• il y a 8 mois
François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux Européennes, est l'invité d'Apolline de Malherbe sur BFMTV et RMC.

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Transcription
00:00 Vous savez, ce qui est frappant, c'est de voir les réactions de l'Education nationale.
00:03 Nicolette Belloubet, quand une principale est prise en otage par un élève avec un couteau de cuisine
00:07 qui se revendique du Bataclan, elle dit qu'au fond, les procédures de sécurité ont été correctement respectées
00:13 et que tout a bien fonctionné.
00:14 On a le sentiment que ce ministère ferme les yeux sur la réalité de cette violence.
00:18 Il y a une réunion cet après-midi, par exemple, pour sécuriser un certain nombre d'établissements,
00:22 les plus gravement menacés, certains par des trafics de drogue aussi à proximité.
00:27 Est-ce qu'il faut bonkériser les établissements, mettre des policiers devant chaque collège, chaque lycée,
00:32 des portiques, des badges à l'entrée ?
00:34 Il y a deux réponses. La première, c'est effectivement de sécuriser les établissements.
00:37 Aucun professeur ne devrait venir à l'école, aucun élève ne devrait venir à l'école en étant menacé,
00:42 en étant agressé, en étant violenté, en ayant la peur au ventre.
00:46 Donc il y a un sujet de sécurisation physique, mais il y a aussi,
00:49 et moi, je ne peux pas m'empêcher de le voir ainsi, je suis professeur, vous l'avez dit,
00:52 j'ai commencé à enseigner il y a de nombreuses années maintenant.
00:56 Vous vous êtes déjà senti menacé, vous, personnellement, François-Xavier Bellamy ?
00:58 Moi, non, je n'ai pas eu l'occasion de me sentir moi-même menacé,
01:00 mais 15 jours après ma première rentrée dans le lycée où j'enseignais,
01:03 un jeune a été tué devant la porte du lycée à coup de tournevis.
01:08 Et j'avais eu l'occasion d'écrire, à ce moment-là, j'étais tout jeune professeur,
01:11 j'avais eu l'occasion d'écrire pour tenter de comprendre, comme un jeune prof,
01:15 pourquoi la crise de l'école conduit aussi à cette violence.
01:19 Parce que là où on ne transmet plus la culture,
01:21 là où l'autorité de la transmission, l'autorité des professeurs n'est plus respectée,
01:25 il ne faut pas s'étonner de voir ressurgir le contraire de la culture,
01:28 c'est-à-dire une forme de barbarie, d'ensauvagement.
01:30 L'autorité du professeur en classe n'est que ça ?
01:33 Il y a bien sûr un problème de respect de l'autorité,
01:35 ça c'est évidemment fondamental.
01:37 Et vous savez, pendant très longtemps, et c'est toujours le cas aujourd'hui malheureusement,
01:41 pendant très longtemps, depuis très longtemps, les professeurs subissent
01:44 cette doctrine de l'éducation nationale qu'on a appelée entre nous le pas de vague.
01:48 Dès que quelque chose survient, un incident grave rapporté,
01:51 rappelons qu'entre 2023 et 2024, entre 2022 et 2023,
01:55 c'est plus 50% d'incidents graves qui ont été rapportés dans les écoles primaires.
01:59 Quand un incident de cette nature survient, tout est fait finalement pour étouffer l'affaire.
02:03 Et c'est d'ailleurs généralement le professeur qui a rapporté l'incident
02:06 qui se retrouve en difficulté, abandonné par sa hiérarchie.

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