Toute l'équipe a fait le déplacement jusqu'à la Cité de la Musique et de la Danse de Strasbourg pour une émission plus enflammée qu'une tarte flambée ! Nadia Daam est avec nous pour son livre "La Gosse", tandis que le groupe de heavy blues Dirty Deep joue à domicile deux titres inédits.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/par-jupiter
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AmusantTranscription
00:00:00 Oui, nous sommes en direct de la Cité de la Musique et de la Danse de Strasbourg.
00:00:04 C'est le dimanche soir, l'actualité est lourde alors on vous propose d'alléger la soirée.
00:00:09 On vous promet 2 heures de joie pour repousser très loin le lundi matin.
00:00:13 François, notre réalisateur, tu peux démarrer le starter. Top Antenne !
00:00:18 En public et en direct de la Cité de la Musique et de la Danse de Strasbourg, vous allez vivre le grand dimanche soir !
00:00:26 Parce que c'est notre projet !
00:00:30 2 heures de rire d'émotion et de musique avec Juliette Arnaud !
00:00:37 Éric Lompert !
00:00:41 Chewbacca !
00:00:44 Wally Diac !
00:00:47 Léa Béron !
00:00:51 Tony !
00:00:54 Laurence Bimaud !
00:00:57 Et Frédéric Le Premier !
00:01:02 Et la reine de la peinture politique, la queen de la rigolade, celle qui est à la vanne salée mais toujours avec le coeur tendre,
00:01:08 notre petite bretzel à doux, Charline Vanhoenacker !
00:01:14 Le grand dimanche soir...
00:01:21 Bonsoir la France Inter !
00:01:26 Bonsoir la France Inter ! Bonsoir Strasbourg !
00:01:32 Oh là là, ça me donne envie de dire bonsoir à toute l'Europe !
00:01:37 Ça va être trop long ! C'est la Belge en moi qui parle !
00:01:42 Parce qu'en France, j'ai parfois l'impression que les élections européennes, certains voudraient en faire un test national.
00:01:48 Quand un politique hurle "La République c'est moi !"
00:01:52 Il ne faut pas s'étonner qu'après, des Français pensent que l'Europe c'est eux.
00:01:56 Alors au RN c'est pire, pour eux l'Europe c'est la banlieue de la France.
00:02:00 Alors je trouve que parfois vous les Français, quand même, vous utilisez les européennes pour se défouler sur tout ce qui ne va pas en France.
00:02:07 C'est-à-dire que pour se calmer les nerfs, il y en a qui cassent des assiettes, les Français ils votent aux européennes.
00:02:13 Et après on me demande encore pourquoi je reste dans ce pays.
00:02:16 La fascination les amis ! La fascination !
00:02:19 En plus j'ai noté que vous aimiez bien voter pour faire barrage à l'extrême droite.
00:02:23 Alors là, allez-y, faites-vous plaisir, parce qu'en Europe l'extrême droite, elle est vraiment partout !
00:02:27 Enfin ici on est à Strasbourg, vous vous êtes très impliqués.
00:02:31 Je suis sûre que vous connaissez par cœur le nom de nos députés européens.
00:02:35 Ah bah oui, vous les croisez dans le tram en partant au boulot, non ?
00:02:39 Alors il est sympa Christophe Grudler ? Je n'invente pas, il existe !
00:02:45 Pourtant vous devriez vous intéresser à l'Europe.
00:02:47 Vous avez la chance d'avoir Jean-Noël Barraud, ministre des affaires européennes, bon sang !
00:02:52 Et les jeunes, les jeunes ! Les partis font des efforts pour les encourager à voter.
00:02:56 Glucksmann, il est sur les réseaux sociaux.
00:02:59 Les verbes, leur thème parle à la jeune génération.
00:03:02 Et à Renaissance, pour dynamiser leur liste, ils vont intégrer François Bayrou !
00:03:07 Chacun ses techniques, je ne juge pas.
00:03:10 Macron, quand il veut redynamiser, il pense Bayrou.
00:03:14 Quand il a un coup de mou, il boit une tisane, pour se donner du peps.
00:03:19 Alors en Belgique, nous pour attirer la jeunesse, c'est simple, on l'oblige à voter à partir de 16 ans.
00:03:25 Oui, on oblige les jeunes à voter, oui.
00:03:28 Mais en France, on les oblige à chanter la marseillaise en faisant des pompes au SNU.
00:03:32 Chacun sa méthode.
00:03:34 Donc je propose ici à Strasbourg de lancer un appel à la jeunesse européenne
00:03:39 pour qu'elle s'exprime dans les urnes le 9 juin.
00:03:42 Moi, tu me donnes un pupitre, un micro à Strasbourg, je me sens pousser des ailes.
00:03:46 Jacques Delors, sors de ce corps !
00:03:49 Alors je me lance dans cet appel du grand dimanche soir à la jeunesse européenne.
00:03:55 Certes, l'Europe est surnommée le vieux continent,
00:03:59 mais faisons en sorte qu'elle ne devienne pas le continent des vieux !
00:04:08 Voilà, moi j'adore célébrer l'Europe !
00:04:11 C'est l'occasion pour moi de crier en toute détente, vive Bruxelles !
00:04:15 Dis donc, mais on est bien là, je trouve qu'on est bien.
00:04:30 C'est vrai qu'on est bien, on est bien bien bien bien bien.
00:04:33 Je ne sais pas si c'est l'IA ou quoi.
00:04:35 Ça doit être la ville.
00:04:36 Non, ça ne peut pas être Strasbourg qui fait cet effet là, non.
00:04:40 Peut-être que c'est l'effet du printemps.
00:04:44 Non, mais oui, je vois ce que tu veux dire, Fred.
00:04:46 Mais moi, c'est un truc mieux, c'est la béatitude là.
00:04:49 Non, moi j'ai une théorie, c'est parce qu'on a fait la fête hier soir et qu'on a bu énormément d'alcool.
00:04:53 Non, mais ça ne peut pas être ça, sinon on serait béat toute l'année.
00:04:56 Oui, non, ce n'est pas ça.
00:04:58 Non, mais moi ça me ferait un vrai truc de bien-être, genre, tu sais, comme si je sortais d'un massage.
00:05:03 Oui, mais moi je me demande si au lieu de chercher un truc en plus, on ne peut pas se demander si c'est parce qu'il y a un truc en moins.
00:05:08 Oh, mais ne cherchez pas, ne cherchez pas.
00:05:11 C'est parce que Guillaume, il n'est pas là.
00:05:14 Oh, mais oui, c'est bon, c'est bien.
00:05:18 Pas de micro-trottoirs.
00:05:21 Oh, mais ça c'est bien.
00:05:22 On n'ira pas à la police ?
00:05:24 Oh, c'est bon, c'est bon.
00:05:27 Allez, on poursuit dans le bien-être avec de la musique, bien sûr.
00:05:30 De la musique live, elle vient de là, elle vient de Strasbourg, Djoubaka.
00:05:34 Eh oui, tout a commencé en 2010 en one-man-band sous la lettre de Victor, alors je vais essayer de bien dire son nom, Sprobatso, ici à Strasbourg.
00:05:41 Et depuis, il s'est passé des choses dans ce bayou local, Dirty Deep, c'est le groupe, est devenu trio.
00:05:46 Et il y a quelques mois, on avait la joie de les retrouver avec leur nouvel album, Trompe l'œil.
00:05:50 Voici une ode à la résilience, Broken Bones.
00:05:55 [Applaudissements]
00:05:59 [Musique]
00:06:11 [Musique]
00:06:40 [Musique]
00:07:07 [Musique]
00:07:19 [Musique]
00:07:46 [Musique]
00:07:56 [Musique]
00:08:19 [Musique]
00:08:48 [Musique]
00:08:58 [Musique]
00:09:08 [Musique]
00:09:26 [Applaudissements]
00:09:39 Le premier album Trompe l'œil qui est disponible.
00:09:42 Le chanteur Victor Sprobatso avec l'harmonica et la guitare, Geoffroy Soupe à la batterie, Adam Lenfray à la basse.
00:09:49 Ils seront aux Eurokéennes de Belfort le 5 juillet et ils nous promettent une reprise en deuxième heure de cette émission.
00:09:56 Le groupe Dirty Deep avec nous et merci également à Alexandre Martin et Stéphane Foulon à la prise de son et au mixage de l'émission ce soir à Strasbourg.
00:10:05 Et merci à la ville et à vous au Strasbourgeois de nous accueillir si chaleureusement chez vous.
00:10:10 En l'absence de Guillaume qui ne siège pas parmi nous, le mec fait son député européen.
00:10:16 Le journal vous est co-présenté par Aymeric Lomprey.
00:10:21 [Applaudissements]
00:10:24 Quand j'ai entendu le nom de mon maire, c'est open bar, tout est gratuit, il faut que ça cesse d'être tout gratuit pour les gens qui prononcent ces mots-là.
00:10:30 Ce sont à nouveau des gens qui ont vécu et vivent encore sous la mamelle de l'État et qui ont tout gratuit eux.
00:10:36 Le journal des bonnes nouvelles.
00:10:39 J'ai moi-même une famille nombreuse, j'ai quatre enfants à nourrir et je paye beaucoup de prix de paquets de pâtes.
00:10:44 Et on commence avec la principale bonne nouvelle de cette édition.
00:10:48 Oui, cette nuit nous sommes passés à l'heure d'été et nous avons donc perdu une heure de sommeil.
00:10:53 On a perdu une heure, donc c'est quoi la bonne nouvelle ?
00:10:56 On passera une heure de moins à Strasbourg.
00:10:59 [Rires]
00:11:01 Vous êtes tellement prévisible.
00:11:04 Vraie bonne nouvelle, demain c'est jour férié, c'est le lundi de Pâques.
00:11:08 Oui, et cette année c'est un peu spécial, Charline, puisque les enfants auront l'occasion de chercher les œufs, mais aussi les droits des chômeurs.
00:11:15 Oui, Gabriel Attal les a bien cachés, on va beaucoup s'amuser.
00:11:19 Oui, en effet, Charline, Gabriel Attal a annoncé une nouvelle réforme de l'assurance chômage assortie d'une baisse de la durée d'indemnisation.
00:11:26 Et c'est censé être réjouissant, ça ?
00:11:29 Oui, absolument, Charline.
00:11:31 Ça va inciter les chômeurs à retrouver un emploi. Fini la cistana.
00:11:35 Et depuis quand vous êtes de droite ?
00:11:37 Depuis que je vieillis, je gagne en maturité, Charline.
00:11:39 Parmi mes futurs projets, aider un homme politique de premier rang à écrire son livre.
00:11:43 C'est ainsi que les carrières évoluent.
00:11:45 Je note.
00:11:46 Et puis une nouveauté, chaque mercredi, le Premier ministre répondra seul aux questions à l'Assemblée que les députés adressent au gouvernement.
00:11:53 Oui, donc résultat, les ministres ils ne servent plus à rien.
00:11:56 Voilà.
00:11:57 [Rires]
00:11:58 Et donc c'est quoi la nouveauté ?
00:11:59 Ah oui, en effet, désolé. On va enchaîner.
00:12:02 Bonne nouvelle, Renaissance lance une opération pour encourager la participation aux élections européennes le 9 juin, et ça s'appelle "Neuf de Pâques".
00:12:10 [Rires]
00:12:11 Alors visiblement, McKinsey, ça coûtait trop cher, du coup ils ont engagé Frédéric Fromet.
00:12:15 [Rires]
00:12:17 Autre bonne nouvelle chez Renaissance, l'ex-ministre des Transports Clément Beaune devient porte-parole de la tête de liste aux européennes.
00:12:24 Mais attendez, vous annoncez ça comme ça, vous ?
00:12:26 Oui.
00:12:27 Vous avez un scoop de malade, et vous dites comme ça, comme si vous n'avez rien à foutre.
00:12:30 Et vous en avez quelque chose à foutre, vous ?
00:12:32 Non.
00:12:33 [Rires]
00:12:34 Valérie Pécresse a déclaré que le prix du ticket de métro avait été fixé à 4 euros pour les JO, afin que personne n'en achète.
00:12:42 Attends, mais Yves Charline, il y avait quand même beaucoup plus simple à faire pour que personne n'en achète.
00:12:45 Il fallait faire quoi ?
00:12:46 Il suffisait d'imprimer "Pécresse 2027" sur les tickets, et là c'est prouvé, personne n'en veut.
00:12:50 [Rires]
00:12:51 Vous êtes pertinent, en fait.
00:12:53 Oui, merci.
00:12:54 [Rires]
00:12:56 La numéro 2 sur la liste du RN aux européennes, Malika Sorel, a reconnu avoir échangé des SMS avec Emmanuel Macron, dans le but d'obtenir un ministère.
00:13:04 Oui, donc quand Macron ne répond pas aux SMS, les gens passent au RN.
00:13:07 Il fonctionne vraiment bien ce barrage.
00:13:09 [Rires]
00:13:10 Alors, lors d'un discours, le président brésilien Lula a confondu Emmanuel Macron avec Nicolas Sarkozy.
00:13:15 C'est fou de se dire que Lula a une meilleure analyse de la politique française que Christophe Barbier.
00:13:19 [Rires]
00:13:20 [Applaudissements]
00:13:23 Et gaspillage alimentaire.
00:13:25 Un milliard de repas.
00:13:27 Un milliard ?
00:13:28 Un milliard !
00:13:29 Combien, Charline ?
00:13:30 Un milliard de repas sont jetés chaque jour dans le monde.
00:13:34 C'est honteux ! C'est honteux, Charline !
00:13:36 Alors qu'il suffit juste de mélanger tous les restes du repas pour faire une belle flamenqueuche.
00:13:40 [Rires]
00:13:42 Ah non, c'est divisé. J'ai entendu des rires, c'est divisé.
00:13:45 Alors, il est temps de retrouver notre spécialiste en plateau, et cette semaine, quelle chance, c'est Douli.
00:13:51 Alors, Douli, de quoi allez-vous nous parler aujourd'hui ?
00:13:54 Oui, Charline, aujourd'hui, nous allons parler logement figuratoire.
00:13:58 Ah ben, très bien, très bien.
