Après plusieurs mois de contestation contre la réforme des retraites partout en France, Emmanuel Macron s'est adressé à ses compatriotes ce lundi soir lors d'une interview télévisée très attendue.
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00:00 Mathieu Croissando, le président de la République, s'est donc adressé aux Français hier soir,
00:03 une intervention d'un peu moins d'un quart d'heure.
00:06 - 13 minutes.
00:07 - Voilà, on imaginait peut-être des annonces sur le pouvoir d'achat lié à l'inflation,
00:12 mais rien de tout ça.
00:13 Il a décidé donc de passer à autre chose, à évacuer très vite le conflit des retraites.
00:18 Et avec les syndicats, il a changé de ton.
00:21 - Oui, alors oubliez les piques et les claques,
00:23 rangez au placard les petites phrases sur ces syndicats
00:25 qui n'ont voulu rien proposer pendant la réforme.
00:29 Le président de la République, lui, s'est voulu hier beaucoup plus aimable avec les partenaires sociaux.
00:32 Alors, bien sûr, pas de retraite de sa réforme, pas franchement de mea culpa non plus.
00:37 Juste un constat, sa réforme qu'il estime nécessaire n'a pas été acceptée,
00:40 ce sont ses mots, et des regrets qu'il a exprimés.
00:43 Personne ne peut rester sourd à la colère, surtout moi,
00:46 à la demande des justices des Français, a-t-il dit.
00:49 Le rideau se ferme donc sur les retraites, avant de se rouvrir à bras qu'à la bras,
00:52 sur l'annonce d'une grande négociation, d'un nouveau pacte de la vie au travail
00:56 avec les partenaires sociaux.
00:57 - Ça ne va pas être facile de les convaincre.
00:58 - Ça oui, il n'y a qu'à écouter les réactions de Sophie Binet de la CGT
01:01 ou de Laurent Berger de la CFDT sur BFM TV pour s'en rendre compte.
01:04 Regardez.
01:06 - Le problème, c'est qu'Emmanuel Macron nous claque la porte au nez
01:08 en promulguant sa loi de nuit en plein week-end,
01:12 et puis tout d'un coup, là, il nous explique ce soir,
01:14 il nous parle de dialogue social, il nous explique que sa porte est grande ouverte,
01:18 alors que ça fait trois mois que sa porte est fermée.
01:21 - Il y a une espèce de vide dans l'intervention du président de la République,
01:24 il n'y a rien dedans qui est une forme de considération à tous ces travailleurs et travailleuses
01:29 qui sont touchés parce qu'ils vont devoir travailler deux années de plus.
01:33 Donc on attendait autre chose, évidemment.
01:35 Quant aux perspectives qui sont données,
01:37 c'est un peu un discours de la méthode pour une dixième fois, mais rien de concret.
01:42 - Le président a précisé que sa porte resterait toujours ouverte,
01:45 mais les syndicats font la politique de la chaise vide.
01:47 Ce matin, Emmanuel Macron reçoit les organisations professionnelles,
01:50 mais seul le patronat s'y rendra.
01:51 - Est-ce que, franchement, ce boycott peut durer longtemps ?
01:53 - Au moins jusqu'au 1er mai, voire jusqu'au 3 mai,
01:56 date à laquelle le Conseil constitutionnel se prononcera,
01:58 vous savez, sur la seconde demande de référendum d'initiative partagée,
02:02 déposée par les oppositions.
02:03 Et après ce temps de décence, pour reprendre le mot de Laurent Berger,
02:06 viendra le temps de l'atterrissage.
02:08 Le secrétaire général de la CFDT a déjà expliqué que dans une entreprise,
02:11 même lorsque vous vous fâchez avec le patron,
02:12 il y a un moment où vous revenez discuter parce que votre boulot,
02:15 c'est de défendre le personnel.
02:17 Alors pour les apathés, le président de la République promet une grande discussion,
02:20 sans limite ni tabou.
02:21 Ah, tabou, peut-être la réforme des retraites quand même, non ?
02:23 Je taquine.
02:24 Au menu, les salaires, la progression des carrières,
02:27 le partage de la valeur ajoutée, l'usure professionnelle,
02:29 les conditions de travail, mais aussi l'emploi des seniors,
02:31 les reconversions, n'en jetez plus, reste une interrogation majeure.
02:34 La méthode, Emmanuel Macron ne jure plus aujourd'hui que par le dialogue social
02:38 et des accords trouvés entre les partenaires sociaux,
02:40 que ce soit aussi bien au niveau local qu'au niveau national.
02:43 Alors on peut le croire ou non, c'est bien simple,
02:44 c'est exactement le contraire de ce qu'il a fait depuis qu'il est arrivé à l'Élysée.
02:48 Sur la forme, avec une pratique du pouvoir très verticale,
02:51 comme sur le fond, parce que toute la politique de l'emploi jusqu'à présent
02:53 a quand même consisté à simplifier la vie des entreprises
02:56 plutôt qu'à améliorer la vie des salariés.
02:58 Alors on comprend dans ces conditions que les syndicats
03:00 attendent encore des gages avant de croire à ce changement de temps.
03:03 Merci Mathieu, et pour le service après-vente,
03:06 c'est Bruno Le Maire qui l'assure ce matin dans le Face à Face
03:08 avec Apolline de Malherbe sur BFM TV RMC à 8h30.
03:11 Tout de suite, c'est Culture et vous, c'est Lorraine.
03:14 Votre programme avec Groupe Verlaine.
03:16 Installation photovoltaïque pour réduire vos factures d'électricité.
03:20 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
03:22 Retrouvez Culture et vous avec Médicis.
03:25 Aider des indépendants et entrepreneurs à préparer leur retraite,
03:28 c'est aussi tout un art.
03:30 Et Lorraine, ce matin tu nous parles de Peter Pan et Wendy,
03:33 film Disney qui sort la semaine prochaine.
03:35 Nouvelle adaptation en fait de Peter Pan,
03:38 sorti il y a 70 ans, et ce film est un événement pour plusieurs raisons.
03:43 - Oui, si je vous en parle aujourd'hui, c'est qu'il y a eu quelques petites révolutions dans ce film.
03:47 Vous ne connaissez pas, on va commencer par la première,
03:49 que ce n'est pas encore son nom, mais vous allez en entendre parler.
03:52 Voilà, Noah Mathews Matofsky, il est anglais, il a 15 ans
03:56 et il est le premier acteur trisomique à décrocher un rôle majeur dans un Disney.
04:01 Son personnage, vous en souvenez peut-être,
04:04 même si le Disney remonte, c'est la plume.
04:06 C'est l'un des garçons perdus qui vivent avec Peter Pan dans sa cachette du pays imaginaire.
04:12 C'est même le chef des garçons perdus.
04:15 Ce n'est pas rien quand même, c'est un très beau cinéma.