Zoom - Bruno Mégret - La clé pour 2027 : en finir avec l’Etat de droit

  • il y a 5 mois
Chacun connait la capacité de réflexion, d’analyse et de proposition de Bruno Mégret, ancien dirigeant de la droite nationale. Dans "Salus populi", son dernier ouvrage en date, l’homme politique se fait conseiller pour fournir les clés de la réussite pour les patriotes, s'ils accèdent au pouvoir en 2027.
"Salut Populi" se lit comme un roman. C’est un récit d’anticipation consacré au destin peu commun de Jérôme Bolton, qui contre toute attente, est élu président de la République en 2032. Cet homme, issu de l’extrême centre est néanmoins un honnête homme plein de bonne volonté. Et surtout, il n’accepte pas de rester impuissant comme ses prédécesseurs face aux maux qui accablent les Français. Il va refuser de se soumettre au Système dont il est pourtant issu. Il va notamment nouer de nouvelles alliances, mettre en cause l’Etat de droit par lequel le peuple est dépossédé de sa souveraineté. Il va faire voter des lois d’exception, organiser un référendum pour remettre en cause le gouvernement des juges…
Page après page, Bruno Mégret offre des pistes et des chemins pour procéder au redressement politique, économique et moral de la France. Pour lui, oui, il est encore possible de sauver la France. "Salus Populi" ou le salut par le peuple.

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00:00 [Générique]
00:06 "Salus Populi" c'est un antidote à ceux qui doutent du possible avenir de la nation française.
00:13 C'est un nouveau récit en forme de roman de l'ancien dirigeant Bruno Mégret que j'ai le plaisir de recevoir sur TVL.
00:19 Bonjour Bruno Mégret.
00:21 Bonjour Marcel Bill.
00:22 Cela faisait longtemps que l'on ne vous avait pas vu. Comment allez-vous ?
00:25 Tout va bien.
00:26 Oui, tout va bien et on le voit à travers ce bouquin dont on va parler et qui est aux éditions Altera
00:31 et qui est en vente dès maintenant sur le site TVL.fr dans la boutique de TVL.
00:36 Alors, pourquoi d'ailleurs ce livre maintenant, en 2024 ?
00:41 Écoutez, je crois qu'on vit des années critiques, des années tout à fait décisives
00:48 parce qu'il y a maintenant une écrasante majorité…
00:51 La France va très mal, de plus en plus mal.
00:54 Et il y a heureusement une écrasante majorité de Français, je crois,
00:57 qui sont maintenant conscients des fléaux qui menacent l'avenir même de notre nation.
01:03 Mais dans le même temps, je ne vois pas apparaître des propositions,
01:07 de solutions qui soient à la hauteur des problèmes et des enjeux.
01:12 Et donc, ce livre répond à l'espèce de sentiment de désespérance
01:23 qui résulte de cette situation où on a l'impression que plus rien n'est possible
01:27 et que tout est foutu.
01:29 Eh bien, le livre apporte des solutions,
01:31 montre pourquoi la situation est ainsi figée
01:36 et comment on pourrait trouver des solutions
01:38 qui soient à la hauteur des problèmes de notre pays aujourd'hui.
01:41 Tout le sens de ce livre est de montrer qu'il est encore possible de sauver la France,
01:46 dont on voit bien, après le déclin, qu'on est dans une phase de chute, de grand effacement.
01:51 Et ce livre est-il destiné à des dirigeants politiques particuliers,
01:56 à l'aune des prochaines échéances électorales,
01:59 moins les européennes, que la présidentielle de 2027 ?
02:02 C'est sûr que la présidentielle de 2027 va être tout à fait capitale.
02:07 Et je pense que ce livre peut effectivement contribuer
02:13 à ce que l'élu de l'année du prochain septembre
02:20 soit en mesure, non pas de subir comme ses prédécesseurs,
02:24 cette espèce d'immobilisme qui enferme la classe politique
02:28 dans le politiquement correct,
02:30 mais qui soit possible, comme on dit, de bouleverser la table, de faire tomber la table.
02:36 – Alors, on va entrer dans le livre si vous voulez bien,
02:38 on reviendra sur la politique nationale rapidement.