00:13:59 Alors, quand vous vivez en colocation, il est important de bien choisir son colocataire.
00:14:04 [Rires]
00:14:05 Je développe. Posez-lui plein de questions avant de vous engager, comme...
00:14:10 Est-ce qu'il prend des douches tous les jours ?
00:14:13 [Rires]
00:14:14 N'oublie-t-il pas de débrancher l'appareil à raclette ?
00:14:16 Est-ce qu'il crie "J'ai rien entendu" en permanence ?
00:14:20 Douli ?
00:14:21 Attendez, vous n'êtes pas en train de régler vos comptes avec votre nouveau colocataire,
00:14:25 il m'y comprendrait, par hasard.
00:14:26 Non, non, non, ça n'a rien à voir, Charline.
00:14:27 Très bien. Je donne des conseils utiles conformément à notre mission de service public.
00:14:31 Je continue. Demandez-lui aussi pourquoi aller en Grèce pour se mettre des nouveaux cheveux,
00:14:37 si c'est pour les semer partout dans l'appartement.
00:14:39 Ça va, ça va, c'est bon, ça va, Douli. C'est de la vie privée, Douli.
00:14:43 Stop, stop, stop, ça va, bon. Je ne reviens pas de ce que je vais dire, là, mais...
00:14:47 'Tain, Guillaume Meurice me manque.
00:14:48 [Rires]
00:14:49 C'est dit, c'est dit.
00:14:50 Merci, Douli. Merci, Émeric.
00:14:53 [Applaudissements]
00:14:56 Après avoir présenté Groland, maintenant c'est le journal de France Inter, carrément.
00:15:01 C'est Douli, quelle ascension.
00:15:02 En tout cas, prochain point fort sur l'information avec le journal de la rédaction à 19h.
00:15:06 Juliette Arnault, ma chère Juliette, cette semaine vous avez choisi de vous replonger
00:15:12 dans un polar fameux de 1940, écrit par William Irish et qui s'intitule "La mariée était en noir".
00:15:20 Super, mais pourquoi ? Why ?
00:15:23 Quel lien avec l'actualité, s'il vous plaît, Juliette, mon petit pinceau ?
00:15:27 Et ça, ce n'est pas moi qui l'ai écrit. Il y a un mois, elle était ici, à Strasbourg,
00:15:33 face au Parlement européen, Julia Navalnaya, avec son visage inoubliable,
00:15:38 un visage hanté de veuve, une apparition quasi fantomatique.
00:15:42 Elle exhortait les élus, elle leur disait, pour vaincre Poutine, combattez son réseau criminel.
00:15:47 Elle s'engageait elle-même à poursuivre l'œuvre de son mari.
00:15:51 Et il m'a fallu un peu de temps pour retrouver dans ma grosse mémoire pleine de livres, une autre veuve.
00:15:56 Ah, mais bordel, oui, cette veuve-là, elle hante ce polar, oui.
00:16:00 À un moment, il y a un des témoins qui dit d'elle qu'elle a une bouche à embrasser, mais des yeux froids.
00:16:05 Moi, ce dont je me souvenais surtout d'elle, c'était sa détermination implacable et totalement mystérieuse
00:16:10 jusqu'aux dernières pages du livre. Veuve, on le sait, on le devine dès le titre, la mariée était en noir.
00:16:16 Dans les premières pages, on est avec elle qui s'installe dans un meublé,
00:16:19 elle n'a pas donné sa vraie identité et elle est en train de brûler des photos.
00:16:23 Et puis, elle va à une fenêtre et il y a cette phrase prémonitoire qui clôt le chapitre.
00:16:27 Elle dit, elle semblait se pencher sur la ville comme pour la menacer.
00:16:32 De fait, la menace vague se précise. Elle s'insinue dans une fête de fiançailles.
00:16:36 Tous les hommes, même le fiancé, la remarquent. Elle est fort belle.
00:16:39 Elle ne parle à aucun d'eux. Elle les esquive. Elle rejoint le fiancé qui, à un moment, est scellé sur un balcon.
00:16:45 Son foulard à elle s'envole. Il se penche pour le rattraper. Elle le pousse. Il tombe. Il meurt.
00:16:51 Elle disparaît. La police arrive. Personne n'a assisté à la scène. Personne ne connaît cette femme.
00:16:57 Bien que tout le monde l'ait vue, le policier chargé de l'affaire note un point d'interrogation dans son calepin.
00:17:01 Et puis, dans les chapitres qui suivent, d'autres hommes, qui semblent sans rapport les uns avec les autres, sont assassinés.
00:17:06 Il n'y a pas de rapport, sauf qu'il y a toujours une femme alentour.
00:17:09 Une fois, elle est blonde. Une fois, elle est brune. Elle est rousse aussi.
00:17:12 Ses yeux étaient-ils verts ? Était-il gris ? Grandes ? Portaient-elles des talons ?
00:17:17 Le policier au calepin farcit de point d'interrogation et convaincu, lui, que c'est la même femme.
00:17:21 Et nous, lecteurs et lectrices, on devine que c'est elle.
00:17:24 Et comme dans Columbo, et ça, Irish l'invente 30 ans avant, on assiste au meurtre.
00:17:29 On connaît la meurtrière, mais on ne sait pas ses raisons et si le policier saura l'arrêter.
00:17:33 Et puis, il y a son catalogue de victimes, toujours des hommes, médiocres, chacun à sa façon.
00:17:38 Un fiancé content de lui, un père de famille incompétent, un peintre obsessionnel, un barman qui rêve à des femmes qui n'existent pas.
00:17:44 Mais quoi quand même, on ne tue pas les hommes parce qu'ils sont médiocres, n'est-ce pas ?
00:17:49 Ou alors, sinon, c'est un métier à plein temps.
00:17:52 La mariée était en noir. La tueuse a une bonne raison.
00:17:55 Ou alors, un fantôme de bonne raison, vous verrez.
00:17:59 Merci, bisous, merci.
00:18:01 On reste dans le monde du polar qu'on va transposer au théâtre.
00:18:12 Un théâtre pour les oreilles.
00:18:14 Alors, imaginez une scène de crime, ici même à Strasbourg.
00:18:19 Et la victime, allongée, inerte sur le sol, est incarnée par Frédéric Fromet.
00:18:25 Autour du corps, imaginez aussi des forces de police incarnées par Juliette et Laélia,
00:18:32 tandis que Doulie fait office de témoin.
00:18:35 [Musique]
00:18:52 Bonjour, commissaire Arnaud.
00:18:54 Adjudant Véron, bonjour. Alors, qu'est-ce que c'est ?
00:18:57 Eh bien, on l'a trouvé ce matin, le corps de l'Union Européenne.
00:19:00 Sans doute tombé de ce gros bâtiment en verre, là, derrière vous.
00:19:04 Le Parlement Européen ?
00:19:06 Ah, c'est ça, ce machin ? D'accord, je vais mener des investigations.
00:19:10 Bien, bien, bien. Dites donc, le corps est encore chaud ?
00:19:14 Euh, tu peux arrêter de me faire des guillis ?
00:19:16 Non, merde, Fred, tu sors pas ton personnage.
00:19:19 Bien, bien, bien, bien. Qui a découvert le corps ?
00:19:21 Au niveau des investigations, nous savons que c'est une jeune fille de type féminin.
00:19:26 Bien, amenez-la moi.
00:19:28 Oui, chef, mais avant, je dois vous prévenir que mes investigations m'amènent à penser
00:19:32 qu'elle est dans un état d'ébriété avancée.
00:19:35 Il est encore long, ce sketch, parce que je commence à avoir des crampes, moi.
00:19:40 Silence, cadavre ! Bien. Comment vous appelez-vous ?
00:19:44 Je m'appelle Gretel Müller-Schmidt-Schneider.
00:19:49 Comment ça s'écrit, ça ?
00:19:51 G-R-E-T-E-R-E
00:19:54 Bon, allez, c'est bon, on n'a pas le temps. Je vais vous appeler Gregre.
00:19:57 Alors, Gregre, dites-moi comment vous avez découvert le corps ?
00:20:01 Eh bien, j'allais chercher mon petit déjeuner, et là, paf ! Je suis arrivée chez elle.
00:20:07 D'accord. À cause du corps, Gregre ?
00:20:09 Non, non, non, non, non. À cause du vodka.
00:20:13 Oui, bien sûr.
00:20:15 Et en me relevant, qu'est-ce que je vois ?
00:20:19 Le corps ?
00:20:20 Non, une bouteille de schnapps, un peu entamée. Je fonce dessus, et là, paf ! Je suis arrivée chez elle.
00:20:29 Toujours pas sur le corps, j'imagine ?
00:20:31 Eh bien, là, si !
00:20:33 Bien, bien, bien, bien. Alors, quelles sont les pistes pour le moment ? Adjudant, Véron.
00:20:38 Nos investigations nous laissent penser à un suicide, chef.
00:20:41 Mais enfin, pour quelles raisons l'Union européenne se serait-elle suicidée ?
00:20:45 Pour des raisons sentimentales. Elle venait de se faire larguer par les Anglais.
00:20:50 Bien. Enfin, c'est pas suffisant. Ils font un motif plus fort, quand même, pour imaginer un suicide.
00:20:54 Ce ne sont pas les seuls. Tous les Européens se replient sur eux-mêmes ces derniers temps et envisagent de la quitter.
00:21:00 Bien, bien, bien. Alors, creusons la thèse du suicide.
00:21:03 Ah, maman, je sais pourquoi elle s'est suicidée. Ça fait plus de 25 ans qu'elle vient à Strasbourg, quand même, hein.
00:21:12 Mais attendez, calmez... Non, arrêtez, c'est pas moi, c'est le sketch. C'est pas moi qui ai écrit le sketch.
00:21:17 Bien, bien, bien, bien.
00:21:20 Non, mais en fait, j'étais pas mort.
00:21:22 Oh, c'est donc ça un sursaut européen ?
00:21:25 Staying alive, staying alive, ah ah ah ah, staying alive.
00:21:31 Mais alors, commissaire Arnaud, mes investigations m'amènent à penser que le mort n'est pas mort ?
00:21:37 Pas encore, adjudant Veyron. Nous verrons le 9 juin.
00:21:41 Merci, la Juliette Arnaud et toute sa petite troupe.
00:21:50 On a pris une claque d'acting, hein. Je pense que...
00:21:53 Walidia, vous avez pris une claque d'acting. Vous avez pris des notes ?
00:21:56 Là, je me remettrai à peu près lundi matin.
00:21:59 Nous sommes en direct de la Cité de la Musique et de la Danse à Strasbourg.
00:22:04 Donc là, je dois récupérer toutes vos conneries en disant "cette magnifique ville de Strasbourg..."
00:22:08 Toutes nos conneries, Charline, vraiment ?
00:22:11 Voilà. Merci vraiment de nous accueillir, hein. Avec autant de tolérance. Merci.
00:22:16 Mais merci, mais c'est drôle.
00:22:19 On se sent bien chez vous. Vraiment.
00:22:22 Ou alors c'est parce que Guillaume Meurice n'est pas là. Je ne sais pas, on se sent bien chez vous.
00:22:25 Joubaka, cette émission fait la part belle à la musique.
00:22:29 Et chaque semaine, vous choisissez une chanson dont le texte est engagé.
00:22:33 Et le contexte va vous le raconter. Et ce soir, le tube dont on va parler, c'est celui-ci.
00:22:38 Président, président de la République
00:22:42 Boule rose à des reflets de bleu
00:22:47 Même Émeric Lompré, il connaît ça.
00:22:50 Vous vous réveillez ?
00:22:53 Oui, je me réveillais là.
00:22:55 Il connaît par cœur, il la chante aussi.
00:22:57 C'est vrai ?
00:22:58 Oui.
00:22:59 J'adore.
00:23:01 Qu'est-ce qu'il essaie de nous dire à la Bachung, mon cher Joubaka ?
00:23:06 Eh bien, vous savez, il y a des moments où on est désabusé des promesses politiques.
00:23:10 Des guz qui retournent leur veste au moins de coups de vent.
00:23:13 On l'aime, mais parfois, elle nous fatigue, la République.
00:23:16 Ainsi que le président, dans son palais doré, qui n'a jamais fait rêver.
00:23:19 Et résident de la République, cette chanson d'Alain Bachung, c'est un texte de Gaëtan Roussel, divise les fans.
00:23:26 Alors, il y a des oreilles qui l'écoutent comme un testament.
00:23:29 Et d'autres, comme une sorte de profession de foi.
00:23:31 Alors, moi, je préfère vraiment le côté political de l'affaire. L'autre est trop triste.
00:23:36 2007, vous vous souvenez, le Parti Socialiste tangue sur sa droite.
00:23:40 On dit que la gauche caviar est définitivement passée de l'autre côté.
00:23:45 Alors, il le chante, Bachung. La rose a des reflets bleus, comme ceux de la couleur de l'UMP.
00:23:50 En gros, tout est dit.
00:23:52 Bachung, lui, il est né à Paris, mais il a grandi pas loin d'ici.
00:23:55 J'espère que je vais bien le dire.
00:23:57 À Wingersheim.
00:23:59 Comment on dit ?
00:24:02 Très bien.
00:24:04 Wingersheim.
00:24:05 Très bien dit.
00:24:06 Donc, sa mère, elle était ouvrière dans l'usine Renault de Boulogne-Billancourt, à côté de Paris.
00:24:11 Avant de se marier avec un boulanger du coin, en France, dans un milieu modeste, à la Cambrousse.
00:24:16 Et il fait partie de ces gens qui n'imaginaient pas être considérés comme des pions naïfs de tous les pays.
00:24:21 Faites comme moi, unissez-vous.
00:24:23 Parce que, bon, un jour, il dit "je sourirai moins jusqu'au jour où je ne sourirai plus".
00:24:29 Dans la chanson, il y a cette allusion mystérieuse des atomes.
00:24:33 Fais ce que tu veux.
00:24:34 C'était quand Ségolène, elle avait dans son programme d'aller refaire un peu de centrale nucléaire.
00:24:37 Donc, l'ironie du retour au nucléaire. Adieu les énergies vertes.
00:24:41 Mais c'est pas facile d'être citoyen.
00:24:43 Allez, envoie François.
