Avec Grégory Doucet, Maire EELV de Lyon
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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-03-29##
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00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:05 Il est 8h13, dans une vingtaine de minutes, c'est Thomas Cazenave, le ministre en charge des Comptes Publics,
00:12 qui sera l'invité de Jean-Jacques Bordin jusqu'à 9h.
00:15 Vous pourrez réagir à cette interview, comme vous allez pouvoir réagir également à tout ce qu'on a dit depuis ce matin, 6h30,
00:21 alors que nous sommes installés ici à Lyon.
00:23 On a parlé déjà de beaucoup de choses.
00:25 On a parlé évidemment de Lyon, de gastronomie bien sûr.
00:28 On a parlé de vélo, en fait, tout à l'heure, parce que c'est l'une des villes phares en matière, évidemment, de pistes cyclables.
00:34 On a parlé aussi des problèmes qui minent aujourd'hui et qui gangrènent beaucoup de villes.
00:38 L'insécurité, le trafic de drogue et beaucoup d'affaires qu'il faut régler.
00:42 Et pour ça, je reçois, eh bien, maintenant le maire de Lyon, Grégory Doucet.
00:48 Bonjour Grégory Doucet.
00:49 Bonjour.
00:50 Merci d'être avec nous.
00:51 Vous êtes le maire de Lyon.
00:52 On va voir toutes les questions en profondeur tout à l'heure.
00:55 Vous êtes le maire de Lyon élu sous l'étiquette "Europe, écologie, l'hiver" il y a maintenant quatre ans.
01:00 Alors évidemment, je le disais, il y a plan de circulation, place du petit commerce, trafic de drogue, insécurité,
01:07 toutes ces questions qui résonnent en fait à l'échelle.
01:09 Et qui sont importantes.
01:10 Et qui sont importantes, bien sûr.
01:12 C'est la vie des habitants.
01:13 Avant ça, j'aimerais vous demander comment vous vous sentez-vous ?
01:17 Parce que le grand public vous a découvert, les Lyonnais aussi un petit peu, à travers cette élection.
01:21 Et évidemment, quand on fait de la politique, on prend des coups.
01:24 Comment vous y avez ça, vous, depuis quatre ans ?
01:26 Vous savez, moi j'ai souhaité m'engager en politique d'abord pour faire.
01:29 J'avais envie d'agir sur le quotidien, d'agir sur le bien-être de ma ville, des habitantes et des habitants.
01:36 Et je trouve que la tâche de maire, elle est passionnante pour ça.
01:39 Parce qu'on est au cœur de la vie de chacun.
01:43 C'est ça qui m'importe.
01:44 Alors évidemment, après, il y a ce qui peut se passer dans le monde politico-médiatique, etc.
01:49 Il y a les critiques, les remarques, parfois très acerbes des uns et des autres.
01:54 Franchement, je préfère laisser ça de côté.
01:58 Vous laissez ça de côté ?
01:59 Bien sûr que ça me touche.
02:00 On est pas insensibles.
02:01 Mais non, on est pas insensibles.
02:02 Mais vous savez, moi ce qui m'importe, c'est qu'on est en train de transformer cette ville en s'appuyant sur ses forces.
02:09 Et ces forces qui sont héritées de ces 2000 ans d'histoire.
02:12 On a une ville qui a énormément de richesse.
02:16 Et ça, ça compte aujourd'hui.
02:19 Ça compte pour pouvoir transformer cette ville.
02:21 Moi, c'est pour ça que j'ai voulu m'engager en politique.
02:23 Alors, quand on s'engage en politique, on doit aussi faire avec tout ce qui ne plaît pas nécessairement.
02:28 Tout ce qui nous fait perdre aussi beaucoup de temps, il faut être clair.
02:31 Qu'est-ce qui vous fait perdre du temps ?
02:32 Quand on doit passer du temps à répondre, j'allais dire, à des questions, à des controverses que les uns et les autres essayent de créer artificiellement.
