A l'occasion de la journée mondiale des frères et sœurs, l'émission Second Degré était consacrée cette semaine aux familles nombreuses, où anecdotes hilarantes et liens indéfectibles se mêlent pour célébrer l'amour familial sous toutes ses formes.
Category
😹
AmusantTranscription
00:00 *Générique*
00:05 Salam, bonsoir, vous écoutez Arabelle tout de suite,
00:06 second degré, votre émission du vendredi dans laquelle nous abordons la thématique
00:10 des frères et sœurs et des familles nombreuses.
00:13 A partir de quel moment parle-t-on de familles nombreuses ?
00:15 On en débat ce soir jusqu'à 20h mais avant ça je vous laisse avec le flash info de cette journée.
00:20 *Générique*
00:26 Salam, rosalam, bonsoir, bienvenue dans votre émission du vendredi,
00:31 second degré, on est avec vous jusqu'à 20h.
00:33 Ce soir on va parler famille puisque mercredi dernier c'était la journée des frères et des sœurs
00:39 et on s'est dit pourquoi pas en profiter pour avouer l'amour qu'on a envers ces frères et ces sœurs
00:44 même si c'est pas toujours évident, surtout si on est aussi issu d'une famille nombreuse.
00:48 Alors si vous faites partie d'une famille nombreuse cette émission est faite pour vous,
00:52 si pas cette émission est aussi faite pour vous puisqu'on vous partagera le plaisir de dormir sur un lit superposé.
00:58 Alors ici j'ai avec moi mes acolytes, toujours mes acolytes.
01:04 Badi, comment tu vas ?
01:05 - Ça va très bien et toi ?
01:06 - Tu as passé un bon ride ?
01:07 - Oui très bien franchement.
01:08 - Comment ça a été ?
01:09 - On a bien mangé, on a bien mangé, on a bien mangé.
01:12 - Ouais ?
01:13 - Surtout.
01:13 *Rires*
01:15 - Avec Smarilac là, comment tu vas ?
01:17 - Fatigué, ça marche pas.
01:18 J'ai mangé trop, trop, trop de sucre.
01:20 - C'était long cette fin de match.
01:21 - C'est le contre-coup là.
01:22 *Rires*
01:23 - C'est toi qui as fait une chronique ça, c'est la semaine dernière sur la fête du sucre.
01:26 - Ouais exactement, j'ai trop écouté ma chronique je crois.
01:29 *Rires*
01:30 - Juste envoyé ta chronique, les gens ont eu le diabète apparemment.
01:32 - C'est exactement ça.
01:33 *Rires*
01:34 - Ouais je me retrouve avec des plaintes mais...
01:36 - Et on a une, allez on va dire une nouvelle chroniqueuse qui va venir de temps à autre ici dans nos studios en tout cas,
01:44 que vous connaissez certainement puisqu'elle était déjà venue présenter son livre "Retour aux sources".
01:49 - Fatine, moi je t'appelle Fatine, même si Ismaël m'a dit c'est Fatenne, en délégence c'est Fatine.
01:53 - Fatine, c'est très bien.
01:54 - Comment tu vas Fatine ?
01:55 - Très très bien, merci.
01:56 - Et Aïd Moubaak à tous.
01:57 - Aïd Koumoumbarak Saïd, j'espère que tu as passé une bonne fête Fatine.
01:59 - Très bonne fête.
02:00 - Ouais comme m'a dit Ismaël, avec un gros pic de sucre et d'insuline.
02:04 - J'étais un peu dans le gaz le lendemain, parce que trop de sucre c'est pas très bon mais bon, voilà.
02:09 - En tout cas bienvenue à toi Fatine.
02:11 - Merci.
02:12 - Je vous souhaite ici depuis la radio une très bonne fête, Aïd Koumoumbarak Saïd, j'espère que vous avez passé un bon moment.
02:17 C'est pas fini bien sûr.
02:18 Alors justement on va faire un lien avec les frères et soeurs de la famille, puisque l'Aïd c'est l'occasion de se réunir entre frères et entre soeurs,
02:25 la famille nombreuse aussi, la famille s'agrandit un jour, trois jours, et on met les conflits de côté.
02:31 Est-ce que par exemple, sans citer bien sûr, est-ce qu'on a tous des conflits ?
02:34 Et c'est très bien de profiter de ce moment pour pardonner, Fatine, ce moment précieux pour pardonner à son frère, à sa soeur,
02:41 parce qu'il y a des petites querelles des fois.
02:43 - Oui évidemment, dans toutes les familles il y a des petits malentendus,
02:46 donc évidemment avec l'Aïd c'est le moment du partage, du pardon, on essaye de se retrouver et de faire comme si de rien n'était,
02:53 et de passer à autre chose. On fait un update sur tout ce qui s'est passé.
02:56 - Alors Badi, toi je sais qu'il y a, parce que tu fais partie, tu es le représentant des jeunes, je sais qu'il y a des conflits.
03:02 Toi tu as deux petits frères Badi.
03:04 - J'ai deux petits frères c'est ça, oui.
03:05 - Alors est-ce que ça a été pendant l'Aïd ?
03:08 - Et nous c'est toujours encore une fois des petits conflits tout mignons.
03:11 - Par exemple ?
03:13 - Est-ce que tu veux venir m'accompagner à l'école ?
03:19 - Ah ça va, c'est pas un conflit ça.
03:21 - Non c'est pas des conflits mais c'est des choses qui vont venir te déranger quand tu es occupé.
03:26 - Ah ouais, tu veux pas accompagner tes petits frères à l'école.
03:27 - Non, moi je veux me laisser tranquille c'est ça.
03:29 - Smaïl, toi tu es sage, toi t'as pas de conflits toi.
03:32 - Oh ça va pas ou quoi ? J'ai des conflits à la pelle.
03:37 - Mais ça a été, alhamdoulilah ça a été.
03:39 - Alhamdoulilah, avec deux trois bonnes droites.
03:41 - Je veux dire avec les droits humains ça se passe très très bien.
03:45 - Non à la violence, non à la violence.
03:47 - Alors on va parler bien sûr, alors pourquoi on parle des frères et des soeurs et des familles nombreuses ?
03:51 - Puisque c'est la journée, hier, enfin mercredi c'était la journée mondiale,
03:55 - pas vraiment mondiale puisque c'est plutôt aux Etats-Unis qu'ils fêtent ça.
03:58 - Je me suis dit tiens on va profiter pour parler justement des frères et des soeurs et des familles nombreuses.
04:02 - Smaïl il m'a dit tiens je suis super emballé par cette thématique.
04:06 - Super, j'ai même dit super frère.
04:10 - Alors moi j'ai une question, même si Fatine toi tu as préparé justement une chronique pour y répondre,
04:16 - moi j'ai une question, à partir de quel moment, à partir de quand, on considère qu'on est issu d'une famille nombreuse ?
04:23 - On fait partie d'une famille nombreuse. Smaïl est-ce que tu as la réponse ?
04:25 - C'est simple, quand il n'y a plus assez de yaourt dans le...
04:29 - Quand tu vas dans ton frigo et que tu peux t'espérer qu'il y avait un yaourt et qu'il n'est plus là,
04:34 - on peut considérer que c'est une famille nombreuse.
04:37 - Quand tu veux prendre un bol de céréales et que tu vois juste le paquet qui n'a plus rien à l'intérieur.
04:42 - Badi tu fais ça avec tes petits frères ?
04:45 - Quand je dois aller chercher la bouffe vraiment au fond du frigo pour retrouver ce qu'il nous cachait.
04:51 - Alors justement on va parler de tout ce qui se passe dans une famille nombreuse
04:55 - et on va vous donner aussi, on va vous donner jusqu'à 20h pour cette spéciale frères et soeurs et familles nombreuses,
05:00 - des astuces justement pour favoriser les bonnes relations entre frères et soeurs.
05:04 - Combien vous avez de frères et soeurs Smaïl ?
05:08 - Moi j'ai 4 petits frères et une petite soeur, c'est simple, ma mère elle a fait un garçon chaque 5 ans.
05:12 - Chaque 5 ans c'est très bien. 4 petits frères, donc t'es quoi, t'es au milieu ?
05:15 - Moi je suis l'aîné.
