Dans quelques semaines on va voter pour les élections européennes, élire les eurodéputés français qui vont siéger au sein du parlement européen.
Mais l'UE, c'est aussi la Commission Européenne, l'organe éxecutif de l'Europe.
Sa représentante en France est à Montpellier toute la journée.
Mais l'UE, c'est aussi la Commission Européenne, l'organe éxecutif de l'Europe.
Sa représentante en France est à Montpellier toute la journée.
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00:00 - Ah oui, notez-le. - C'est important.
00:02 Est-ce que vous allez voter pour les prochaines élections européennes ?
00:04 C'est d'ailleurs la question qu'on vous pose ce matin, Guillaume.
00:06 - Et vous êtes plus de 300 en tout cas à avoir voté sur notre sondage à nous
00:10 qui est en ligne depuis 16h hier après-midi.
00:13 Et vous êtes 79% à répondre oui, vous êtes déjà sûr que vous irez voter le 9 juin.
00:18 Vous êtes 12% à dire que vous ne savez pas encore, peut-être que vous attendez de...
00:22 - La météo, savoir si il va faire bon ou pas, si on va à la plage ou pas.
00:25 - Et de voir effectivement quelles sont les forces en présence.
00:28 Et vous êtes 9% à nous dire non. Voilà, 1 sur 10.
00:31 - 04, 67, 58, 6000, prenez la parole, dites-nous si vous allez voter,
00:35 ce que vous en pensez de ces élections européennes.
00:37 Valérie Dreuzet-Humez est avec nous ce matin,
00:40 elle est représentante de la Commission européenne en France, Guillaume.
00:42 - Bonjour Valérie Dreuzet-Humez. - Bonjour.
00:44 - Merci d'être revenue, d'avoir fait une petite étape par le studio de France Bleu Héro ce matin.
00:48 Est-ce que vous faites un véritable tour de France ?
00:50 Hier vous étiez à Perpignan, demain vous êtes à Nîmes
00:53 et aujourd'hui toute la journée à Montpellier.
00:55 - Exactement.
00:55 - Représentante de la Commission européenne en France,
00:58 ça veut dire quoi très exactement Valérie Dreuzet-Humez ?
01:00 - Pour faire court, je suis ambassadrice pour la Commission en France
01:04 et l'idée c'est de faire du lien, c'est de montrer effectivement que la Commission européenne,
01:07 elle est là, j'essaie justement d'aller dans les territoires
01:12 pour montrer les réalisations concrètes qu'apporte l'Europe dans la vie des citoyens européens
01:17 et en même temps de faire remonter leur message.
01:19 Et je crois que c'est très important aussi d'écouter et de faire ce lien entre Bruxelles,
01:22 comme on dit, et la réalité de terrain.
01:24 - Bruxelles c'est la Commission européenne, Strasbourg c'est le Parlement européen,
01:27 on va réexpliquer un petit peu tout ça.
01:29 Vous êtes la représentante directe d'Ursula von der Leyen,
01:32 à qui vous faites aussi du coup, j'imagine, remonter les infos ?
01:35 - Exactement.
01:36 C'est vraiment important de faire de la politique ancrée dans la réalité.
01:40 Et donc la Commission européenne, qui est celle qui fait les propositions,
01:44 avant qu'elles soient notamment votées par le Parlement européen,
01:47 d'où l'importance du 9 juin,
01:49 c'est la Commission ensuite qui va veiller à l'application de ces lois européennes.
01:55 C'est vraiment important de voir sur le terrain quels sont peut-être les effets induits
01:59 qu'on n'avait pas vus, de faire remonter les sensibilités différentes.
02:02 On est à 27, c'est une formidable puissance au niveau géopolitique,
02:06 mais c'est aussi des différences et c'est vraiment important
02:08 que par les représentations on ait ce lien quotidien et proche des gens.
02:12 - Réexpliquons un petit peu les institutions européennes,
02:14 parce que souvent les gens s'y perdent un petit peu.
02:17 Il y a d'un côté le Parlement, pour lequel on va élire les eurodéputés,
02:21 et notamment, je crois, 81 eurodéputés français.
02:24 C'est une bonne proportion, 81 eurodéputés français ?
02:26 - Oui, c'est proportionnel, et en plus il y a eu deux dossièges de plus
02:29 par rapport à le mandat uractuel.
02:31 - Donc ça c'est le Parlement européen, qu'il faut le rappeler,
02:34 est présidé par une malthèse, Roberta Metzola.
02:38 Il y a la Commission européenne qui est un peu quoi ?
02:40 On va dire, pour schématiser un peu, le gouvernement de l'Europe,
02:42 d'une certaine manière, qui applique les décisions votées par le Parlement européen, c'est ça ?
02:47 - D'une certaine manière, ce qui est vraiment symptomatique et spécifique de la Commission,
02:52 c'est qu'elle fait les propositions.