02:41 Moi, ce qui compte pour moi le plus, vous savez, c'est le temps que je passe auprès des forces vives de cette ville.
02:47 C'est-à-dire des habitants, des habitants, des entrepreneurs, des responsables d'associations.
02:51 C'est ça qui m'importe.
02:52 Et ça, vous avez le temps encore, Grégory Doucet, de voir la réalité.
02:55 Heureusement.
02:56 Parce que tout à l'heure, je recevais des représentants d'associations de quartier qui disent, oui, le maire est venu nous voir.
03:02 Mais quand il est venu nous voir, juste avant, on a un peu tout nettoyé, en fait, dans le quartier.
03:06 C'est vrai ça ou pas ?
03:07 Vous savez, je reste un habitant de Lyon qui continue à emmener régulièrement sa fille à la crèche.
03:16 De temps en temps, quand mon fils de CM2 me dit, allez papa, emmène-moi à l'école, je continue à le faire, je continue à faire mes courses.
03:22 Je suis aussi quelqu'un qui est dans la vraie vie, comme on a l'habitude de dire.
03:27 Mais ce qui m'importe, c'est aussi d'aller au contact des Lyonnais et des Lyonnais.
03:31 Parce que ma vie n'est pas forcément celle de tout le monde.
03:33 Et je dois aussi, en tant que maire, connaître toutes les réalités de cette ville.
03:37 C'est pour ça d'ailleurs que je me déplace sans cesse.
03:39 Je vais dans tous les quartiers, dans tous les arrondissements.
03:41 Je vais au contact de toutes celles et ceux qui font la ville.
03:45 Aussi bien des entrepreneurs que des responsables associatifs, que des citoyens, tout simplement.
03:50 Ce qui veut dire que dans deux ans, vous allez vous représenter ?
03:53 Écoutez, on a engagé une transformation dans la durée.
03:57 Avec des projets, je pourrais vous citer par exemple le projet de la réhabilitation de la rive droite du Rhône,
04:03 dont vous avez assurément déjà entendu parler.
04:05 Vous connaissez les berges du Rhône sur la rive gauche.
04:07 On va faire la rive droite, on va faire des grands jardins, dédiés principalement aux piétons.
04:11 Donc c'est un plan à long terme ?
04:13 Il faut s'engager sur le long terme.
04:15 Aujourd'hui, ne penser qu'à l'aune d'un mandat électoral, franchement, ça ne sert à rien.
04:20 Il faut penser le temps long, il faut penser la ville sur un siècle aujourd'hui,
04:24 qui veut la rendre capable d'être adaptée, notamment au changement climatique qui est en train de se faire.
04:29 Grégory Doucet, avant de voir des questions plus précises sur tous ces sujets,
04:33 un mot aussi par rapport à la vie politique nationale.
04:37 Est-ce que vous n'êtes pas un petit peu frustré de ne pas pouvoir intervenir davantage,
04:41 par exemple, à travers ce qui existait auparavant, un cumul des mandats ?
04:45 C'est-à-dire que vous êtes maire, mais vous avez aussi un mandat national
04:49 pour pouvoir porter ces sujets sur la place nationale.
04:52 Je vous l'ai dit, je me suis d'abord engagé pour ma ville.
04:54 C'est Lyon, mon engagement, mon combat.
04:58 C'est à Lyon que je dédie l'essentiel de mon temps.
05:01 De temps en temps, il faut aller à Paris, rencontrer des ministres,
05:05 de temps en temps, ils viennent aussi, donc on en profite,
05:07 et puis parler de sujets concrets pour porter tel ou tel projet.
05:12 Parce que vous n'êtes pas déconnecté de la vie locale.
05:14 Vous pourriez dire souvent que certains députés parlementaires sont déconnectés de ça.
05:19 En tout cas, moi, en tant que maire, je vais à Paris,
05:22 où je vais rencontrer des responsables nationaux pour parler, par exemple,
05:25 de l'avenir du port de Lyon, du transport fluvial.