05:16 - T'es l'aîné, d'accord. On va parler justement de l'aîné, parce que trouver sa place dans une longue fratrie,
05:22 - une grande fratrie, c'est compliqué. On va parler des avantages et des inconvénients d'être l'aîné.
05:28 - Et d'être le dernier aussi. Badi, toi tu as combien de petits frères ?
05:33 - Toi tu es l'aîné aussi ?
05:34 - Je suis l'aîné.
05:35 - Et toi Fatine, toi c'est justement pour contrebalancer, tu es ?
05:40 - Moi je suis l'unique. Je suis une fille unique.
05:42 - T'es l'aîné du coup ?
05:43 - Je suis l'aîné et la cadette en même temps.
05:48 - Il fallait que je te pose la question, tu es fille unique et donc tu as combien de petits frères ?
05:52 - C'est ça.
05:54 - Tu es fille unique et tu as créé une famille nombreuse.
05:59 - Je suis la maman d'une famille nombreuse.
06:01 - Combien d'enfants ?
06:02 - Trois enfants.
06:03 - Trois enfants, en tout cas c'est ce que...
06:05 - C'est ce qui est légalement reconnu comme étant une famille nombreuse.
06:08 C'est à partir de ce moment-là qu'on a des réductions à la STIB.
06:11 - Ah ouais ?
06:12 - C'est à ce moment-là qu'on commence à avoir des réductions à la STIB.
06:14 - On va parler des avantages. On va vous donner les avantages des familles nombreuses,
06:18 parce que des personnes, aux éolitrices doivent savoir les avantages.
06:21 Peut-être qu'ils ne savent pas les avantages qu'ils peuvent avoir droit.
06:25 En tout cas, on est avec vous jusqu'à 20h dans cette spéciale "Familles nombreuses".
06:30 N'hésitez pas à réagir à ce numéro. 0488 106 800.
06:36 19h13, on est avec vous jusqu'à 20h dans cette émission.
06:47 Votre émission du Mondraid 10 secondes de gré.
06:49 Aujourd'hui, ce soir, on parle frères et sœurs, la relation entre frères et sœurs.
06:53 On s'est dit qu'on allait mettre à l'honneur les frères et les sœurs
06:56 et aussi parler de la famille nombreuse.
06:59 Avec moi en studio, Fatine Badi et Smaïl Aklal.
07:03 Alors Fatine, on parlait justement de ton parcours.
07:08 Toi, tu es une fille unique, mais tu as composé une famille nombreuse.
07:14 C'est quoi justement une famille nombreuse pour toi ?
07:16 Alors pour moi, une famille nombreuse, comme je l'ai dit, c'est à partir de trois enfants.
07:20 Ma petite chronique va démarrer avec ça.
07:22 Familles, je vous aime ou je vous déteste, sont considérées comme des familles nombreuses,
07:26 celles qui sont au minimum trois enfants dans leur salon.
07:29 Mais chez nous, la moyenne est plutôt à cinq enfants par famille,
07:35 avec des pics à huit ou neuf et des baisses de régime à un ou deux enfants par foyer.
07:40 Les joies de grandir au sein d'une tribu ou partager sa chambre et ses jouets
07:44 devient un art diplomatique.
07:46 On a tous connu les jeans qui passent du grand frère à la grande soeur
07:50 et qui finit en short sur la petite dernière.
07:52 C'est ce qu'on appelle le recyclage familial.
07:55 Dans une famille nombreuse, on ne s'ennuie jamais.
07:57 Il y a toujours quelqu'un pour se disputer le dernier semaine,
08:00 pour jouer les arbitres lors des bagarres ou pour faire les devoirs du plus jeune.
08:03 Et bien sûr, qui a besoin d'amis quand on a une armée de frères et sœurs
08:07 prêts à nous soutenir et à former une équipe contre les parents.
08:10 Avec des frères et sœurs, il y a toujours quelqu'un avec qui jouer,
08:13 discuter ou partager des expériences.
08:15 On grandit ensemble, on est à la fois les mêmes et à la fois différents.
08:19 On partage nos joies et nos peines.
08:21 Mais soyons honnêtes, vivre au sein d'une famille nombreuse,
08:23 ce n'est pas toujours une partie de plaisir.
08:25 Les bagarres pour la télécommande, les disputes pour la salle de bain
08:28 et les batailles pour la dernière part de Bustella de maman
08:31 peuvent parfois se transformer en véritable guerre mondiale.
08:34 Et on le sait tous, les anciens faisaient beaucoup d'enfants
08:37 car les enfants étaient considérés comme un investissement, un plan pension.
08:41 Et oui les enfants, comme vos parents se sont occupés de vous,
08:45 une fois arrivé à l'âge adulte, c'est à votre tour de vous occuper de vos parents.
08:48 Bien sûr, plus la fratrie est grande, moins la tâche est difficile.
08:52 Parce qu'on divise le travail en fonction du nombre de frères et sœurs.
08:56 Je sais, ce que je dis c'est horrible, mais c'est une réalité.
08:59 Et c'est une enfant unique qui vous le dit.
09:01 Mais qui a besoin de frères et sœurs quand on a des amis fantastiques
09:04 qui deviennent la famille ?
09:06 Et puis surtout, moi, j'ai créé ma propre famille nombreuse.
09:09 J'ai trois enfants pour compenser mon vide affectif.
09:11 Ils sont mes confidents, mes amis et surtout mon investissement sur les 30 prochaines années.
09:16 Alors malgré tous ces défis, nous savons que la famille,
09:19 quelle que soit sa taille, est notre plus grand trésor.
09:22 Car au fond, c'est avec nos frères et sœurs qu'on crée les plus beaux souvenirs,
09:25 les rires les plus forts et les liens les plus indestructibles.
09:28 Alors famille nombreuse, je vous aime.
09:31 Parfois, je vous déteste, mais je ne saurais pas vivre sans vous.
09:34 Merci Fatoumou pour cette Valérie chronique.
09:36 Tu as bien résumé en tout cas ce que c'est une famille nombreuse.
09:38 Tu as donné quelques pistes de discussion.
09:40 Exactement, justement, on voulait réagir par rapport à ça, aux préjugés.
09:44 Il y a beaucoup de préjugés.
09:46 Avant, c'était, je te pose la question toi Asmael,
09:49 parce que tu es le plus calé.
09:51 Avant, les familles nombreuses étaient beaucoup plus présentes,
09:54 c'était plus tendance qu'actuellement.
09:57 Et il y avait beaucoup de préjugés par rapport à ça.
09:59 Comment les autres voyaient les familles nombreuses ?
10:02 Il y a beaucoup, beaucoup de préjugés.
10:04 Et en France d'ailleurs, ça a commencé même il y a plus de deux siècles.
10:07 La France est l'un des premiers pays où les familles nombreuses
10:10 représentaient beaucoup moins de pourcentages.
10:12 Et effectivement, il y avait plein de discriminations.
10:15 On disait que c'était des lapins, des lapines.
10:17 C'était pourquoi les ? Ils disaient quoi ?
10:19 C'était une sexualité débridée.
10:21 Pour les allocations ?
10:22 C'était de l'alcool, donc ils n'étaient pas prévoyants.
10:24 C'était un peu un sujet irresponsable, etc.
10:27 Et alors que les chiffres disent que non, on a besoin d'enfants.
10:32 Et donc, par exemple, en France, tu as une association
10:34 qui s'appelle l'Alliance Nationale pour l'accroissement de la population française.
10:39 En Belgique, c'est la Ligue des Familles,
10:41 qui fait que pour pousser les gens à avoir plus d'enfants,
10:45 parce qu'effectivement, il faut un plan pension, mais pour tout le pays.
10:48 Là, on ne pense pas qu'à la famille.
10:50 Chez nous, c'est simple, on n'a pas de ligue, chez les Marocains
10:53 ou chez les Arabes en général.
10:54 Ça s'appelle les beaux-parents.
10:55 La Ligue des champions, genre.
10:56 Les beaux-parents, c'est eux qui sont notre ligue pour avoir plus d'enfants.
11:00 C'est vrai, c'est vrai.
11:02 Ils nous motivent, ils nous motivent.