02:40 Nous sommes le 25 avril 2032, voilà.
02:44 Et c'est Jérôme Bolton qui est un homme politique,
02:47 vous dites, discret et propulsé candidat,
02:50 puisque le président de la République ne se représente pas.
02:53 Il est, lui, le candidat à ce moment de l'extrême-centre,
02:56 il s'appelle le Centre En Marche, on voit bien de qui on parle,
03:01 cet extrême-centre qui est au pouvoir depuis 15 ans.
03:05 Et vous nous faites finalement d'un Macron, un homme providentiel pour les patriotes,
03:11 qui sont représentés par le représentant d'un mouvement qui s'appelle Patria.
03:15 Comment on en arrive là ?
03:16 Que ce soit le candidat de l'extrême-centre
03:18 qui devient finalement l'espoir pour vous de la survie de la France ?
03:23 – C'est un symbole, c'est une façon un peu détournée de dire
03:32 que le salut de la France peut venir d'un homme de bonne volonté,
03:37 pas nécessairement d'une structure existante,
03:40 d'un parti politique constitué, d'une organisation préétablie,
03:45 mais la situation est tellement confuse qu'effectivement,
03:50 il peut survenir un homme qui, une fois investi de responsabilité,
03:58 ne se comporte pas comme les autres parce qu'il est honnête,
04:01 parce qu'il est courageux, parce qu'il est lucide
04:04 et qui devient un homme d'État qui transforme la réalité
04:09 en ouvrant des perspectives nouvelles.
04:13 – Un peu d'air frais au sein du monde politique,
04:15 c'est ce que présente Bolton à ce moment-là.
04:17 – Exactement, c'est comme ça qu'il est présenté au départ,
04:20 mais ensuite c'est une grande alternative qu'il incarne.
04:24 – Parce que tout au long de son mandat,
04:26 Bolton va engager des réformes,
04:28 finalement des réformes de très grande ampleur.
04:30 La plus visible, la plus importante à ses yeux et donc à vos yeux,
04:35 c'est la remise en cause de l'État de droit, il faut en finir.
04:38 Dites-vous avec l'État de droit, dites-vous, dit Bolton,
04:43 il faut en finir avec l'État de droit et le gouvernement des juges
04:46 qui nous imposent depuis des décennies leur idéologie politiquement correcte.
04:50 Remettre en cause l'État de droit, ce n'est pas factieux ça ?
04:54 – Oui, vous avez raison de me poser la question de cette façon,
04:58 parce que l'État de droit apparemment,
05:00 c'est une notion tout à fait naturelle et anodine.
05:03 L'État de droit dans une démocratie, c'est évident,
05:06 il faut une constitution, il faut des tribunaux,
05:08 il faut des lois, rien que très naturelles.
05:11 Sauf que quand on va un peu plus loin,
05:13 on s'aperçoit que l'État de droit est en réalité comme une injonction idéologique.
05:17 Vous savez, on avait eu dans le passé l'injonction idéologique des droits de l'homme.
05:22 On a eu ensuite l'injonction idéologique des valeurs républicaines
05:25 ou du vivre ensemble.
05:27 Maintenant, c'est l'injonction idéologique de l'État de droit.
05:32 Et c'est très grave parce que l'État de droit, c'est la perversion du droit.
05:38 C'est-à-dire que le droit devient un instrument
05:41 pour empêcher les hommes politiques et les gouvernants
05:45 de sortir de l'enclos du politiquement correct,
05:49 alors que le droit devrait être au contraire un outil
05:52 au service des hommes politiques
05:54 pour mener les réformes qui sont nécessaires au pays.
05:58 Et les grands responsables de tout cela, ce sont les prêtres du droit,
06:02 c'est-à-dire les juges.
06:04 C'est le gouvernement des juges en effet, qui a pris le pouvoir
06:08 et qui empêche toute réforme.
06:10 – Et qui est contraire à la démocratie de votre point de vue.
06:13 – Et qui est totalement contraire à la démocratie.
06:15 Parce que si je prends le plus nocif de toutes ces juridictions,
06:19 le Conseil constitutionnel.