05:28 Parce que c'est une question qui concerne Lyon, mais qui concerne aussi Marseille.
05:33 D'ailleurs, je discute avec mon homologue, avec Benoît Payan de Marseille,
05:36 quand on veut réfléchir ensemble sur qu'est-ce qu'on fait du transport fluvial.
05:41 Est-ce qu'on veut investir dans le transport fluvial dans ce pays, par exemple ?
05:43 Eh bien, nous, on en est convaincus avec Benoît Payan,
05:45 et on le travaille ensemble auprès des autorités nationales.
05:47 - Allez, nous poursuivons ensemble dans un instant.
05:49 Grégory Doucet, invité ce matin jusqu'à 8h30 de Sud Radio.
05:53 - Le Grand Matin Sud Radio, en direct de Lyon,
06:02 avant de retrouver aussi tout à l'heure Jean-Jacques Bourdin,
06:05 avec le ministre en charge des Comptes publics, Thomas Cazenave.
06:08 Je suis avec le maire de Lyon, Grégory Doucet.
06:11 On a abordé les questions que vous avez eu à affronter depuis 4 ans,
06:16 et puis les critiques, forcément.
06:18 Allons, plongeons au cœur des choses qui concernent la ville de Lyon,
06:21 mais également l'ensemble des grandes villes,
06:23 autour des plans de circulation, la place du petit commerce,
06:25 trafic de drogue, l'insécurité aussi.
06:27 À Lyon, comme dans d'autres grandes villes,
06:30 il y a l'opération Place Net contre les trafiquants de drogue.
06:33 Est-ce que c'est efficace, selon vous, ce qui a été lancé à l'échelle nationale ?
06:37 - Quand c'est combiné avec une action de long terme,
06:41 des enquêtes, une coopération avec toutes les forces engagées
06:46 contre le narcotrafic, c'est-à-dire, bien sûr,
06:49 il y a la police nationale, bien sûr, mais avec la police municipale,
06:52 avec les services de la justice, les services du procureur,
06:55 oui, ça peut être efficace.
06:57 Ça peut être efficace parce que ça peut permettre d'abord d'aller
06:59 attraper un certain nombre de têtes de réseau,
07:02 et puis ça va aussi envoyer un message clair.
07:06 C'est qu'on veut mettre fin au trafic de stupéfiants.
07:09 Donc, alors, si on le fait une fois et après on s'arrête,
07:12 forcément, ça sera inefficace.
07:14 Donc, il faut de l'action de court terme, il faut de l'action de long terme.
07:17 - L'action de long terme, c'est quoi, alors ?
07:19 Vous, par exemple, vous n'étiez pas très favorable à la vidéosurveillance.
07:23 Aujourd'hui, il y a davantage de caméras.
07:25 - Il y en a davantage de caméras.
07:27 - Vous en êtes convaincu de ça ?
07:28 - Je n'ai jamais dit que j'étais défavorable.
07:30 J'ai dit que je voulais pouvoir en mesurer l'efficacité précise.
07:33 Donc, on a fait une évaluation de notre dispositif.
07:35 Et il a donné quoi ? Enfin, il a donné quoi cette évaluation ?
07:37 D'abord, que notre dispositif de vidéosurveillance à Lyon est très opérant,
07:41 est l'un des plus opérants de France.
07:43 Vous savez, à Prénis, on a la vie de la mieux équipée.
07:45 Et par contre, ce qu'on a vu, c'est que les phénomènes de délinquance et de criminalité,
07:49 aujourd'hui, ils sont extrêmement fluctuants, mouvants.
07:51 Donc, c'est pour ça qu'on a décidé plutôt de s'équiper de caméras nomades,
07:54 qu'on peut déplacer facilement.
07:56 Un point de deal, comme on dit, qui gangrène certains quartiers.