11:04 Donc maintenant, les stats, c'est beaucoup moins de familles nombreuses.
11:06 D'ailleurs, moi, je parle en tant que Rifain, d'origine Rifaine.
11:10 Chez les Rifains, si tu avais une petite famille, c'était un petit peu vu, justement,
11:13 c'était mal vu, quoi.
11:14 On se moquait de toi, au Rif à l'époque.
11:16 Si tu avais une petite famille, si tu n'avais que deux enfants,
11:18 on se moquait de toi.
11:19 On disait, lui, il en a une petite, mais on parlait de sa petite famille.
11:21 Non, c'est vrai, c'est vrai.
11:23 Il y a les préjugés dans les deux sens.
11:25 Il y a ceux qui disaient, voilà, encore une fois, c'est les Arabes,
11:28 ils font beaucoup d'enfants pour les allocations inter-familiales, etc.
11:31 Et aussi, les critiques et les préjugés en interne.
11:34 Voilà, tu as une petite famille parce que tu ne nous représentes pas, en quelque sorte.
11:38 Mais c'est intéressant de voir qu'effectivement, le plan pension,
11:42 ce que nos parents avaient pensé, est aujourd'hui érigé en politique nationale.
11:47 Oui. Alors, tu parlais de la Ligue. En France, comment ça s'appelle ?
11:51 Ça s'appelle l'Alliance Nationale pour l'Accroissement de la Population Française.
11:54 Ça existe depuis plus d'un siècle.
11:56 Alors, justement, on va parler parce que, voilà, nous, on est…
11:59 C'est vrai qu'on nous écoute, on peut nous voir à travers le monde entier.
12:01 Arabelle.fm, vous pouvez nous voir aussi.
12:03 Mais, en tout cas, nos auditeurs et auditrices sont belges.
12:06 Alors, c'est la Ligue des Familles.be.
12:08 Alors, ils vous expliquent tout.
12:10 C'est à partir de trois enfants qu'on est considéré légalement comme une famille nombreuse.
12:13 Alors, il y a des avantages que beaucoup ne savent peut-être pas.
12:17 Il y a des 50% sur les billets de train SNCB.
12:22 Gratuité à la SNCB, donc les trains pour les moins de 12 ans.
12:25 20% de réduction sur les abonnements en TEC, y compris les abonnements sur les jeunes tarifs en Wallonie.
12:30 La STIB, je ne suis pas…
12:31 C'est l'abonnement Psahtek, du coup.
12:33 Psahtek.
12:34 Donc, il y a plein d'avantages.
12:35 Donc, n'hésitez pas à aller faire un tour à Ligue des Familles.be.
12:37 En tout cas, si vous êtes considéré comme étant famille nombreuse.
12:41 En tout cas, voilà, il y a plein d'avantages.
12:43 On va vous donner…
12:45 Il est 19h19.
12:47 On est avec vous jusqu'à 20h.
12:48 Juste après, on va vous parler, bien sûr, de l'amour d'un frère et l'amour d'une soeur.
12:53 L'importance d'avoir un frère et une soeur.
12:56 Est-ce qu'on se confie à son frère de la même manière qu'on se confierait à sa soeur ?
13:00 Voilà, c'est une question.
13:01 Je vous laisse ça.
13:02 Ce numéro, 0488 106 800 0488 106 800.
13:07 Tout de suite.
13:08 19h21, on est avec vous jusqu'à 20h dans cette émission spéciale famille nombreuse.
13:20 L'amour entre frères et soeurs, la fraternité.
13:23 On va en parler, bien sûr.
13:24 On vous a donné quelques avantages.
13:25 On vous a donné aussi des astuces.
13:27 Comment bien favoriser cette belle fraternité dans une famille nombreuse.
13:31 C'est vrai que ce n'est pas toujours évident.
13:33 Alors, l'amour d'un frère, l'amour d'une soeur.
13:35 Moi, j'ai une question à poser à ceux qui ont un frère et une soeur.
13:40 Smile, smile.
13:42 Ça fait quoi d'avoir un frère ou une soeur ?
13:46 - Ça fait… - Ça fait mal.
13:49 Voilà, c'est ça.
13:51 Franchement, ça fait mal.
13:52 Un grand frère, ça fait mal.
13:54 Moi, non, pas dans ce sens-là.
13:56 Je ne vois pas ce que tu veux dire.
13:58 Mais toi, tu es le plus grand, toi.
14:00 Moi, je suis le plus grand, exactement.
14:01 Du coup, ça fait mal du côté de mon padre.
14:03 Parce que tu es toujours le brouillon, tu vois.
14:06 Il construit son éducation sur toi quand tu es l'aîné.
14:10 Alors justement, on va parler.
14:11 Toi, tu es l'aîné.
14:12 Qu'est-ce que ça fait d'avoir un frère ?
14:14 Pour ton cas, un petit frère.
14:17 J'en ai quatre, des petits frères.
14:18 Ben écoute, ça va, alhamdoulilah, ça se passe bien.
14:22 On se voit parfois, une fois tous les deux ans.
14:26 Et du coup…
14:27 Non, c'est un peu plus souvent que ça.
14:29 Mais on va dire que ça fait quand même plaisir
14:31 quand tu regardes bien d'avoir des frères,
14:34 de se dire qu'on a une famille sur qui on peut compter.
14:36 Par exemple, les moments où j'allais mal,
14:38 je savais que je pouvais compter sur eux.
14:40 Rien que le fait de les voir, ça faisait plaisir.
14:42 Oui. Et toi, Badi, le fait d'avoir deux petits frères,
14:46 ça te fait quoi ?
14:48 Est-ce que… Bien sûr, tu vas nous expliquer,
14:50 tu vas préparer une petite chronique que tu nous partageras.
14:53 Ça fait quoi d'avoir deux petits frères comme ça ?
14:56 Tu te sens plus responsable ?
14:57 Ben en fait, déjà…
14:59 Parce que tu nous as avoués que tu ne veux pas
15:01 accompagner tes petits frères à l'école.
15:02 Donc c'est pour ça que je te pose la question.
15:04 Au début, tu souffres un peu.
15:07 Après, tu apprends à les connaître
15:09 et finalement, tu arrives à bien vivre avec eux.
15:11 Tu apprends à les connaître comme si…
15:12 Tu apprends à les connaître, tu fais connaissance.
15:14 J'ai déjà vu celui-là, il traîne dans la cuisine souvent.
15:17 Il me vole des choses.
15:20 Beaucoup de choses.
15:22 Parce qu'au début, tu te demandes…
15:24 Mais en fait, tu es comme un test un peu.
15:26 Et puis, tu t'apprends à vivre avec eux
15:28 et tu te dis finalement, c'est important d'avoir des frères.
15:30 Parce qu'au final, c'est la dernière personne,
15:33 l'une des dernières personnes qui seront là pour toi.
15:35 Bien sûr. Bien sûr.
15:36 Fatine, toi justement, tu es fille unique.
15:40 Est-ce que tu as voulu avoir un frère ou une soeur ?
15:43 Oui, moi, ça m'a manqué d'avoir une soeur ou un frère
15:46 sur qui je peux compter, avec qui je peux parler,
15:48 avec qui je peux partager les problèmes,
15:50 les craintes, les difficultés.
15:52 Mais malheureusement, je n'ai pas.
15:54 Et je le vois à travers mes enfants.
15:55 Ils sont tous les trois très différents,
15:57 mais j'essaye vraiment de créer ce lien entre eux.
15:59 Parce que je pense que c'est important de créer.
16:01 Les amis, c'est bien.
16:02 Mais quand on est dans des difficultés
16:04 vraiment très, très, très profondes,
16:06 je pense qu'il n'y a que la famille qui peut te sauver.
16:08 Bien sûr, la famille, c'est important.
16:09 Et comment on se confierait, par exemple ?
16:11 Si on a un souci, comment on se confierait à sa soeur ou à son frère ?
16:16 C'est vrai qu'on voit certaines choses
16:18 sur lesquelles on a du mal à ouvrir son cœur.
16:23 Je pense que culturellement, pour une femme,
16:26 c'est plus difficile de se confier à son frère,
16:28 sauf quand c'est des questions d'argent.
16:30 Ça dépend des thématiques.