06:21 Le Conseil constitutionnel censure les lois votées
06:25 par les représentants du peuple,
06:27 comme on l'a vu récemment avec la loi Macron sur l'immigration.
06:30 C'est quelque chose de tout à fait ahurissant quand on y réfléchit bien.
06:36 Alors je sais, on me dit mais le Conseil constitutionnel,
06:41 c'est l'instance qui défend les droits et les libertés des Français.
06:47 Fort bien !
06:49 Mais contre qui défend-il les droits et les libertés des Français ?
06:53 Si ce n'est contre le Parlement, c'est-à-dire contre le peuple français.
06:57 Donc voilà une institution qui prétend défendre les droits
06:59 et les libertés des Français contre les Français.
07:01 C'est un tribunal idéologique qui impose sa ligne politique,
07:06 le politiquement correct.
07:07 – Et c'est là que vous envoyez un message quand même
07:09 aux candidats potentiels de 2027 en leur disant, il y a une clé.
07:14 La clé c'est d'organiser un référendum sur ce sujet
07:19 en même temps que les législatives
07:20 qui arrivent quelques semaines après l'élection présidentielle.
07:23 Ça c'est une clé que vous leur donnez.
07:24 – Exactement.
07:25 Je pense que si le futur président élu peut réellement changer les choses,
07:32 il faut en effet, en même temps que le premier tour des législatives,
07:37 un référendum sur la réforme du Conseil constitutionnel.
07:41 Moi je propose un changement tout simple.
07:44 Actuellement, les décisions du Conseil constitutionnel sont sans recours.
07:49 J'introduis l'idée que si le président de la République,
07:52 qui est élu quand même au suffrage universel, direct,
07:55 si le président de la République conteste une décision du Conseil constitutionnel,
07:59 il peut invoquer un droit de recours et soumettre la décision incriminée,
08:06 à nouveau au peuple français, soit par référendum si c'est une affaire importante,
08:10 soit par un vote de confirmation de l'Assemblée nationale.
08:14 Et dans tous les cas, ce sont les Français qui ont le dernier mot.
08:16 – Est-ce qu'on peut appeler ça un droit de veto qui existe dans d'autres pays ?
08:19 – Oui, on peut parler de droit de veto, mais au nom du peuple.
08:24 – Au nom du peuple.
08:25 Et seconde clé que vous donnez, et ce n'est pas anodin,
08:31 dans les perspectives prochaines,
08:34 il y a aussi l'idée de l'instauration de lois d'exception,
08:38 même si le terme fait peur là encore.
08:40 – Oui, alors c'est l'idée de la loi suprême.
08:44 Vous savez les Romains, quand ils étaient menacés d'être submergés
08:49 par des barbares ou par des ennemis qui leur étaient momentanément supérieurs,
08:57 invoquaient cette règle du "salus populis, suprima l'ex esto".
09:03 La loi suprême, c'est le salut du peuple.
09:06 Quand la nation est menacée par un fléau qui peut compromettre son avenir,
09:12 eh bien la loi qui porte les mesures pour faire face à ce danger
09:18 doit avoir la priorité sur toutes les autres lois
09:21 et doit s'imposer aux autres lois.
09:23 Suprême à l'ex.
09:25 – Donc quelques lois précises.
09:28 – De façon plus concrète, ça se traduit par des lois d'exception,
09:33 c'est-à-dire que sur une durée de temps préalablement fixée,
09:38 la loi en question rend illégitime toutes les dispositions législatives,
09:44 réglementaires, françaises, européennes ou internationales
09:48 qui seraient contre cet objectif sont rendues illégales.
09:54 – Concrètement, le Bolton dont on parle dans le "salus populis",
09:59 quelles sont les lois d'exception qu'il prend ?
10:01 – Alors par exemple, la première, la plus spectaculaire à son arrivée,
10:06 c'est l'arrêt de toute nouvelle immigration.
10:10 Donc il y a une loi qui est prise, qui comporte plus d'un article,
10:14 toutes les dispositions législatives, réglementaires, etc.
10:19 qui autorisent, favorisent ou encouragent l'arrivée de nouveaux immigrés
10:23 sur le territoire national sont illégales.
