• il y a 7 mois
François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux élections européennes, est l’invité de BFMTV-RMC ce jeudi.

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Transcription
00:00 - Bonjour François-Xavier Bellamy. - Bonjour.
00:02 - Vous êtes la tête de liste des Républicains pour les Européennes.
00:05 Merci d'être sur RMCFM TV ce matin.
00:08 On va parler d'école parce qu'il se trouve que vous êtes aussi enseignant.
00:11 Vous avez enseigné dans le public, dans le privé.
00:13 Et l'actualité est hélas tristement marquée chaque jour ou presque
00:16 par un incident grave hier, mardi plutôt,
00:20 une élève gravement agressée devant son collège de Montpellier
00:23 par des adolescentes à peu près du même âge, presque 14 ans.
00:27 La semaine d'avant c'est un proviseur qui quitte ses fonctions
00:29 parce que menacé de mort.
00:31 Les messageries internes sont suspendues après des cybermenaces
00:34 des élèves et enseignants qui ont reçu les vidéos de décapitation.
00:37 Est-ce que l'école est encore un sanctuaire ?
00:39 - Bien sûr que non. L'école est aujourd'hui traversée par une violence absolument terrible.
00:43 Et ce qui est arrivé à Samara et je pense à elle, à sa famille, à Montpellier.
00:46 - C'est cette élève de Montpellier.
00:48 - C'est malheureusement une histoire qui se répète tous les jours.
00:50 Vous savez, j'ai fait ce petit exercice avant de venir ici.
00:52 Je me suis penché avec la presse quotidienne régionale
00:56 sur les actualités qui sont survenues à l'école.
00:58 Rien que ces derniers jours, le 25 mars,
00:59 c'est une enseignante de primaire à Avignon qui a été frappée par deux élèves
01:03 et les pompiers ont dû intervenir.
01:04 Le 15 mars, à Chenov, un collégien a pris en otage sa principale
01:08 avec un couteau de cuisine.
01:09 Le 12 mars, une attaque au couteau est intervenue
01:12 entre deux parents d'élèves à la sortie d'une école.
01:14 Le 6 mars, les professeurs de Nîmes ont dû demander la délocalisation de leur école
01:17 après des fusillades devant leur école et dans leur école.
01:20 Le 5 mars, à Cachan, des élèves ont lancé des cocktails Molotov sur leur collège
01:24 et la voiture de police qui est intervenue a été retournée en pleine rue.
01:27 C'est tous les jours, tous les jours, que la violence frappe l'école.
01:32 Et au fond, on a le sentiment, et vous savez, ce qui est frappant,
01:35 c'est de voir les réactions de l'Éducation nationale.
01:37 Nicolette Belloubet, quand une principale est prise en otage
01:40 par un élève avec un couteau de cuisine qui se revendique du Bataclan,
01:44 elle dit qu'au fond, les procédures de sécurité ont été correctement respectées
01:47 et que tout a bien fonctionné.
01:49 On a le sentiment que ce ministère ferme les yeux sur la réalité de cette violence.
01:52 Il y a eu une réunion cet après-midi, par exemple,
01:54 pour sécuriser un certain nombre d'établissements,
01:57 les plus gravement menacés, certains par des trafics de drogue,
02:01 aussi à proximité.
02:02 Est-ce qu'il faut bonkériser les établissements,
02:04 mettre des policiers devant chaque collège, chaque lycée,
02:07 des portiques, des badges à l'entrée ?
02:08 Il y a deux réponses.
02:09 La première, c'est de sécuriser les établissements.
02:11 Aucun professeur ne devrait venir à l'école,
02:14 aucun élève ne devrait venir à l'école en étant menacé,
02:17 en étant agressé, en étant violenté, en ayant la peur au ventre.
02:20 Donc il y a un sujet de sécurisation physique.