02:53 Donc c'est elle qui va être notamment en lien avec le tissu économique, social,
02:59 pour dire, voilà, là il y a quelque chose à faire,
03:01 on va discuter pour que ce soit des lois qui soient les plus proches de la réalité,
03:06 notamment économique et sociale.
03:08 Et après, le Parlement et le Conseil, les représentants des États-membres,
03:12 vont voter. - Oui, parce qu'il y a le Conseil de l'Europe,
03:13 qui est encore une troisième instance, qui est présidée par Charles Michel.
03:16 - Alors le Conseil de l'Union européenne va voter sur un pied d'égalité,
03:19 sur les lois que la Commission a proposées,
03:21 et donc c'est vraiment important, parce que ça veut dire que quand vous votez pour les élections européennes,
03:25 et bien votre voix, elle compte autant que les représentants des États-membres de l'autre côté.
03:29 Donc faites-vous entendre.
03:30 - Oui, Valérie de Rosé-Humez, est-ce que vous craignez,
03:32 parce que là, bon, notre sondage n'est pas forcément représentatif,
03:35 puisque c'est déclaratif, et ça ne respecte pas forcément un,
03:38 comment on dit, un panel...
03:41 - Représentatif. - Représentatif, voilà, absolument,
03:44 mais est-ce que malgré tout, le taux d'abstention à ces élections européennes,
03:47 parce qu'on sait que les gens aiment voter en France pour le président de la République et pour le maire,
03:50 un peu moins pour les autres élections, ça vous inquiète quand même un petit peu ?
03:53 C'est pour ça que vous ratissez un petit peu, je dirais, le terrain en ce moment ?
03:58 - Effectivement, en 2019, on était à un peu plus de 50% de participation.
04:02 C'était déjà un progrès.
04:03 Alors, on espère toujours que les progrès...
04:05 On sort sur une tendance de progrès, je l'espère, évidemment,
04:08 mais c'est important surtout que l'on parle d'Europe en amont de ces élections.
04:12 Vous savez, et c'est pas propre à la France,
04:14 qu'il y a toujours un risque de nationalisation du débat
04:16 par rapport aux questions plus nationales qu'européennes.
04:18 Donc l'idée, en étant sur le terrain, c'est de montrer d'abord,
04:21 vraiment, que l'Europe, elle apporte des solutions, elle est là.
04:24 À Montpellier, beaucoup de collèges ont bénéficié, par les fonds européens,
04:29 d'accès aux tablettes numériques, de formations en numérique.
04:32 Pendant le Covid, on a vu l'importance de ce type de choses.
04:35 Je vais visiter un projet ce matin pour le traitement de l'eau.
04:38 On sait l'importance de l'eau actuellement.
04:40 Donc l'Europe, elle est là, elle apporte des solutions
04:42 qui préoccupent tout le monde dans leur vie de tous les jours.
04:45 - Est-ce que selon vous, le contexte international, géopolitique,
04:48 un peu tendu, seulement qu'on puisse dire, compliqué en ce moment,
04:51 peut justement être en faveur, peut-être, d'une mobilisation
04:54 plus importante de l'électorat français, qui va dire
04:57 "ouais, finalement, par rapport à ce qui se passe en Ukraine,
04:59 c'est important en Europe".
05:00 - Je l'espère, bien que ce soit des causes un peu difficiles, bien entendu.
05:06 On l'a vu entre la crise Covid et autres,
05:08 tout ce qu'on a pu faire à 27, qu'on n'aurait pas pu faire,
05:10 fournir des vaccins, des masques, et au jour d'aujourd'hui,
05:14 par exemple, pour ce qui est de l'impact énergétique,
05:16 on a vu notamment sur la facture énergétique des ménages,
05:20 le fait qu'à 27, on ait pu négocier un certain nombre d'accords
05:23 et minimiser cette facture aujourd'hui,
05:24 puisque les prix sont revenus à un prix beaucoup plus correct,
05:27 c'est quelque chose qui doit donner envie de voir tous ces résultats,
05:30 de se dire, à 27, on arrivera à beaucoup plus de choses.
05:33 - Allez-vous voter pour les prochaines élections européennes ?
05:35 C'est la question qu'on vous pose ce matin.
05:36 Prenez la parole sur France Bleu et Raud, puisqu'on vous la donne.
05:39 Donc, il faut en profiter.
05:40 0,467586000, on vous attend.
05:43 - Valérie de Rosely-Humez, l'Europe, c'est aussi de l'argent,
05:46 beaucoup d'argent, et vous faites aussi ce tour des régions
05:49 et des villes françaises pour accompagner,
05:53 pas découvrir, puisque vous ne les découvrez pas,
05:55 puisqu'ils bénéficient déjà d'un soutien financier de l'Europe,
05:57 mais pour vous rendre compte de l'état d'avancement
05:59 des projets que vous soutenez.