16:31 Ça dépend des thématiques et des problèmes
16:33 auxquels on doit faire face.
16:34 Il y a des tabous, bien sûr.
16:35 Il y a des tabous, mais je pense que c'est quand même
16:37 bien d'avoir une soeur, parce qu'avec une soeur,
16:39 on peut vraiment se confier entre filles ou entre mecs.
16:42 Je pense que c'est plus facile.
16:43 Bien sûr, j'imagine.
16:44 Smile, imagine que c'est différent de se confier à son frère.
16:47 Imagine que tu as un problème,
16:49 on t'a posé un petit problème en rue,
16:52 on t'a chamaillé, tu appelles ton frère, pas tes soeurs.
16:57 Pour se confier de ce côté-là, c'est plus facile,
17:00 puisqu'on a besoin de la fratrie, on a besoin de la tribu.
17:02 Il y a quelqu'un qui m'a touché,
17:04 mais si c'est pour des questions d'autres questions,
17:06 c'est vrai que c'est un peu plus difficile.
17:07 Et tout dépend de la relation que vous avez bâtie
17:10 avec tes frères et soeurs.
17:12 Moi, par exemple, j'ai des frères qui sont...
17:16 Il y a une grande distance d'âge entre moi et mes frères.
17:19 Il a cinq ans de moins que moi,
17:21 et quand t'es jeune, cinq ans, c'est énorme.
17:23 Bien sûr.
17:24 Donc tu ne vas pas lui confier des questions de...
17:26 Tu ne vas pas te confier sur tes questions d'ado
17:28 à quelqu'un qui a déjà huit ans,
17:29 enfin qui a que huit ans, sept ans.
17:30 Et du coup, c'était un peu plus difficile.
17:32 Mais quand les âges sont un peu plus reprochés,
17:34 et puis ça dépend aussi de quelles relations vous avez à la maison,
17:37 je pense que ça doit être cool de pouvoir se confier à son frère.
17:41 On parle bien sûr de généralité, etc.
17:43 Mais je pense que c'est lui qui est à part cas.
17:45 Parce que, par exemple, moi, je vais donner mon exemple.
17:47 Accrochez-vous bien.
17:48 Moi, on est neuf enfants.
17:50 Il n'y a que des frères, et j'ai qu'une soeur.
17:53 Que Dieu nous la garde.
17:55 C'est cinq frères, cinq soeurs.
17:57 Je vous jure, justement, en parlant des préjugés.
17:59 Depuis tout petit, c'est-à-dire...
18:00 Enfin, je suis toujours petit,
18:01 mais depuis fort longtemps.
18:03 Et puis, l'école primaire,
18:04 quand les profs me posaient la question,
18:06 et je craignais toujours la réaction.
18:09 Parce que je dis, voilà, on est neuf.
18:11 Déjà, c'était, ah oui, quand même.
18:13 La maman, la pauvre.
18:14 Et aussi, tu as des frères et des soeurs.
18:16 Oui, j'ai huit frères et j'ai une soeur.
18:17 Ah, la pauvre, etc.
18:19 Et donc, la soeur a dû s'adapter,
18:21 par rapport à une autre famille
18:23 où il n'y aurait que des filles et peu de garçons.
18:26 Donc moi, je me rappelle,
18:27 ma soeur, on jouait au foot avec ma soeur.
18:29 Je jouais très bien au foot, d'ailleurs.
18:31 C'est la pauvre, c'est elle qui a dû s'adapter.
18:33 Et inversement aussi.
18:34 C'est-à-dire, moi, par exemple, à la maison,
18:37 les tâches ménagères, moi, c'est easy.
18:40 Easy parce qu'à un moment donné, t'es obligé.
18:42 T'es obligé depuis tout petit.
18:44 Même la cuisine à la maison, tu nettoies, t'as la cuisine.
18:47 T'as pas vraiment cette aide
18:48 que peut avoir une fille à sa maman.
18:52 Donc, on a dû s'adapter dans les deux sens.
18:55 Je pense que c'est lui, cas par cas, ça dépend.
18:58 Oui, et puis aussi, c'est le rôle des parents,
19:00 comment ils créent ce noyau familial,
19:02 comment ils gèrent cette fratrie.
19:04 Il y a des familles où il y a plein d'enfants,
19:05 mais qui s'entendent pas.
19:06 Parce que le noyau familial n'est pas assez resserré.
19:09 Et puis, il y a des familles qui sont hyper fusionnelles
19:11 et qui font tout ensemble.
19:12 Ils partent en vacances ensemble,
19:14 ils font les fêtes ensemble.
19:15 Parfois, ils vivent dans la même maison.
19:17 Donc, ça dépend un petit peu comment c'est organisé.
19:19 C'est une question de génération aussi.
19:22 Génération, de plusieurs choses.
19:24 Mais moi, j'ai la même chose que toi,
19:25 où ça m'en est cinq garçons et une fille.
19:27 Bon, vous êtes un peu plus.
19:29 Ma sœur, depuis, s'est bien rattrapée.
19:31 Parce qu'elle s'est mariée,
19:32 elle a déjà trois filles,
19:33 elle attend une quatrième fille.
19:34 Donc, je vais la retrouver.
19:35 Je vais la retrouver.
19:36 Je vais la retrouver, les filles.
19:37 Non, mais t'es d'accord avec moi,
19:38 il y a beaucoup de préjugés là-dessus.
19:39 Ah oui, oui, bien sûr, bien sûr.
19:40 C'était toujours la pauvre, etc.
19:42 Alors que c'était la seule qui avait tout.
19:44 Elle était chuchutée.
19:45 Elle était chuchutée, ouais.
19:46 Le statut spécial, tu vois.
19:48 Elle était en…
19:50 Tu vois les plaques diplomatiques ?
19:52 Elle, tout le temps, elle pouvait faire ce qu'elle voulait.
19:54 Et ces plaques diplomatiques,
19:55 elle n'est pas contrôlée.
19:56 Et toi, Badi, on va parler justement des…
19:59 Là, on parlait des rôles des frères et des sœurs.
20:01 On va parler aussi des parents.
20:02 Le rôle des parents, justement,
20:04 pour que la famille soit unie.
20:06 Toi, Badi, en étant l'aîné,
20:08 tu as beaucoup une responsabilité importante.
20:12 Est-ce que tu le ressens,
20:13 le fait que tu as une responsabilité,
20:15 tes parents te donnent cette responsabilité
20:17 ou c'est vie naturellement ?
20:18 Quand même, parce que déjà,
20:19 pour le petit dernier,
20:20 déjà qu'il a bien grandi,
20:22 mais quand il était petit,
20:23 c'était moi qui devais le surveiller à la maison.
20:24 Quand il était seul,
20:26 des fois, c'est moi qui devais le ramener à l'école.
20:28 Quand même, j'étais obligé.
20:29 Et j'ai quand même cette part de responsabilité
20:31 dans son éducation,
20:32 parce qu'au final, c'est moi le grand frère.
20:35 Il va prendre exemple sur moi.
20:36 C'est-à-dire que je dois quand même faire attention
20:38 à ce que je fais, à ce que je dis.
20:39 Et il y a une grosse responsabilité.
20:41 Les parents mettent aussi une grosse pression sur l'aîné.
20:44 Il doit tout réussir.
20:46 Il doit faire des bonnes études
20:47 parce qu'il doit donner l'exemple au suivant.
20:49 Justement, on va parler en rapport
20:51 de la thématique des parents.
20:52 Comment le rôle des parents pour garder
20:54 cette union entre frères et sœurs.
20:56 Moi, toi, Fatine, toi, tu es fille unique.
21:00 Donc, tout a été concentré sur toi.
21:02 Mais quand tu as beaucoup d'enfants,
21:05 une famille nombreuse, tu as trois enfants,
21:06 j'imagine que ça doit être une lourde responsabilité
21:08 de justement être juste, équitablement juste.
21:12 On essaye d'être équitable.
21:13 Après, les relations,
21:15 moi, j'ai des relations différentes avec mon aîné,
21:17 mais les relations différentes avec le deuxième,
21:19 parce que les personnalités sont différentes aussi.
21:21 Les caractères sont différents.
21:22 Je le disais, on est un peu les mêmes,
21:24 mais on est quand même très différents.
