• il y a 7 mois
Ce samedi 25 mai, les professeurs se mobilisent à l'appel de huit syndicats enseignants pour protester contre la réforme du "choc des savoirs." Le cortège, qui défile de la Sorbonne à Bastille, s'oppose notamment à l'instauration de groupes de niveaux en français et en mathématiques.

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Transcription
00:00 C'est une réforme qui va instaurer un tri social des élèves, qui va conduire à mettre d'un côté les bons élèves, de l'autre côté les mauvais élèves,
00:08 et qui finalement va conduire à creuser les inégalités entre les élèves.
00:13 Ça va aussi remettre en cause profondément ce qu'est notre métier.
00:16 Nous, on n'a pas choisi ce métier-là pour trier nos élèves, on a choisi ce métier pour faire réussir tous nos élèves.
00:21 C'est possible, c'est possible par exemple en diminuant les effectifs dans les classes, mais certainement pas en les triant,
00:26 d'autant plus que des expériences ont déjà été menées qui ont montré que ce n'était pas une solution, ce n'était pas efficace.
00:32 Aujourd'hui, on est dans la rue, mais ça fait 5 mois qu'on est mobilisés contre le choc des savoirs.
00:37 Aujourd'hui, il y a vraiment beaucoup de monde, il y a beaucoup de parents d'élèves.
00:40 Ça montre que ce refus du choc des savoirs, il est très largement partagé.
00:43 C'est-à-dire que sur le constat, vous faites aussi le constat qu'il faut faire quelque chose pour améliorer le niveau des élèves,
00:49 mais c'est la méthode qui vous pose problème, c'est ça ?
00:52 Oui, bien sûr qu'il faut faire quelque chose pour le niveau des élèves.
00:56 On a quand même l'ambition de tirer nos élèves vers le haut, de tous les faire réussir, de les former au monde de demain.
01:02 On voit bien qu'aujourd'hui, c'est extrêmement compliqué quand on est dans une classe.
01:05 Il faut savoir que par exemple, en collège, en lycée, on est sur des classes de 28, 30, 35 élèves.
01:09 Comment est-ce qu'on peut s'occuper des élèves en difficulté dans ces conditions ? C'est très difficile.
01:13 C'est pour ça que nous, on demande une diminution des effectifs dans les classes, par exemple des classes à 24 élèves,
01:18 tout en gardant des élèves de différents niveaux, parce que ça permet aussi d'apprendre les uns des autres.
01:23 Alors comment vous comptez diminuer les effectifs de classe, si vous n'avez pas assez d'enseignants en face pour pouvoir accueillir ceux qui ne seront pas dans ces classes ?
01:32 Oui, c'est vrai qu'on est toujours confronté à une grave crise de recrutement dans l'éducation nationale, on manque de profs.
01:39 Maintenant, là aussi, on a la solution, et Gabriel Attal et Nicole Belloubet seraient bien inspirés de nous écouter.
01:44 On pense qu'en augmentant les salaires de tous les enseignants, en début, en milieu, en fin de carrière, en améliorant les conditions de travail, le métier sera plus attractif.
01:53 Aujourd'hui, c'est ça qui manque dans notre métier. On sait qu'on n'est pas bien payé, que les conditions de travail sont difficiles.
01:58 Si vous améliorez ces deux conditions-là, alors on pourra recruter davantage, et alors on pourra faire des classes à plus petits effectifs et faire réussir tout le monde.

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