07:59 Vous mettez une caméra au-dessus des trafiquants,
08:02 ils la repèrent, ils se déplacent et vous ne voyez plus rien.
08:05 - Alors, qu'est-ce qu'il faut faire ?
08:07 - Justement, on met des caméras nomades et on les déplace au gré des mouvements
08:12 que peuvent opérer les délinquants eux-mêmes,
08:14 pour pouvoir les suivre, pour pouvoir aider les enquêteurs,
08:16 parce qu'il faut ce travail de long terme.
08:18 - Et la coordination police municipale, police nationale, quelle est-elle ?
08:23 Je sais que ça avait été un petit peu tendu dans vos échanges avec Gérald Darmanin.
08:27 - Oui, mais ça, c'est le bruit politique qui peut exister quand certains ont des ambitions.
08:31 Mais ça, laissons ça de côté.
08:33 Ce qui m'importe, c'est le travail de terrain de nos polices.
08:36 On a une collaboration entre police municipale, police nationale,
08:40 je peux vous le dire, qui est assez exemplaire en France.
08:43 On a, en plus de ça, nous, puisqu'on a notre dispositif de vidéosurveillance,
08:47 un centre de supervision urbain, avec nos près de 600 caméras dans toute la ville,
08:52 qui fournit les images en direct à la police nationale quand elle le souhaite.
08:57 Quand ils ont besoin de faire des enquêtes, on fournit les images.
09:00 Moi, j'ai la chance d'avoir des professionnels au centre de supervision urbain
09:03 qui sont vraiment extraordinaires, avec des gens extrêmement compétents.
09:06 Vous savez qu'on surveille les images 24h/24, 7j/7 à Lyon.
09:09 - Oui, il y a effectivement en permanence.
09:11 Et qui permettent évidemment des interpellations.
09:13 Bon, pour l'instant, est-ce que ça porte ses fruits ?
09:16 - Oui, oui.
09:17 - Parce que je vois dans les classements des villes françaises
09:19 que Lyon est toujours quand même mal classée en termes d'insécurité.
09:22 - Oui, parce que vous oubliez aussi de dire, excusez-moi,
09:25 que les derniers chiffres, d'ailleurs, que la préfète de région a dévoilé elle-même il y a quelques jours,
09:31 les derniers chiffres sont plutôt très encourageants.
09:33 - Ça a un peu baissé.
09:34 - Oui, oui, ça a un peu baissé.
09:35 - Non, mais bien sûr, mais là, je prends le classement.
09:37 - Toutes les grandes métropoles en France, si vous les regardez,
09:40 connaissent, d'ailleurs, vous le disiez en introduction, connaissent les mêmes phénomènes.
09:44 Et Lyon, si on la compare à des villes, j'allais dire, comparables en taille,
09:49 évidemment, si vous me comparez à Cherbourg en Cotentin,
09:51 forcément, les phénomènes ne sont pas les mêmes.
09:53 - C'est-à-dire que ça gagne, en fait, toutes les villes-moyennes, les petites villes.
09:56 - Et, excusez-moi pour les... Enfin, j'espère que les habitants de Cherbourg ne m'en voudront pas,
10:01 j'ai cité le nom comme ça à la volée, mais tout ça pour vous dire que,
10:04 quand on regarde par rapport à d'autres grandes métropoles,
10:06 non, Lyon n'est pas mal classée, au contraire,
10:08 sur la question de la sécurité, de la tranquillité publique, de la sûreté des habitants,
10:13 nous sommes en train de progresser.
10:14 - Oui. Est-ce que vous avez été consulté,
10:16 est-ce que vous êtes prêt aussi à recevoir des migrants expulsés de Paris,
10:19 en vue des Jeux Olympiques ?
10:21 - Vous savez, on est déjà, ici, sur Lyon, dans une situation de grande tension
10:25 sur l'hébergement et sur l'hébergement d'urgence.
