Une boutique éphémère de vente de colis mystères à ouvert pendant 3 jours à la Caserne de Bonne. Le concept ? Acheter des colis sans savoir ce qu’il y a à l’intérieur pour la somme de 14 euros le kilo. Une vente justifiée grâce la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC) qui interdit la destruction des invendus non alimentaires.
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00:00 Des ampoules pour voiture, un t-shirt et des bracelets de marques inconnues.
00:11 C'est ce qui a été trouvé dans quelques-uns de ces colis mystères,
00:15 vendus dans une boutique éphémère à la caserne de Bonne à Grenoble.
00:19 "J'en ai acheté, c'est 14 euros le kilo, j'en ai eu pour 25 balles.
00:22 Et du coup, je me suis retrouvé avec des antennes de voiture GPS,
00:27 un mug aussi marqué 'I love la Grèce', je me suis bien trouvé, un truc à faire avec."
00:33 L'entreprise achète ses colis auprès de plateformes de livraison
00:36 qui n'ont pas réussi à les livrer.
00:38 Ces plateformes doivent conserver les colis pendant trois mois,
00:41 après quoi, si le vendeur ne les récupère pas,
00:43 les plateformes ont la possibilité de les vendre.
00:46 Ce processus est justifié avec la loi AJEC, anti-gaspillage,
00:50 qui interdit la destruction des invendus non alimentaires.
00:54 "C'est la curiosité d'acheter à l'aveugle, c'est un jeu, et ça leur plaît beaucoup.
00:59 Et après, les gens qui viennent et qu'ils achètent,
01:02 s'ils trouvent bonheur pour eux, ils le gardent pour eux.
01:04 Et si ça leur convient pas ce qu'ils ont trouvé, ils le revendent.
01:08 Ça fait les heureux de partout."
01:10 Alors les mains palpent les centaines de colis
01:12 et n'attendent qu'une seule chose, tomber sur le gros lot.
01:16 "Alors je vous montre un petit peu ce que j'ai trouvé.
01:20 Donc dans ce carton-là, ça va être des batteries de téléphone avec la visserie,
01:28 la première tablette, la deuxième tablette, un gros lot de...
01:38 Je sais pas trop ce que c'est en fait, oui, oui.
01:40 J'ai l'impression que c'est une protection pour les télécommandes."
01:44 La note, 120 euros pour ces 8 kilos de marchandises qu'il va falloir rentabiliser.
01:50 "J'ai une fille qui vend pas mal de choses chauves-in-tête,
01:53 ses vieux bouquins, ses vêtements.
01:55 Et là, pour moi, c'est pas perdu.
01:57 Je vais tout lui donner, elle va tout revendre."
02:00 Bien que certains y trouvent leur compte, l'origine de ces colis reste floue.
02:04 Et la loi AGEC ne règle pas le problème du gaspillage.
02:08 Au contraire, elle ouvre de nouveaux canaux de vente
02:10 qui risquent d'entraîner la mise à la poubelle de produits inutiles.