21:25 Donc, mes enfants sont très différents
21:27 et j'essaye de donner un peu de temps à chacun
21:29 et de partager en fonction des passions de chacun
21:32 et du caractère de chacun.
21:33 Et c'est ça qui est un peu difficile.
21:35 Après, c'est chouette de faire aussi des trucs en famille,
21:37 mais je pense que donner un peu du temps individuellement
21:39 à chaque enfant, c'est aussi très important.
21:41 19h29, on est avec vous jusqu'à 20h dans cette émission
21:45 entre la fraternité, entre frères et sœurs,
21:48 et aussi la famille nombreuse.
21:50 On va vous parler, bien sûr, on va vous donner des astuces
21:52 comment éduquer, comment gérer une famille nombreuse,
21:55 le sens du partage, l'économie aussi, et les conflits.
21:57 On va parler aussi des conflits et Badi aussi,
22:00 qui va nous parler un peu de comment il gère
22:02 le fait d'avoir deux petits frères,
22:03 même s'il ne les emmène pas à l'école.
22:05 Allez, voilà, tout de suite.
22:07 19h33, on est avec vous jusqu'à 20h dans cette émission
22:17 frères ou sœurs, puisque mercredi dernier,
22:19 c'était la journée des frères et des sœurs,
22:23 on s'est dit on va faire une émission
22:25 en l'honneur des frères et des sœurs
22:27 pour pouvoir expliquer un peu les relations,
22:29 les conflits, même s'il y a de l'amour,
22:31 il n'y a que de l'amour, il y a des conflits partout.
22:33 Et justement, on va parler des familles nombreuses.
22:37 Justement, on parlait des familles nombreuses.
22:42 Ismaël, tu as...
22:44 Je ne sais pas ce que tu es en train de...
22:46 Je ne sais pas où tu es dans ton ordinateur.
22:47 Tu es en train de faire des recherches
22:49 et il y a une spécialiste des familles nombreuses
22:51 qui s'appelle, c'est une chercheuse française,
22:53 qui s'appelle Virginie Deluca Barrus,
22:55 pour ceux qui s'intéressent.
22:57 Ah ouais, tu dis spécialiste,
22:59 c'est pour moi parce que j'ai beaucoup de frères et sœurs.
23:02 Voilà, si tu veux savoir un peu plus sur ce qui s'est passé dans ta famille.
23:04 Pourquoi, qu'est-ce qui s'est passé ?
23:05 Ecoute, je te dis un truc Ismaël.
23:06 Dis-moi.
23:07 La meilleure spécialiste dans la matière,
23:09 c'était ma mère et ça restera ma mère.
23:11 Parce que, il faut se dire,
23:13 ah oui, j'ai oublié une fois importante.
23:17 Dis-moi.
23:18 C'est une fanfrance et c'est un an et demi,
23:20 un an et demi, max deux ans d'intervalle.
23:22 Deux ans d'intervalle.
23:23 On va parler justement, on va parler.
23:25 Spécialiste.
23:26 On va parler aussi des...
23:27 Une pro.
23:28 Vous vous rappelez des bains.
23:29 Les bains, je parle des anciens, les bains le dimanche.
23:31 J'ai déjà entendu parler.
23:33 Chez moi, c'était à la chaîne.
23:34 C'était avec un tapis glissant.
23:36 C'était le dimanche chez toi aussi, c'était le dimanche.
23:38 Je ne sais pas qui a instauré ça le dimanche.
23:40 C'est la veille de la rentrée,
23:42 le dimanche, c'est l'école.
23:43 Écoute, c'était comme à l'usine.
23:45 C'est-à-dire au suivant.
23:46 Tu sais, moi j'ai une cicatrice là ou là, je ne sais pas.
23:48 Tu la vois ?
23:49 C'était dans un bain.
23:51 C'était le dimanche, le bain.
23:52 Quand j'étais petit.
23:53 C'est marqué dans mon corps.
23:55 Après, justement, on va parler de...
23:57 Pourquoi avant, il y avait beaucoup plus de familles nombreuses,
23:59 maintenant moins ?
24:01 Je pense qu'il y a beaucoup de facteurs,
24:02 mais je pense que l'un des facteurs majeurs,
24:04 je pense que c'est l'économie.
24:06 Avant, c'était...
24:07 Moi, par exemple, mon père,
24:09 c'est le seul qui travaillait,
24:10 ma mère ne travaillait pas.
24:12 Maintenant, je pense qu'un père de famille qui travaille,
24:14 qui a 9 enfants,
24:15 sa femme ne travaille pas, c'est impossible.
24:17 - Oui, c'est très, très rare.
24:19 Après, il ne faut pas oublier que
24:21 quand l'immigration est arrivée ici en Belgique,
24:24 les mamans, elles ne travaillaient pas,
24:26 elles ne parlaient pas la langue,
24:27 à part faire des enfants et s'occuper de ses enfants.
24:29 Il n'y avait pas trop d'activités.
24:31 Donc, c'était une activité.
24:33 - Justement, en parlant d'activité,
24:35 est-ce qu'on va parler maintenant de...
24:37 Comment gérer en tant que parents ici,
24:39 dans le studio, il n'y a pas de parents,
24:41 ce n'est pas encore parents,
24:43 je dirai un jour.
24:44 Moi, pas encore.
24:46 - Il n'y a que moi.
24:47 - C'est Fatine qui a, on va dire, composé,
24:49 même si elle est fille unique,
24:51 sa famille nombreuse, puisqu'elle a 3 enfants.
24:53 Comment on gère une famille nombreuse
24:56 si, par exemple, on travaille ?
24:57 Comment on gère toutes ces questions ?
24:59 - Moi, j'ai toujours travaillé.
25:01 C'est vrai que c'est toute une organisation.
25:03 Avec mon mari, on l'a déposé à la crèche.
25:07 Ils ont à chaque fois 2 ans d'intervalle,
25:09 donc c'était quand même assez rapproché.
25:11 Mais j'ai toujours travaillé, je me suis occupée d'eux.
25:13 Mais c'est vrai que c'était du boulot,
25:15 c'est du sport.
25:16 Il faut rentrer vite après la crèche, les bains,
25:18 les devoirs, il y en a qui ont des devoirs,
25:20 il y en a qui sont encore bébés, il faut les changer,
25:22 pour les mettre au plus tôt, au plus tard,
25:24 à 20h au lit, pour enfin pouvoir se reposer.
25:26 Mais c'est rock'n'roll.
25:28 - Justement, on parle...
25:30 Parce que là, tu m'as fait...
25:32 Il y a un souvenir qui est apparu d'un coup,
25:34 tu m'as parlé 20h au lit.
25:36 Tu te rappelles, Ismaël, avant, 20h au lit,
25:38 il faisait encore jour.
25:40 - Moi, j'ai jamais eu 20h au lit.
25:42 - Moi, c'était 20h au lit, mais avec les menottes.
25:44 C'est-à-dire...
25:46 - Presque avec la porte fermée à clé.
25:48 - C'était hard.
25:50 - Moi, dans ma famille, c'était pas comme ça.
25:52 20h au lit, non, ça n'existe pas.
25:54 - C'est impossible.
25:56 - Je sais pas s'il faut dire "Alhamdoulilah",
25:58 si bien sûr, mais si bien ou pas,
26:00 mais on m'a jamais fait dormir.
26:02 Mon père, déjà, il rentrait du travail à 20h.
26:04 Et donc, pour manger,
26:06 il faut attendre que mon père ait faim.
26:08 - Ah, d'accord.
26:10 C'était compliqué.
26:12 Donc, justement, en cumulant,
26:14 boulot, vie de famille, etc.,
26:16 j'imagine que c'est compliqué.
26:18 Et en termes d'amour,
26:20 j'imagine que...
26:22 Comment on peut être juste et équitable
26:24 en matière d'amour
26:26 quand on a plusieurs enfants?
26:28 - Mais ça, c'est...
26:30 - Ça se fait naturellement?
26:32 - Non, c'est pas ça.
26:34 Après, comme j'ai dit tout à l'heure,
26:36 il y a des affinités qui se créent avec les enfants.