10:28 Moi, je vous le dis clairement, je me bats avec l'État, aujourd'hui,
10:32 pour qu'il y ait davantage de places qui soient ouvertes,
10:36 parce que, dans cette ville, et je ne m'y résous pas en tant que maire,
10:40 il y a encore des enfants qui dorment à la rue, et ça, ce n'est pas possible.
10:43 Vous parliez sur votre antenne, un petit peu plus tôt,
10:46 du rapport de la Fondation Abbé Pierre, et de la fin de la trêve hivernale.
10:49 Moi, je le dis aujourd'hui, ce n'est pas possible qu'il y ait encore des enfants
10:52 dans ce pays à la rue, quelles que soient les villes, d'ailleurs.
10:54 Moi, je me bats pour la mienne, parce que c'est ma priorité, bien évidemment.
10:57 - Mais comment faire face à ces migrants qui arrivent, notamment ces mineurs,
11:00 et qui passent beaucoup par la gare de Lyon, on les voit, d'ailleurs, bien sûr.
11:03 - La gare de Lyon, qui est à Paris. A Lyon, c'est la gare de La Pardieu.
11:07 - Non, mais je disais à la gare de Lyon, ici.
11:10 - Oui, bien sûr. - La gare La Pardieu.
11:13 - Mais, vous savez, moi, je fais avec la réalité,
11:15 et je ne me résous pas à voir des gens dehors.
11:17 Parce que, vous parlez des migrants, mais regardons tout simplement
11:20 la caractéristique des gens qui sont aujourd'hui à la rue.
11:22 Et vous avez des profils extrêmement différents.
11:25 Vous avez des femmes seules, vous avez des femmes seules avec enfants.
11:28 Ça, je ne peux pas me résoudre de voir autant de gens à la rue.
11:31 Et on a besoin d'une politique beaucoup plus volontariste de l'État,
11:34 parce qu'il faut aussi rappeler les choses.
11:36 L'hébergement, c'est d'abord la responsabilité de l'État.
11:39 Vous savez, nous, à la ville, on a mobilisé des moyens considérables.
11:43 En ce moment, j'ai réquisitionné un gymnase de la ville
11:46 pour pouvoir y loger des jeunes qui étaient dehors,
11:49 qui étaient dans un parc.
11:51 On a aussi sorti des enfants qui étaient à la rue,
11:54 pour les loger dans un ancien EHPAD,
11:56 pour les mettre dans une ancienne école.
11:58 À un moment, il faut que l'État aussi réagisse.
12:00 Alors, vous m'interrogez sur les relations avec l'État tout à l'heure,
12:04 sur la question de la sécurité.
12:06 Moi, ce qui compte pour moi en tant que maire, c'est d'être exigeant.
12:08 Exigeant avec chaque stade de responsable politique,
12:12 et en particulier avec l'État.
12:13 - Oui, il nous reste trois minutes et trois questions.
12:15 Vous avez suspendu le réaménagement du quartier de la Guillotière
12:18 pendant le Ramadan, ce que nous disait en fait un habitant tout à l'heure.
12:21 Est-ce que ça veut dire que vous cédez à une pression communautariste ?
12:24 - Mais pas du tout.
12:26 Tous les travaux qui sont en cours dans le quartier de la Guillotière
12:29 ont continué, sauf sur une rue, une voirie, la rue Paulbert,
12:33 qui est la rue la plus commerçante du quartier,
12:36 où vous avez énormément de commerçants.
12:38 - Donc, ça va reprendre après ?
12:39 - Mais bien sûr !
12:40 Et d'ailleurs, les travaux ont continué pendant toute la période du marché du Ramadan.
12:44 - Grégory Doucet, on l'a appris hier, le métro Lyonnais va bientôt être géré par la RATP.
12:48 Qu'est-ce que ça veut dire ?
12:49 - En partie, oui.
12:50 - Pourquoi ?