00:24:45 [Musique]
00:24:55 Un jour je t'aimerai moins jusqu'au jour où je ne t'aimerai plus.
00:25:07 Un jour je sourirai moins jusqu'au jour où je ne sourirai plus.
00:25:19 Un jour je parlerai moins jusqu'au jour où je ne parlerai plus.
00:25:31 Un jour je courirai moins jusqu'au jour où je ne courirai plus.
00:25:43 Un jour je t'aimerai moins jusqu'au jour où je ne t'aimerai plus.
00:25:53 Un jour je t'aimerai moins jusqu'au jour où je ne t'aimerai plus.
00:26:03 Un jour je t'aimerai moins jusqu'au jour où je ne t'aimerai plus.
00:26:13 Un jour je t'aimerai moins jusqu'au jour où je ne t'aimerai plus.
00:26:23 [Musique]
00:26:37 Un jour je te parlerai moins.
00:26:43 Peut-être le jour où tu ne me parleras plus.
00:26:49 Un jour je voguerai moins.
00:26:55 Peut-être le jour où la terre s'encouvrira.
00:27:01 Hier on se regardait à peine.
00:27:07 C'est à peine si long ce qu'on suit.
00:27:13 Aujourd'hui nos regards sont espandus.
00:27:19 Président, résident de la République.
00:27:25 Boule de rose à des reflets bleus.
00:27:31 Président, résident de la République.
00:27:37 Chéri, j'adore, fais ce que tu veux.
00:27:43 Ché papa, papa, papa, ché papa, papa.
00:27:49 Ché papa, papa, papa, ché papa, papa.
00:27:55 Président de la République, Alain Bachong, c'est le nouveau tube pour la playlist politique de Djoubaka. Merci Djoub.
00:28:02 De rien.
00:28:07 Un jour je courrai moins, un jour je courrai plus.
00:28:13 C'est la conjugaison du futur qui est régulière.
00:28:19 Il y avait Renan qui avait fait ça aussi.
00:28:24 La liberté créatrice.
00:28:29 On peut demander ça ? Je suis l'Académie française.
00:28:35 On peut ?
00:28:41 Réveillez-vous Emeric Lomprey.
00:28:47 On est en direct de la cité de la musique et de la danse à Strasbourg. Il est 18h39.
00:28:53 C'est la même chose dans toute la France. Et sur toutes les radios même.
00:28:59 De quoi rit-on en Alsace ?
00:29:05 On a invité une jeune humoriste du Cru pour le savoir. Elle est aussi chroniqueuse sur la radio locale RBS.
00:29:11 Elle est des nôtres. Elle va faire une chronique comme les autres.
00:29:17 C'est aussi le signe de son entrée sur le ring.
00:29:23 Voici dans vos oreilles et sur cette scène Cyrielle Knopfel.
00:29:29 Merci. Quel accueil. Merci Strasbourg.
00:29:35 Merci beaucoup. Ça fait vraiment plaisir cet accueil.
00:29:41 Je suis venue ici ce soir. J'avais un truc bien plus chiant de prévu.
00:29:47 Je devais faire un stage en racisme, sexisme, patriarcat et homophobie.
00:29:53 Enfin ce que ma mère persiste à vouloir appeler un repas de famille.
00:29:59 Le fameux repas de famille.
00:30:05 Pourtant j'essaie vraiment d'éviter tous les sujets qui fâchent.
00:30:11 Je ne parle pas religion, je ne parle pas politique, je ne parle pas des gros conflits.
00:30:17 Notamment le conflit Inès Regaux/Natacha St-Pierrien.
00:30:23 Ma mère notamment me juge beaucoup.
00:30:29 Je ne suis pas une femme qui n'a pas fini par trouver son couvercle.
00:30:35 Moi du moment qu'on fait sauter l'opercule de temps en temps.
00:30:41 Et mon beau frère aussi. Il essaie de me donner des conseils.
00:30:47 Il me dit "sors un peu, fais des rencontres, les phallus ne poussent pas sur les arbres".
00:30:53 Ensuite il s'attaque à ma carrière. Il me dit "mais enfin Cyril, cette intermittence là ça suffit, tu ne veux pas gagner ta vie, tu ne veux pas être stable financièrement".
00:31:01 Je lui dis "écoute, je n'ai aucun conseil à recevoir de la part d'une personne qui est autant au féminisme que Aymeric Lomprey est à l'hygiène de vie".
00:31:09 Mais après c'est vrai que je ne suis pas hyper stable financièrement, il faut que je leur laisse.
00:31:14 Je le vois, il me le fait bien remarquer en plus quand j'arrive chez eux pour dîner.
00:31:17 Quand ils m'accueillent dans leur grande maison avec leur grand jardin.
00:31:20 La dernière fois je lui ai dit "tu n'as pas une serviette ?" Il m'a dit "si, si, bien sûr, dans la buanderie".
00:31:24 Ils ont une buanderie ? Il m'a dit "mais tu n'as pas de buanderie Cyril ? Mais où fais-tu sécher tes draps ?"
00:31:30 Sur mes portes Patrick ! Comme tous les gens de la classe moyenne.
00:31:36 Vraiment, parfois être une femme célibataire de plus de 30 ans dans un repas de famille, c'est un petit peu comme les acquis sociaux sous le mandat de Macron.
00:31:43 Tu n'as jamais de répit, tu peux être bafoué à tout instant.
00:31:47 Je vous remercie beaucoup de m'avoir accueillie ce soir et d'être avec vous ce soir.
00:31:50 Au moins j'aurais vraiment passé un grand dimanche soir.
00:31:53 Merci beaucoup.
00:31:56 Merci beaucoup.
00:31:59 Cyril Mappel, rejoignez-nous cher Cyril.
00:32:04 Asseyez-vous avec nous pour passer le reste de l'émission ensemble.
00:32:08 Merci également à Camille Lagnier et Mathéo Yachkin à la vidéo, ainsi qu'à Manon Meyer à la lumière.
00:32:14 Cyril, vous êtes strasbourgeoise ?
00:32:17 Oui, tout à fait.
00:32:19 On peut vous suivre sur Instagram.
00:32:22 CyrilKPFL, vous avez simplifié les choses.
00:32:26 On peut vous retrouver dans les Comédie Club de Strasbourg.
00:32:29 Tout à fait.
00:32:30 Il y en a plusieurs, il y en a pas mal ?
00:32:32 Il y en a plus en plus.
00:32:33 Par exemple à la Péniche Mécanique ?
00:32:35 Exactement, le stand-up mécanique à la Péniche Mécanique, tous les 3ème jeudi du mois.
00:32:39 Merci Cyril.
00:32:42 On passe à la page culture de cette émission en direct de Strasbourg sur France Inter.
00:32:48 Elle a carrément eu droit à une pleine page dans le journal Le Monde ce week-end.
00:32:52 Carrément, ça se la pète.
00:32:54 Je vous dirai pourquoi après sa chronique.
00:32:56 Elle est bien sûr maîtresse de conférences à l'université d'Orléans.
00:33:00 Elle parle d'un thème qui moi me fascine, m'excite je dirais.
00:33:04 C'est très gênant je sais, mais c'est comme ça, la linguistique, la phonétique.
00:33:07 Voici Laélia Veyron.
00:33:11 Bonsoir.
00:33:13 Alors aujourd'hui Charline, je vais vous parler d'un seul mot, mais c'est un mot très employé en français, le mot "oui".
00:33:21 Et oui, on croit souvent que "oui" ne sert qu'à répondre à une question "oui ou non",
00:33:24 mais en réalité c'est un mot orquestre qui peut signifier plein de choses différentes.
00:33:28 Et pour vous le prouver, j'ai choisi le meilleur des corpus.
00:33:31 Oui, on adore ça.
00:33:33 Oui, c'est ça.
00:33:34 Donc vous Charline, pour ne pas vous laisser seule et pour que Guillaume soit un peu parmi nous, j'ai un autre corpus.
00:33:40 Oui, oui.
00:33:42 Voilà, on peut faire plein de choses pour moduler notre "oui".
00:33:45 On peut jouer sur l'attaque du mot.
00:33:47 Par exemple, "moui" avec un "m" initial c'est "oui" plus "mais".
00:33:50 C'est "oui" à moitié, c'est "bof" alors que "voui" avec un "v" initial souvent prononcé "voui".
00:33:55 Vous voyez, ça va au contraire marquer l'enthousiasme.
00:33:58 Mais pour vous donner des exemples bien concrets, on va passer à de l'étude de corpus en interaction.
00:34:02 J'ai pris des extraits d'anciens entretiens avec vous Charline.
00:34:05 Oh là là, ceci est mon corpus.
00:34:07 Voilà, c'est ça. Allez, on va commencer. On va écouter un premier "oui".
00:34:12 Oui.
00:34:13 Ça, c'est un "oui" de l'évidence. Vous confirmez simplement. Alors que celui-là...
00:34:17 Oui.
00:34:18 Vous voyez, c'est un "oui" un peu plus marqué, un peu définitif, presque solennel, avec une petite fricative finale d'ailleurs, un "oui-ch".
00:34:24 Vous l'avez entendu ? On le remet.
00:34:26 Oui.
00:34:27 Mais rassurez-vous Charline, je n'ai pas trouvé d'exemple de vous disant "oui, hein".
00:34:31 Si on continue avec nos "oui", là c'est un "oui" encore plus positif.
00:34:35 Oui, on adore ça.
00:34:36 Là, vous avez vu ce "oui", il ne fait pas que valider, mais il rend chéri.
00:34:39 Et on l'entend pourquoi ? Parce que l'intonation monte et que la voyelle est allongée. Oui !
00:34:44 Et tous ces "oui" vont vous servir à gérer l'interaction.
00:34:47 Par exemple, Charline, dans l'émission, vous avez au moins trois "oui".
00:34:50 Un "oui" pour encourager l'autre à poursuivre, comme ce "ouais" de Guillaume.
00:34:53 Oui.
00:34:54 Vous voyez, ça c'est un "ouais" de "ouais, vas-y, continue, c'est génial tout ce que tu dis".
00:34:57 Mais vous avez aussi un autre "oui" pour reprendre la parole, comme ici.
00:35:00 Mais oui, c'est ça.
00:35:01 Là, c'est plutôt "oui, oui, c'est bien ce que tu dis, mais il faut que je fasse la transition avec la prochaine chronique".
00:35:05 Et enfin, il y a des "oui" ou des "ouais" souvent en rafale qui montrent une écoute active.
00:35:11 Oui, oui, oui, oui.
00:35:12 Ah, oui, oui, oui.
00:35:13 Et vous voyez, là, je n'ai parlé que des "oui" positifs, mais on peut avoir des "oui" bien plus complexes.
00:35:18 Écoutez-moi cet exemple de Guillaume.
00:35:20 Oui !
00:35:21 Ça, c'est un beau "ouais".
00:35:23 Ironique ! Comment ça marche ?
00:35:24 L'ironie, c'est le fait de marquer une distance par rapport à ce qu'on dit tout en le disant.
00:35:28 Et cette distance, elle peut être marquée par un changement de qualité de la voix.
00:35:32 Ce n'est pas tout à fait moi qui dis ça, je n'assume pas complètement mon discours puisque je change ma voix en le réécoute.
00:35:37 Oui !
00:35:38 Vous l'entendez bien, là.
00:35:39 Je précise que dans les interactions de l'émission, puisque vous accueillez la parole de l'autre, vous êtes plutôt sympa,
00:35:44 vous avez surtout des "oui" de validation.
00:35:46 Mais on a des "oui" dubitatifs.
00:35:47 Si je fais "ouais", d'accord, ou "ouais, ouais, ouais, ouais", ça, c'est plutôt un "oui" qui va vers le "non".
00:35:53 On peut même avoir quelquefois "oui, non".
00:35:55 On peut même avoir des "oui" qui en dit "ouais, non, je ne suis pas trop d'accord en fait".
00:35:59 Donc le "oui" peut signifier plein de choses.
00:36:01 Si vous voulez en savoir plus, sachez qu'un doctorant, Yuan Longping, travaille à la Sorbonne Nouvelle sur la question.
00:36:06 Sous la direction de Florence Lefebvre et Anne Lachery, on pourra suivre son travail.
00:36:09 En attendant, petit jeu d'analyse linguistique pour tout le monde à vous d'écouter, d'analyser,
00:36:13 de compter les "oui" de Charline dans la suite de l'émission.
00:36:15 Vous verrez, il y en aura plein.
00:36:17 Et ça vous permettra de donner tort à l'article linéaire d'un journal qui encore craquait en déclarant que le "oui" disparaissait
00:36:23 d'ailleurs plus ou moins la faute du féminisme. Quel journal ?
00:36:27 Le Figaro !
00:36:29 Merci Laélia Veyron !
00:36:33 Comme quoi on peut passer 3 minutes 30 sur 3 lettres.
00:36:37 Et encore, j'ai coupé plein d'exemples.
00:36:39 Merci pour cette fine analyse ma chère Laélia.
00:36:42 J'ai écouté tous vos "oui" Charline.
00:36:44 Je signale que vous publiez avec Karine Abiven un essai qui s'intitule "Trahir et venger".
00:36:51 Car c'est un essai sur les récits de transfuges de classe dont vous soulevez les paradoxes.
00:36:57 Il a paru aux éditions "La Découverte".
00:37:00 Et puis ce petit mot pour dire merci à Yann Chouquet, notre directeur des programmes
00:37:04 qui va vers de nouvelles aventures, mais dans la Maison Ronde à France Bleue.
00:37:09 Il nous a accompagné dans toutes les émissions qu'on a montées sur cette antenne depuis notre stage d'été avec Visorek, le 75 minutes,
00:37:15 jusqu'à cette émission.
00:37:16 Excellent connaisseur aussi de l'humour et de la satire.
00:37:19 Donc on le remercie de nous avoir accompagné toutes ces années.
00:37:21 Yann Chouquet, vous pouvez l'applaudir.
00:37:23 On est à Strasbourg, en direct de la Cité de la Musique et de la Danse.
00:37:29 Il y a aussi celle qui a joué deux soirs à Strasbourg.
00:37:31 Elle est complètement acclimatée.
00:37:33 Je suis strasbourgeoise.
