fin de vie : faut-il un cadre ? / Un vote à l’AN sur le soutien à l’Ukraine : qu'en pensez-vous ?

  • il y a 6 mois
Débat avec Eric Revel, Elisabeth Lévy et Amine El Khatmi

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-03-12##

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00:00 - Il est 8h25, Eric Ciotti, invité tout à l'heure de Jean-Jacques Bourdin à 8h30,
00:04 pour toutes ces questions autour de la fin de vie, autour du vote sur l'Ukraine à l'Assemblée Nationale.
00:10 Tiens, on va en parler dans un instant du vote à l'Assemblée Nationale, le RN a dit qu'il s'abstiendra.
00:15 Mais pour terminer quand même sur la fin de vie, parce qu'il y a débat, bien sûr, est-ce qu'il faut un cadre ou pas un cadre ?
00:22 Elisabeth Lévy, vous vouliez rajouter quelque chose à ce que disait...
00:24 - Je voulais juste dire à propos des soins palliatifs, qu'il ne faut pas seulement se concentrer sur les services de soins palliatifs.
00:33 On l'a tous un peu vécu, j'imagine, à nos âges.
00:36 Il y a aussi dans tous les hôpitaux, dans les services hospitaliers de gériatrie, il y a du personnel qui est quand même très dévoué souvent.
00:44 - Évidemment.
00:45 - Et je veux dire qu'il faut former aussi, parce que c'est quand même accompagner des gens dans ces situations, c'est quand même spécial.
00:53 Et je crois qu'on n'a pas forcément besoin d'ouvrir des services spécifiques.
00:56 Il faut aussi, si vous voulez, que dans les hôpitaux, dans les cliniques, dans les établissements existants, il y ait des compétences pour ça.
01:05 Mais vraiment, faisons attention à notre fantasme prométhéen, si vous voulez, de légiférer sur tout, de tout régler par la loi et de tout régler par l'État.
01:14 - Oui. Mais Elisabeth, si vous permettez, moi je trouve qu'un cadre quand même...
01:18 Alors évidemment, il faut voir les frontières et les limites de ce cadre.
01:22 Mais un cadre me semble quand même indispensable pour éviter aujourd'hui des recours.
01:26 Il y a tellement, vous le voyez dans beaucoup d'affaires, des recours de la justice.
01:30 Parce qu'un jour, vous pouvez évidemment prendre cette décision dans le secret avec un médecin, membre d'une famille.
01:38 Et puis cinq ans après, vous avez un fils, une fille qui se réveille et qui dit "ah bah non mais j'ai appris que le médecin avait finalement activé la mort de mon père et tout".
01:48 Et donc, quelle suite judiciaire quoi, s'il n'y a pas de suite.
01:51 - Il y a de l'hypocrisie, c'est qu'en réalité ça se fait déjà.
01:54 - Bah bien sûr, ce que disait Elisabeth.
01:55 - Mais justement, un peu d'hypocrisie, c'est pas mal dans la vie sociale.
02:01 On n'est pas obligé, oui, on n'est pas obligé de mettre tout sur la table.
02:05 Il y a des choses qui ne doivent pas forcément se faire au grand jour.
02:09 Je suis désolé, je veux dire, oui, ça vous choque, mais c'est comme ça, je le pense.
02:13 - Non mais parce qu'après, il y a des recours devant la justice qui peuvent aussi...
02:18 - Il y en a tant que ça Patrick, vraiment.
02:19 - Bah évidemment.
02:20 - Il y en a tant que ça.
02:20 - Bah évidemment, avec une population qui va vieillir, qui va vivre de plus en plus âgée
02:25 et donc qui aura du mal à effectuer un véritable discernement,
02:30 ce sont les enfants qui vont devoir choisir, et voire les petits-enfants,
02:33 puisque aujourd'hui, la population vit quand même jusqu'à 85, 90, 95 ans.
02:39 Et là, il faudra choisir. Ce n'était pas le cas il y a 20 ans, 30 ans en arrière.
02:42 Bon, c'était un débat.
02:43 Il va y avoir un débat aussi à l'Assemblée nationale, là, sur soutien ou pas à l'Ukraine.
02:48 Est-ce que c'est un piège, ce débat, aujourd'hui, à l'Assemblée nationale ?
02:54 L'ERN a dit qu'il allait s'abstenir.
02:56 Éric Revelle.
02:56 - Bah, depuis le début, vous avez bien vu, il y a des élections européennes au mois de juin, le 9 juin,
03:00 depuis le début, le président de la République essaie d'installer le face-à-face.
03:04 On l'a dit au moment de la nomination de Gabriel Attal, face-à-face, face à Bardella.
03:10 Bon, on voit bien dans la déclaration du premier meeting de Madame Hayé
03:14 que la cible, c'est évidemment l'ERN via la guerre d'Ukraine.
03:18 Bon, je mets de côté sa comparaison avec 1938, qui est juste scandaleuse et pas du tout historique.
03:25 Mais on voit bien que la cible, c'est l'ERN.
03:27 Bon, donc là, évidemment, le président de la République avait demandé un débat sans vote.
03:33 C'est ça, un débat sans vote à l'Assemblée nationale.
03:36 Donc, il force les oppositions à sortir du bois et à donner leur position sur l'Ukraine.
03:43 Alors, est-ce que le fait de s'abstenir pour l'ERN serait interprété comme ce qu'a dit Madame Hayé ?
03:48 Vous êtes déjà les troupes russes en France, vous êtes des gens de l'ERN.
03:51 Quelle va être la position de l'FI ? Parce que eux, peut-être qu'au nom de la paix, contre la guerre...
03:55 - À la gauche, ça déchire, et notamment l'FI. - Ben voilà.
03:57 Bon, alors, c'est un piège politique, mais franchement, on aimerait parler plutôt d'Europe.
04:02 - Moi aussi, c'est pas à la hauteur, en fait. - Voilà, voilà.
04:04 - On a l'impression qu'un sujet qui est important, qui est important pour l'avenir de l'Europe,
04:09 qui est important sans doute aussi pour notre propre pays,
04:11 est instrumentalisé à des fins de politique politicienne.
04:16 Et c'est toujours intriguant de voir qu'un sujet qui devrait...
04:22 Je ne dis pas faire consensus, on a le droit d'avoir des positions différentes.
04:25 Il n'y a pas une parole d'évangile derrière laquelle tout le monde est sommé de se ranger.
04:29 On a le droit d'avoir des nuances, on a le droit...
04:31 Mais je trouve qu'on n'a pas le droit d'utiliser un sujet comme ça pour en faire de la petite poloche,
04:37 comme on dit, et on a l'impression que c'est un peu ce qui est en train d'être fait, là.
04:40 - Bon, on va voir ça aussi avec Eric Ciotti, qui est l'invité de Jean-Jacques Bourdin,
04:45 le président des Républicains et député des Alpes-Maritimes.
04:48 Il est 8h30 sur Sud Radio.

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