• il y a 9 mois
Après le départ d'Emmanuel Macron de La Castellane ce mardi, les dealers ont retrouvé pignon sur rue. Pour beaucoup de trafiquants, ces opérations "place nette" représentent un coup de communication. Des actions policières qui freinent le trafic mais loin de l'arrêter définitivement selon eux. Deux trafiquants témoignent.

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Transcription
00:00 Depuis sa cellule, ce trafiquant, membre de la DZ Mafia, a suivi de très près l'opération
00:05 Plasnet qui a débuté ce lundi.
00:07 Un dispositif XXL qui, derrière les barreaux, le fait sourire.
00:11 C'est que du blague tout ça, c'est pour les caméras, pour dire qu'ils font quelque chose.
00:14 De toute façon, une fois qu'ils sont partis, ça vend des directs, ça vend du direct.
00:18 Ils viennent, ils font ça pendant 3 semaines et ils repartent.
00:20 Et ça vend pendant que les CRS sont sur place, ça vend déjà.
00:24 Donc dès qu'ils sont pas là, on peut pas arrêter ça, c'est pas possible.
00:29 Un trafic de stupéfiants loin d'être freiné depuis la prison selon les trafiquants.
00:33 Certains même, comme cet autre gros bonnet marseillais, se sont préparés à ces actions policières.
00:39 Freiner le trafic combien de temps ? 3 semaines ? 15 jours peut-être ?
00:42 Même pas, je veux dire, nous on a déjà bougé ailleurs.
00:45 Il va y avoir une petite pénurie pendant 2-3 semaines, on va juste augmenter les prix tout simplement par rapport à la pénurie.
00:50 Et ensuite on régulera ça comme un commerce, ni plus ni moins, c'est une épanouie du commerce.
00:55 Quand il manque, on augmente les prix et quand ils vont repartir, on remettra les prix comme d'habitude.
01:00 Donc on n'aura aucune perte financière.
01:02 C'est de la communication politique tout simplement.
01:04 Il y a les européennes qui arrivent bientôt, ça fait 3 fois qu'ils viennent à Marseille, c'est sur le même cinéma.
01:08 Pourtant, selon certains spécialistes, ces opérations place-nette peuvent fonctionner avec le temps.
01:13 Même si ça ne règle pas la question du trafic de stupéfiants,
01:18 ça affaiblit temporairement au moins certains trafiquants et certains réseaux.
01:23 Rien que pour cette raison, il faut faire ce type d'opération.
01:28 Les actions doivent durer encore 3 semaines.
01:31 900 gendarmes, policiers mais aussi douaniers mobilisés dans tout le département des Bouches-du-Rhône.

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