02:22 Mais il y a aussi, et moi je ne peux pas m'empêcher de le voir ainsi,
02:25 je suis professeur, vous l'avez dit, j'ai commencé à enseigner
02:28 il y a de nombreuses années maintenant.
02:30 Vous vous êtes déjà senti menacé, vous, personnellement, François-Xavier Bellamy ?
02:32 Moi non, je n'ai pas eu l'occasion de me sentir moi-même menacé,
02:35 mais 15 jours après ma première rentrée,
02:37 dans le lycée où j'enseignais, un jeune a été tué
02:39 devant la porte du lycée à coup de tournevis.
02:42 Et j'avais eu l'occasion d'écrire,
02:44 à ce moment-là, j'étais tout jeune professeur,
02:46 j'avais eu l'occasion d'écrire pour tenter de comprendre,
02:48 comme un jeune prof,
02:50 pourquoi la crise de l'école conduit aussi à cette violence.
02:53 Parce que là où on ne transmet plus la culture,
02:55 là où l'autorité de la transmission,
02:57 l'autorité des professeurs n'est plus respectée,
02:59 il ne faut pas s'étonner de voir ressurgir le contraire de la culture.
03:02 C'est-à-dire une forme de barbarie, d'ensauvagement.
03:04 C'est-à-dire une forme de barbarie, d'autorité du professeur en classe, ce n'est que ça ?
03:07 Il y a bien sûr un problème de respect de l'autorité,
03:09 ça c'est évidemment fondamental.
03:11 Et vous savez, pendant très longtemps,
03:13 et c'est toujours le cas aujourd'hui malheureusement,
03:15 pendant très longtemps, depuis très longtemps,
03:17 les professeurs subissent cette doctrine de l'éducation nationale
03:20 qu'on a appelée entre nous le pas de vague.
03:22 Dès que quelque chose survient,
03:24 un incident grave rapporté,
03:26 rappelons qu'entre 2023 et 2024,
03:28 entre 2022 et 2023,
03:30 c'est plus de 50% d'incidents graves qui ont été rapportés dans les écoles primaires,
03:33 quand un incident de cette nature survient,
03:35 tout est fait finalement pour étouffer l'affaire.
03:37 Et c'est d'ailleurs généralement le professeur
03:39 qui a rapporté l'incident, qui se retrouve en difficulté,
03:42 abandonné par sa hiérarchie.
03:44 Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui,
03:46 l'éducation nationale, le fait que le ministère se portera
03:48 parti civil dès lors qu'il y aura plainte,
03:51 dès lors que les enseignants font remonter aux recteurs.
03:54 Aujourd'hui, l'idée, c'est de mettre les recteurs,
03:56 les procureurs, les préfets ensemble,
03:58 pour que justement plus aucun signal faible
04:00 ne soit aussi ignoré.
04:02 Non mais on voudrait pouvoir dire que ce n'est plus le cas aujourd'hui.
04:04 Mais la vérité, c'est que à votre micro,
04:06 il y a quelques jours seulement,
04:08 Mme Belloubet, ministre de l'éducation nationale,
04:10 refusait de reconnaître que l'État
04:12 avait une responsabilité
04:14 dans l'attentat contre Samuel Paty.
04:16 - Ça vous a choqué ? - Bien sûr !
04:18 Parce que comment est-ce qu'on ne peut pas
04:20 admettre que Samuel Paty a été abandonné,
04:24 qu'il a été abandonné par sa hiérarchie
04:26 au moment où il était en danger,
04:28 que malgré les alertes qui pesaient sur sa vie,
04:30 les menaces qu'il subissait,
04:32 malgré cela, l'État n'a pas fait son devoir
04:36 pour protéger son propre fonctionnaire.
04:38 Ces professeurs qui sont sur le terrain tous les jours,
04:40 qui ont le courage d'aller travailler
04:42 malgré cette adversité,
04:44 je pense, là encore, rien n'a changé
04:46 à ce proviseur qui a dû démissionner,
04:48 menacé de mort, parce que, dit-il,
04:50 et c'est tellement marquant,
04:52 il voulait protéger son établissement
04:54 du risque que cela représentait,
04:56 qui était menacé par des islamistes
04:58 parce qu'il avait osé faire appliquer
05:00 la loi sur le voile à l'école.