06:00 Je crois que pour l'Occitanie,
06:02 c'est 1,2 milliards d'euros de fonds européens
06:06 pour notre seule région Occitanie.
06:08 - Pour la période 21-27, effectivement, et encore,
06:12 on ne parle pas là de certains projets, par exemple de recherche
06:15 ou de projets d'environnement qui vont en plus.
06:18 - On va détailler deux, trois de ces projets
06:21 que vous allez aller visiter aujourd'hui, Valérie de Rosely-Humez,
06:23 mais avant ça, on va prendre un appel.
06:24 - Oui, il y a Magali de Montpellier qui nous appelle ce matin,
06:26 au 0,467586000. Bonjour Magali.
06:29 - Bonjour, bonjour madame.
06:31 Je souhaitais vous demander qui peut prendre la décision
06:36 d'éliminer les lobbyistes de toutes les instances européennes,
06:40 parce qu'on est très étonnés de voir que des entreprises privées
06:44 ont un pouvoir de pression sur les élus
06:47 pour infléchir leurs décisions.
06:50 - Voilà une question précise de la part de Magali.
06:52 C'est vrai que quand on parle d'Europe, on parle souvent aussi
06:54 des lobbies, de l'influence des lobbies.
06:57 Est-ce qu'il faut les éliminer ?
06:59 Limiter leur action ?
07:01 - Très bonne question, effectivement, madame.
07:03 C'est une question, d'abord, les lobbies, qu'est-ce que c'est ?
07:05 On peut les définir, je parlais de la façon de faire de la loi,
07:09 c'est important de savoir, par exemple, si on parle de l'industrie
07:13 ou des ONG, d'avoir des discussions avec eux.
07:15 Et on peut les définir comme des lobbyistes,
07:17 c'est des personnes qui vont exprimer leur domaine d'intérêt.
07:21 Au niveau de la Commission européenne, l'ensemble des...
07:24 lorsque les commissaires européens,
07:25 donc l'équivalent en quelque sorte de ministre européen,
07:28 vont rencontrer ces personnes, ils doivent le notifier,
07:30 donc il y a un registre de transparence
07:32 qui permet justement d'indiquer qui ils ont vu
07:34 et sur quel sujet ils ont discuté.
07:35 Après, il y a la question du Parlement,
07:37 donc je représente la Commission, donc pas le Parlement,
07:39 mais au niveau du Parlement, effectivement,
07:41 il y a un certain nombre de mesures qui viennent d'être prises
07:44 au niveau du Parlement pour encadrer sous contrôle des lobbies
07:47 suite à l'affaire Ducatoria.
07:49 - Parce qu'il ne l'était pas forcément avant ?
07:51 - Ça a été renforcé, effectivement, dans cette dimension.
07:54 Et au niveau de l'ensemble des institutions européennes,
07:57 la Commission a fait une proposition
07:58 pour qu'il y ait un organisme d'éthique.
08:01 - Il y a Jean-Luc Delatte qui veut intervenir au 0467,
08:04 il y a Jean-Luc Delatte qui veut intervenir au 0467,
08:05 bonjour Jean-Luc !
08:07 - Oui, bonjour Vivian et les autres !
08:09 Oui, voter absolument, absolument,
08:12 quand c'est quelque chose où ce n'est pas seulement un devoir,
08:15 mais quand même.
08:16 Mais ce qui me paraît nécessaire,
08:20 surtout quand on voit sur les réseaux sociaux
08:23 des tas de gens qui disent "il n'y a qu'à faut qu'on"
08:26 et puis qui restent tranquillement à leur maison,
08:28 c'est quelque chose qui me révolte pas mal.
08:30 On ne peut ouvrir sa grande bouche que quand on a voté.
08:34 Alors après, évidemment, tout n'est pas parfait,
08:36 mais voilà, c'est ma position,
08:39 je participe quelquefois bénévolement aux épouillements
08:42 parce qu'il faut, on a besoin de gens comme ça.
08:46 Et voilà, attention quand même de le préciser,
08:52 je crois, madame, que vous pouvez en rajouter un peu,
08:56 c'est qu'il n'y a qu'un seul tour, il ne s'agit pas de...
08:59 - C'est ça, le 9 juin, absolument,
09:01 parce que là on vote pour des listes nationales.
09:04 Point de vue partagé par certains dans de vos messages sur Facebook aussi, Jean-Luc,
09:08 parce que par exemple, Carolus écrit
09:09 "Oui, il faut aller voter, beaucoup ne le font pas et ensuite ils râlent",
09:12 ce à quoi Catherine, derrière, j'adore,
09:14 rajoute "évidemment que j'irais voter, comme ça je pourrais râler après".
