• il y a 9 mois
Ce mardi matin, Emmanuel Macron ouvrait la rencontre entre les cadres de l'administration et les dirigeants de l'État. L'occasion de faire un point sur la réalité des réformes menées par le gouvernement depuis 2017 sur le terrain. Emmanuel Macron a théorisé ce phénomène de décalage entre les intentions politiques et les réalités administratives en parlant de "réformes jusqu'au dernier kilomètre". 

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Transcription
00:00 En matière de simplification, je défends notre bilan,
00:03 je suis très heureux de ce qu'on a commencé à faire,
00:05 mais enfin, la lucidité me conduit à dire
00:07 que la perception générale
00:10 n'est pas qu'on a massivement simplifié.
00:13 Je crois que si on faisait un sondage d'ambiance
00:15 dans le pays, même hors du Salon de l'agriculture,
00:18 où j'ai pu essayer de plaider cette théorie,
00:23 ça n'est pas perçu.
00:25 Donc ça veut dire qu'on n'a pas totalement réussi.
00:27 Je dois dire que quand on se plonge dans le détail,
00:29 c'est la difficulté pour un président de la République,
00:31 on dit quelque chose, puis après, c'est normal,
00:33 c'est la séparation des pouvoirs et autres,
00:36 à chaque étage, on met des freins.
00:40 Et à la fin, là, où vous avez mis 100 en force,
00:42 il y arrive à 5 ou 10.
00:44 Et donc, je lui ai dit, on va faire un truc
00:45 qui est formidable, le droit à l'erreur.
00:47 Je trouvais que c'était une bonne idée.
00:48 Les gens étaient d'accord, d'ailleurs.
00:50 Puis après, il y a eu la loi, la loi, elle a mis déjà
00:52 plein d'exceptions sur le droit à l'erreur.
00:54 Puis après, la loi, le règlement, on a remis d'autres.
00:56 Puis après, il y a des administrations qui l'ont fait,
00:57 d'autres, non.
00:58 Et donc, le droit à l'erreur, il y a des endroits, ça marche.
01:00 Très bien. On m'a fait un dossier collaborateur,
01:03 comme, je dis ce que je pensais, ce que je vis sur le terrain.
01:06 Chaque fois, je vois des gens, je leur dis,
01:07 le droit à l'erreur, ça a quand même changé votre vie.
01:09 Je l'avais dit en 2017. On l'a fait, on a passé une loi.
01:13 Soit j'ai des gens qui sont en colère,
01:14 ils me prennent pour un imbécile,
01:15 soit j'ai des gens qui me disent, "Il vit ailleurs.
01:18 "Il est déconnecté", comme on dit parfois.
01:22 C'est ça, la réalité.
01:23 Alors, c'est Bibi qui paye.
01:27 Mais c'est notre travail collectif.
01:29 Et c'est pas bon, et c'est bon pour personne.
01:32 Parce que ça veut dire que
01:34 on a laissé le président de la République dire quelque chose
01:37 et prendre un engagement, et on s'est accommodé.
01:39 On a dit, on va faire comme on a toujours fait,
01:41 parce que c'est quand même plus simple.
01:43 Et donc, à chaque étage, on en a un peu enlevé.
01:45 Il y a des endroits où il y a du droit à l'erreur.
01:47 Il faut bien les chercher.
01:48 Ces endroits-là, ça marche à peu près.
01:50 Il y a quand même beaucoup d'endroits de l'action publique
01:51 où il n'y a pas de droit à l'erreur.
01:55 Donc je peux pas vous dire que la simplification en général
01:57 soit une grande victoire des dernières années,
01:59 même si je la défends comme étant une partie du bilan.

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