00:37:34 C'est chez vous.
00:37:35 Elle est chez vous.
00:37:36 C'est Doulie.
00:37:37 Faites moi un beau petit coup strasbourgeois.
00:37:45 Vive le picombier à la vibrancelle !
00:37:48 Alors mes petits culs, aujourd'hui j'ai choisi de vous parler de la peur.
00:37:53 Sujet qui parlera à tout le monde vu que personne n'a peur de rien.
00:37:57 Non, parce que ceux qui disent "moi j'ai peur de rien", ils ont peur de tout.
00:38:00 Et oui, ce sont les mêmes qui te disent "j'aime pas les pédés".
00:38:03 Alors qu'on sait qu'ils regardent les chars de la Gay Pride en disant "regardez-moi ça si c'est pas scandaleux".
00:38:08 Ces pectoraux bien huilés, ces petits culs tout ronds dans des slips tout moulax.
00:38:14 J'ai chaud Didier.
00:38:15 J'aime pas les pédés mais mon Dieu est-ce que j'ai chaud !
00:38:18 Non, c'est sexy un mec qui avoue qu'il flippe.
00:38:22 Après faut pas déconner, moi j'étais avec un mec qui faisait un mec 98 qui flippait quand il voyait Trocaïra.
00:38:27 Je lui disais "il te sert à quoi ton mec 98 ? A aider les vieux à choper le bon PQ ?"
00:38:31 C'est pareil, tu hurles pour une araignée, ça me fait débander.
00:38:36 Moi il y a des trucs qui me font clairement flipper, par exemple j'adore nager loin mais j'ai très peur de tomber nez à nez avec un requin.
00:38:42 Et il y a des gens qui te disent "non mais il suffit de lui coller une golden dans le nez, il s'en va, vise-lui le nez, vise-lui le nez".
00:38:48 Bah oui, évidemment je suis con moi.
00:38:50 Et vous savez que les gens qui vous donnent ce genre de conseils ont peur des chats.
00:38:55 Non mais comme ils savent qu'on colle pas une patate à un chat, ils se permettent de donner des conseils,
00:39:00 d'aller marbrer un animal que personne n'a dans son salon, n'importe quoi.
00:39:05 J'ai très peur du spiritisme aussi, ça me fait flipper.
00:39:08 C'est chaud, moi on m'a raconté des trucs, j'avais les jambes qui tremblaient comme un chien qui chignait.
00:39:12 Moi je vois un meuble bouger tout seul, ou quelqu'un dans la pièce qui n'est pas censé être là et qui a l'air clairement mort,
00:39:19 mais je me barre ! Je cours jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de route.
00:39:22 D'où tu tentes de savoir d'où ça vient ? D'où tu prends un doliprane en imaginant que c'est la fièvre qui te donne des alus ?
00:39:28 Ça t'arrive souvent de voir des cadavres qui flottent au-dessus de ton lit ?
00:39:31 « T'es un malade ! Vous avez vu Conjuring ? » « Ah non mais moi je fous le feu à la baraque ! »
00:39:35 « Mais maman j'ai oublié mon doudou à l'étage rossambrotte de ton doudou Dimitri ! »
00:39:40 « T'as 8 ans, sois un homme ! »
00:39:42 Les gens dans les films d'horreur qui restent dans la maison, mais vous cherchez quoi exactement ?
00:39:48 À créer un lien avec le défunt ?
00:39:50 « Cher James, je m'adresse à toi qui a zigouillé toute ta famille en 1802.
00:39:54 Tu ne veux pas que je vive dans cette maison que tu hantes depuis ton suicide ?
00:39:57 Très bien, je pars. Laisse-moi juste mettre mes chaussures et quittons-nous bons amis.
00:40:01 Je te laisse le gris peint et mon CV sur Linkedin. »
00:40:04 Et alors les gens qui me disent « Je ne suis pas allée à la selle depuis une semaine, vraiment, ces gens m'angoissent terriblement. »
00:40:11 Moi, passé 24 heures, je me fais un lavement au jus de Bruno.
00:40:16 « Une semaine ? Mais tu fais quoi de ton butin ? Tu l'épargnes ? »
00:40:20 Moi j'ai l'impression de me trambaler ma poubelle, c'est horrible.
00:40:25 Et alors sinon, je viens d'apprendre pour tous ceux qui souffriraient de xénophobie,
00:40:29 apparemment, on croit très facilement toutes les saloperies qu'on dit de quelqu'un quand on a peur de lui.
00:40:33 Voilà, si cette info peut vous aider.
00:40:35 En tout cas, mes petits culs, je ne sais pas de quoi vous avez peur, vous, mais comme le disait Maître Yoda,
00:40:39 « La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance, la souffrance mène à Hidalgo. »
00:40:48 Et quand tu vois la gueule de Yoda, tu sais qu'il a eu le temps d'y réfléchir.
00:40:53 Bisous mes petits culs, je vous kiffe, prenez soin de vous.
00:40:55 Et merci Douline, nous aussi on te kiffe.
00:41:01 Charline, je vous entends, mais vous êtes quand même assez loin dans la voie.
00:41:06 Non, non, je suis juste derrière vous Juliette.
00:41:08 Ah, ben regardez, hop, je suis là.
00:41:10 Oui, j'ai pris place derrière mon pupitre, devant les 500 personnes réunies ici,
00:41:15 qui s'apprêtent à former une convention citoyenne.
00:41:19 [Musique]
00:41:28 Pendant que le gouvernement mène une opération place nette contre le trafic de drogue dans toute la France,
00:41:35 ici à Strasbourg, la mairie envisage la mise en place d'une expérimentation locale
00:41:41 pour autoriser la consommation récréative de cannabis.
00:41:45 Ah, c'est génial, alors là on est totalement en colère.
00:41:49 C'est génial !
00:41:51 C'est pour après le vote.
00:41:52 C'est génial !
00:41:53 Bon, je note, je note, mais c'est pour après le vote.
00:41:56 Mais justement, on va quand même faire le débat si ça ne vous ennuie pas,
00:41:59 parce qu'il n'y a pas que vous, il y a aussi les auditoristes, il y en a peut-être qui ne sont pas d'accord.
00:42:03 Mais justement, le gouvernement, lui, a choisi de mettre la pression sur les consommateurs,
00:42:06 est-ce que ça vous semble productif ?
00:42:08 Euh, de quoi ?
00:42:10 Ben, de leur mettre la pression.
00:42:12 De mettre la pression à qui ?
00:42:14 Ben, aux consommateurs.
00:42:16 Mais, aux consommateurs de quoi ?
00:42:18 Mais aux consommateurs de cannabis, enfin, vous m'écoutez ou bien ?
00:42:21 Ouais, ouais, on vous écoute, mais est-ce que vous pouvez me rappeler pourquoi on est là ?
00:42:25 Non, d'ailleurs, d'ailleurs, elle est vachement belle cette salle, waouh !
00:42:30 Non, mais vous avez vu comment il est haut le plafond ?
00:42:32 Ouais !
00:42:33 Waouh !
00:42:34 Ok, ok, ok, très bien.
00:42:36 C'est fou !
00:42:37 Non, oui, c'est bon, merci.
00:42:38 Conclusion, c'est bien de mettre la pression aux consommateurs.
00:42:40 Franchement, ça rend très très relou ces substances.
00:42:42 Les substances de quoi ?
00:42:44 Bon, alors, est-ce que certains parmi vous ont déjà eu des problèmes de dépendance ?
00:42:48 Oui, moi.
00:42:49 Oui, alors allez-y, monsieur, vous avez la parole.
00:42:52 Alors déjà, bonjour, je m'appelle Robert.
00:42:54 Bonjour, Robert !
00:42:56 Et pendant longtemps, j'ai souvert d'une grave addiction à...
00:43:00 Ouais, allez-y, Robert, on est avec vous.
00:43:03 À la dépense publique.
00:43:05 La dépense publique ? C'est pas une drogue, ça ?
00:43:08 Si, si, si, on est une.
00:43:09 Bruno Le Maire, il l'a dit, il faut sortir de cette addiction à la dépense publique.
00:43:14 Il l'a dit, Bruno Le Maire.
00:43:15 Je suis un toxico, quoi !
00:43:17 Oui, si c'est Bruno Le Maire qui le dit, alors bon...
00:43:19 Ben, vous savez, au début, on fait pas gaffe.
00:43:21 Ouais.
00:43:22 Hein ? On inscrit ses enfants à l'école publique, on prend les transports en commun,
00:43:26 on se dit qu'on arrive à gérer, et puis on tombe dans l'engrenage.
00:43:30 On va chez le médecin, on remplit des formulaires de la CAF.
00:43:34 Non mais ça va aller, Robert, ça va aller.
00:43:36 J'ai tellement honte, aujourd'hui !
00:43:39 Oui, Robert, mais...
00:43:41 Merci.
00:43:42 C'est derrière vous, tout ça, maintenant.
00:43:45 Grâce au gouvernement, t'inquiète pas qu'il fait tout pour désintoxiquer, mon pote.
00:43:49 Alors, attendez, parce qu'on s'égare, là.
00:43:52 Donc, revenons à la dépénalisation, qui n'est pas la légalisation.
00:43:55 Est-ce que cette nuance est bien claire pour tout le monde ?
00:43:57 Si je peux me permettre ?
00:43:58 Oui, allez-y, oui.
00:43:59 Oui, le terme de dépénalisation renvoie à une absence de peine en cas de consommation
00:44:03 pour autant autoriser le produit, alors que la légalisation reviendrait à légaliser
00:44:07 la substance en elle-même.
00:44:08 Ce n'est pas la même chose.
00:44:09 Oui, mais c'est exactement ce que j'ai dit, pourtant.
00:44:12 Oui, mais moi, je trouve que je l'ai mieux dit.
00:44:14 Ok, allez, on enchaîne, allons voir comment ça se passe chez nos voisins européens.
00:44:19 Au hasard, mais vraiment au hasard, allons voir en Belgique.
00:44:23 J'invite à la tribune, Laurence Bimbaud !
00:44:31 Écoutez, je suis sur le cul.
00:44:33 Excusez-moi, je ne suis pas familière des gros mots, mais je m'aligne sur mes copains de table.
00:44:37 J'ai découvert dans un excellent article du journal Le Monde qu'Emmanuel Macron n'est
00:44:42 pas le seul auteur des couillonnades qui émâle ces prises de parole.
00:44:47 Et si ça ne me le rend pas plus aimable, ça prouve au moins ma naïveté.
00:44:50 Évidemment, évidemment, idiot qu'il a des co-auteurs, comme la plupart des humoristes
00:44:55 autour de cette table.
00:44:56 Je dis bien la plupart, rassurez-vous.
00:44:58 Bonjour mes petits culs !
00:45:01 C'est du duli, enfin je crois, j'espère.
00:45:03 Non mais c'est parce qu'on ne sait plus dans un monde industrialisé, déshumanisé,
00:45:07 où tout va si vite, sauf...
00:45:08 Non, non, tout va si vite, même le train à Bruxelles-Strasbourg, c'est ce qu'il s'appelle
00:45:12 faire de l'humour à contre-courant.
00:45:14 Voilà.
00:45:15 Oui, ben oui.
00:45:16 I love Strasbourg, surtout le train à Bruxelles-Strasbourg qui passe par Marne-la-Vallée.
00:45:25 Donc...
00:45:28 Oui, oui, oui, oui, oui, oui, je suis belge et chez moi, dans mon petit pays, les hommes
00:45:33 et les femmes de pouvoir écrivent eux-mêmes leurs textes, enfin j'espère, parce que ce
00:45:37 que nous a littéralement pondu le ministre de la Justice belge, après de nouveaux épisodes
00:45:42 de violence dans le milieu des stupéfiants à Bruxelles, tiens du génie, j'ai toujours
00:45:46 dit, alors je ne me moque pas, il a un accent, mais ce n'est pas à vous que j'apprendrai
00:45:49 ce que c'est que d'avoir un accent.
00:45:51 Que j'aime beaucoup, que j'aime beaucoup, que j'aime beaucoup.
00:45:55 Donc il est flamand et il...
00:45:57 J'ai toujours dit que les choses allaient empirer avant de s'améliorer.
00:46:01 Vous avez l'air de croire.
00:46:05 Oui, oui, oui, oui, oui, oui.
00:46:06 C'est génial, c'est fait maison, ça fonctionne pour tout, pouvoir d'achat, j'ai toujours
00:46:13 dit, moi, que les choses allaient s'améliorer avant de s'empirer.
00:46:17 Gaza, avant de s'empirer, réchauffement climatique, j'ai toujours dit, enfin bref,
00:46:22 génie, toujours chez notre commissaire nationale aux drogues, une dame qui, face au pouvoir
00:46:27 destructeur des organisations criminelles, nous propose une métaphore, la stratégie
00:46:32 de l'iceberg.
00:46:33 Pour ceux qui, comme moi, croyaient que le surréalisme belge, c'était surfait, eh
00:46:38 bien devant la stratégie de l'iceberg, on s'incline.
00:46:41 On dirait une mauvaise série Netflix, oui c'est ça, empire et en plus compliqué, puisque
00:46:45 attention, l'iceberg, je vous explique, représente l'organisation criminelle à démanteler,
00:46:50 je vous répète sa stratégie parce que c'est brillant, un, pour en réduire, non, c'est
00:46:54 pas que je me moque, elle est aussi flamande, pour en réduire la taille, vous pouvez directement
00:46:59 foncer sur cet iceberg.
00:47:01 Elle est chez nous, je veux dire, la seule personne qui n'a pas vu la fin de Titanic.
00:47:16 Mais elle avait deux solutions, voici la deuxième, pour en réduire la taille, vous
00:47:20 pouvez augmenter la température de l'eau pour qu'il fonte.
00:47:23 Elle n'a pas lu non plus les rapports du GIEC.
00:47:27 Et je me suis dit finalement, si on mélangeait nos talents, c'est vrai, si on prend votre
00:47:33 opération Place Net XXL qui force l'admiration, j'adore, j'adore, allez, c'est vrai, ça
00:47:38 fait un peu film de cul et d'aventure.
00:47:41 Sur Canal, cette nuit, opération Place Net XXL avec Rocco Siffredi.