05:02 Ce proviseur, quand il quitte
05:04 l'éducation nationale, malgré lui,
05:06 le rectorat de Paris publie
05:08 un communiqué scandaleux pour dire
05:10 qu'il part pour convenance personnelle.
05:12 Avant qu'on ne connaisse la vérité
05:14 de cette affaire, c'était ce que le rectorat
05:16 voulait faire. Il voulait nier la réalité,
05:18 la gravité de ce qui est en train de se jouer
05:20 aujourd'hui dans nos établissements scolaires.
05:22 - François-Xavier Bellamy, vous dites qu'il y a un problème d'autorité en classe,
05:24 il faut aussi sécuriser les établissements.
05:26 Est-ce que vous entendez une partie de la gauche
05:28 qui dit aussi que le problème de l'école publique,
05:30 c'est qu'on n'y met plus les moyens ?
05:32 Il y a eu ce rapport, cette semaine,
05:34 sur le financement,
05:36 notamment, de l'école privée.
05:38 Je résume, l'État donne beaucoup,
05:40 sans savoir précisément combien, et il contrôle mal
05:42 comment cet argent est utilisé.
05:44 François-Xavier Bellamy, est-ce qu'il faut
05:46 moins donner au privé pour plus donner au public ?
05:48 Est-ce que l'une des solutions est aussi là ?
05:50 - Bien sûr que non. Quand je lis le rapport
05:52 de ces deux députés, l'un Renaissance,
05:54 l'autre LFI, si je ne me trompe pas,
05:56 j'ai l'impression qu'ils veulent simplement
05:58 abroger la liberté d'enseignement.
06:00 En fait, regardons les choses en face,
06:02 ce n'est pas un problème de budget.
06:04 L'enseignement privé en France, c'est des économies pour l'État.
06:06 Ça économise chaque année 9 milliards d'euros à l'État.
06:08 - C'est environ 11 milliards d'argent public,
06:10 estimation à la louche des députés,
06:12 puisqu'il n'y a pas de chiffre précis.
06:14 - Si on avait, aujourd'hui,
06:16 le coût d'un élève dans le public
06:18 aligné sur le coût d'un élève dans le privé,
06:20 l'État ferait 19 milliards
06:22 d'économies par an.
06:24 Le sujet n'est pas les moyens,
06:26 et le sujet n'est pas que la liberté d'enseignement,
06:28 qui est un principe fondamental dans notre démocratie,
06:30 coûterait trop cher à l'État.
06:32 - Ces 11 milliards, vous dites qu'ils ne seraient pas
06:34 utilisés dans le public pour, par exemple,
06:36 mettre des alarmes anti-intrusion ?
06:38 - C'est l'inverse, Neil Aylatrousse.
06:40 Le privé, aujourd'hui, fait faire
06:42 des économies à l'État.
06:44 Vous avez des parents, des familles,
06:46 qui, avec courage, contribuent
06:48 à financer l'école de leurs enfants
06:50 alors que l'enseignement public est déjà
06:52 financé par leurs impôts,
06:54 qui contribuent à la scolarité de leurs enfants
06:56 en les mettant dans le privé.
06:58 Et ça, c'est une économie pour l'État.
07:00 Le sujet n'est pas les moyens.
07:02 Casser le privé, c'est sans doute parce qu'en réalité,
07:04 et ça, pour le coup, ça devrait tous
07:06 nous empêcher de dormir, on vit aujourd'hui
07:08 en France une injustice majeure
07:10 qui est l'inégalité scolaire.
07:12 On a aujourd'hui le système le plus inégalitaire
07:14 de tout l'OCDE.