10:27 Alors bien sûr, immigrés provenant d'un pays d'immigration,
10:33 avec une liste fixée par un décret du président de la République,
10:39 ce n'est pas tous les étrangers.
10:41 Et donc ça se traduit ensuite par quoi ?
10:44 Ça se traduit par le fait que les visas légaux
10:48 qui sont encore distribués par milliers à droite et à gauche sont stoppés,
10:55 le regroupement familial est arrêté, le droit d'asile est suspendu
11:06 et l'accueil des étudiants étrangers provenant de ces pays
11:11 est arrêté.
11:13 Est-ce qu'on en était resté à ce président d'extrême-centre ?
11:18 Comment il en arrive quand même à faire et à décider de ces lourdes exceptions ?
11:22 Parce qu'il est de bonne volonté ou parce qu'il a un environnement amical,
11:27 notamment patriote ?
11:29 Parce que les mouvements patriotiques, on a parlé de patria, sont puissants
11:32 et prêts aussi à gouverner ?
11:35 Comment on en arrive à cette situation-là pour qu'elle soit plausible ?
11:39 C'est un homme qui d'abord est honnête,
11:44 non seulement par rapport à son comportement dans la société
11:48 mais aussi honnête intellectuellement.
11:50 Donc au fur et à mesure qu'il rentre dans les affaires de l'État,
11:56 il réalise l'ampleur des problèmes qui se posent
11:59 et progressivement il comprend qu'on ne peut rien faire
12:04 si on ne donne pas de grands coups d'arrêt pour changer la dynamique,
12:12 changer le logiciel comme on dit.
12:14 Et il le fait d'autant plus facilement qu'effectivement
12:18 il a un environnement qui est assez proche de la droite nationale, disons,
12:24 et qu'il se constitue une majorité avec tous les partis de droite
12:32 jusqu'à l'extrême droite comme disent certains.
12:35 Et donc on voit bien le processus, vous l'avez dit,
12:40 l'État de droit, le gouvernement des juges,
12:42 l'application de lois d'exception,
12:44 et plus largement l'objectif de Bolton c'est de sauvegarder le peuple français
12:49 tout en mettant fin alors au dispositif de contrôle de la société française,
12:52 c'est-à-dire à démanteler ce système de contrôle
12:55 dont on sait aujourd'hui ce dispositif qu'il aide
12:58 au service du maintien de l'extrême centre dans notre pays et dans d'autres.
13:01 Oui, c'est aussi une démarche qu'il adopte
13:06 et qui je crois est tout à fait essentielle dans le système actuel.
13:11 Et donc Bolton petit à petit assainit en quelque sorte la démocratie
13:20 et rétablit la souveraineté du peuple.
13:23 – Alors, ce qui est important aussi pour Nomé Grès
13:26 c'est que dans tout l'ouvrage qui se lit comme un roman,
13:29 il y a bien évidemment des points très précis
13:33 comme vous êtes habitué à le faire, c'est-à-dire avec vraiment des solutions,
13:36 mais vous ne cachez pas, et ça c'est important,
13:39 les vives réactions que la mise en place de ce programme
13:41 qui est économique, politique, culturel, social, peut laisser apparaître.
13:48 Et souvent on se dit que ces réactions-là elles vont être insurmontables.
13:53 Et vous vous dites non, il y a là aussi des solutions,
13:57 par exemple la riposte des eurocrates face à la volonté de refonder l'Union.
14:02 C'est une question actuelle, très actuelle.
14:05 Je vous dis, ce n'est pas possible.
14:06 Vous vous dites, mais bien sûr que si.
14:07 – Alors, effectivement, d'ailleurs je mets en scène dans le livre
14:11 l'arrivée du groupe des 4,
14:13 c'est-à-dire des 4 principaux dirigeants nommés de l'Union européenne,
14:18 la présidente de la Commission, le président du Conseil européen, etc.,
14:22 le président de la Banque centrale, qui viennent en grande pompe à Paris.
14:26 – À l'Élysée pour un dîner.