00:47:46 Et si on ajoute notre iceberg, on lance l'opération de l'iceberg net sur Place XXL.
00:47:53 Non mais c'est pour tromper l'adversaire, c'est génial.
00:47:55 Le temps qu'ils comprennent ce qu'est un iceberg, hop, on les met dans la fourgonnette.
00:48:00 Finalement, je me dis que je ne suis pas tellement différente de la commissaire aux drogues
00:48:05 ou du ministre de la Justice, j'écris moi-même des textes et comme eux, personne ne me relit,
00:48:10 ça je vous jure.
00:48:11 Laurence Vivot, merci, chère Laurence.
00:48:16 En Belgique, il y a une tolérance jusqu'à 3 grammes de cannabis.
00:48:21 3 grammes, un avis sur la question ?
00:48:23 Non, moi je ne suis pas une balance.
00:48:25 Mais si t'es pas une balance, du coup, on ne saura jamais combien ça fait, 3 grammes.
00:48:29 Merci, super en avance, vraiment je vous remercie.
00:48:32 Malgré des opérations de police importantes, les points de deal se déplacent et se reconstituent ailleurs.
00:48:37 Les dealers, ils écoutent Macron.
00:48:39 La police, elle détruit les points de deal, donc ils se retrouvent au chômage.
00:48:42 Et ?
00:48:43 Après, ils traversent la rue pour trouver du travail.
00:48:45 Eh oui, eh oui, aviation.
00:48:48 Je vois, je vois.
00:48:49 Alors pour finir, le trafic de drogue est responsable de nombreux décès quand même.
00:48:53 Oui, enfin vous savez, comme le dit tout le temps mon mari, il faut bien mourir de quelque chose.
00:48:58 Il a l'air d'avoir de l'empathie votre mari, il fait quoi dans la vie ?
00:49:01 Il est burealiste.
00:49:03 Allez, il est temps de conclure et d'énoncer la proposition qui sera soumise au vote après le journal de 19h.
00:49:08 On va tester dans les conditions réelles l'idée de la mairie de Strasbourg,
00:49:11 pour ou contre une expérimentation locale afin d'autoriser la consommation récréative de cannabis.
00:49:16 Suspension de séance, je vous laisse délibérer et on reprend à l'issue du journal d'information de 19h.
00:49:23 Et merci d'avoir choisi France Inter, 19h17.
00:49:30 C'est la suite du Grand Dimanche soir, en direct de Strasbourg, avec le public de la cité de la musique et de la danse,
00:49:38 la scénerie appelle le retour de Charline Vanhoenacker.
00:49:41 Oui, Eric Delvaux, bon je ne vous propose pas de nous rejoindre, ça va faire un peu loin.
00:49:45 Un petit peu loin, mais pourquoi pas.
00:49:47 Mais restez à l'écoute.
00:49:48 Je vous écoute.
00:49:49 Merci Eric pour ce journal et merci à toute la rédaction de France Inter.
00:49:53 Eh bien nous allons voter maintenant la proposition de loi qui a été débattue avant votre journal.
00:49:59 Ici à Strasbourg, pour ou contre une expérimentation locale pour autoriser la consommation récréative de cannabis.
00:50:06 On va, comme c'est une proposition qui est un peu dans l'air ici dans la mairie, on va la tester en grandeur réelle.
00:50:12 Si vous nous avez suivi en première heure, j'ai l'impression que vous connaissez la réponse.
00:50:15 Mais enfin bon, c'est la démocratie, on va faire ça quand même sous la vie d'un huissier de justice.
00:50:19 Donc, par applaudissement, qui est contre ?
00:50:22 Mais oui, bien sûr, il en faut.
00:50:27 Il y a un flic.
00:50:29 Par applaudissement, qui est pour ?
00:50:31 Madame la maire de Strasbourg, ou en tout cas, parmi notre public, cette proposition est adoptée.
00:50:42 Et c'est le grand dimanche soir qui se poursuit jusqu'à 20h dans vos oreilles sur la FM.
00:50:50 Et bien sûr en vidéo sur France Inter.fr ou la chaîne Youtube de France Inter.
00:50:55 Ce soir avec Juliette Arnaud, Emerick Lomprey, Laelia Veyron, Ghouli, il y a aussi Djoubaka, Wally Dia, Laurence Bibaud, Frédéric Fromet.
00:51:13 Et notre invitée, c'est la journaliste et autrice Nadia Dame.
00:51:23 Et pour le grand dimanche soir, Charline Vanhoenacker.
00:51:27 Bienvenue Nadia Dame, bienvenue chez vous.
00:51:30 Oui, c'est la maison un peu, en effet.
00:51:32 Vous avez été l'une des figures de l'émission d'Arte, 28 minutes pendant 11 ans.
00:51:38 On vous a suivie pendant 11 ans sur cette émission.
00:51:40 On vous écoute aussi sur cette antenne.
00:51:42 Le dimanche matin à 8h50, vous livrez une chronique intitulée "Family & Co" et vous avez aussi animé sur cette antenne "Modern Love".
00:51:49 Vous publiez un récit chez Grasset intitulé "La gosse".
00:51:54 C'est la raison de votre venue, on va en parler, mais votre venue chez vous, vous êtes de la Strasbourgeoise.
00:51:59 Carrément.
00:52:00 Alors non, pour être précis, je suis née à Schiltigheim.
00:52:03 Alors je suis hyper contente puisque c'est la première fois que je peux dire Schiltigheim en sachant que tout le monde ou presque les plaît.
00:52:11 Ce qui est quand même assez...
00:52:13 Après j'ai grandi à Strasbourg, je suis restée jusqu'à mes 18 ans et une partie de ma famille est toujours.
00:52:18 Je reviens de temps en temps, pas assez souvent au goût de ma mère, mais je reviens régulièrement.
00:52:22 Et qu'est-ce que vous préférez dans cette ville à part les plats de votre mère ?
00:52:25 Les bretzels.
00:52:27 Mon ancien lycée qui est magnifique et j'ai quelques amis encore.
00:52:31 Très bien.
00:52:32 Et vous publiez, je l'ai dit, "La gosse" séparue chez Grasset, Nadia Dame.
00:52:37 Mais alors c'est qui cette gosse ?
00:52:39 Elle est sur la couverture, il y a un indice.
00:52:43 C'est ma fille, encore que "La gosse", ce n'est pas un titre qui nous est venu tout de suite avec mon éditrice, c'est un titre de travail.
00:52:50 Et après quand il a fallu en trouver un, on s'est dit que c'était peut-être le mieux.
00:52:54 En effet, parce que "La gosse", quand on le lit, ça veut aussi dire parfois "les gosses".
00:52:59 Et puis quand on dit "La gosse", c'est un enfant de n'importe quel âge.
00:53:03 C'est-à-dire un enfant petit, un enfant ado, un jeune adulte.
00:53:06 Et en l'occurrence, dans le livre, je parle de toutes ces époques-là, de l'enfance de ma fille.
00:53:12 Et en quoi cette relation entre vous, la mère, et "La gosse", cette fille, elle avait un potentiel de récit, un potentiel littéraire ?
00:53:20 Pourquoi en avoir fait un livre ?
00:53:21 Je ne suis pas la première à...
00:53:22 Alors si, parce que j'ai une très bonne amie à moi qui m'a fait remarquer, je n'y avais pas pensé en l'écrivant,
00:53:27 qu'on a une amie qui s'appelle Titio Lecoq et qui m'écoute peut-être et que j'embrasse.
00:53:30 On voit bien, on l'embrasse.
00:53:31 Et qui m'avait fait remarquer qu'on avait l'habitude de lire des récits de femmes au sujet de leur mère.
00:53:37 Alors soit pour régler des comptes, comme souvent, et ça on aime bien les dramas,
00:53:42 soit pour dire que leur mère était fantastique, mais qu'on était moins habitués à lire en effet des femmes parlant de leur fille,
00:53:48 ce qui n'est pas inintéressant.
00:53:50 Après on pense à Madame de Lafayette ?
00:53:53 Oui, c'est vrai, Madame de Lafayette, Madame de Sévigné.
00:53:57 Mais c'est vrai que sinon la littérature elle regorge d'histoires où c'est des fils en général qui s'adressent à leur père ou à leur mère,
00:54:04 et une mère qui s'adresse ou qui parle de sa fille, en fait il y en a très très peu de récits,
00:54:10 c'est pour ça que le vôtre, en partie pour ça, il est hyper agréable à lire.
00:54:14 Est-ce que vous, vous y avez songé au départ ? Est-ce que vous vous disiez, tiens c'est marrant dans l'histoire de la littérature, là il y a un manque ?
00:54:19 Non, pas du tout.
00:54:20 Moi j'ai vraiment fait ça dans mon coin, en plus au début ça ne devait pas être un livre.
00:54:24 Ce sont des textes, un assemblage de textes, ce sont des fragments, donc il n'y a pas un début et une fin.
00:54:30 Mais que moi j'avais commencé à consigner le soir chez moi, au plus fort de l'adolescence de ma fille.
00:54:37 La meilleure période.
00:54:38 C'est-à-dire voilà la meilleure période, vraiment on adore, je la recommande.
00:54:40 Mais il y a des moments où c'était un peu compliqué, j'avais besoin le soir, une fois qu'elle était couchée, qu'on s'était bien engueulé, de consigner tout ça.
00:54:48 Donc ce n'était pas le projet d'en faire un livre, ni de combler un manque.
00:54:54 Il se trouve qu'on a fini par en faire un bouquin, et qu'en effet, en l'écrivant, même si au début il s'agissait juste de raconter une histoire un peu minuscule,
00:55:00 qui était celle de ma fille et moi, je me suis rendu compte, notamment en parlant avec des amis à moi,
00:55:05 qu'il y avait peut-être une portée universelle, à la fois dans la relation mère-fille, et puis aussi dans ce qu'on transmet.
00:55:13 Et moi ce qui me semblait vraiment intéressant, dans le fait de parler de ma fille et pas de ma mère, même si j'aurais beaucoup de choses à en dire,
00:55:19 mais je garde ça pour mon psy, c'est de se projeter dans le futur et non dans le passé.
00:55:25 Et moi c'est vraiment ça qui m'intéresse.
00:55:27 Alors même si je convoque beaucoup de souvenirs de mon enfance, de mon adolescence, tout ça,
00:55:31 je pense qu'on a tellement tendance à dire que la génération qui vient, ils sont stupides, ils sont nuls, ils sont sur TikTok toute la journée.
00:55:39 Et moi j'avais plutôt envie de les réhabiliter et de dire, là il se passe quand même quelque chose dans les gamins qui ont l'âge de ma fille,
00:55:44 qui ont 17-18 ans, moi j'ai plutôt envie de les admirer, de parler d'eux, plutôt que de me désoler de la génération qui vient.
00:55:52 Et pour celles et ceux qui n'ont pas d'enfants comme moi, c'est pourtant extrêmement parlant,
00:55:57 parce qu'il y a un portrait de génération aussi, portrait d'époque de génération, de deux générations.
00:56:01 Et puis si on n'a pas de fille ou pas d'enfant, on a eu une mère peut-être ?
00:56:04 Oui. Et donc on peut aussi penser, quand on parle ou quand on écrit famille, la case monoparentale, elle est non existante dans les livres,
00:56:12 dans la vraie vie, oui, ça existe, et beaucoup. C'est le cas de votre famille à vous avec la gosse.
00:56:19 Est-ce que ça aussi c'était un truc où vous disiez, il y a quand même un moment où il va falloir en parler,
00:56:24 il va aussi falloir qu'il y ait des récits qui racontent ce que ça peut être une famille monoparentale, sans que ce soit les misérables ?
00:56:31 Oui, il y a un défaut de représentation assez clair. Dans la publicité par exemple, on voit assez peu de mères seules avec un ou plusieurs enfants.
00:56:39 Dans la pop culture, j'ai réfléchi il n'y a pas très longtemps avec une amie, on se dit, mais est-ce qu'il y a des séries françaises ou américaines qui parlent de ça ?
00:56:46 Et franchement, avec des femmes qui élèvent seules des enfants, et à part Dr Quinn, femme médecin, on n'a pas...
00:56:53 Il y a Gilles Morgan, c'est une série américaine qui est super jolie.
00:56:57 Il y en a quelques-unes, mais quand même très peu. Et par ailleurs, quand on raconte des histoires de femmes seules qui élèvent ses enfants,
00:57:03 c'est souvent... alors c'est super pour en faire des héroïnes, c'est Erin Brokovitch, ce genre de choses, mais c'est jamais pour raconter la banalité du quotidien.
00:57:12 Moi, ce que j'ai envie de raconter dans ce bouquin, ce n'est pas quelque chose d'extraordinaire, justement, c'est l'ordinaire.
00:57:19 Chez moi, il y a du linge qui sèche, il y a des gnocchis à poêler, il y a le chat qui a fait caca dans l'entrée ce matin avant que je prenne le train.
00:57:27 C'est ça que j'ai envie de raconter, c'est-à-dire vraiment la vie quotidienne d'une femme et de ses enfants, et en l'occurrence de moi et de ma fille,
00:57:33 mais dans ce que ça a de plus banal, et en fait, ça peut faire de la littérature.
00:57:37 Chez Grasset, la gosse Nadia Dame, qui est avec nous jusqu'à 20h sur France Inter, en direct dans Le Grand Dimanche Soir.
00:57:44 Et alors, on laisse habituellement le micro à Guillaume Meurice, ça va être pire, parce qu'on laisse la mitraillette à vanne du 9.3 à Walidia !
00:57:53 Comment ça va mes wokizos, wokist, wokistos, wokize, wokizophiles, wokistanais ?
00:57:59 On est Timi Nesreg ou Natacha Saint-Pierre, qui a dit "on s'en tartine la raie sur un mur en crépit", c'est pas bien ça ?
00:58:05 Non, je ne sais pas vous, mais moi, au milieu de la guerre en Ukraine, de Gaza, de l'inflation, des coupes budgétaires, ça m'a fait du bien, cette petite embrouille de merde.
00:58:12 Ça aurait lâché un petit salope dans les couloirs, ça pose des mains courantes, parce qu'on sait très bien qu'avec les Arabes, ça part tout de suite en séquestration dans la cave, évidemment.
