LES ÉCLAIREURS - Sciences-Po: des polémiques à répétition

  • il y a 6 mois
Emmanuel Macron a dénoncé des propos "inqualifiables et parfaitement intolérables" rapportés lors d'une mobilisation pro-palestinienne à Sciences-Po Paris ce mardi. Selon l'école des "propos accusatoires" ont été prononcés à l'encontre d'une étudiante de l'Union des étudiants juifs de France, qui a été "empêchée d'accéder à l'amphithéâtre" où se déroulait la mobilisation
Transcript
00:00 C'est ainsi qu'on le retrouve, Sciences Po, à la une de l'actualité, avec différentes polémiques.
00:04 C'est ce qu'on va voir maintenant, justement, avec Jeanne Daudet.
00:08 Cet établissement qui forme donc l'élite française, c'est l'une des écoles les plus huppées Sciences Po.
00:15 Qu'est-il arrivé ces dernières semaines, ces derniers mois, Jeanne ?
00:18 Eh bien, on a pris quelques exemples parmi les polémiques.
00:20 Mars 2021, par exemple, des affiches sont collées sur les murs de l'entrée de Sciences Po Grenoble.
00:26 On peut y lire ces mots "des fascistes dans nos amphis", "l'islamophobie tue",
00:30 à côté le nom de deux professeurs accusés de discrimination et d'islamophobie par certains étudiants.
00:35 Un affichage jugé extrêmement dangereux par la direction de l'établissement,
00:39 mais aussi par plusieurs responsables politiques, quelques mois seulement après l'assassinat de Samuel Paty.
00:44 Les syndicats étudiants, notamment l'UNEF à l'époque, sont à ce moment-là pointés du doigt.
00:48 Et une enquête pour injure publique et dégradation est ouverte par le parquet de Grenoble.
00:53 Avril 2023, cette fois, ce sont les prénoms de 11 élèves de Sciences Po Lille
00:58 qui sont tagués sur un mur en face de l'établissement, sous la mention "mur de la honte".
01:04 Sur ces 11 prénoms, 9 seraient aisément reconnaissables d'après le directeur de l'IEP,
01:09 car engagés dans une association étudiante opposée au blocus en cours contre la réforme des retraites.
01:15 La direction dénonce ces tags, parle de sectarisme et de police de la pensée.
01:20 9 octobre 2023, deux jours après les attaques perpétrées en Israël par le Hamas,
01:25 une association d'étudiants de Sciences Po Menton, baptisée Sciences Palestine,
01:29 publie plusieurs posts sur Instagram.
01:31 Ils expliquent par exemple que des "résistants palestiniens de Gaza" ont lancé une attaque contre Israël.
01:36 Il ne s'agit pas, écrivent-ils, d'une guerre entre deux puissances égales,
01:39 mais d'une lutte entre l'oppresseur et l'opprimé.
01:42 Voilà ce qu'on peut lire sur ces messages qui ont fait polémique, vous l'imaginez,
01:46 notamment pour Alexandra Masson, députée RN des Alpes-Maritimes,
01:50 qui a à ce moment-là dénoncé une apologie de l'organisation terroriste Hamas.
01:56 Enfin, en décembre dernier, des messages haineux sont découverts sur un groupe Instagram,
02:02 sur lequel sont réunis des élèves de première année de Sciences Po Bordeaux, cette fois.
02:06 À la base, ce groupe a été créé à l'été pour faire en sorte que ces étudiants
02:10 qui vont rentrer en première année puissent se connaître.
02:14 Des messages racistes, homophobes ou encore sexistes apparaissent assez vite.
02:19 Voilà ce qu'explique le directeur au journal Sud-Ouest à l'époque.
02:22 L'établissement a alors déposé un signalement auprès du tribunal judiciaire.

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