• il y a 6 mois
Le journaliste Arthur de Watrigant était l’invité de Midi News ce lundi 8 avril sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet de l’hyperviolence qui se généralise chez les jeunes : «Les hommes politiques n'acceptent pas de dire publiquement qu'on ne peut rien faire pour une génération»

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Transcription
00:00 Ça veut dire que vous pouvez arrêter aujourd'hui,
00:03 vous pouvez les arrêter même si je ne crois pas à l'immigration,
00:05 au zéro l'effet immigratoire, quid de l'intégration ?
00:07 - Ah mais bien entendu, bien entendu, mais si vous voulez à l'avenir,
00:10 si vous voulez à l'avenir.
00:11 - Je vous assure que c'est l'angle mort, si je peux dire entre guillemets,
00:13 dans tous les discours politiques.
00:14 - C'est l'angle mort parce que vous n'avez pas de solution.
00:16 Parce qu'ils n'acceptent pas de dire publiquement,
00:20 peut-être des candidats le diront prochainement,
00:23 qu'on ne peut rien faire pour une génération.
00:26 Et que le but n'est pas de préserver la génération dont on parle aujourd'hui,
00:29 qui est délinquante, mais de préserver celle qui vient.
00:32 Et donc c'est-à-dire d'accepter de sacrifier une génération.
00:34 Et ça c'est inaudible politiquement.
00:36 Mais donc ils préfèrent ne pas en parler.
00:38 Après, il y a un truc aussi dont on ne parle pas,
00:40 c'est qu'on parle de chute d'autorité, de laxisme judiciaire, c'est ça très bien.
00:43 Sauf que ce n'est pas nouveau, ça fait deux décennies, 20 ans, 30 ans.
00:47 Les conséquences de ça c'est quoi ?
00:48 C'est que les délinquants et les barbares d'hier,
00:50 on ne les a pas punis, ils n'ont pas été sanctionnés.
00:52 Qui sont les barbares et les délinquants d'hier ?
00:55 Ce sont les parents d'aujourd'hui.
00:57 Donc en fait, à partir du moment où vous ne coupez pas cet engrenage-là,
01:01 ça se reproduit.
01:04 Pourquoi voulez-vous que les parents, par exemple,
01:06 qui ont fracassé du flic en 2005,
01:08 tout d'un coup, parents à 35 ans, disaient à leurs enfants
01:12 "non, on va respecter l'uniforme et ce n'est pas bien de faire ça".
01:15 Non, parce qu'ils ne sont jamais pris la porte de l'État dans la tronche,
01:19 si vous me permettez l'expression.
01:20 Justement, c'est faux ce que vous dites.
01:21 Ils ont pris une sanction, mais cette sanction n'a pas été dissuasive.
01:24 Voilà, tout simplement.
01:25 Ça veut dire que quand vous dites qu'ils n'ont pas été sanctionnés,
01:27 si justement, ils l'ont été et ça a montré l'incapacité de la justice
01:31 à sanctionner fermement avec une peine.
01:33 Si la peine des parents avait été très dissuasive,
01:35 ils diraient à leurs enfants "ne fais pas ça parce que moi j'ai pris
01:38 je dis n'importe quoi, x années de prison".
01:40 Ferme dans des conditions extrêmement difficiles.
01:41 Je vais vous dire, on verra ce qu'il en est, parce que là évidemment...
01:44 Je ne parle pas de cette affaire-là.
01:45 Je sais, mais moi, je serai très prudente,
01:47 mais on verra quel a été le rôle des parents,
01:48 parce qu'on parle d'une fratrie.
01:50 Est-ce que les parents ou la mère ou le père ont été informés ou pas ?
01:54 J'aimerais préciser qu'il n'y a pas de responsabilité pénale
01:57 des parents envers leurs enfants, mais il y a une responsabilité civile.
02:00 [Musique]
02:04 [SILENCE]

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