07:16 Et ça, c'est révoltant, en effet. Mais ce n'est pas de la faute du privé.
07:18 C'est de la faute du fait qu'aujourd'hui,
07:20 notre système d'éducation publique
07:22 est en crise profonde à cause de l'idéologie
07:24 que la gauche a portée pendant très longtemps
07:26 et que le gouvernement continue à défendre.
07:28 - Pour autant, en période de déficit,
07:30 700 millions d'euros d'économie sur le budget de l'éducation,
07:32 c'est une erreur.
07:34 - Le problème...
07:36 - Le gouvernement cherche de l'argent. 700 millions de crédits
07:38 ont été annulés, par exemple, sur le ministère de l'Éducation nationale.
07:40 - Le vrai problème de l'école aujourd'hui,
07:42 je le redis, ce n'est pas d'abord les moyens.
07:44 Il y a un vrai sujet d'allocation des moyens,
07:46 de répartition des moyens. Ça, oui, c'est une certitude.
07:48 Vous savez, l'Éducation nationale,
07:50 c'est l'un des plus grands employeurs du monde.
07:52 C'est 1,2 million de fonctionnaires.
07:54 Et sur ce nombre de fonctionnaires,
07:56 vous en avez environ 250 à 300 000
07:58 qui n'est jamais devant un élève.
08:00 Ce qui fait qu'à la fin, vous avez des professeurs qui, sur le terrain,
08:02 sont épuisés, sont mal payés,
08:04 sont fragilisés, mais derrière,
08:06 vous avez une structure.
08:08 C'est comme à l'hôpital, c'est comme dans la santé,
08:10 c'est comme finalement dans la police
08:12 ou la justice. Vous avez un État
08:14 qui concentre
08:16 trop de moyens pour l'administration
08:18 et pas assez pour l'action.
08:20 - C'est là qu'il faut chercher les économies dans l'administration,
08:22 puisque Bruno Le Maire recherche plusieurs milliards d'euros.
08:24 Est-ce que vous avez des idées chez Les Républicains
08:26 sur comment ces économies peuvent être faites ?
08:28 - Évidemment qu'on a des idées. Ça fait des années
08:30 qu'on propose des mesures d'économie
08:32 pour l'État, parce que la seule question
08:34 que le gouvernement n'affronte pas,
08:36 c'est la question fondamentale, c'est comment
08:38 faire faire des économies à l'État.
08:40 Je vois bien que le dérapage budgétaire,
08:42 incroyable, que le gouvernement vient d'annoncer,
08:44 20 milliards de déficit
08:46 supplémentaire par rapport à ce qui était prévu,
08:48 une trajectoire budgétaire absolument unique
08:50 en Europe. Dans cette situation où
08:52 la dette publique explose,
08:54 où le déficit continue de déraper,
08:56 ça y est, on est parti pour le concours
08:58 lépine des taxes. - Vous dites administration, mais dans le même temps,
09:00 si je regarde ce qu'ont fait vos troupes
09:02 à l'Assemblée et au Sénat, elles ont voté
09:04 l'intégralité des dispositifs
09:06 de dépense, quasiment, de ces derniers temps.
09:08 Je parle par exemple
09:10 du bouclier
09:12 énergétique qui avait été voté
09:14 par vos troupes à l'Assemblée nationale,
09:16 le projet de loi sur le pouvoir d'achat à l'été
09:18 2022 avait été voté aussi,
09:20 la revalorisation du pouvoir d'indice des fonctionnaires.
09:22 - Simultanément à l'Euro-Groupe.
09:24 - J'ajoute, vous proposiez même de baisser
09:26 toutes les taxes sur le carburant pour arriver à 1,50 € le litre,
09:28 ça aurait coûté 50 milliards d'euros.
09:30 Est-ce que, franchement, vous êtes les mieux placés,
09:32 pour donner des leçons de
09:34 bonne gestion budgétaire ? - Simultanément, on est là à la trousse.