26:38 On les aime tous pareil,
26:40 mais c'est sûr qu'on a des relations différentes
26:42 avec chacun.
26:44 Moi, j'ai trois enfants,
26:46 ils ont trois personnalités différentes.
26:48 C'est vrai que ma fille,
26:50 elle est toujours très jalouse
26:52 parce que je m'entends très très bien
26:54 avec mon cadet,
26:56 parce qu'il est très proche de moi,
26:58 il est très câlin,
27:00 - Comment on gère cette jalousie?
27:02 - J'essaie de lui expliquer que j'essaie de donner du temps à chacun
27:04 et que si elle a envie de passer du temps avec moi,
27:06 elle doit aussi venir vers moi.
27:08 Donc voilà, si elle me donne, je lui donne,
27:10 si elle me donne pas, je donne pas.
27:12 - Après, maintenant, la communication, c'est beaucoup plus simple qu'avant.
27:14 - Oui, maintenant...
27:16 - Il faut communiquer.
27:18 - On parle beaucoup avec les enfants.
27:20 Avant, on apprenait les choses comme elles se présentaient,
27:22 on pouvait pas faire de remarques.
27:24 - On a appris la communication, qu'est-ce que c'est, etc.
27:26 Moi, je dis toujours, j'ai appris le français avec ma mère
27:28 mais comme mon père ne me parlait jamais,
27:30 je connais pas très bien le rire.
27:32 - Mais il parlait pas parce qu'il ne voulait pas,
27:34 c'est parce que c'est une autre génération.
27:36 - C'est par pudeur.
27:38 - On communique d'une autre manière.
27:40 - Ah oui, moi j'ai essayé, j'ai entendu la voix de mon père.
27:42 - Il y avait beaucoup de pudeur.
27:44 - J'ai entendu la voix de mon père dire...
27:46 - J'ai entendu la voix de mon père dire...
27:48 - Ah d'accord.
27:50 - Justement, on parle des générations,
27:52 on parle de l'ancienne génération,
27:54 mais la nouvelle génération, elle dit maintenant,
27:56 on est très bien ton papa,
27:58 t'es pote avec ton père, toi.
28:00 - C'est comme mon pote maintenant.
28:02 On parle, on se dit tout.
28:04 Après, bien sûr, on garde les coutumes d'avant,
28:06 va chercher le pain, va acheter le pain, au revoir.
28:08 - C'est lui qui lui donne l'argent.
28:10 - Oui, oui.
28:12 - Tu dois pas aller chercher aussi l'argent, c'est ça que je veux dire.
28:16 - Il est 19h39,
28:18 on est avec vous jusqu'à 20h dans cette spéciale.
28:20 Frère, sœur et famille nombreuses.
28:22 (Générique)
28:28 De retour ici en studio,
28:30 les 19h41,
28:32 on est avec vous jusqu'à 20h.
28:34 Toujours en parlant de famille nombreuse,
28:36 en tout cas, on essaie de vous accompagner en cette fin de semaine.
28:38 En tout cas,
28:40 un bon début de week-end à vous,
28:42 et bonne fin de semaine à vous.
28:44 Alors, on parlait justement de comment gérer
28:46 les conflits, etc.
28:48 Fatine, si par exemple,
28:50 justement, toi, tu parlais des caractères,
28:52 de la différence de caractère
28:54 entre tes enfants,
28:56 comment justement gérer les différences
28:58 de caractère ?
29:00 - Gérer les différences de caractère,
29:02 on essaie de s'adapter à chacun,
29:04 on essaie de vraiment écouter les enfants,
29:06 on communique beaucoup plus avec nos enfants.
29:08 - La communication, c'est important.
29:10 - Avant, on ne communiquait pas, les parents nous regardaient,
29:12 avec leur regard, on devait comprendre.
29:14 Aujourd'hui, non, il y a beaucoup plus de communication.
29:16 Je ne veux pas dire que l'enfant est roi,
29:18 il a une grande place dans la famille,
29:20 et on lui donne cette place.
29:22 Et c'est important, quand il y a des difficultés,
29:24 quand il y a des problèmes, ils sont plus aptes à nous parler.
29:26 Avant, les enfants, ils fuyaient un petit peu le foyer
29:28 pour aller raconter leurs problèmes à l'extérieur.
29:30 Mais aujourd'hui, on essaye quand même,
29:32 moi en tout cas, j'essaye de communiquer
29:34 avec mes enfants pour qu'ils se sentent à l'aise
29:36 et qu'ils se sentent à l'aise pour me parler.
29:38 - Qu'ils se sentent à l'aise, justement.
29:40 Justement, parlant, est-ce qu'on communique
29:42 aux enfants, est-ce qu'on leur incite
29:44 à trouver leur place ?
29:46 Est-ce que le point de vue d'un frère et d'une sœur,
29:48 de trouver sa place,
29:50 quel est son rôle au sein de la famille ?
29:52 Si la sœur ou le frère est l'aîné,
29:54 ça se fait automatiquement,
29:56 donc il doit avoir des responsabilités.
29:58 Si c'est le plus petit, c'est une autre responsabilité.
30:00 Est-ce qu'on fait des réunions
30:02 par rapport à ça ?
30:04 - Moi, je ne fais pas de réunion, je n'ai pas défini
30:06 à chacun sa place. La place s'est prise
30:08 automatiquement. L'aîné, comme tu as dit,
30:10 il prend sa place d'exemple,
30:12 d'un peu protecteur.
30:14 Mon aîné, il est très protecteur avec sa petite sœur.
30:16 Il fait attention à ce qu'elle fait.
30:18 Il discute beaucoup avec elle,
30:20 mais il fait très attention avec elle.
30:22 Je dis toujours, ma fille, elle a deux gardes du corps,
30:24 donc elle n'a pas intérêt à se tromper de chemin.
30:26 Mais c'est vrai que les places
30:28 se mettent automatiquement.
30:30 Dans la famille, dans le foyer,
30:32 chacun prend sa place,
30:34 de manière assez simple.
30:36 - On a été voir un peu sur Internet
30:38 ce que disent les spécialistes par rapport
30:40 si on peut, on veut favoriser
30:42 la bonne relation entre frères et sœurs.
30:44 J'ai une liste ici.
30:46 C'est important, je pense que c'est le premier.
30:48 Respecter l'espace
30:50 et l'intimité.
30:52 - Ah oui, moi,
30:54 ils ont chacun leur chambre. Avant,
30:56 on se mettait à 10 dans une chambre
30:58 avec trois paires de lits superposés.
31:00 Non, aujourd'hui, ce n'est plus possible.
31:02 Déjà, ma fille, elle a sa chambre à part.
31:04 Chacun sa chambre, chacun son espace,
31:06 chacun ses affaires.
31:08 On leur a quand même appris à partager.
31:10 Moi, mes garçons, ils partagent quand même
31:12 leur paire de baskets, leur training, etc.
31:14 Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, ils ont besoin
31:16 de chacun leur intimité parce qu'ils ont des besoins différents.
31:18 - Moi, j'ai une chambre à 25 ans.
31:20 - Quoi ?
31:22 - A 25 ans, j'ai une chambre.
31:24 - C'est pas mal, c'est pas mal.
31:26 - Vous pensez que là, ils se moquent,
31:28 mais c'est la pure vérité.
31:30 Comment voulez-vous
31:32 avoir une chambre par enfant
31:34 quand on est neuf ? - C'est impossible.
31:36 - C'est pas possible. Même dans un château,
31:38 il y a pas de chambre.
31:40 - Donc, il faut être ingénieux.
31:42 - Ou ingénieur.
31:44 - Ou ingénieur pour avoir le budget,
31:46 pour avoir des chambres.
31:48 Mais c'est vrai que l'intimité, c'est important.
31:50 Après, quand t'es petit, quand t'es jeune,
31:52 c'est pas trop grave.
31:54 Après, ça devient peut-être compliqué
31:56 quand t'es ado, etc.
31:58 Là, peut-être qu'il y a plus de... Avec la crise d'adolescence,
32:00 il y a plus de conflits, etc.
32:02 Donc, c'est important, Smaïl, d'avoir son espace privé.
32:06 - Oui, bien sûr. Moi, je l'ai eu à 17 ans.