14:28 – À l'Élysée pour un dîner et qui mettent carrément les choses sur la table,
14:34 ou vous arrêtez de prendre des distances avec les textes européens
14:42 qui vous sont imposés comme à tous les autres membres,
14:45 ou bien la Banque centrale européenne cessera de soutenir votre trésorerie
14:53 et vous serez ruiné.
14:55 Donc le président héros de mon livre
14:59 savait très bien ce qui allait arriver, il joue le tout pour le tout
15:02 et refuse catégoriquement de céder.
15:05 En réalité, il y a une chose qui joue,
15:10 c'est que la France n'est pas n'importe quel pays.
15:12 La France est quand même le deuxième pays de l'Union européenne,
15:16 c'est l'un des pays fondateurs de l'Union européenne
15:20 et c'est un pays qui est très symboliquement et géographiquement
15:25 placé au cœur de l'Europe et aussi culturellement,
15:29 c'est-à-dire que l'Europe n'existerait pas sans la France.
15:33 Et donc il tient bon et finalement, bon je ne vais pas raconter les livres.
15:37 – Non, mais ce qui est important c'est que vous comprenez bien
15:39 que dans le débat actuel, c'est un débat qui traverse
15:41 les partis nationaux, souverainistes, identitaires,
15:45 quels sont les termes qu'on leur donne, peu importe.
15:47 Certains vous disent "il faut refonder l'Union",
15:49 d'autres vous disent "il faut sortir de cette Union",
15:52 c'est un vrai débat, vous prenez partie.
15:55 – Oui, je prends partie, d'autant plus qu'il faut bien comprendre
15:58 une chose qui me paraît capitale, c'est que le monde est en train
16:01 de se restructurer sous nos yeux, à grande vitesse.
16:05 On avait autrefois un monde bipolaire, les Américains ont cru
16:09 que le monde allait devenir unipolaire sous leur hégémonie,
16:14 en réalité c'est un monde multipolaire qui se met en place.
16:17 Alors, et chaque pôle étant pour la plupart porteur d'une civilisation.
16:23 Alors, ou bien la France redevient toute seule
16:27 et elle regardera tout cela se faire sans elle,
16:30 ou bien la France et les autres nations d'Europe
16:32 organisent ensemble un pôle de puissance
16:35 pour défendre la civilisation européenne et prendre sa place
16:39 dans le concert des nouvelles puissances
16:41 qui seront à l'échelle de ce qu'elles représentent.
16:48 – Vous évoquez aussi, c'est un autre sujet,
16:50 mais avec beaucoup de précision, les émeutes.
16:52 Bien sûr qui ont effrayé les Français à juste titre,
16:56 les émeutes dans les banlieues, et puis bien évidemment
16:58 la question de la laïcité.
17:00 Et votre réponse, elle est double et là aussi prompte
17:03 à susciter le débat, voire même la polémique,
17:06 parce que face à l'insurrection voulue ou organisée des banlieues,
17:10 ça il faut lire l'ouvrage, le recours c'est l'armée.
17:15 Et le rappel que le discours sur la laïcité
17:19 a gravement obéré notre identité.
17:22 Deux notions politiquement importantes,
17:25 le recours à l'armée, c'est un vrai débat,
17:27 et l'idée que la laïcité n'est pas un rempart,
17:30 mais que ça a été l'inf moyen de détruire notre identité.
17:35 Oui, alors pour ce qui est de l'armée, précisons les choses tout de même.
17:40 Il s'agit dans mon livre d'un moment où les choses tournent en effet très mal,
17:46 et où c'est l'ensemble des cités qui se soulèvent
17:50 avec une situation d'autant plus dramatique
17:53 que les armes de guerre qui existent en stock souterrain dans ces cités
17:58 sont utilisées contre les forces de police et de gendarmerie.
18:02 Et là effectivement, il y a un débat,
18:06 on est en conseil de défense au plus haut niveau de l'État,
18:09 et il est décidé, le président décide de recourir à l'armée
18:15 et donc de reprendre le contrôle par la force de la situation.
18:21 – On va vous répondre que l'armée française
18:23 n'a pas à combattre sur le sol français,
18:24 ce n'est pas ni sa tradition, ni son destin.