00:58:20 Ça fait des stories l'armichette plus longue que le Titanic, TF1 qui aurait mis la vidéo sous coffre, ça m'a détendu.
00:58:26 J'ai envie de lancer une émission "Bagarre avec les stars" sur une boxe thaïlandaise, Valérie D'Amido et son adversaire Philippe Etchebest.
00:58:34 Tout le monde veut se taper en ce moment, tu sais, d'ailleurs, je soupçonne Emmanuel Macron d'écouter mes chroniques, parce que j'ai dit qu'il voulait se lancer dans une guerre,
00:58:40 il ne s'est jamais castagné de sa vie et PAM ! Photo biceps photoshopées 48 heures après.
00:58:44 Poutine, il a vu ça, il a dit "ranger l'arsenal nucléaire", il y a Manu qui tape dans un sac, c'est foutu.
00:58:49 Il y aurait des dirigeants français corrompus par les russes. Au hasard, Sarkozy, qui a signé un contrat de 3 millions d'euros avec Rezo Garancia, une des plus grosses compagnies d'assurance russe.
00:59:01 Alors je vois les mauvaises langues arriver, ils ne savent juste pas que le hobby de Sarkozy, c'est les assurances.
00:59:05 Le week-end avec Carla, il joue à Mathmut ou pas Mathmut. Des politiciens qui trahiraient pour de l'argent, vous croyez où en France ?
00:59:13 On est dans la société du clash permanent, c'est comme ça. Alors ça fait une sacrée promo les clashes, moi il faut que je me trouve une cible.
00:59:18 Au hasard, Bruno Le Maire. Je remarque que la tension qu'on a en France, elle est proportionnelle au moment où il ouvre sa gueule.
00:59:24 Deux semaines qu'il a en boucle, le déficit, la dette, il n'y a plus d'argent à cause des gueux qui veulent des écoles et des hôpitaux qui fonctionnent.
00:59:29 Vous vous êtes cru où en France ? Il se trouve qu'en fait, ça fait 7 ans qu'il gère l'argent du pays Bruno.
00:59:35 Donc ce n'est pas nous le problème, c'est toi. Bruno c'est le chauffeur de bus qui se trompe de trajet, qui engueule les passagers en taxant la monnaie qu'ils ont dans les poches.
00:59:41 Et en plus il leur dit qu'il n'y a pas assez. On lui a filé un budget en milliards. Alors que quand il était ministre de l'agriculture,
00:59:50 le maire ne savait même pas ce que c'était qu'un hectare et qu'il était nul en maths.
00:59:52 À ce moment-là Macron a dit "c'est lui, c'est l'élu, je le mets à l'économie". C'est comme donner une visseuse à un gamin de 3 ans et s'étonner qu'il n'arrive pas à monter le meuble et qu'il ait fait des trous dans le chat.
01:00:02 Après, il faut savoir reconnaître quand il a une bonne idée. Bruno Le Maire a récemment déclaré qu'en raison d'un record historique de dividendes de 100 milliards d'euros,
01:00:09 les entreprises du CAC 40 allaient reverser un impôt exceptionnel de solidarité.
01:00:13 Non, je déconne ! On peut vous faire croire n'importe quoi les gauchers, vous êtes pathétiques de désespoir.
01:00:23 Dans le même temps, Gabriel Attal, le nouveau membre de l'équipe des Pyjamasques, veut réduire la durée d'indemnisation du chômage.
01:00:30 Encore, parce que ça a déjà été réduit de 6 mois l'année dernière. L'étape d'après c'est de réduire les chômeurs physiquement.
01:00:35 Avec des abattoirs à branleurs qui ne veulent pas bosser, ça va s'appeler France Bétail.
01:00:40 Tous les spécialistes ont dit à Attal que cette nouvelle réduction n'était pas une bonne idée.
01:00:47 Du coup, il a boudé et s'est enfermé dans sa chambre en écoutant du Kio.
01:00:51 Il était tout chonchon aux 20 heures de TF1. "Moi aussi je veux démonter des acquis sociaux comme les grands !"
01:00:57 Après, il a tapé avec son petit poing sur la table, c'était choupi.
01:01:01 Macron a cassé les retraites, le maire casse les budgets, même Rachida Dati a peut-être vu casser la radio et la télé publique.
01:01:07 Ce n'est plus un gouvernement, c'est une Fury Room pour bourgeois.
01:01:10 Avec des grosses lunettes en plastique, bêtes de baseball, ça va exploser tout ce qui reste des luttes d'après-guerre.
01:01:14 Parce qu'eux ils s'en tapent. La moitié des ministres sont millionnaires.
01:01:17 Comment ça se fait qu'ils n'arrivent pas à gérer nos thunes comme ils gèrent les leurs ?
01:01:21 C'est justement parce que ce n'est pas les leurs du con.
01:01:23 Je me réponds tout seul, ça ne va pas fort en ce moment.
01:01:26 On veut bien leur donner l'argent, mais après on ne le retrouve plus.
01:01:28 Il n'est pas dans les écoles, il n'est pas dans les hôpitaux, il n'est pas dans les transports, il est peut-être dans les JO.
01:01:32 Déjà il y a de l'argent d'Anthony Estanguet, il y en a plein.
01:01:36 Avec tout ce qu'il prend, ça ne va jamais tenir dans le kayak.
01:01:39 Il y a même eu des perquisitions au CIO pour prise illégale d'intérêt, détournement de fonds public et favoritisme.
01:01:48 C'est le classique, c'est le tacos trois viandes.
01:01:50 Tu m'étonnes qu'on ne soit pas prêt dans l'organisation des jeux, siphonner la thune des autres c'est chronophage.
01:01:55 On procède à la mise à l'abri des SDF de Paris.
01:01:58 On les dégage de Paris en bus, en train, en catapulte s'il faut.
01:02:01 Les matelas sur les trottoirs avec des enfants dessus, ça ne fait pas très Coubertin, donc foutez-moi le camp.
01:02:05 Ça va les clodos, il ne faudrait pas qu'ils en profitent pour faire la manche avec les touristes du monde entier.
01:02:09 Il ne restera plus rien pour les pickpockets après.
01:02:11 Walidia ! N'hésitez pas à faire tourner sur YouTube ou en podcast, après en tablette.
01:02:19 Merci Wali !
01:02:22 Nous sommes en compagnie de Nadia Damm qui publie "La gosse parue chez Grasset".
01:02:27 La gosse, justement, est-ce qu'elle a découvert le récit une fois terminé, petit bout par petit bout ? Quelle réaction ?
01:02:33 Non, elle a été impliquée depuis le début.
01:02:35 Je vais poser la question déjà de l'existence même de ce livre.
01:02:39 Et puis après je lui ai soumis tous les chapitres.
01:02:42 Ça aurait été absurde et totalement incohérent de faire un bouquin dans lequel en plus je dis qu'il faut laisser aux enfants, aux adolescents
01:02:49 habiter leur espace, ne pas mordre sur leur territoire.
01:02:53 Et pour après moi faire mon truc dans mon coin.
01:02:55 Et puis par ailleurs on habite dans un appartement à Paris, c'est impossible de faire un truc dans la comté.
01:02:59 Elle est toujours au-dessus de mon épaule.
01:03:01 Il y a un truc que je trouve particulièrement formidable dans ce roman, c'est le ton.
01:03:06 Vous n'estimez à peu près aucun sujet, y compris les déplaisants et les déplaisants qui vous concernent.
01:03:11 Alors, je vais donner un exemple.
01:03:14 Vous écrivez "si je suis honnête, et d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours un peu trop bu".
01:03:20 On admirera le mix entre les Affranchis et Proust.
01:03:23 Est-ce que c'est votre manière à vous d'aborder les choses, de ne pas les esquiver, mais en même temps de rester concise et souriante ?
01:03:33 En tout cas, ce à quoi je me suis vraiment attachée, c'est d'être honnête tout le temps.
01:03:39 Et c'est effectivement pas toujours flatteur pour moi.
01:03:42 Personne n'ose dire "franchement, je pense que je suis un peu en sac à vin".
01:03:46 Mais en fait, c'est pas ici qu'on vous juge.
01:03:50 Et en plus, j'étais en coulisses, donc je peux le confirmer.
01:03:54 Oui, on était en Alsace, alors un peu de bière.
01:03:57 Mais oui, effectivement, il faut déjà poser les choses.
01:04:00 Là aussi, c'est un peu le propos du livre.
01:04:02 C'est le devoir d'honnêteté qu'on doit aux enfants, de leur dire qui on est, d'où on vient, quels sont peut-être nos défauts.
01:04:07 Et donc, ça, il faut le livrer dans le bouquin.
01:04:10 C'est ce que j'ai essayé de faire.
01:04:12 Et par ailleurs, oui, moi, j'aimais bien alterner entre des situations un peu graves.
01:04:17 Parce qu'avec ma fille, on a vécu des trucs graves et des choses plus drôles.
01:04:21 Et j'ai l'impression que c'est une bonne manière de délivrer ce texte-là et de ne pas perdre le lecteur.
01:04:27 À un moment, je lui mets un gros coup derrière la nuque, on lui raconte un truc horrible de deuil, de mort et tout.
01:04:31 Et puis après, je vais essayer de raconter un truc un peu marrant.
01:04:34 Et de la même manière, quand vous abordez le passage de "est-ce que je vais refaire ma vie ?"
01:04:39 parce que c'est ce qu'on demande beaucoup à une femme qui élève seule un enfant.
01:04:42 Et vous dites, alors là, je peux vous le dire, il ne s'est jamais agi de refaire sa vie ni de rebâtir quoi que ce soit.
01:04:49 Mais d'ouvrir poliment sa porte à un mec à Califourchon sur une boule de démolition et de lui indiquer les murs porteurs à abattre.
01:04:56 Et j'espère qu'il s'est reconnu.
01:04:58 Alors, je ne sais pas, je n'ai pas eu de message.
01:05:00 En tout cas, moi, j'ai éclaté de rire.
01:05:02 C'est vrai.
01:05:03 Oui, oui, soulignons aussi le style d'Onalia Damm.
01:05:07 Oui, parce que vous réussissez à être drôle, mais de manière extrêmement concise, tout en abordant des choses qui sont douloureuses.
01:05:12 Et là, vous parlez effectivement du fait de refaire sa vie.
01:05:15 Oui, c'est un sujet douloureux.
01:05:17 Déjà parce qu'il est régulièrement mis sur le tapis quand on est séparé.
01:05:21 Avec toujours une petite mine un petit peu inquiète.
01:05:24 Parce qu'après tout, une femme, elle n'est pas complète.
01:05:27 Si elle n'a pas un plus-saint, si elle n'a pas quelqu'un qui l'accompagne.
01:05:29 Si en plus, elle a eu un enfant qu'elle s'est séparé, qu'elle n'a pas recomposé.
01:05:33 Là aussi, on s'apitoie beaucoup sur elle.
01:05:37 Et donc oui, c'est le genre de choses que j'ai envie de raconter.
01:05:42 Alors, je ne suis pas sûre que ça va m'aider à choper davantage de ce que je raconte.
01:05:46 Moi, je ne suis pas sûre.
01:05:48 Parce que moi, j'ai pensé en lisant ce livre.
01:05:50 Moi, je n'ai pas d'enfant et j'ai pensé que c'est un très bon programme de réarmement démographique.
01:05:55 Je ne vois pas comment on ne peut pas avoir envie d'avoir un enfant, en tout cas d'avoir une fille, après avoir lu ce livre.
01:06:00 Alors, moi, c'est marrant parce qu'en l'écrivant, j'ai plutôt eu l'inquiétude inverse.
01:06:05 Mon propos, c'est aussi de dire que élever une fille, c'est vraiment une...
01:06:10 Enfin, élever...
01:06:12 [Rires]
01:06:14 C'est un enfer !
01:06:16 Ce n'est pas du tout ce que j'allais dire. En plus, elle m'écoute, c'est horrible.
01:06:19 On l'embrasse la gosse !
01:06:21 En plus, j'allais dire un truc hyper sérieux.
01:06:23 Élever un enfant. En fait, élever une fille, c'est s'inquiéter deux fois.
01:06:27 On s'inquiète quand on élève un enfant, on a peur qu'il lui arrive malheur.
01:06:30 Et quand on élève une fille, on sait qu'il va lui arriver malheur.
01:06:33 Donc, c'est quand même une charge assez lourde à porter pour une femme.
01:06:37 Et en plus, il n'y a pas d'antidote.
01:06:39 Et ça en fait un récit féministe, la gosse Nadia Damm.
01:06:43 Parue chez Grasset, Laurence Bibaud l'a lu aussi, elle a beaucoup aimé.
01:06:47 On valide complètement, on vous recommande.
01:06:49 [Applaudissements]
01:06:51 - Joe Beckett, notre groupe en live, dans le Grand Dimanche Soir, en direct sur France Inter depuis Strasbourg.
01:06:58 C'est Dirty Deep et ils nous ont promis une reprise.
01:07:01 - Eh oui, une chanson de Lenny Kravitz qui date de 1993.
01:07:05 "Are you gonna go my way ?" comme dit Juliette.
01:07:08 Donc voilà, Tom Jones et Metallica se sont essayés à l'art de la reprise avec cette chanson.
01:07:13 Et maintenant, c'est au tour des Dirty Deep.
01:07:16 Let's go !
01:07:18 [Applaudissements]
01:07:22 [Musique]
01:07:25 [Musique]
01:07:51 [Musique]
01:08:20 [Musique]
01:08:28 [Musique]
01:08:39 [Musique]
01:09:08 [Musique]
01:09:18 [Musique]
01:09:47 [Musique]
01:09:55 [Musique]
01:10:08 [Musique]
01:10:23 [Applaudissements]
01:10:29 - Quel triomphe !
01:10:31 Ici à Strasbourg, Dirty Deep en live avec cette reprise de Lenny Kravitz.
01:10:36 Vous serez aux Eurokeiennes de Belfort le 5 juillet.
01:10:39 Ce sera le même jour que Lenny, il paraît.
01:10:41 - Oui.
01:10:42 - C'est pour ça ?