09:36 Nos parlementaires ont mis sur la table
09:38 depuis des années des propositions
09:40 de dizaines de milliards d'euros d'économies,
09:42 25 milliards proposés l'année dernière
09:44 sur le train de vie de l'État, parce que le problème, il est là.
09:46 Vous parliez de la fiscalité, mais nous n'en pouvons
09:48 plus de cette situation effectivement scandaleuse
09:50 dans laquelle l'État prélève
09:52 toujours plus d'argent aux Français,
09:54 continue d'endetter toujours plus les générations futures,
09:56 mettant en danger notre système financier
09:58 aujourd'hui même, et en même temps
10:00 n'arrive pas à produire les services publics essentiels
10:02 qui sont tous fragilisés pour les Français.
10:04 C'est ça le grand drame aujourd'hui.
10:06 - Vous dites qu'on n'est pas comptable du bilan, même si on a voté un certain nombre
10:08 de mesures coûteuses. - Heureusement qu'on n'est pas comptable du bilan.
10:10 Ça fait des années qu'on propose au gouvernement
10:12 des mesures d'économie. Je le redis,
10:14 je le répète encore, on a un contre-budget
10:16 proposé par Les Républicains, vous pouvez le consulter,
10:18 il a été proposé il y a des mois,
10:20 le gouvernement l'a regardé avec ironie.
10:22 Et aujourd'hui on voit le dérapage budgétaire.
10:24 Mais nous, nous ne disons pas que les économies, il faut les faire
10:26 en augmentant les taxes ou en maintenant la fiscalité
10:28 au niveau d'asphyxie auquel elle est aujourd'hui.
10:30 Parce que c'est ça la vérité.
10:32 On a, c'est très simple, Nathalie Lalatrousse,
10:34 on a aujourd'hui une France qui est championne
10:36 du monde des impôts.
10:38 Il n'y a pas de pays au monde où les prélèvements
10:40 obligatoires soient plus importants que chez nous.
10:42 Et quand j'entends, pardon, quand j'entends moi
10:44 les parlementaires Renaissance qui se
10:46 lancent maintenant dans le concours d'idées
10:48 pour trouver de nouvelles taxes, je me dis
10:50 que ce pays devient fou, que ce gouvernement
10:52 devient fou. Parce que si on va prélever sur les Français...
10:54 Mais quand vous dites que ce gouvernement devient fou, le bilan est désastreux.
10:56 De ce que j'entends, je ne comprends pas, qu'est-ce qui vous retient
10:58 de déposer la motion de censure
11:00 que vous menacez, dont vous menacez
11:02 le gouvernement depuis
11:04 quelques mois mais que vous ne déposez jamais. Moi, ce que
11:06 j'entends, c'est un réquisitoire implacable.
11:08 La suite logique...
11:10 La suite logique, c'est la motion de censure.
11:12 Sinon vous n'êtes qu'à moitié du chemin.
11:14 Mais nous, on a cette arme entre nos
11:16 mains et notre seul et unique
11:18 objectif, c'est de protéger les
11:20 Français. De protéger les Français de
11:22 toute nouvelle hausse de taxes. C'est une arme que vous n'utiliserez pas ?
11:24 Mais on va voir ce que le gouvernement
11:26 propose. Nous, on n'est pas là pour créer du désordre.
11:28 Mais aujourd'hui, la réalité,
11:30 c'est que nous sommes inquiets
11:32 de voir ce gouvernement qui cherche
11:34 à se défausser de sa dérive
11:36 budgétaire en allant chercher
11:38 encore plus de moyens dans les poches
11:40 des Français. Quand j'entends, pardon de le dire,
11:42 le Premier ministre parler d'aller
11:44 taxer la rente, mais de quoi on parle ?
11:46 De quoi parle Gabriel Attal quand il parle de la rente ?
