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00:00 Ça va les pépites ?
00:01 Oui, c'est le retour des vidéos après quelques jours de pause.
00:04 Encore, ça m'a pas empêché de bosser.
00:05 Bien, on a quand même eu de la chance, puisqu'on redémarre avec une semaine de champions.
00:09 Commençons par une championne.
00:10 Je vous avais mis un tweet sur le sujet.
00:12 "Aurore Berger a bloqué le recrutement d'une fonctionnaire en raison de ses opinions politiques."
00:18 Aurore Berger, qui je le rappelle, est notre ministre chargée de la lutte contre les discriminations.
00:22 Bel exemple.
00:23 "A donc annulé le recrutement d'une fonctionnaire contre l'avis de son administration,
00:28 puisque la candidate a notamment revendiqué des engagements auprès de Benoît Hamon."
00:32 Aurore, si t'as peur de Benoît Hamon, qui n'existe quasiment plus dans le paysage politique,
00:37 c'est un peu touchy quand même.
00:38 La prochaine fois, tu vas nous annoncer que t'as viré quelqu'un parce qu'elle soutient Manuel Valls.
00:42 Quoique...
00:43 En tout cas, je te remercie Aurore, puisque ça a donné lieu à quelque chose de très marrant hier sur mon Twitter.
00:47 T'as réussi à lancer un hashtag #FaisToiBloquerParAuroreChallenge,
00:50 et les pépites qui l'ont lancé, hein.
00:52 Du coup, Aurore, on a découvert que t'avais bloqué vachement de monde quand même.
00:55 Au début, je pensais que t'avais bloqué que mes gauchos de pépites,
00:57 puis après j'ai découvert que t'avais aussi bloqué mes pépites de droite.
01:00 Elle fait quelle taille ta liste, Aurore, de blocage ?
01:02 Me bloque pas moi, hein, j'ai besoin d'accéder aux infos.
01:04 Sans transition, on passe au deuxième champion, mais du jour.
01:07 Aurore, c'était hier.
01:08 Carlos Tavares, le DG de Stellantis.
01:11 Stellantis, qui est donc un groupe automobile franco-italio-américain.
01:15 Eh bien, Carlos Tavares, son DG, devrait donc avoir un salaire de 36 millions d'euros.
01:21 Je vais vous donner les détails du salaire, et je vous donnerai mon avis après.
01:25 Aujourd'hui, mardi 16 avril, les actionnaires de Stellantis ont voté à 70%
01:29 en faveur de la rémunération du DG du groupe automobile,
01:32 qui pourrait donc atteindre jusqu'à 36,5 millions d'euros pour l'année 2023.
01:36 Mais on a un petit retour en arrière.
01:38 En 2022, son salaire avait déjà été évalué à plus de 66 millions d'euros.
01:43 En 2021, il avait provoqué la polémique.
01:45 Le ministère de l'Économie s'en était mêlé.
01:48 Bruno Le Maire avait jugé cette somme excessive.
01:51 Manu avait même rajouté que c'était choquant et excessif.
01:54 Attendez, je fais une pause avant de rentrer dans les détails du nouveau salaire.
01:56 Cette fois-ci, Manu, il a rien dit.
01:58 Et si je regarde un petit peu la date, à l'époque où ils ont dit des trucs,
02:01 on était en pleine campagne présidentielle.
02:03 Non, parce que je l'ai déjà dit, pendant les campagnes,
02:05 Renaissance, il bascule vachement à gauche.
02:06 Le détail de son salaire de cette année, cela correspond à une base de 2 millions d'euros,
02:11 auxquels s'ajoutent des avantages sociaux pour un montant de 635 000, pour arrondir,
02:15 dont 2 700 euros pour une voiture de fonction, ou encore 3 600 euros d'assurance santé.
02:19 Mais il existe également une part non négligeable de la rémunération du DG,
02:23 qui fait partie d'une variable dont des primes à court terme,
02:26 équivalant à 5 786 800 euros,
02:29 et à long terme, correspondant à 26 125 828 euros.
02:34 Ça représente à peu près 93% de son salaire.
02:36 Rajoutez à cela une petite prime de 10 millions d'euros,
02:39 au titre de la transformation du groupe créé en 2021.
02:43 Bien, maintenant que nous avons dit ça,
02:45 on a demandé au principal d'intéresser ce qu'il en pensait.
02:47 Sa réponse était assez incroyable.
02:49 Bon, déjà, il s'est comparé à un joueur de foot et un pilote de Formule 1.
02:52 C'est vraiment le premier argument quand t'as rien à dire, ça.
02:54 Ensuite, il a fait dans l'indécence,
02:56 "Si ça vous pose un problème, faites une loi et je la respecterai."
02:59 Ça, c'est une double insolence quand tu dis "faites une loi".
03:02 Parce que comme le siège social de la boîte, il est aux Pays-Bas,
03:04 est-ce que si on fait une loi en France, tu vas être concerné par la loi ?
03:07 Il me semble que non.
03:08 Donc j'ai vu qu'il y avait des députés de gauche
03:09 qui étaient en train de s'injecter à sortir des projets de loi,
03:11 mais il me semble que quel que soit le projet de loi que vous sortiez,
03:14 lui, il sera pas impacté par l'affaire.
03:16 Si je me trompe, dites-le moi.
03:17 Maintenant, arrivons-en à ce que je pense.
03:19 Moi, je vous l'ai déjà dit, j'ai pas forcément de problème avec les riches.
03:22 Particulièrement quand ils sont partis de rien et qu'ils ont construit quelque chose.
03:25 Bon, le chiffre est indécent,
03:26 mais ce qui est encore plus indécent, c'est cette attitude.
03:28 Je sais pas, vous les payez combien vos salariés ?
03:30 On compte pas les primes, hein.
03:31 Parce que c'est vraiment une attitude de patron
03:33 d'arriver devant les caméras et cracher ses millions d'euros à la figure de tout le monde,
03:37 en jouant en plus le jeu de la provocation
03:40 quand on a des salariés qui sont payés au SMIC ou à 2-3 000 euros,
03:43 et c'est déjà un salaire énorme en ce moment en France.
03:45 Même si on sort de tes salariés,
03:47 vu la période que traverse le pays,
03:49 vu le prix que coûte à peu près tout,
03:51 vu le fait qu'on a de plus en plus de Français qui vivent avec le SMIC,
03:54 est-ce que c'est vraiment l'attitude qu'il faudrait avoir ?
03:56 Je pose la question.
03:57 Je peux aussi donner la réponse, hein, absolument pas.
04:00 C'est d'une indécence sans nom de se comporter comme ça.
04:02 En plus de l'humanité, ce serait bien de faire preuve d'un tout petit peu d'humilité.
04:06 Voilà, ce n'est que mon avis, hein.
04:07 Vous vous rendez pas compte de l'impact de vos mots, je comprends pas.
04:10 Allez, à demain les pépites.

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