01:10:43 - Effectivement.
01:10:44 - Il y a un petit appel du pied.
01:10:45 Ça va finir en featuring, cette histoire à Belfort.
01:10:48 - On croise les doigts avec les doigts de pied.
01:10:50 - Je rappelle que votre album "Trompe l'œil" est disponible.
01:10:53 Merci à Dirty Deep.
01:10:55 Vous pouvez applaudir.
01:10:56 Victor Grovazzo au chant, à l'harmonica et à la guitare.
01:11:00 Geoffroy Souffre à la batterie.
01:11:02 Et Adam Lamprey à la basse.
01:11:04 Merci beaucoup.
01:11:06 [Applaudissements]
01:11:08 Et rendez-vous dans les oreilles avec "Trompe l'œil" sorti l'année dernière.
01:11:11 Vous écoutez France Inter en direct de la Cité de la Musique et de la Danse à Strasbourg.
01:11:17 Juliette Arnaud et Meric Lomprey s'apprêtent à bondir dans le public.
01:11:21 Je vais d'abord dire merci aux techniciens aussi qui préparent les lives et la prise de son quand même.
01:11:26 Grâce à eux, on a eu un magnifique live.
01:11:28 Merci à Thomas Robin et Mathieu Leroy, à la sonorisation Alexandre James.
01:11:33 Atelier graphique Camille Wachmitte, télédécor et la signalétique David Boulez et Daniel Louison.
01:11:39 C'est un véritable spectacle radiophonique cette émission, c'est fou.
01:11:42 Alors donc Juliette et Meric Lomprey, que va-t-il se passer ?
01:11:45 J'ai peur, il est peur.
01:11:46 Ils s'apprêtent à bondir dans le public et dans vos oreilles pour notre grand jeu pour lequel on n'a toujours pas de thunes.
01:11:52 Donc ce sera une fois de plus le jeu sans euros.
01:11:54 À vous Juliette, à vous Meric.
01:11:56 Oui, merci Charline et bienvenue à toutes et à tous dans notre jeu, le jeu sans euros.
01:12:06 Le jeu qui fait des heureux, mais pas des euros.
01:12:10 Bonjour, bonjour Juliette.
01:12:16 Bonjour Meric, ne criez pas, vous n'êtes pas si loin.
01:12:19 Une fois encore Meric, nous avons sélectionné la crème de la crème.
01:12:22 Une candidate et un candidat dans la cité de la musique et de la danse de Strasbourg.
01:12:27 Tout à fait Juju, tout à fait.
01:12:29 Et avec qui êtes-vous ?
01:12:31 Je suis avec Louise.
01:12:33 Louise, comment est-ce que vous vous appelez ?
01:12:35 Je m'appelle Louise.
01:12:37 Oh, c'est bien fait et puis c'est très joli.
01:12:39 Louise, qu'est-ce que vous faites de beau dans la vie ?
01:12:42 Je suis un agneau.
01:12:43 Et ça va ?
01:12:47 À votre avis, ce week-end c'est Pâques. J'ai un mauvais pressentiment.
01:12:52 Moi aussi Louise, moi aussi j'ai un mauvais pressentiment.
01:12:55 Et vous Meric, avec qui êtes-vous ?
01:12:57 Moi, écoutez, je suis avec Simon. Simon, quel est votre prénom ?
01:13:00 Simon.
01:13:01 Pas ouf !
01:13:03 Alors, Simon, que faites-vous dans la vie ?
01:13:07 Je suis médiateur dans Danse avec les Stars.
01:13:10 Et vous êtes ?
01:13:11 En burn-out.
01:13:13 Évidemment. Et donc, ma Juju, nous jouons pour un magnifique cadeau. Lequel est-il ?
01:13:17 Écoutez, Meric, c'est un cadeau exceptionnel. Il s'agit d'une photo.
01:13:21 La photo de la plus belle place de la région Grand Est, la place Stanislas à Nancy.
01:13:29 Allez, c'est parti pour le jeu 100 euros.
01:13:38 Le jeu qui fait des heureux...
01:13:40 Mais pas des...
01:13:41 ZORRONS !
01:13:43 Et on commence avec la première question.
01:13:45 Oui, alors, Simon, Simon, vous devez deviner le prix de ce magnifique fer à repasser, toute option, muni d'un jet...
01:13:53 Non, non, non, non, non, Meric, non, mais non, on ne fait pas le juste prix.
01:13:56 Ah oui, pardon. Bon, alors, en trois briques, bidet...
01:13:59 Non ! Non, non, alors déjà, bidet, non, et non plus, on ne joue pas à Pyramide.
01:14:03 Ah mais oui, mais que d'idiot fais-je ?
01:14:06 C'est parti.
01:14:07 Si-fou-mi.
01:14:08 Non, non, bon, allez, ça suffit quand même, ça.
01:14:11 Simon, vous gagnez le point.
01:14:13 Bravo !
01:14:14 Allez, on passe...
01:14:17 Ah, il y a un moment où il faut prendre des décisions.
01:14:19 On passe à ma question.
01:14:20 Louise, concentrez-vous.
01:14:21 Qui a été auditionnée cette semaine par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale ?
01:14:25 Est-ce que c'est Yann Barthez pour l'émission "Quotidien" ?
01:14:28 Est-ce que c'est Inès Freyg et Natacha Saint-Pierre pour "Danse avec les stars" ?
01:14:32 Ou peut-être Saïd Taghman, oui, Mathieu Cassovitz pour "Mon ego est plus gros et plus complotien, je sais plus".
01:14:37 Ou est-ce Laurent Romeshko pour "Les chiffres et les lettres" ?
01:14:41 Votre réponse, Louise ?
01:14:42 Je crois que c'est Yann Barthez.
01:14:45 Oui ! C'est la bonne réponse.
01:14:50 Et donc, le score...
01:14:53 Un petit point sur les scores, s'il vous plaît.
01:14:54 45.
01:14:56 Et on ne joue toujours pas au tennis.
01:14:58 Le score est donc de 1 à 1. Et pour vous départager, on va passer sans plus attendre à la question bonus !
01:15:04 Bonus ! Bonus ! Bonus !
01:15:08 Alors, calmez-vous, calmez-vous les Lorrains.
01:15:12 La question bonus.
01:15:14 Aujourd'hui, la question bonus est à 2 points.
01:15:17 C'est tout ?
01:15:18 C'était bien la peine de faire crier les gens. 2 points.
01:15:21 Alors, une porte. Louise et Simon ont été vendus aux enchères, mais ce n'est pas n'importe quelle porte.
01:15:26 Ce n'est pas celle, par exemple, que va prendre Guillaume Meurice à la fin de la saison.
01:15:29 Non, c'est celle qui, dans le film "Titanic", permet à Rose d'être sauvée, mais pas Jack, parce que les filles, c'est des grosses égoïstes.
01:15:38 Donc, cette porte a été vendue aux enchères.
01:15:40 A combien estimez-vous cette enchère, Louise ?
01:15:45 100 000 ?
01:15:47 Ça me paraît une réponse courte.
01:15:49 100 000 ! 100 000 !
01:15:50 Et vous, Patrick ?
01:15:51 Simon ?
01:15:52 1 million ?
01:15:53 1 million !
01:15:54 Alors, la bonne réponse, monsieur Je sais compter ?
01:15:58 Je pense que c'est Simon qui a la bonne réponse, puisque la bonne réponse était 660 000 euros !
01:16:04 Et c'est donc Simon qui gagne cette photo magnifique de la place de Nancy.
01:16:11 Bravo ! Alors, à la semaine prochaine, pour le jeu 100 euros.
01:16:15 Le jeu qui fait les heureux.
01:16:17 Mais pas des...
01:16:18 ZA-RO !
01:16:20 Merci Juliette Arnaud et Émeric Lomprey.
01:16:23 Et la billetterie est ouverte pour venir nous voir dans le studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique à Paris, dimanche prochain.
01:16:31 Nadia Damme est avec nous, journaliste et autrice, qui publie "La Gosse" chez Grasset.
01:16:37 Nadia Damme, justement, le Sénat examine en ce moment une proposition d'une sénatrice socialiste, Carole Brossel.
01:16:45 Elle propose une carte de famille monoparentale avec des droits.
01:16:49 Et c'est vrai que la précarité des mères célibataires sort de l'invisibilité politique.
01:16:53 Et votre récit coïncide parfaitement avec ça.
01:16:56 Vous trouvez que c'est une bonne idée ?
01:16:58 Oui, c'est une très bonne idée, mais j'ai une toute petite interrogation sur le nom "carte".
01:17:02 Parce qu'en fait, quand on dit "carte", on imagine que c'est un truc qui va filer des reducs chez Ero Disney, tout ça.
01:17:07 Pas du tout, en fait.
01:17:08 Et quand on lit le rapport et ce qu'elle explique, ça vient apporter des réponses à un phénomène identifié, documenté.
01:17:16 C'est qu'effectivement, il y a une grande précarité des mères célibataires.
01:17:19 Qu'il y a des absurdités totales dans la loi.
01:17:21 Le fait, par exemple, que les pensions alimentaires sont défiscalisées pour les pères, mais pas pour les mères.
01:17:26 Qu'elles payent effectivement beaucoup plus cher que ce qu'elles devraient pour le nombre d'activités pour leurs enfants, etc.
01:17:32 Et ce qu'elle dit beaucoup, c'est que, à partir du moment où, j'espère que ça aboutira, on aura cette carte,
01:17:37 on pourra s'identifier, se signaler comme mère célibataire.
01:17:40 Parce que quand on est une famille nombreuse, en général, ça se voit, ça s'entend.
01:17:44 Quand on est seul avec ses enfants, ça ne se voit pas nécessairement.
01:17:49 Et ça ne se voit pas nécessairement auprès des impôts.
01:17:52 Il y a plein de femmes qui ont droit au RSA et qui ne le demandent pas.
01:17:56 Je pense que c'est une super initiative. J'ai juste peur que ça n'aboutisse pas forcément.
01:18:00 La gosse a grandi, elle a eu son adolescence pendant #MeToo.
01:18:05 C'est comment d'élever une fille quand on est soi-même féministe et qu'il y a #MeToo qui arrive ?
01:18:11 C'est infiniment compliqué. C'est ce que je commençais à dire tout à l'heure sur la difficulté d'élever une enfant.
01:18:17 Et puis moi, surtout, je me suis rendue compte, alors que je pensais vraiment que j'étais ultra féministe,
01:18:22 que j'étais en fait hyper réac.
01:18:24 En tout cas, dans son regard à elle, oui.
01:18:27 Je me suis surprise à voir des réactions, des comportements, des phrases, même, que je n'aurais jamais imaginé avoir.
01:18:34 Je le raconte dans le livre, par exemple. Il n'y a pas très longtemps, il y a eu toute une polémique sur le port du crop top à l'école, etc.
01:18:41 Alors moi, en public, je disais "mais oui, laissons les filles porter un crop top".
01:18:44 Et à la maison, je dis "mais jamais de la vie tu ne sors que de ça".
01:18:47 Et c'est vraiment toute la difficulté.
01:18:50 Et je pense que ça aussi, il faut le raconter, qu'il y a vraiment ce qu'on peut assumer à l'extérieur
01:18:55 et ce qu'on peut porter à la maison, notamment quand on est seul.
01:18:58 Et oui, élever une fille aujourd'hui, ce n'est pas parce qu'il y a #MeToo que c'est beaucoup plus simple.
01:19:02 Le harcèlement de rue, ça continue. Ma fille, elle a eu son premier harcèlement de rue quand elle avait 11 ans,
01:19:08 ce qui est à peu près l'âge auquel moi je l'ai vécu.
01:19:10 Et ce n'est pas parce que ces histoires sont davantage portées que vivre quand on est une jeune fille,
01:19:15 que se déplacer, que d'aller d'un point A à un point B quand on est une jeune fille, c'est plus simple.
01:19:20 Et malheureusement, nous les mères, on ne sait pas quoi dire de plus que les claques meurées, que de leur dire "mets un pull".
01:19:25 "Ne sors pas, on reste avec moi".
01:19:29 Nadia Damme, la gosse, et en plus c'est vraiment extrêmement drôle, et dans un style très très enlevé.
01:19:36 On vous le recommande chaleureusement, les amis.
01:19:39 Nadia, vous restez bien sûr avec nous jusqu'à 20h dans cette belle ville de Strasbourg, dont vous êtes native.
01:19:44 Et à l'heure où l'on parle dans les rédactions, on s'apprête à boucler les éditions de demain matin.
01:19:49 Alors on va se rendre dans quelques-unes de ces rédactions où les journalistes qui sont astreintes le dimanche soir
01:19:55 se projettent déjà dans ce lundi matin quand on essaye de reculer au maximum. Allez c'est parti.
01:20:00 Bon, alors demain c'est la fin de la semaine.
01:20:14 Oui.
01:20:15 Mais c'est aussi la fin du mois de mars.
01:20:19 Oui.
01:20:20 Mais c'est aussi la fin de...
01:20:22 Tais-toi !
01:20:24 Demain c'est la fin de la trêve hivernale. Alors quel titre on met à la une ?
01:20:27 Ah je sais. Fin de la trêve hivernale, une loi à dormir dehors.
01:20:31 Ah j'aime beaucoup. C'est un peu long.
01:20:33 Ah bah je sais alors. Fin de la trêve.
01:20:36 Tais-toi. Tais-toi.
01:20:39 Pendant ce temps-là, à la rédaction de l'Humanité.
01:20:43 C'est moi ?
01:20:49 Oui.
01:20:50 Bon, demain c'est la fin de la trêve hivernale. Cela signifie que...
01:20:55 Que c'est la fin du mois de mars.
01:20:59 Mais qu'est-ce que... Mais en fait vous faites quoi là ? Vous ne travaillez pas à Libération ?
01:21:04 Ah bah oui.
01:21:05 Ah bah alors qu'est-ce que vous faites ici ?
01:21:07 Je ne sais pas.
01:21:08 Ah bah voilà.
01:21:09 Non, ça signifie... Non mais si vous dites n'importe quoi.
01:21:11 Ça signifie qu'on va reloger ceux qui se font expulser.
01:21:15 Allez, j'ai une famille avec deux enfants qui les prend.
