Le gouvernement a présenté ce jeudi 10 octobre le projet de loi de finances pour l'année 2025. Le gouvernement français a drastiquement freiné les dépenses tout en renouant avec les hausses d'impôts dans son projet de budget pour 2025 qui vise à assainir les finances publiques, dans un climat politique très instable.
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00:00J'aimerais vous entendre sur l'Union européenne aujourd'hui.
00:05Vous vous êtes fâché avec Mme von der Leyen qui est la présidente de la Commission européenne,
00:09vous avez quitté la Commission européenne parce que vous étiez en désaccord avec elle.
00:13Non, je ne suis absolument pas fâché avec elle.
00:16Je n'ai fait qu'exercer la mission qui était la mienne,
00:18c'est-à-dire de commissaire européen qui avait en charge un très gros portefeuille,
00:22je crois l'un des plus gros depuis les 70 ans que la Commission existe.
00:27Il avait été voulu par le président de la République, Emmanuel Macron,
00:30lorsque il avait proposé...
00:31C'était le marché antérieur, c'était tout le fonctionnement économique d'Europe.
00:35Absolument, c'était la défense, c'était le numérique, c'était l'espace, etc.
00:41Il avait voulu, c'est lui qui a été aller chercher, qui a, je dirais, entre guillemets,
00:44pardon cette expression, inventé Ursula von der Leyen,
00:48elle était alors ministre de la Défense, il l'a proposé, il l'a poussé,
00:52et il a fait en sorte qu'en 2019, elle devienne présidente de la Commission,
00:56mais il a souhaité, et je trouve que c'était une bonne suggestion,
01:00que la France ait un portefeuille très important, peut-être dans son esprit,
01:04pour contrebalancer précisément le poids...
01:06Vous savez, l'Europe, c'est franco-allemand, c'est un axe, c'est pas que ça.
01:09– Il existe encore ce moteur franco-allemand ?
01:11– Non, beaucoup moins, et c'est un vrai problème,
01:13et donc il avait voulu contrebalancer.
01:15Bon, et moi j'ai joué ce rôle, bien entendu quand on est commissaire,
01:19on oublie son pays d'origine, on travaille pour l'intérêt général européen,
01:22mais, je le redis, l'axe franco-allemand, je suis un militant de cet axe franco-allemand,
01:27c'est très important, il existe, mais il faut-il encore qu'on puisse l'incarner,
01:30et qu'on ait les moyens d'effectuer, je dirais, cette sorte de rapport de force.
01:35– Stéphane Gégé-Journet, qui vous a remplacé à la Commission européenne,
01:39est-ce qu'il a le même poids que celui que vous aviez ?
01:43– Pour répondre à cette question, mon portefeuille était suffisamment large
01:49pour qu'aujourd'hui... – Et lui, il est moins large ?
01:50– Pour qu'aujourd'hui, ce soit cinq commissaires qui se partagent mon portefeuille,
01:55c'est-à-dire qu'il était donc relativement large,
01:58et Stéphane Gégé-Journet, j'avais quatre directions générales,
02:01dont l'espace qui me rapportait, il en a une,
02:04mais il coordonne indirectement un certain nombre d'autres commissaires,
02:10donc voilà, on va voir... – Vous, vous auriez...
02:12– Le problème, c'est que, et vous dites, je me suis fâché avec Ursula von der Leyen,
02:14non, j'ai toujours exprimé ce que je devais dire,
02:17vous savez les conditions dans lesquelles j'ai estimé que c'était mon choix,
02:22mon devoir de partir, lorsque j'ai compris qu'il y avait cette espèce de tractation...
02:26– Donc vous êtes en désaccord ? – Oui, sur la tractation,
02:29soit Thierry Breton reste, il aura un plus petit portefeuille,
02:31soit c'est quelqu'un dont il aura un plus grand portefeuille,
02:34j'ai estimé que ce n'était pas mon rôle, dans ces conditions, de rester.