• il y a 9 mois
Depuis hier le 43e congrès de la Mutualité se tient à Marseille. Longtemps on a cru qu’Emmanuel Macron ferait le déplacement, il s’est finalement fendu d’une vidéo. Il avait déjà la tête à son Conseil National de la Refondation, où il a insisté sur le problème épineux de l’accès aux soins pour les Français, "le défi" même comme il l'a dit. Pourtant les mutualistes sur place avaient quelques idées à lui souffler. On regarde ?

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Transcription
00:00 Mais je veux vous dire, à la veille de réunir ce Conseil National de la Refondation,
00:06 et surtout avant d'enclencher ces travaux au niveau national et au niveau territorial,
00:12 combien je compte sur vous toutes et tous.
00:15 Aujourd'hui nous sommes au stade Vélodrome, malheureusement pas pour venir voir un match de l'OM.
00:25 On est au 43ème congrès de la mutualité française.
00:28 Le président de la République, Emmanuel Macron, était attendu ce matin.
00:32 Il n'est pas venu, il a quand même fait une petite vidéo.
00:35 Et nous on est venu surtout demander aux différentes mutualités si elles avaient des solutions
00:40 pour faciliter l'accès aux soins dans les années à venir.
00:53 Je vous souhaite un excellent congrès de très bons travaux et comme vous l'avez conclu, plusieurs concrètes.
00:59 Au cours des différentes interventions des personnalités politiques que nous avons entendues ce matin en pleinière,
01:11 il a été évoqué effectivement la difficulté d'accès aux soins des patients sur tout le territoire français,
01:16 avec des endroits où ces difficultés sont plus marquées.
01:19 Mais nous n'avons pas entendu parmi les personnalités qui sont intervenues de solutions ou de pistes de solutions.
01:26 Je pense que l'accès aux soins passera d'abord par une meilleure définition du besoin
01:31 et ensuite aussi revaloriser toutes les professions, peut-être avec des revalorisations de salaire.
01:37 Le président de la République l'a d'ailleurs évoqué dans son allocution.
01:47 Pour faciliter l'accès aux soins, il faut supprimer les restes à charge pour les usagers de la santé.
01:55 Aujourd'hui, il y a des renoncements aux soins parce qu'il y a des restes à charge conséquents
02:00 et il y a une autre problématique, c'est les déserts manicaux.
02:03 Mais aujourd'hui, en termes d'incitation, les mutuelles, qui sont aussi pour certaines des employeurs,
02:10 n'arrivent pas à trouver des professionnels de santé et des collectivités territoriales, des communes,
02:17 ouvrent leur endroit pour accueillir des médecins et ils ne rencontrent pas de médecins.
02:22 En tant que présidente de mutuelle, je m'interroge aussi pourquoi les médecins aujourd'hui
02:27 ne vont pas sur ces territoires qui sont désertés.
02:31 On a toute une partie de notre population.
02:37 Le maire de Marseille l'a bien dit ce matin, qui est complètement exclu de tout.
02:43 Un représentant à la première table ronde a bien parlé aussi de la grande pauvreté, de la grande misère.
02:51 Et ça, c'est une réalité de notre pays.
02:54 L'intérêt d'un lieu comme ça sur trois jours, c'est de faire des rencontres et bâtir des partenariats.
03:02 Ce n'est pas parce qu'on va partager un café que le partenariat est construit,
03:08 mais ça peut donner envie et ça doit donner envie de se revoir, de se rencontrer
03:14 et de voir comment on tricote des choses ensemble.
03:17 Parce que sur les territoires, on travaille les uns les autres.
03:21 Donc il faut arrêter de travailler les uns à côté des autres.
03:24 Si j'en crois les échanges qu'on a avec les professionnels de santé,
03:30 c'est que si on rémunère correctement les gardes, il y a des médecins qui sont prêts à en faire davantage.
03:35 On l'a vu cet été, il y a eu quelques évolutions.
03:38 À force d'avoir eu une régulation comptable du système de santé, on l'a progressivement totalement déréglé.
03:44 C'est-à-dire parce qu'on ne voulait pas payer correctement la permanence de soins,
03:48 on a désincité des professionnels à s'y engager.
03:52 Et du coup, on a transféré à l'hôpital une prise en charge qui coûte beaucoup plus cher
03:56 et où l'hôpital n'est pas la bonne réponse.
03:59 Il faut remettre du bon sens, remettre les acteurs, les responsabiliser, leur faire confiance.
04:04 Pour nous, c'est comme ça qu'on arrivera à faire ces changements.
04:07 Et pour faire ces adaptations, il faudra accepter d'investir.
04:10 C'est parti !
04:11 ♪ ♪ ♪

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