• il y a 6 mois

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00:00 [Musique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur Invester TV, notre émission levée de fonds, les entrepreneurs en recherche de financement viennent nous proposer leurs projets.
00:15 Aujourd'hui en visio depuis la Vendée, c'est Arnaud Malrin, le fondateur d'Anode que nous recevons. C'est un fabricant de vélos hybrides. Arnaud, bonjour.
00:26 Bonjour Stéphane.
00:28 Avant de présenter vos vélos hybrides, deux mots sur votre parcours, qu'est-ce qui vous a conduit à créer cette entreprise ?
00:38 Je viens du marché là, dans lequel j'ai travaillé pendant 8 ans, j'ai eu deux entreprises auparavant, ce qui m'a conduit à aller dans le monde du vélo hybride, mais aussi de la tech et de l'industrie.
00:55 Je pense à un constat qui est général, qu'on a besoin d'avoir des nouvelles solutions de mobilité, mais que pour accélérer ce mouvement, il faut aussi améliorer sensiblement l'expérience des usagers,
01:10 avec des nouveaux produits basés sur des nouvelles technologies qui permettent ces nouvelles adoptions.
01:18 L'autre constat aussi, c'est que c'est très important que ces produits soient fabriqués le plus localement possible pour avoir un impact social, créer de l'emploi localement,
01:27 et ensuite pour que ces technologies soient, dans notre cas, françaises.
01:37 Très bien, avant de parler de Anode en particulier, une séquence pédagogique, qu'est-ce que c'est un vélo hybride et quel est l'avantage par rapport au vélo musculaire, électrique, etc ?
01:51 Le fer du vélo électrique c'est génial, tant qu'on a de la batterie. Un vélo électrique qui n'a plus de batterie, c'est souvent très compliqué à utiliser.
02:02 Le vélo est lourd, il fait 25 kg, le moteur freine, donc ce n'est vraiment pas pratique, c'est un premier point.
02:09 Le deuxième point, c'est que quand on a fait du vélo électrique, ensuite on pose son vélo, on arrive au bureau, on amène ses enfants à l'école, on arrive au marché,
02:18 et là qu'est-ce qu'on fait ? On prend sa batterie, la batterie fait 3-4 kg, elle fait la tête d'une bûche, pareil, pas très pratique.
02:23 Et puis si on n'a pas son chargeur exclusif, on ne peut pas la charger.
02:26 Donc nous ce qu'on a fait, on a inventé le premier vélo hybride, ce premier vélo hybride, il a les mêmes caractéristiques fonctionnalités qu'un vélo électrique,
02:36 sauf qu'en plus de ça, il a deux choses assez incroyables.
02:40 Une première chose, c'est que même sans batterie, et donc physiquement, de batterie dans le vélo, il y a un certain niveau d'assistance électrique.
02:47 Et le deuxième point, c'est que la batterie en elle-même est toute petite, elle fait la taille d'un petit livre de poche,
02:53 elle fait le poids d'un iPad, donc c'est 650 grammes, et elle se recharge en USB-C, et vous pouvez même recharger votre téléphone avec, avec les powerbank.
02:59 Comment on arrive à faire ça, et pourquoi on parle de système hybride, c'est qu'on a trois brides technologiques dedans.
03:05 On a un moteur qui permet de faire la récupération d'énergie au freinage.
03:09 Un peu comme les voitures, un peu comme le foulet hybride, d'accord.
03:12 Exactement, comme une voiture, vous freinez avec le moteur, ça génère de l'électricité, et on vient stocker cette énergie dans ce qu'on appelle des super condensateurs.
03:21 Et donc là, j'arrive au côté hybride, hybride parce qu'on a deux systèmes de stockage d'énergie, on a cette petite batterie et les super condensateurs.
03:28 C'est ce qui permet aussi de l'assistance sans batterie.
03:31 Un super condensateur, c'est quoi ? Ça ressemble à une pile, c'est un système de stockage d'énergie, sauf que dedans, il n'y a pas de lithium.
03:37 C'est que de l'aluminium et du charbon, c'est une durée de vie d'au moins 15 ans, donc l'impact environnemental est bien meilleur.
03:43 Il faut savoir que notre batterie, elle est non seulement plus petite, mais elle utilise 6 fois moins de lithium qu'une batterie de vélo classique aussi.
03:48 D'accord, c'est bon. Et vous êtes beaucoup à faire ça ?
03:52 On est les seuls. À ma connaissance, on est les seuls à faire ça.
03:57 Il y a 72 R&D.
03:59 D'accord, et c'est très protégé, c'est breveté ?
04:03 Moi, quand je vois sur les voitures, le côté faux-hybride avec justement le mixage électrique, thermique, avec le système de recharge, je trouve que c'est génial.
04:14 C'est le meilleur compromis. Donc, effectivement, appliquer au vélo, comme vous venez de l'expliquer, c'est pareil.
