Bruno Le Maire et son ministre délégué aux Comptes publics , Thomas Cazenave, ont présenté un plan d'économies de 10 milliards d'euros pour 2024 devant l'Assemblée nationale et annoncé 20 milliards de coupes supplémentaires en 2025. Dans une interview au Monde, le ministre de l'Économie affirme ne pas croire à un État "qui finance tout et devient une pompe à fric"
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00:00 Cette phrase qui a marqué un peu les esprits aujourd'hui, celle de Bruno Le Maire, je crois à un État fort mais pas à un État qui se disperse,
00:06 qui finance tout et devient une pompe à fric. Vous partagez cette analyse du ministre de l'Économie ?
00:11 Non seulement je la partage mais si lui ne le dit pas, je ne sais pas qui va le dire en fait. Pour le coup il est dans son rôle.
00:18 En même temps c'est une critique cinglante à l'égard d'Emmanuel Macron en fait.
00:23 Pour vous c'est une critique à l'égard d'Emmanuel Macron ?
00:25 Pas évidemment. Tout simplement parce que depuis des années et des années, Emmanuel Macron a succombé à la tentation qui consiste,
00:34 lorsqu'un problème arrive le matin, à annoncer un chèque en fin de journée pour trouver le journal de vainqueur.
00:40 Il est quand même ministre de l'Économie, c'est un moment de quoi qu'il en coûte.
00:42 Je suis d'accord avec vous.
00:44 Il était en responsabilité dans ce même poste là.
00:47 Ce n'est pas mon sujet, je ne suis pas actionnaire de l'un ou de l'autre. Vous me demandez mon point de vue.
00:52 Sous la série "Un public", celui qui décide à la fin de la journée si on fait des dépenses en compté ou pas, c'est arbitré à l'Élysée.
01:00 En l'occurrence les arbitrages ont toujours été dans le même sens, c'est-à-dire ceux d'une politique du chèque qui est objectivement...
01:08 Aux entreprises ?
01:10 Notamment aux entreprises mais pas seulement.
01:14 Il y a eu des gilets jaunes aussi.
01:18 Oui, il y a eu des entreprises.
01:20 Ce sont des petits propriétaires, donc ça reste dans le cadre des petites entreprises.
01:24 Oui, les agriculteurs, les petits propriétaires...
01:26 C'est pour dire une chose, je ne sais pas...
01:28 Non, non, pour différencier le fait qu'on a deux populations qui sont différentes, ce n'est pas des vannes qui sont ouvertes pour la population.
01:34 Enfin, il y a eu des gros sacs d'argent mis sur la porte pour les gilets jaunes, pour les agriculteurs...
01:38 Pour l'inconnaissance, les chèques pour les pleins d'essence, c'était exclusivement fait pour les Français.
01:44 Et tout ça, on n'aurait pas dû ?
01:46 Et puis les entreprises aidées, embauchent les gens qui en ont besoin.
01:48 Ça a été des fortunes englouties pour rien parce que les Français n'ont pas considéré que ça améliore leur marge.