Malgré la publication du texte au "Journal officiel", les enseignants, soutenus par des parents, se mobilisent toujours pour exiger le retrait du dispositif.
La réforme des retraites, les salaires, le besoin de recruter, le manque de moyens pour l’école inclusive, la valse des ministres et leurs déclarations polémiques : ces derniers mois, les raisons pour les personnels de l’Éducation nationale de descendre dans la rue n’ont pas manqué. Depuis quelques semaines, il est un dispositif qui fait particulièrement l’unanimité contre lui, c’est celui du Choc des savoirs, présenté à la rentrée par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation nationale, et qu’il tient à faire appliquer dès la rentrée dans les collèges.
Le texte publié le 17 mars dans le Journal officiel a été précisé dans une note datée du 15 mars et parue dans le Bulletin officiel spécial du 18 mars. Il prévoit qu’un "enseignement organisé en groupes de besoins est instauré en français et en mathématiques pour les classes de 6e et de 5e à la rentrée 2024 et à compter de la rentrée 2025 pour les classes de 4e et 3e."
La note ajoute que ces cours sont "organisés en groupes, communs à plusieurs classes, sur la totalité de l’horaire hebdomadaire". Ces groupes seront à "effectifs réduits", peut-on y lire sans que soit précisé le nombre mais en indiquant "une quinzaine d’élèves" comme étant "un objectif pertinent". Le texte prévoit également la possibilité pour les élèves, en fonction de leurs progrès, de changer de groupe en cours d’année.
Si le terme de "groupe de niveau" a été remplacé par celui de "groupe de besoin", les syndicats des enseignants demeurent vent debout contre ce texte qui, expliquent-ils, "crée du déterminisme scolaire dès la 6e, casse le groupe et désorganise les emplois du temps". Les enseignants, à l’instar de Sabine, prof de maths au collège François-Villon (11e), se disent "outrés par cet inacceptable tri des élèves. Un enfant ne se résume pas à ça, chacun a ses points forts et ses faiblesses. Et comment va-t-on pouvoir conduire tous nos élèves à l’examen national du brevet dans ces conditions ?"
La colère est d’autant plus grande que pour mettre en place ce dispositif "qui va favoriser l’école de l’entre-soi" estiment les syndicats, il faudra réduire d’1 h le planning hebdomadaire pour les 6e et demander aux établissements de s’organiser avec leur dotation globale horaire, en faisant disparaître si besoin, les demi-groupes en langues, en sciences ou en techno.
La réforme des retraites, les salaires, le besoin de recruter, le manque de moyens pour l’école inclusive, la valse des ministres et leurs déclarations polémiques : ces derniers mois, les raisons pour les personnels de l’Éducation nationale de descendre dans la rue n’ont pas manqué. Depuis quelques semaines, il est un dispositif qui fait particulièrement l’unanimité contre lui, c’est celui du Choc des savoirs, présenté à la rentrée par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation nationale, et qu’il tient à faire appliquer dès la rentrée dans les collèges.
Le texte publié le 17 mars dans le Journal officiel a été précisé dans une note datée du 15 mars et parue dans le Bulletin officiel spécial du 18 mars. Il prévoit qu’un "enseignement organisé en groupes de besoins est instauré en français et en mathématiques pour les classes de 6e et de 5e à la rentrée 2024 et à compter de la rentrée 2025 pour les classes de 4e et 3e."
La note ajoute que ces cours sont "organisés en groupes, communs à plusieurs classes, sur la totalité de l’horaire hebdomadaire". Ces groupes seront à "effectifs réduits", peut-on y lire sans que soit précisé le nombre mais en indiquant "une quinzaine d’élèves" comme étant "un objectif pertinent". Le texte prévoit également la possibilité pour les élèves, en fonction de leurs progrès, de changer de groupe en cours d’année.
Si le terme de "groupe de niveau" a été remplacé par celui de "groupe de besoin", les syndicats des enseignants demeurent vent debout contre ce texte qui, expliquent-ils, "crée du déterminisme scolaire dès la 6e, casse le groupe et désorganise les emplois du temps". Les enseignants, à l’instar de Sabine, prof de maths au collège François-Villon (11e), se disent "outrés par cet inacceptable tri des élèves. Un enfant ne se résume pas à ça, chacun a ses points forts et ses faiblesses. Et comment va-t-on pouvoir conduire tous nos élèves à l’examen national du brevet dans ces conditions ?"
La colère est d’autant plus grande que pour mettre en place ce dispositif "qui va favoriser l’école de l’entre-soi" estiment les syndicats, il faudra réduire d’1 h le planning hebdomadaire pour les 6e et demander aux établissements de s’organiser avec leur dotation globale horaire, en faisant disparaître si besoin, les demi-groupes en langues, en sciences ou en techno.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 [Rires]
00:04 L'élément déclencheur c'est vraiment le choc des savoirs, c'est-à-dire on va trier les élèves.
00:17 Le groupe des nuls, le groupe des mauvais.
00:20 Un système à l'allemande où les chances de réussite sont très compromises dès le départ.
00:26 On voit que dans une classe il y a différents groupes de niveau et que les élèves forts peuvent tirer vers le haut.
00:33 Les élèves un peu plus en difficulté, sans surtout gêner la progression des meilleurs, ça s'est prouvé.
00:53 Ce qu'on craint le plus c'est que ce soit encore un frein à la scolarité de pas mal d'élèves.
00:57 Surtout nous dans les quartiers noirs, on voit dans nos établissements un taux de réussite au brevet qui est un peu plus faible que la moyenne nationale.
01:04 Donc on craint quand même beaucoup ce coup près à la fin de la troisième.
01:08 Et on pense qu'il peut y avoir un paquet de gamins qui vont être découragés de la scolarité à ce moment-là.
01:14 Donc ça aussi c'est une étape grave du tri social qu'est en train de faire le ministère.
01:20 [Bruits de la foule]