32:08 Comme ça, tu sais, une première chambre à 17 ans.
32:10 Mais effectivement, tu te rends compte
32:12 qu'après, c'est important.
32:14 Tout à l'heure, tu disais que chacun
32:16 trouvait sa place. Moi, la première chose
32:18 que je disais à mes petits frères, c'est que ta place,
32:20 c'est pas ma place. Déjà, cette place-là,
32:22 tu vois ce que je veux dire ? - J'étais là avant.
32:24 - C'est déjà très important que tu comprennes.
32:26 Mais si donc, oui, c'est important.
32:28 Franchement, je pense qu'aujourd'hui,
32:30 avec notre société actuelle,
32:34 avec ce qu'on entend,
32:36 comment l'enfant se construit,
32:38 on a besoin de cet espace.
32:40 Avant, il y avait un autre contexte.
32:42 On comprenait un peu mieux, etc. On vivait avec.
32:44 Mais aujourd'hui,
32:46 c'est devenu important parce que
32:48 ça peut créer des complexes, ça peut créer plus de problèmes
32:50 parce qu'il n'y a pas ce contexte d'avant.
32:54 - Bien sûr. Donc, c'est important
32:56 de respecter l'espace de l'autre
32:58 et aussi aux parents. Aux parents, de faire respecter
33:00 ces espaces, même s'il y a la famille nombreuse.
33:02 C'est le sens du partage, etc.
33:04 - D'ailleurs, Oussama,
33:06 je me permets juste de te couper
33:08 parce que tu as vu le spectacle avec moi.
33:10 Il y a Abdel Nasser qui rejoue son spectacle
33:12 à partir d'aujourd'hui et qui parle de ça, justement.
33:14 Tu te rappelles, il parle de ce sujet.
33:16 Comment trouver sa place, sa famille nombreuse
33:18 et comment les parents doivent aussi
33:20 laisser les enfants
33:22 dans leur place.
33:24 - Alors, se confier, c'est aussi un conseil.
33:26 Se confier, ne pas garder tout pour soi.
33:28 Alors, c'est un petit conflit entre frères et sœurs.
33:30 Il faut inciter les enfants à venir
33:32 se confier aux plus grands, aux adultes, aux parents.
33:34 - Nous, on a essayé d'instaurer,
33:36 on essaye une fois par semaine
33:38 de se mettre à table et de se dire tout ce qu'on a envie de se dire.
33:40 - C'est bien ça. C'est une bonne astuce.
33:42 - Je leur dis, il ne faut pas être gêné
33:44 devant votre père, devant votre mère. Vous dites tout ce qui se passe,
33:46 tous les problèmes qu'il y a. Et donc, ça permet
33:48 un petit peu de... - Et ça marche ?
33:50 - Oui, ça marche. Franchement, ça marche.
33:52 - Ça me rappelle quelques anecdotes.
33:54 - C'est une autre génération.
33:56 - Ça marche parce que, comme je disais,
33:58 les caractères sont différents,
34:00 mais j'ai un grand qui parle énormément et j'ai le petit
34:02 qui est toujours silencieux.
34:04 Et donc, c'était pour créer justement cet échange.
34:06 - Et vous éteignez la télé ? - Oui.
34:08 - Quand vous mangez ? - Oui.
34:10 - Moi, j'ai appris par exemple que Steve Jobs,
34:12 qui a inventé l'iPad, qui a inventé l'iPhone,
34:14 il avait interdit ça à ses enfants
34:16 et ce qu'il avait imposé... - Interdit quoi, la télé ?
34:18 - Il avait interdit l'iPad. - Les iPads.
34:20 - Et à chaque
34:22 dîner de famille,
34:24 il devait obliger chaque enfant,
34:26 à s'allonger, de, pendant 5 minutes, prendre la parole.
34:28 - Pendant 5 minutes ? - Oui, pendant 5 minutes.
34:30 Ça, c'était la manière de Steve Jobs
34:32 de gérer sa famille. - C'est très bien.
34:34 - Nous, c'est la discussion.
34:36 On essaie de discuter. - Quelle réunion de famille ?
34:38 C'est quel jour ? - Le dimanche.
34:40 - On va faire un duplex.
34:42 - Oui, à l'été soir.
34:44 - C'est intéressant. Ça doit être très intéressant.
34:46 Alors, ne pas voler vos espicatures, ça c'est important.
34:48 On parlait du partage, mais il y a des limites.
34:50 Ne pas voler les vêtements de l'autre.
34:52 Il faut demander. - Ça doit être un partage.
34:54 - D'ailleurs, Soufiane, qui est mon petit frère,
34:56 si tu m'entends, j'attends toujours ma montre
34:58 de Timberland.
35:00 Je sais toujours pas que tu...
35:02 C'est quand tu veux. - Ça crée des conflits.
35:04 - Ça, ça crée des conflits.
35:06 Parce que, moi, mes garçons,
35:08 ils ont la même pointure au niveau des baskets.
35:10 Et donc, j'en ai un qui est
35:12 hyper méticuleux, qui soigne, qui frotte
35:14 ses baskets, qui les range dans leur boîte.
35:16 Et l'autre, il arrive, il les balance,
35:18 ils sont pleins de boue. Et donc, ça, ça crée
35:20 énormément de conflits. - Alors, en parlant
35:22 de partage, faites des cadeaux.
35:24 C'est bien de faire des cadeaux
35:26 entre frères et sœurs. Et là, on l'a bien vu
35:28 avec la aide, etc., on se fait
35:30 des cadeaux. Enfin, j'imagine que Smaïl, t'as fait des cadeaux.
35:32 - Ouais, ouais, effectivement.
35:34 J'ai plus d'argent, là, si quelqu'un peut
35:36 m'héberger ce soir. - Par ainsi, virement.
35:38 - Mais j'ai fait des cadeaux. - Non, moi,
35:40 je les force à se faire des bisous. C'est déjà pas mal.
35:42 - Bien sûr, c'est déjà très bien.
35:44 Aidez aussi votre frère et votre sœur
35:46 dans la moindre... Dans la moindre
35:48 tâche, que ce soit à l'école ou à la maison,
35:50 à l'école, c'est aussi important.
35:52 Fatine ? - Oui, hein.
35:54 Moi, les grands... Enfin, les grands aident
35:56 souvent la petite dans les devoirs, parce que
35:58 mes enfants sont à l'école néerlandophone
36:00 et je ne suis pas très douée pour les langues,
36:02 donc je préfère laisser cette tâche à mes garçons.
36:04 Et c'est vrai qu'ils accompagnent
36:06 beaucoup dans sa scolarité. Ils vont même
36:08 aux réunions de parents, quand j'ai pas le temps.
36:10 - Fatine, il faut aller aux réunions des parents,
36:12 avec tes petits frères. Il faut les...
36:14 Il faut les accompagner, c'est important.
36:16 Il est 19h49.
36:18 On est avec vous jusqu'à 20h.
36:20 On va tout doucement clôturer
36:22 cette émission, après, justement.
36:24 Après, Badi va nous...
36:26 Va nous parler un peu de sa relation avec ses petits
36:28 frères, même si, voilà, il les accompagne pas
36:30 à l'école. Il les aime. Il les aime
36:32 énormément et il va nous prouver ça dans sa
36:34 chronique, dans quelques intants. On est avec vous jusqu'à
36:36 20h dans cette spéciale "Frères et sœurs
36:38 et familles nombreuses".
36:40 (Générique)
36:42 (Générique)
36:44 (Générique)
36:46 - Merci à tous les clients en studio pour cette dernière partie
36:48 d'émission. Ça passe très vite. On va aimer
36:50 continuer à vous animer
36:52 cette soirée, cette
36:54 fin de semaine, ce début
36:56 de week-end. En tout cas, on espère que
36:58 vous allez passer un bon moment avec nous.
37:00 Alors, on continue, c'est pas fini.
37:02 Il nous reste encore quelques minutes d'émission.
37:04 Alors, Badi, toi, tu es l'aîné
37:06 de ta famille, "Familles nombreuses",
37:08 considérée puisque vous êtes trois.
37:10 Tu as un message pour...
37:12 Pas seulement pour tes
37:14 petits frères, mais pour tous les
37:16 petits frères et petites sœurs.