04:20 Alors, au niveau du vélo, outre le fait que j'ai regardé sur votre site, honnêtement, il est stylé. Il se situe dans quelle gamme de prix, de cibles, etc ?
04:31 Alors, le vélo, il est à 3 499 euros, donc c'est vraiment un produit fait pour l'usage urbain.
04:37 Ça, les gens qui font quelques kilomètres par jour, mais qui est la grande majorité des Français, donc quelques kilomètres par jour pour aller au bureau ou emmener les enfants à l'école,
04:46 on vient se positionner dans les vélos de qualité premium urbain, comme un moustache, un cow-boy.
04:53 Donc, c'est le positionnement CSP+ en milieu urbain, c'est là où le marché est plus en croissance, c'est là où il y a le plus de valeur.
05:02 C'est un marché de combien à peu près ? Donc là, j'imagine que vous commencez sur la France et puis après c'est européen, voire mondial. C'est un marché de quelle profondeur ?
05:14 Alors, il faut savoir que l'année dernière, il y a eu 5,5 millions de vélos électriques vendus en Europe.
05:19 Ce sont ces 5,5 millions de vélos vendus, 70% étaient des vélos urbains.
05:24 Le prix moyen de Paris, suivant les pays, mais en Allemagne, le prix moyen est de 3 000 euros. En France, ils sont en train d'augmenter, mais à 2 300 euros.
05:31 Et là, je parle du prix moyen. Nous, sur le marché, le segment qu'on adresse vraiment de vélos urbains, on va dire premium de qualité,
05:39 il n'y a pas de chiffre très précis, mais on est sur plusieurs centaines de millions en France.
05:45 Ce qui est important, c'est qu'effectivement, nous, il y a des technologies. Il y a eu 7 ans de R&D sur le moteur, 5 ans de R&D sur le système hybride.
05:55 Ce sont des technologies qui sont brevetées.
05:57 D'accord. Alors, parlons un peu de la fabrication, puis après on parlera de la distribution. Comment vous le fabriquez ?
06:01 Vous parliez donc de fabriquer en France. Déjà, est-ce que c'est possible d'être compétitif en fabriquant en France ? J'espère que oui, mais...
06:09 Alors oui, c'est possible, mais à condition d'avoir un certain modèle d'entreprise.
06:16 Nous, on a décidé de développer un modèle d'entreprise très intégré, verticalement.
06:19 On fabrique nous-mêmes le moteur et on fait l'assemblage du vélo en interne aussi.
06:23 100% du système est fait en France. Je suis très fier de ça. L'électronique est sous-traitée localement, chez Antmaritim.
06:28 La batterie est fabriquée en Auvergne. Le pack de superconducteurs en Bretagne.
06:32 On a fait ce choix-là d'intégrer, ce qui nous permet d'avoir une meilleure gestion de BFR, moins de stock, moins de flux logistique.
06:42 On est plus efficient économiquement et la chaîne de valeur est un peu mieux maîtrisée, un peu plus en interne par rapport à l'existant.
06:51 On va développer un modèle de distribution aussi, qui est entre la distribution directe et ce qu'on appelle un format "retailer".
07:01 Ça existe dans l'industrie automobile et nous, on veut amener ça dans le vélo.
07:05 Concrètement, plutôt que de vendre et faire porter le stock, on va vendre nos vélos aux magasins, aux vélocistes.
07:12 Et qu'en échange de ce portage de stock par eux, il y ait une marge importante, on va aller stocker les vélos, faire des formes de marketing.
07:21 Mais du coup, eux vont avoir une marge moindre, une commission moindre.
07:27 C'est ce qui nous permet de distribuer en direct ou en B2C ou vous passez par le réseau ?
07:35 On va faire les deux. On va faire de la distribution directe depuis notre site internet et on va faire aussi un format "retailer".
07:42 Donc concrètement, vous avez une boutique de vélos dans Paris dans laquelle on ne va pas aller vendre 10 vélos,
07:47 qui est le modèle traditionnel, et ensuite eux vont essayer de revendre le vélo derrière.
07:50 Ça, c'est le modèle actuel. Nous, ce qu'on va faire, c'est qu'on va mettre deux vélos dans la boutique.
07:54 Comme ça, ils vont pouvoir montrer le vélo, les faire essayer.
07:57 Et derrière, quand un client va vouloir acheter un vélo, il va acheter le vélo à la boutique.
08:02 Ou alors, il le commande directement en boutique, sauf que la commission de la boutique va être moins importante que si elle avait acheté le vélo, ce qui est normal.
08:10 Donc, ils ne portent pas le stock, mais ils touchent moins de commission.
08:13 Exactement.
08:15 Je ne suis pas sûr que pour eux, ça soit plus rentable.
08:20 Le fait est qu'aujourd'hui, l'industrie du vélo souffre énormément. Il y a beaucoup de magasins de vélos qui vont fermer dans les mois à venir.
08:26 Les grands industriels du vélo ne sont pas très bien. Pourquoi ? Parce qu'en fait, il y a eu une surproduction après le Covid.
