• il y a 7 mois

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la mort de Philippe de Gaulle et l'affaire Dupont de Ligonnès.

Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00 - L'envue de presse d'Europe, Olivier Delagarde, la mort de Philippe de Gaulle est intervenue trop tard pour les journaux ce matin.
00:07 - Oui, rien bien sûr dans les éditions de ce matin, mais les portraits et les hommages commencent à fleurir sur les sites de vos quotidiens.
00:13 "Fils de", on imagine volontiers que Philippe de Gaulle n'aurait guère apprécié d'être présenté de la sorte, écrit par exemple "West France",
00:21 et il aurait eu raison tant sa vie commençait en des temps héroïques, à tout pour faire oublier qu'il est le fils de son célèbre père.
00:29 Vos journaux vont avoir l'occasion d'y revenir toute la journée et dans les éditions de demain, parce que la disparition de Philippe,
00:35 c'est un peu la dernière page du gaullisme qui se tourne aujourd'hui.
00:39 - Alors toute autre chose avec l'évocation d'une époque qu'aurait presque pu connaître la famille de Gaulle.
00:44 - La cigarette jaillit des dessous de la moustache, il se met des signatures pour ampliation conforme au bas d'arrêtés ministériels.
00:52 Le chef entra et posa cette question bien simple "Je viens savoir de vous monsieur, si la direction des dons élègues est une administration de l'état ou une maison de tolérance ?"
01:03 En 1891, Charles de Gaulle avait un an et Georges Courtelin publiait "Messieurs les ronds de cuir",
01:10 une satire mettant en lumière un travers bien français, le culte de son administration absurde, tatillonne et à l'époque fumante.
01:17 133 ans plus tard, on ne les avait plus "Ronds de cuir" mais "L'état profond" et ces messieurs n'ont guère changé sauf pour la cigarette.
01:25 Et c'est avec ces armes à lui qu'Emmanuel Macron s'est attaqué au Moloch, hier comme l'appelle l'opinion,
01:30 cette administration sans visage, sans âme et qui personnifie peut-être une facette du mal français.
01:36 "Je ne vous lâcherai pas" leur a déclaré le président de la République, racontent Renaud Honoré dans les échos,
01:42 installés dans les fauteuils molletonnés d'un grand auditorium ministériel, les quelques 300 cadres de l'État ont dû sentir une légère secousse, poursuit-il.
01:52 Légère. Le chef de l'État a tenté de les secouer.
01:54 "La grande crise des démocraties occidentales est avant tout une crise de l'efficacité de l'action publique" a-t-il martelé.
02:01 Mais dans son fort intérieur, Emmanuel Macron n'avait-il pas le sentiment de parler dans le vide quand il leur déclara
02:07 "On dit quelque chose, puis après à chaque étage on met des freins et à la fin, là où vous avez mis 100 en force, on arrive à 5 ou 10" a-t-il soupiré.
02:17 - Et en 100 ans Nicolas Sarkozy dit pratiquement la même phrase. Pourtant il y a des agents qui ne chôment pas.
02:22 - Oui, le corps des contrôleurs de la SNCF, c'est le parisien aujourd'hui en France qui consacre ses trois premières pages
02:27 à ses contrôleurs qui jouent les cow-boys dans les trains, intransigeants, à cheval sur le règlement prêt à dégainer une amende à la moindre occasion,
02:35 écrit Victor Tassel sur les réseaux sociaux, les témoignages fleurissent.
02:38 Dernier en date, celui de ce voyageur verbalisé à hauteur de 270 euros pour avoir échangé sa place de seconde d'un commun accord
02:47 avec un autre voyageur en première, ou cet autre taxé pour avoir été surpris une cigarette à la main sur un quai venteux et désert.
02:56 Et que cette zèle au système, ce que nous apprend en tout cas le parisien, c'est que les contrôleurs touchent une commission à chaque amende
03:02 et d'autant plus importante si elle est réglée immédiatement dans les TER.
03:07 La prime peut ainsi rapporter aux agents les plus tatillons plusieurs centaines d'euros par mois.
03:11 - C'est bon à savoir. A la une également ce matin, Olivier Delagarde, la Corse qui a donc fait un pas vers l'autonomie.
03:17 - La route est tracée, annonce en gros titre Corsematin.
03:20 L'accord scellé par les élus Corses et le ministre de l'Intérieur valide l'octroi d'un pouvoir législatif pour l'île.
03:27 - L'accord a eu lieu dans le fumoir de Beauvau, indique Jean-Philippe Scapula. C'est d'ailleurs une information.
03:33 Il y a encore des ministères où l'on peut fumer. On ne nous précise pas si l'accord a été conclu dans les volutes de Havane ou de Gauloise.
03:39 Mais cela fait en tout cas tousser le Figaro et la droite sénatoriale est ulcérée, explique le journal.
03:44 Je suis abasourdi de la légèreté avec laquelle l'exécutif prend la question Corse, c'est indigné Bruno Retailleau.
03:52 Mais on va terminer avec Paris Match, ce matin, qui exceptionnellement sort aujourd'hui, parce qu'il vous réserve deux scoops qu'il ne pouvait pas attendre.
03:59 Les amateurs de Potain People se délecteront de savoir que Charlotte Kaziragui, fille de Caroline de Monaco,
04:05 file le parfait amour avec l'écrivain Nicolas Mathieu, observateur attentif du déclin de la classe ouvrière en Lorraine.
04:12 Monaco ça va le changer. Mais Match publie surtout l'interview de la sœur de Xavier Dupont de Ligonnès,
04:18 qui elle aussi publie un livre où elle expose sa thèse de l'affaire. Rappelons que son frère est suspecté d'avoir trucidé sa femme et ses quatre enfants en 2011,
04:26 avant de s'être volatilisé. Eh bien Christine Dupont de Ligonnès a refait toute l'enquête et a découvert plein d'incohérences.
04:32 Conclusion pour elle, non seulement son frère serait toujours vivant, mais sa famille aussi.
04:37 Les corps retrouvés, et très vite incinérés, n'étaient pas les leurs. Il y aurait eu une opération des services secrets pour les faire disparaître,
04:45 afin de les protéger tous, car agent lui-même, Xavier Dupont de Ligonnès, aurait été démasqué par des narco-trafiquants.
04:53 Pour tout vous dire, cela paraît quand même un peu à braquades abrantesques, ou comme aurait dit le général de Gaulle, assez fumeux.
05:01 Imaginez simplement qu'elle ait raison, Christine Dupont de Ligonnès. Mais quelle histoire, mais quelle histoire.
05:07 On en a plus de dix ans, après on continue d'en parler. Qu'est-ce qu'il vous a dit, Gaspard ?
05:10 On va retrouver Elvis Presley alors du coup, parce qu'on s'imagine qu'ils sont ensemble au Bahamas.
05:13 Avec Alain Colat.
05:16 - L'argument de presse d'Europe 1, Olivier Delagare.
05:18 - Attend, on met le sponsor.

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