37:18 - Aujourd'hui, je vais
37:20 surtout m'adresser aux grands frères et aux grandes sœurs, parce que
37:22 au final, on vit tous à peu près la même chose.
37:24 Les mêmes galères, les mêmes disputes,
37:26 les mêmes cachettes pour la nourriture.
37:28 Oui, le paquet de Doritos, je t'avoue, ma maman ne l'avait pas jeté, c'est moi
37:30 qui l'ai fait disparaître. Et au final,
37:32 on a tous un point en commun, on aime tous nos petits
37:34 frères et sœurs. Même si on en a bavé avec eux,
37:36 on en a vu de toutes les couleurs, on les aime parce qu'en réalité,
37:38 ce sont des copies de nous-mêmes.
37:40 C'est pour ça que j'ai décidé d'ouvrir mon propre club
37:42 "Les grands frères plus petits que leurs petits frères anonymes".
37:44 Bon, le nom reste à revoir,
37:46 mais vous avez compris l'idée. Par contre,
37:48 t'as beau être plus grand que moi de taille, c'est toujours moi qui ai la manette 1
37:50 sur la Play. Vous connaissez tous ce moment
37:52 où quand votre petit frère se connecte avant
37:54 avec sa manette sur la console ?
37:56 La première règle à connaître, c'est que l'aîné a toujours la manette 1
37:58 sur les jeux vidéo. Règle 2, il est toujours
38:00 du côté gauche sur FIFA. - Toujours.
38:02 - On avait aussi des moments de complicité.
38:04 Par exemple, quand on jouait au foot dans le parc d'à côté
38:06 et qu'il y avait quelqu'un qui voulait jouer avec nous,
38:08 on avait juste à se regarder dans les yeux pour savoir si on l'acceptait ou pas.
38:10 On était souvent d'accord sur ça.
38:12 Quand je marche dans la rue avec mon frère
38:14 et qu'on a une destination bien précise,
38:16 il y a toujours ce moment où il veut prendre un autre chemin,
38:18 en disant "T'inquiète, c'est un raccourci". Moi je lui dis que non,
38:20 lui me dit que si, alors on décide de voir qui arrive
38:22 en premier et bizarrement il arrive toujours avant moi.
38:24 En disant "Ça fait 5 minutes que je t'attends".
38:26 Moi je le soupçonne de courir, c'est pas normal.
38:28 Il y a quelque chose que je comprends pas aussi,
38:30 c'est pourquoi dès que j'ai été autorisé à avoir quelque chose,
38:32 mon frère l'a eu avec 4 ans de moins que moi.
38:34 Dès que j'ai eu mon premier téléphone, il a eu son premier téléphone.
38:36 Dès que je pouvais sortir seul, il pouvait sortir seul.
38:38 Dès que j'étais beau, il était beau.
38:40 Non.
38:42 Pas gentil ça.
38:44 Il y a aussi le petit dernier, celui qui est le plus mignon,
38:46 celui qu'on aime tous, celui avec qui on passe le plus de temps.
38:48 Mais aussi celui qui met le plus le bordel à la maison.
38:50 Je sais pas pourquoi, mais c'est comme si
38:52 on avait abandonné avec le troisième.
38:54 C'est ça.
38:56 C'est un peu ça.
38:58 C'est aussi celui à qui on donnait la télécommande sans pile
39:00 pendant qu'on jouait à la console.
39:02 Il me demandait même pourquoi son personnage ne bouge pas
39:04 pendant qu'il tourne la télécommande.
39:06 Alors j'appuie sur le bouton de la manette pendant qu'il appuie sur une touche de la télécommande
39:08 pour le berner.
39:10 Il répétait alors après ses potes qu'il gagnait 5-0
39:12 face à son frère alors que c'était juste moi qui mettais une raclée à mon petit ref.
39:14 J'avais un dernier message
39:16 pour toi mon petit frère.
39:18 Toutes les fois où j'ai dit que tu as été adopté, je te préviens, c'était pour rire.
39:20 Ou pas.
39:22 Pas sympa.
39:24 Il a quel âge son petit frère m'a dit ?
39:26 Il a 14 ans.
39:28 Il est né ici.
39:30 Merci Badiou de nous avoir donné ton impression
39:32 concernant le fait d'être aîné et d'aimer tes petits frères.
39:34 J'aimerais rajouter un truc par rapport à aîné,
39:36 faire un big up à ce qu'on a appelé la génération sacrifiée,
39:38 c'est-à-dire les aînés de la première génération d'immigrés
39:40 qui ont dû se sacrifier pour aller traduire,
39:42 qui n'ont pas pu faire de longues études
39:44 parce qu'il fallait travailler, aider les parents.
39:46 Et franchement, on n'en parle pas assez je trouve,
39:48 mais big up à cette première génération sacrifiée.
39:50 Merci.
39:52 Merci à vous.
39:54 Merci à vous.
39:56 Merci à vous d'avoir fait big up à cette première génération sacrifiée.
39:58 Moi j'ai eu la chance d'avoir ma mère
40:00 qui était elle la première génération sacrifiée,
40:02 donc qui savait bien parler français.
40:04 Je ne devais pas aller à la commune pour traduire pour elle.
40:06 Mais j'en vois encore.
40:08 Et on parle de toutes les immigrations,
40:10 on ne parle pas que des migrations marocaines,
40:12 j'en vois encore maintenant
40:14 qui sont accompagnées de leurs enfants
40:16 et qui doivent traduire pour leurs parents.
40:18 C'est ça, c'est une génération,
40:20 il faut justement...
40:22 On l'accompagnait les parents.
40:24 Dès qu'on recevait des courriers,
40:26 il fallait les lire, leur expliquer
40:28 ce qu'il y avait dans le courrier.
40:30 C'est pas évident.
40:32 Bravo à cette génération.
40:34 Badi, j'aimerais rebondir sur le fait que...
40:36 Ça c'est très bien, le fait d'avoir donné la manette...
40:38 Ça on l'a tous vécu ça.
40:40 On l'a subi et on l'a reproduit.
40:42 Oui, ça c'est vrai.
40:44 Mais je suis tout à fait d'accord aussi avec toi
40:46 le constat que le dernier enfant de la fratrie,
40:48 en général les parents ont baissé les bras.
40:50 C'est fini.
40:52 Ils ont abandonné,
40:54 ils font ce qu'ils veulent.
40:56 C'est vrai ça.
40:58 Avec mon petit frère aussi.
41:00 Ça c'est un vrai constat.
41:02 On n'aurait jamais osé.
41:04 Mais ça c'est une question de...
41:06 Les parents en prennent de l'âge.
41:08 Quand ils sont encore jeunes,
41:10 tu ne penses pas qu'ils délaissent ?
41:12 Pas qu'ils délaissent,
41:14 mais c'est dans le sens...
41:16 L'autre a déjà fait ça et j'ai vu
41:18 quel résultat ça a donné.
41:20 C'était compliqué.
41:22 Malheureusement on ne peut pas tout dévoiler.
41:24 Non, c'est parce qu'on est écoutés.
41:26 Parce que si on a la police...
41:28 Il y a encore des petits secrets de famille.
41:30 C'est le propre de la radio.
41:32 On est sur écoute malheureusement.
41:34 On va clôturer tout de suite cette émission.
41:36 Merci.
41:38 Est-ce que tu as un dernier message
41:40 à faire passer pour tes enfants ?
41:42 J'espère que mon plan d'investissement
41:44 va porter ses fruits dans 30 ans.
41:46 Je vais voir.
41:48 Merci.
41:50 Merci Fatine d'avoir été mon invitée.
41:52 Avec plaisir.
41:54 On se donne rendez-vous bientôt.
41:56 Merci Badi d'avoir été mon invitée.
41:58 On se donne rendez-vous bientôt.
42:00 Bien sûr.
42:02 Merci à Ismaël d'avoir été mon invité.
42:04 Merci d'avoir été mon hôte.
42:06 Merci à vous chers auditeurs et auditrices.
42:08 Passez un bon week-end et on se donne rendez-vous
42:10 la semaine prochaine pour une nouvelle édition
42:12 de Seconde V sur vos ondes.
42:14 106.8 Arabelle.
42:16 [Musique]