08:34 Les marques ont surstocké. Les magasins de vélos aussi ont trop acheté, ont trop stocké.
08:39 Donc, ils ont porté le stock qui leur a coûté de l'argent. Et aujourd'hui, ils sont en train de le déprécier à -30, -40%.
08:44 Ça invite tout le monde à aller dans des magasins de vélos, voire dans les vitrines, les réunions qu'ils font.
08:48 Ce qui fait que tout le monde est conscient qu'on arrive au bout d'un modèle qui a tenu pendant 30 ans, mais là, qui arrive au bout.
08:54 Et donc, moi, je peux vous dire qu'aujourd'hui, on a énormément de magasins de vélos, de distributeurs, à la fois des indépendants et des grands groupes,
09:01 des grands réseaux de distribution, qui viennent nous voir parce qu'ils sont très intéressés par ce modèle-là.
09:06 C'est un modèle qui vient de l'industrie automobile. En soi, on ne le réinvente pas, mais c'est quelque chose qui fonctionne très bien sur des schémas de distribution assez importants.
09:16 Et ça, ce qui est important aussi de dire, c'est que ça nous permet d'avoir un point de rentabilité qui est très bas.
09:21 À 250 vélos par mois, on est rentable. C'est assez unique. C'était important pour nous d'avoir, dès le départ, ce modèle d'entreprise qui nous permet de…
09:29 Voilà, si on fait des levées de fonds ultérieures, c'est pour faire de la R&D, prendre des risques et aller plus vite, mais ce n'est pas pour essayer, un jour peut-être, d'arriver à un point mort.
09:37 Je pense que les acteurs du vélo sont en train de prendre conscience que c'est important de trouver un modèle où, à la fois, les personnes qui vendent des vélos
09:44 et les personnes qui vont les fabriquer, les designer, se dérisquent et arrivent à être plus vertueux et à avoir des modèles économiques un peu plus sains.
09:53 D'accord. À quel stade d'avancement êtes-vous justement pour la fabrication ? Donc, vous comptez en produire ? À partir de quand et combien ?
10:01 On va lancer la production dans quelques mois et on a défini un ramp-up industriel. On commence à 100 vélos par mois, on augmente de 50 tous les mois.
10:09 Donc, ça, ça nous permet de démarrer doucement. On a des phases d'accroissage à avoir et c'est 50 par mois d'avoir cette souplesse aussi et pouvoir prendre le temps
10:21 de faire bien les choses pour ensuite, quand on va vouloir monter en volume, avoir ces accroissages fondamentaux.
10:32 D'accord. Alors, pour être rentable, il faut quand même vous monter en échelle et financer justement ce temps. Combien cherchez-vous à lever et à quel usage ces fonds vont-ils vous servir ?
10:44 Donc là, on est en pleine levée de fonds sur StoryFound, donc en crowdfunding, donc crowd equity, c'est vraiment l'accès au capital de l'entreprise.
10:55 On lève entre 500 et 800 000 euros sur une valorisation de 8 millions de prêts monnaies.
11:00 Ok, très bien. Pour conclure, Arnaud, vous avez un message particulier à destination de tous les investisseurs qui nous regardent et nous écoutent ?
11:09 Oui, alors, le message que je veux passer, c'est de dire qu'aujourd'hui, on parle beaucoup de réindustrialisation, on parle beaucoup d'impact.
11:20 Nous, on a un projet qui mêle tous ces sujets-là parce qu'on est sur des technologies qui ont un impact environnemental très intéressant.
11:28 On a un impact social parce que la réindustrialisation, c'est bien, mais ça passe aussi par soutenir des startups industrielles qui vont créer de l'emploi localement.
11:36 Donc, nous, on a commencé à créer de l'emploi en Vendée sur notre site industriel et ça va continuer.
11:41 Et ce que je veux dire, c'est un modèle très vertueux. On a aussi un impact sociétal parce qu'on fait le travail et on a un sous-traitant qui est un ESAT.
11:52 Donc, c'est une entreprise qui emploie 95% des gens en situation de handicap. Et ensuite, c'est un impact sociétal sur, voilà, arriver à l'adoption de cette nouvelle mobilité.
12:02 Ça passe aussi par améliorer l'expérience utilisateur. C'est comme ça qu'on va convaincre le maximum de personnes d'avoir ce report modal, en fait, de passer de la voiture au vélo, notamment au milieu urbain.
12:15 Arnaud, bravo et merci d'être venu nous présenter ce beau projet, donc, à Nod. Et je vous souhaite un grand succès pour vos vélos hybrides.
12:24 Tous les investisseurs intéressés peuvent contacter directement Arnaud, aller sur son iPhone ou éventuellement regarder sous la vidéo pour recevoir le dossier de présentation.
12:32 Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très vite sur InvestirTV, dans levé de fond, pour de nouveaux projets dans lesquels investir. A bientôt.
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