01:21:17 Moi !
01:21:18 Mais tu vis à Strasbourg.
01:21:20 Bah oui. Et donc ?
01:21:22 Et bah les gens... C'est pas moi qui écris.
01:21:24 Les gens préfèrent vivre dehors que vivre à Strasbourg.
01:21:29 Pendant ce temps-là, à la rédaction de La Maison des Maternelles.
01:21:34 Non ! Non, non, non, c'est une émission sur la parentalité.
01:21:37 Ah non, rien à voir avec le logement.
01:21:40 Rien à voir.
01:21:41 Non.
01:21:42 Pendant ce temps-là, à la rédaction de Libération.
01:21:45 Bon, est-ce qu'on a d'autres idées de titres pour notre émission de demain ?
01:21:50 Bah je sais. Rêve hivernal, recherche appartement ou maison.
01:21:54 Mais c'est quoi le rapport avec la fin du mois de mars ?
01:21:58 Mais tais-toi !
01:21:59 Pendant ce temps-là, à la rédaction de Danse avec les stars.
01:22:03 Tu sais ce que tu es, Laurence ? Tu es un gros pet.
01:22:07 Tu sais ce que tu es, Louis ? Tu es un gros pet qui pue.
01:22:11 Tu sais ce que tu es, Mathieu ? Eh ben tu es un tas de merde.
01:22:15 Pendant ce temps-là, à la rédaction de Libération.
01:22:19 Bon, alors est-ce qu'on a d'autres idées de titres pour demain ?
01:22:23 Oui, recherche colocataire ou appartement à Paris.
01:22:27 Chambre spacieuse contenant une machine à laver.
01:22:31 Oh, attends, attends, attends, Andouli, tu chercherais quand même pas à utiliser le sketch
01:22:35 pour virer ton colocataire, Emmerick Lomprey.
01:22:38 Non, non, non, non, non, ça n'a rien à voir.
01:22:42 Eh ben on va commencer par l'écouter, ce merveilleux colocataire
01:22:46 qui est également le nouveau coluche, Emmerick Lomprey.
01:22:51 Bonjour à tous, vous allez bien ?
01:22:56 Bien, rien n'attendu !
01:22:59 Eh, vous devez deviner qui je suis.
01:23:03 Non, non, ne m'enfermez pas avec des épinards dans un ravioli géant.
01:23:08 Emmerick Otta.
01:23:10 Le talent.
01:23:12 Allez, l'actualité.
01:23:14 Aujourd'hui on va parler de Gabriel Attal.
01:23:16 Alors à Strasbourg, vous ne connaissez peut-être pas, mais c'est le premier ministre de la France.
01:23:19 Oh, tout est agréable d'apprendre des choses quand Paris débarque en province.
01:23:24 Gabriel Attal, d'ailleurs, qui était à l'école alsacienne.
01:23:27 Mais pas comme la vote où les profs, ils vous touchent.
01:23:29 Non, celle dans Paris où c'est les prix qui se touchent.
01:23:33 C'est quand même triste que le seul endroit qui soit à classe en Alsace, ne soit pas en Alsace.
01:23:37 Bon, allez, plein de personnalités sont passées à l'école alsacienne.
01:23:40 Agnès Buzyn, Stanislas Guérini, Vincent Moscato.
01:23:43 Bon, lui à mon avis c'est plutôt à cause de la carte scolaire, mais ça doit être sympa les réunions d'anciens élèves.
01:23:49 Et qu'est-ce qu'on va faire pour pouvoir enculer les pauvres ?
01:23:51 Vincent !
01:23:53 Alors je ne sais pas si vous avez vu, mais Gabriel Attal a fait l'interview mercredi sur TF1.
01:23:58 Enfin, une interview.
01:23:59 TF1 lui a fouillé un micro, à côté ils ont mis Gilles Boulot et un vase.
01:24:02 Gabriel chez lui avec un fond vert, c'est pareil.
01:24:05 D'ailleurs Gilles Boulot à TF1 il appelle le fond vert.
01:24:07 Tu peux mettre n'importe quoi dessus.
01:24:08 Une fois pour déconner ils ont mis un arbre, ça faisait Gilles Boulot Boulot.
01:24:12 Bon, le talent.
01:24:14 Non mais il y a moins de contradictions dans l'œil de Gilles Boulot quand il remue la queue,
01:24:17 que dans l'œil d'un chien quand il remue la queue.
01:24:20 Non, ça ne marche pas.
01:24:21 Avec des proches ça marchait, mais c'est hyper dur de piquer des blagues.
01:24:24 Quel génie ce Thomas Hissler !
01:24:27 L'interview je ne l'ai pas regardée en direct, je ne pouvais pas parce que c'était mercredi.
01:24:31 Et mercredi je fais mon sport.
01:24:33 C'est de l'initiation au bodybuilding.
01:24:37 On ne soulève rien, c'est juste qu'on se met de l'huile comme ça et après on se regarde.
01:24:42 Bon, alors du coup j'ai regardé l'interview de Gabriel Attal en replay.
01:24:46 Alors j'ai dû me créer un compte sur ma ITF1.
01:24:48 L'enfer, l'enfer, caca, caca, caca.
01:24:51 Du coup pour l'adresse mail j'ai mis leordeprout@gmail.com
01:24:55 et le mot de page j'ai mis "Gros réac de merde tout attaché".
01:24:58 Vous pouvez l'utiliser.
01:25:00 Par contre dans l'historique de recherche il y a "Denis Broniard décaloté" mais c'est pas moi.
01:25:05 Qu'est-ce qu'il y a comme pub sur ma ITF1 ?
01:25:08 11 minutes de connards avec leur grosse tête de vendeur de fenêtres.
01:25:11 Enfin 10 minutes pour ceux qui font des pubs et 1 minute pour celui qui fait l'interview.
01:25:14 Je n'ai pas tenu, je n'ai pas tenu.
01:25:16 Première question, le voile.
01:25:18 Bim bam boum, prévenez !
01:25:20 J'ai coupé, impossible.
01:25:22 Une minute c'est mon max.
01:25:23 Après c'est bien une minute, comme dit ma femme.
01:25:27 Bien sûr c'est la province, ils adorent ce genre de blague.
01:25:30 Du coup je ne sais pas ce qu'il a dit.
01:25:32 Mais je me suis dit que vous allez faire sûrement une chronique là-dessus
01:25:36 et que j'allais reprendre une blague dans ma chronique.
01:25:38 C'est parti.
01:25:39 Après la réduction de l'indemnisation chômage, la suite c'est de réduire les chômeurs directement.
01:25:42 Avec des abattoirs à branleurs qui ne veulent pas bosser.
01:25:45 Ça s'appellera France Bétail.
01:25:48 En fait c'est hyper facile de piquer des blagues.
01:25:52 Merci Wally et merci de m'avoir écouté.
01:25:55 Merci Emeric Montrain.
01:25:57 Ça fait un peu de droit d'auteur en plus.
01:25:59 Merci Wally, c'est très très bien.
01:26:01 Merci Emeric.
01:26:02 Nadia N'aime être en notre compagnie.
01:26:04 Dans La Gosse, Nadia, vous dites à un moment "je ne suis pas transfuge de classe".
01:26:09 Et pourtant vous venez d'un milieu pas du tout favorisé.
01:26:12 Justement là, Eliak est spécialiste.
01:26:15 Pourquoi pas transfuge de classe ?
01:26:17 Comment vous argumentez ?
01:26:18 Moi j'ai arrêté de me décrire comme transfuge de classe
01:26:21 le jour où j'ai entendu Kava Dams dire que vraiment ça avait été trop dur
01:26:25 de grandir à 5 dans un 90 m2.
01:26:28 En fait c'est open bar, donc tout le monde peut être transfuge de classe.
01:26:31 Et par ailleurs, j'ai aussi un...
01:26:33 Je pense que là Eliak en parlera mieux que moi.
01:26:35 Mais j'ai un problème avec la manière dont les choses se sont déplacées.
01:26:38 Entre ce qu'a écrit Annie Arnaud, plus récemment Nicolas Mathieu,
01:26:42 il y avait un vrai récit d'extraction sociale.
01:26:45 Et là aujourd'hui ça a glissé vers un truc un peu libéral,
01:26:48 de self-made man, c'est-à-dire qu'il s'agit davantage de dire
01:26:51 "moi en fait j'étais hyper digne, et puis vraiment je m'en suis sorti à la force du poignet".
01:26:56 Et ce n'était pas l'objectif, il me semble, de ces récits-là,
01:27:00 d'en faire un truc très individuel.
01:27:02 Et surtout pendant qu'on est ébahis comme ça devant ces trajectoires individuelles,
01:27:06 on oublie qu'à la télévision il n'y a que 3% d'ouvriers qui sont interviewés par exemple.
01:27:11 Donc la formule est un peu simple, mais c'est un peu l'arbre qui cache la forêt.
01:27:14 C'est ça ce qui me dérange un peu.
01:27:16 Il y a aussi ce genre de considération dans "La gosse de Nadia Dame"
01:27:19 avec ce style qu'on adore, parruché, grassé.
01:27:22 Nadia Dame, derrière vous, il y a un certain Frédéric Fromet,
01:27:26 car on finit tous les grands dimanches soirs en chanson.
01:27:29 Mon cher Frédéric, qu'est-ce que vous avez réservé aux Alsaciens
01:27:33 et à tous nos auditeuristes dans toute la France ?
01:27:36 Bonsoir, merci.
01:27:37 Alors allez savoir pourquoi j'ai choisi ce sujet,
01:27:40 la discrimination capillaire au travail.
01:27:44 J'ai lu qu'un patron avait déclaré à sa salariée très frisée
01:27:48 "Rentre chez toi, changez de coupe".
01:27:51 Ramenez la coupe à la maison, allez les cheveux, allez,
01:27:57 cheveux crépus pas question, allez les cheveux, allez,
01:28:01 ramenez la coupe à la maison, allez les cheveux, allez,
01:28:05 les dreadlocks c'est non, allez les fachos, allez.
01:28:09 Un petit brushing chez Jean-Louis, Jean-Louis David,
01:28:13 raccourcissement de la frange chez Jacques Dessange,
01:28:17 balayage, couleur de ciseaux chez Franck Provost,
01:28:20 va dépenser tout ton smic chez le coupetif,
01:28:24 mais ne revient pas coiffé comme un footballeur.
01:28:27 Ramenez la coupe à la maison, allez les cheveux, allez,
01:28:31 les rasta pas question, allez les cheveux, allez,
01:28:35 ramenez la coupe à la maison, allez les cheveux, allez,
01:28:39 plutôt qu'un faux ringinion, allez les fachos, allez.
01:28:43 Bouge tes cheveux comme Valou, Valoupé Cressa,
01:28:47 lisse tes cheveux comme Marlène, Marlène Schiappa,
01:28:51 une pensée pour Alain, Alain Juppé,
01:28:55 une pensée pour Laurent, Laurent Fabius,
01:28:58 une pensée pour Edouard, Edouard Philippe,
01:29:02 une pensée pour Ciotti, euh non là c'est beaucoup trop,
01:29:05 ramenez la coupe à la maison, allez les cheveux, allez,
01:29:09 ni trop bouclé, ni trop long, allez les cheveux, allez,
01:29:13 un petit serre-tête c'est pratique, allez les cheveux, allez,
01:29:17 on n'est pas chez les bitniques, allez les fachos, allez.
01:29:21 Soigne ta mèche comme Laurent, Laurent Delahousse,
01:29:25 fais le Playmobil comme David, David Pujadas,
01:29:29 le catogan ça c'est non, Francis Lalanne,
01:29:33 la coupe mulée ça c'est non, on n'est pas chez les tuches,
01:29:36 les bigoudis ça c'est non, on n'est pas chez mamie,
01:29:40 interdition de la choucroute, sauf à Strasbourg,
01:29:44 ramenez la coupe à la maison, allez les cheveux, allez,
01:29:48 shampoing des colorations, allez les cheveux, allez,
01:29:52 tout le monde à l'unisson, allez les cheveux, allez,
01:29:55 comme dans un camp de concentration, allez les fachos, allez,
01:29:59 avec cette discrimination, allez les cheveux, allez,
01:30:03 c'est le ridicule, j'ai l'impression que nous osons friser.
01:30:09 Merci Clédérique Romais, merci Clédérique,
01:30:13 vous pouvez revoir toutes les vidéos sur la chaîne Youtube,
01:30:16 merci à David Abékassis et Martin Guénard à la maintenance pour ce déplacement à Strasbourg,
01:30:21 merci à l'auditorium de Strasbourg, à la régie Didier Coudry,
01:30:25 son de l'auditorium Olivier Weber,
01:30:29 et le plateau Lionel Rungus, merci beaucoup à la ville de Strasbourg
01:30:33 de nous avoir accueillis au chaleureusement,
01:30:36 merci Nadia Dame, merci beaucoup à Dirty Dip aussi,
01:30:41 et Cériel Flaquettel pour le stand-up,
01:30:44 et merci à toute l'équipe qui prépare cette émission,
01:30:47 Alexia Lacour, attachée de production, réalisation François Audouin,
01:30:51 rédaction chef d'orchestre Ramzi Asadi,
01:30:54 qui co-écrit avec Xavier Naud et Romain Forgeor,
01:30:58 merci à Mathilde Dessour qui se charge de l'édition de nos pages web,
01:31:01 Sandrine Brechot, notre chargée de production ici à Strasbourg,
01:31:04 merci à Gaël Michel et Valentin Guédiguian pour les opérations extérieures,
01:31:09 merci à Antoine Blain, Lucas Hérald qui nous accompagne,
01:31:12 c'était Juliette Arnaud, Emeric Lomprey, Laëlie Aveyron,
01:31:15 Doulie, Joubaka, Juanidia, Laurence Bibaud et Frédéric Cronet,
01:31:20 et Charline Vanhoenacker !
01:31:23 Et après, le journal, vous retrouverez le petit bateau de Camille Cronier,
01:31:27 et le Masque et la Plume avec Rebecca Manzoni,
01:31:30 je vous dis à dimanche prochain en direct et en public !
01:31:35 (Applaudissements)
01:31:37 (Applaudissements)