11:48 Il parle des retraités qui ont épargné
11:50 toute leur vie, qui ont travaillé toute leur vie,
11:52 qui ont aujourd'hui... - On parle des énergéticiens,
11:54 plus exactement, de ce qu'on comprend. François-Xavier Bellamy,
11:56 je te rappelle ? - Ah bah non, pardon, moi je ne comprends pas du tout.
11:58 - De ce qu'on comprend, nous aussi. François-Xavier Bellamy...
12:00 - Il a nommé quatre députés pour aller chercher l'argent.
12:02 Moi, je suis désolé de le dire.
12:04 - Mais ils ont dit qu'ils ne toucheraient pas aux impôts
12:06 des Français, ni à l'épargne. J'aimerais vous entendre tout de même, en tant que chef de file...
12:08 - Pardon, j'entends la présidente
12:10 de l'Assemblée nationale, qui n'est pas personne
12:12 dans la majorité présidentielle, qui nous explique
12:14 qu'au contraire, on va s'en sortir en augmentant la fiscalité.
12:16 - François-Xavier Bellamy... - J'entends aujourd'hui
12:18 le Premier ministre nous dire qu'il faut taxer la rente, et moi je sais
12:20 ce que ça veut dire la rente. Ça veut dire les livrets d'épargne,
12:22 ça veut dire les assurances-vie, ça veut dire
12:24 tout ce que les Français ont construit par le travail de leur vie
12:26 et qu'ils veulent transmettre à leurs enfants. Et donc,
12:28 nous nous disons très simplement que nous serons là
12:30 pour protéger les Français. Ce que nous attendons
12:32 de l'État aujourd'hui, ce que nous attendons de ce gouvernement,
12:34 c'est enfin des mesures d'économie
12:36 sur le train de vie de l'État.
12:38 - François-Xavier Bellamy, la députée européenne, j'aimerais vous entendre en partie sur l'international,
12:40 il nous reste 3 minutes.
12:42 - Juste en 30 secondes. Il y a 7 ans, il y a
12:44 20% de Français qui ont voté
12:46 au premier tour de la présidentielle pour dire que
12:48 l'État était en faillite, courageusement, parce que
12:50 c'est un message difficile à porter. Eh bien,
12:52 ces Français-là, ils n'ont pas été entendus. Et pourtant,
12:54 la réalité du problème, elle est toujours là,
12:56 et 7 ans plus tard, nous sommes rentrés dans une situation
12:58 d'urgence vitale
13:00 pour nos finances publiques. C'est aussi un sujet
13:02 international, parce que ça menace évidemment la trajectoire
13:04 de la France en dehors. - François-Xavier Bellamy, j'aimerais vous entendre sur
13:06 deux sujets internationaux. D'abord, la Russie,
13:08 avec ce coup de fil hier entre le ministre
13:10 des Armées Sébastien Lecornu et son homologue
13:12 russe Sergeï Choygou. Il ne s'était pas
13:14 parlé depuis octobre 2022.
13:16 Est-ce qu'il faut continuer à parler
13:18 aux Russes alors que, manifestement,
13:20 il raconte une histoire toute personnelle sur ce coup
13:22 de fil, en affirmant
13:24 que Paris s'est engagé à discuter de l'avenir de l'Ukraine
13:26 avec Moscou, ce que la France
13:28 dément très fermement ?
13:30 - Ce qui est absolument fondamental,
13:32 c'est de ne jamais, comme ça a pu être le cas
13:34 par le passé, chercher à mettre en scène
13:36 une diplomatie. La diplomatie,
13:38 elle doit faire du bien, mais sans
13:40 faire de bruit. - Il faut parler oui ou non aux Russes ?
13:42 - Il y a beaucoup de sujets sur lesquels on a eu l'occasion
13:44 de le dire tout récemment. Quand
13:46 un attentat terrible a frappé Moscou, les populations
13:48 civiles de Moscou, elles sont
13:50 comme les populations civiles de Paris,
13:52 prises pour cible par le terrorisme islamiste.