09:18 Ça vous inspire quelle réflexion !
09:20 - Mais effectivement, on a tendance à oublier
09:22 qu'on a cette chance d'être dans une démocratie au niveau européen,
09:25 il faut faire entendre sa voix,
09:27 et cette voix vraiment compte.
09:29 Les orientations du futur Parlement européen,
09:31 c'est vous qui pouvez les déterminer,
09:32 donc prenez cette opportunité, et monsieur a raison de le rappeler,
09:34 il n'y a qu'un tour, donc il faut y aller le 9 juin,
09:37 et pas se dire "j'irai la semaine prochaine".
09:38 - Mais vous comprenez quand même que parfois on puisse dire "ah, l'Europe".
09:41 Par exemple, le décret qui supprime la limitation d'importation de tabac
09:45 entre la France et les pays de l'Union Européenne, l'Espagne.
09:48 Moi j'ai quand même beaucoup de gens dans mon entourage qui ont quand même fait
09:52 "oui, dans l'idée ça peut être cool, mais quand même, l'Europe,
09:55 nous fait faire des trucs complètement incroyables, non ?"
09:58 - On l'a vu à travers la crise agricole notamment.
10:00 Toutes ces normes qui sont parfois contradictoires
10:03 entre les normes françaises et les normes européennes,
10:05 comprenez que les gens ont parfois un petit peu du mal
10:08 à s'y retrouver et à comprendre ?
10:09 - Mais je crois que d'une manière générale,
10:11 c'est important de faire de la pédagogie systématiquement.
10:14 Il faut d'abord, quand il y a une question,
10:16 être bien sûr d'où vient la source du problème.
10:18 C'est souvent quelque chose qui est...
10:20 Il y a d'abord des liens entre le niveau européen et le niveau national,
10:24 puisque les lois après vont être, notamment pour les directives, transposées,
10:27 mais ce qui est important, c'est de savoir où est la source du problème.
10:29 Si vous parlez de la crise agricole,
10:31 il y a un certain nombre, notamment, de discussions qu'on a entendues
10:34 sur la proposition de texte contre les pesticides,
10:37 qui n'est pas en application.
10:38 Donc, parler des impacts d'une loi qui n'est pas en application,
10:42 je dirais donc, effectivement, il faut entendre les problèmes,
10:46 mais il faut d'abord bien poser à plat les questions
10:48 pour être sûr d'avoir une bonne réponse.
10:49 - Vous allez faire un certain nombre de visites aujourd'hui,
10:51 on n'aura pas trop le temps de détailler,
10:52 mais vous allez aller par exemple sur le projet Life Ré-Oi,
10:54 apporté par la Régie des eaux de Montpellier,
10:56 un projet qui consiste à utiliser les eaux usées
11:00 pour les recycler pour différents usages quotidiens,
11:03 notamment agricoles ou industriels.
11:04 C'est un gros projet que vous soutenez,
11:06 parce que c'est un projet de 2 milliards d'euros,
11:07 l'Europe s'est engagée pour 55%,
11:10 donc c'est vraiment beaucoup, beaucoup d'argent.
11:11 On n'a pas le temps de tous les détailler,
11:13 mais c'est ça que vous allez aller visiter, notamment.
11:14 - Exactement.
11:15 Ce qui était important, c'est de montrer, justement,
11:17 que sur la question de l'eau, c'est une question primordiale,
11:21 et que l'Europe, en matière de recherche et en matière d'application,
11:25 est sur le terrain vraiment pour qu'il y ait des solutions
11:27 et surtout un accès à l'eau.
11:28 - Bonne visite à Montpellier, toute la journée.
11:31 Demain à Nîmes, et ensuite vous allez où ?
11:32 - Je reviens un petit peu dans mon bureau à Paris,
11:35 et puis après je repars.
11:36 - Oui, votre bureau est à Paris, il n'est pas à Bruxelles.
11:38 - Vous êtes originaire d'où au départ ?
11:39 - Je suis née à Toulouse.
11:41 - Ah d'accord.
11:42 - Ah vous êtes d'une Occitane alors.
11:43 - Voilà.
11:44 - Très bien. Merci beaucoup Valérie de Roselyne.
11:45 - Merci à vous. Bonne journée.
11:47 - Vous pouvez réécouter cette interview en allant sur francebleu.fr.
11:50 Les infos d'huit heures, et puis alors juste après on va recevoir René Revolt,
11:53 qui est le maire de Grabel, et vice-président désormais en charge des déchets
11:56 à la métropole de Montpellier.
11:58 - Eh oui, on le sait depuis hier, et on reviendra évidemment sur l'adoption hier
12:01 au conseil de métropole de cette unité CSR
12:04 qui fait tant parler à Montpellier depuis des semaines.
12:07 - On l'accueille dans quelques minutes.
12:08 [Musique]