18:28 – Non c'est vrai, mais l'armée française a vocation
18:31 à défendre les français et le territoire français.
18:34 Or le mouvement qui se dessinait était un mouvement
18:39 qui s'apparentait à une espèce de conquête étrangère du territoire français
18:46 par des populations qui ne se reconnaissaient plus comme français.
18:50 Donc l'armée est à ce moment-là tout à fait légitime pour intervenir.
18:57 – Allez, deux dernières questions rapidement.
19:00 Le service populaire ou la sauvegarde du peuple
19:02 entraîne des attentats, au moins des attentats, et pire encore.
19:07 Mais ma question elle est simple, des boltons,
19:10 des ministres de bolton, des militants de bolton,
19:14 ils ont tous dans votre église une force
19:17 dont on a du mal à se dire qu'elle existe pour d'autres en France, aujourd'hui ?
19:22 – Écoutez, il faudrait que ces militants,
19:27 ces ministres et ces chefs politiques
19:32 se trouvent dans la situation où se trouvent les héros de mon livre.
19:38 Je pense que c'est à ce moment-là qu'on juge vraiment
19:42 de la trempe des femmes et des hommes qui prennent des responsabilités.
19:47 Bolton, quand il arrive au pouvoir, il est très peu connu
19:50 et il ne s'est pas fait remarquer par un courage ou une trempe particulière.
19:57 Mais il l'a porté en lui.
19:59 Donc je pense, j'ose penser qu'il y a encore dans notre pays
20:03 beaucoup de gens qui peuvent participer à un tel renouveau.
20:08 – Alors, bien évidemment, question un peu plus espiègle,
20:11 est-ce que vous avez envoyé votre livre à Marine Le Pen,
20:14 Éric Zemmour, Jordan Bardella, Marion Maréchal,
20:17 Laurent Wauquiez, Nicolas Dupont-Aignan, Asselineau, Philippe Pau ?
20:21 Qui d'autre ?
20:22 – Je ne l'ai pas fait encore, mais je le ferai, oui.
20:28 – À tous ?
20:28 – Oui, à tous, je ne vais pas faire de ségrégation à ce niveau-là.
20:33 Moi, je ne suis pas là pour choisir tel ou tel.
20:37 Je pense que les années qui viennent, je l'ai dit au début, sont décisives.
20:42 Et l'élection qui arrive dans trois ans, l'élection présidentielle,
20:47 peut être l'occasion d'un bouleversement total,
20:49 peut être l'occasion de l'élection d'un homme qui n'est pas de la classe politique,
20:55 ou d'une femme qui n'est pas de la classe politique.
20:57 – En attendant, salut ce Populi, il y a des élections,
21:01 le 9 juin prochain pour les européennes.
21:03 Est-ce qu'il faut aller voter déjà ? Et vous êtes pour qui ?
21:06 [Rires]
21:08 Vous entendiez ? Je n'avais pas vous abandonné comme ça.
21:10 [Rires]
21:12 – Bon, moi je pense…
21:13 – Est-ce qu'il faut aller voter déjà ?
21:14 – Oui, il faut aller voter.
21:15 – Vous savez, le sens de l'idée, il faut mieux s'abstenir.
21:16 – Il faut aller voter, il faut aller voter, je pense qu'il faut voter.
21:19 Et puis, je pense qu'il faut voter le plus utile possible.
21:23 – C'est-à-dire ?
21:24 – Je n'en dirai pas plus, chacun peut concevoir
21:28 ce qui est utile à notre pays ou pas.
21:31 Je pense qu'il faut maintenant que les forces qui n'acceptent pas
21:35 l'état lamentable dans lequel se trouve notre pays,
21:38 qui veulent un redressement de grande ampleur,
21:40 se rassemblent, s'unissent autour de ceux qui peuvent donner l'impulsion.
21:46 – Je vous invite à lire ce livre parce que vous y trouverez
21:50 beaucoup de clés de compréhension et puis ça…
21:53 on remonte le moral, voilà.
21:54 Et donc c'est bien nécessaire, par les temps qui courent.
21:56 Salut Spopuli, merci Bruno Maigret.
21:58 – Merci.
21:59 [Générique]

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