13:54 Et si une coopération peut permettre
13:56 de protéger nos pays sur ce sujet, c'est
13:58 évidemment nécessaire. Pour le reste, la discussion
14:00 ne peut s'engager que sur une base extrêmement
14:02 claire. - C'est un partenaire de bonne foi, la Russie ?
14:04 - Bien sûr que non. Personne ne peut croire que
14:06 la Russie soit de bonne foi aujourd'hui. Cela étant
14:08 dit, évidemment, si on ne fait de la diplomatie
14:10 qu'avec les gens qui sont de parfaite bonne foi,
14:12 on ne fait plus de diplomatie du tout. Donc le sujet, c'est
14:14 de chercher à trouver
14:16 les voies pour soutenir
14:18 le peuple ukrainien dans son combat
14:20 pour retrouver sa liberté et sa souveraineté.
14:22 Et cette question-là, elle doit
14:24 supposer l'engagement de tous les alliés.
14:26 Si ça passe aussi par la diplomatie,
14:28 d'une certaine manière, c'est évidemment nécessaire.
14:30 - Et j'aimerais aussi vous entendre sur Gaza. François-Xavier
14:32 Bellamy, est-ce qu'il faut,
14:34 comme un certain nombre de pays européens, que la France
14:36 suspende ses exportations d'armes à Israël ?
14:38 - Israël, dans cette
14:40 affaire, rappelons-le parce que... - L'Espagne, l'Italie,
14:42 la Belgique ont suspendu les exportations.
14:44 - Moi, je vois des forces politiques qui semblent en France l'avoir
14:46 oubliée. Israël, dans cette affaire, est
14:48 attaqué. Le 7 octobre est une agression
14:50 subie par Israël, sur son sol,
14:52 par le Hamas, qui est une milice terroriste
14:54 islamiste. Et cette milice
14:56 islamiste a décidé de jeter
14:58 en enfer les populations civiles
15:00 de Gaza elle-même. - Plus de 30 000 morts en 6
15:02 mois, plus d'enfants tués à Gaza
15:04 en 6 mois qu'en 4 ans de guerre
15:06 partout ailleurs dans le monde. - Mais vous savez que cette situation pourrait
15:08 s'arrêter immédiatement. Il suffirait que
15:10 le Hamas libère les otages israéliens
15:12 qu'il détient toujours aujourd'hui. Il aurait suffi
15:14 que le Hamas ne lance pas cette opération
15:16 du 7 octobre, qui est un attentat islamiste
15:18 absolument révoltant. Et je reviens du
15:20 Liban. Je vois à quel point aujourd'hui
15:22 le Liban lui aussi est pris en otage par le
15:24 Hezbollah. De la même manière, cette
15:26 milice soutenue par l'Iran, qui en réalité
15:28 voudrait plonger toute la région dans la guerre.
15:30 - Donc on bien comprend votre position. Pas de gel
15:32 des exportations. - Israël a le droit de se défendre
15:34 mais Israël a le devoir de se défendre dans le respect
15:36 du droit international. C'est absolument
15:38 fondamental. Et notre rôle est aussi, bien sûr,
15:40 de le rappeler. Nous nous demandons au Parlement
15:42 européen, depuis des semaines maintenant,
15:44 un cessez-le-feu humanitaire, parce que les
15:46 populations civiles de Gaza n'ont pas à être
15:48 les victimes collatérales d'une situation
15:50 dont elles ne sont évidemment pas
15:52 responsables. Mais il faut quand même le redire
15:54 parce qu'en France, je suis marqué de voir cette
15:56 dérive politique terrible. À la fin,
15:58 c'est d'abord le Hamas qui porte la responsabilité de cette
16:00 situation désastreuse. - Il est 8h52
16:02 sur RMC BFM TV. Merci François-Xavier
16:04 Bellamy d'être venu à ce micro ce matin. - Merci à vous.
16:06 - Peut-être de liste des Républicains pour les élections

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