12:51 - Parce qu'il y a eu des marchés publics pour gérer des équipements publics,
12:55 il y a un marché public avec des entreprises qui répondent,
12:58 et en fonction de l'offre qui est faite, on prend la mieux disante,
13:01 et c'est l'entreprise de Jean Castex qui a gagné cette fois-ci.
13:05 C'est parce qu'ils ont fait la meilleure proposition.
13:07 - Le Lyon est connu, je le disais, pour sa gastronomie.
13:09 On a reçu d'ailleurs un chef étoilé tout à l'heure.
13:11 - Vous croisez Christian Tête-Dois qui était avec vous.
13:13 - Voilà, et ses fameux bouchons.
13:14 Il y a aussi une déferlante de fast-food.
13:17 Que faire face à ça ?
13:18 - Ne pas s'y résoudre.
13:20 On est la capitale de la gastronomie ici à Lyon,
13:23 et on est très très fiers de notre cuisine lyonnaise, bien sûr,
13:26 mais on est aussi très très fiers de notre scène culinaire.
13:29 Parce que vous avez ici à Lyon, des chefs qui viennent de toute la planète,
13:34 et qui proposent des cuisines extrêmement variées,
13:36 des cuisines aussi très innovantes, très créatives,
13:38 et moi j'en suis très très fier.
13:40 C'est ça qui fait la richesse de la gastronomie.
13:42 Après, je vous avoue que moi, les entreprises de restauration rapide
13:46 qui ne ménagent ni votre estomac, ni le bien-être animal,
13:49 bon, je n'ai pas envie de les encourager.
13:54 Alors, je suis aussi un maire qui est respectueux,
13:58 j'allais dire, de la propriété privée, du commerce,
14:01 donc il y a des entrepreneurs qui portent ces entreprises,
14:04 je les respecte.
14:05 En revanche, ils doivent aussi respecter ce qu'est la ville.
14:08 Et c'est pour ça que j'ai décidé d'organiser, à l'automne prochain,
14:12 les assises du commerce et de l'artisanat,
14:14 pour qu'on puisse traiter cette question-là.
14:16 Pour qu'on puisse se dire, quel type de commerce,
14:18 quel type d'artisanat on veut dans notre ville.
14:20 - Oui, il nous reste 30 secondes, Grégory Doucet.
14:23 C'est le week-end de Pâques, il y a des touristes forcément qui viennent à Lyon.
14:26 Ceux qui nous ont écoutés depuis ce matin se disent
14:28 "Ah bah tiens, j'ai une vision peut-être un peu mitigée de Lyon,
14:31 c'est-à-dire que la gastronomie c'est une belle ville,
14:34 mais en même temps il y a ces problèmes de la sécurité.
14:36 - D'abord, redire que c'est une grande ville de patrimoine aussi.
14:40 On vient de fêter le 25e anniversaire de notre classement au patrimoine mondial de l'UNESCO.
14:45 Il y a énormément de magnifiques choses.
14:47 Pendant ce week-end de Pâques, vous allez voir que la ville est pleine de vie.
14:50 D'ailleurs, vous savez, on a réouvert les terrasses plus tôt.
14:52 On a changé le règlement des terrasses pour les ouvrir trois mois de plus dans l'année
14:55 parce qu'on aime, et j'aime moi, quand je vois ma ville pleine de vitalité avec les terrasses pleines.
15:00 Bon, j'ai regardé la météo, malheureusement ce week-end c'est pas top top.
15:03 - Ça souffle fort.
15:04 - Ça souffle fort, il va pleuvoir un peu, mais il n'empêche qu'on pourra quand même
15:06 rester à l'intérieur de nos bouchons et de tous nos restaurants lyonnais.
15:10 - Merci Grégory Doucet d'avoir été notre invité ici en direct de Lyon.
15:14 Dans un instant c'est Jean-Jacques Bordin qui reçoit le ministre en charge des comptes publics,
15:18 Thomas Cazenave, et puis vous pouvez évidemment dialoguer et appeler au 0826 300 300 tout à l'heure à 9h.