Le directeur du festival Namur en mai Samuel Chapel était dans nos studios pour nous parler de ce festival des arts forains à Namur.
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00:00 Le Carrefour de l'Info sur Arabelle.
00:06 Bonjour, bonjour à tous. Tout de suite le sommaire de votre Carrefour de l'Information.
00:10 La conférence de l'extrême droite européenne à Bruxelles a finalement eu lieu.
00:14 La presse belge regrette que tout ce rafu a surtout permis aux participants
00:18 de se poser en victime et de se faire de la publicité.
00:21 Dans ce Carrefour de l'Info, nous allons nous intéresser aujourd'hui à Namur-en-Mai,
00:24 un festival des arts forains de Namur.
00:27 Pour nous en parler tout à l'heure, Samuel Chappelle, directeur de la fédération Pastou,
00:31 une fédération de projets culturels et durables.
00:34 La suite, un gros plan sur la SBL TADA, Tascom Atelier de l'Avenir,
00:38 une SBL bruxelloise qui propose un cycle d'activités parascolaires
00:42 à des adolescents socialement vulnérables.
00:44 Et puis en deuxième partie d'émission, comme tous les jours, nous irons au Maghreb,
00:48 accord de pêche, le Maroc droit dans ses bottes.
00:50 Le sort de l'accord de pêche entre Rabat et Bruxelles repose entièrement
00:54 entre les mains de l'Union Européenne, selon le ministre marocain de l'Agriculture.
00:58 Revue de presse tout à l'heure.
00:59 Voilà donc pour l'essentiel de votre Carrefour de l'Information,
01:02 qui démarre dans une poignée de minutes.
01:03 Voilà, je vous le disais, il y a quelques instants,
01:13 on va s'intéresser aujourd'hui à Namur-en-Mai, un festival des arts forains de Namur.
01:16 Et pour nous en parler, nous avons le plaisir d'avoir avec nous Samuel Chappelle,
01:19 directeur de la fédération Pastou, une fédération de projets culturels et durables.
01:23 Samuel Chappelle, bonjour.
01:24 Bonjour.
01:25 Merci d'être avec nous sur Arabelle.
01:26 Alors tout d'abord, pour ceux qui ne me connaissent pas,
01:28 parce que Bruxelles, c'est un petit peu loin de Namur.
01:31 Namur-en-Mai, qu'est-ce que c'est ?
01:33 Namur-en-Mai, c'est un festival des arts forains, un festival d'art de rue.
01:37 C'est vraiment la ville qui se transforme en un théâtre à ciel ouvert pendant trois jours.
01:41 C'est loin et pas loin, puisqu'en train, on y est en une heure.
01:44 Oui, absolument, rapidement.
01:45 Et il y a énormément de spectacles gratuits, familiaux, de cirque, de théâtre,
01:50 d'art de rue en plein air, vraiment pour toutes les générations,
01:53 avec aussi des villes qui sont décorées.
01:55 Enfin, c'est vraiment une manière de voyager sans aller très loin,
01:58 dans une magnifique ville en plus.
01:59 Alors, votre objectif, on dit, c'est d'être toujours accessible
02:02 en offrant des spectacles de qualité à la population.
02:05 C'est un objectif important pour vous ?
02:07 C'est un objectif très, très important.
02:08 Et ce qui nous plaît beaucoup dans cette logique d'art de rue
02:11 ou de spectacles qui sont conçus pour jouer dans la rue, sur les places,
02:15 c'est que ce sont des spectacles qui vont vers le public.
02:18 On a évidemment énormément de gens qui viennent à Namur-en-Mai
02:21 pour voir les spectacles, mais il y a aussi des gens
02:23 qui se baladaient simplement en ville pour faire leurs courses,
02:25 sans se rendre compte qu'ils allaient voir des spectacles.
02:27 Et puis les spectacles viennent à eux, viennent à elles.
02:30 Et ça, ça fait partie d'un truc qu'on adore,
02:32 c'est que ces spectacles sont vraiment construits, conçus,
02:35 pour toucher les gens, pour aller les chercher
02:37 et pour leur faire vivre une expérience dans un endroit inhabituel.
02:41 Et c'est donc super accessible, à la fois géographiquement,
02:45 puisqu'il ne faut pas passer les portes d'un théâtre, d'un cinéma,
02:48 d'une salle de spectacle, financièrement,
02:50 parce que la majorité des spectacles sont gratuits,
02:52 mais aussi parce que ce sont des formes de spectacles
02:54 qui réunissent vraiment tout le monde autour d'émotions communes.
02:57 - Alors, avant de continuer à parler du présent et de l'avenir,
03:00 un mot du passé peut-être ?
03:01 Comment s'est passée un petit peu l'édition précédente ?
03:04 - L'édition précédente était une très belle édition, un beau succès.
03:07 On a accueilli plus de 200 000 personnes sur les trois jours,
03:10 avec 400 représentations à peu près tout au long du week-end.
03:15 Et c'est vrai qu'on a eu des retours très très bons.
03:17 Il a fait beau.
03:19 C'est souvent, en même temps que Namur Amé, l'arrivée du printemps.
03:22 On espère que ce sera le cas cette année aussi.
03:24 Et ça fait déjà plus de 25 ans que ça dure.
03:27 - Oui, exactement. Namur Amé, c'est une veille dame ou un vieux monsieur,
03:29 comme on veut.
03:31 On rappelle que la première édition, c'était en 1996.
03:34 Est-ce qu'on peut dire, Samuel Chappelle,
03:36 que c'est maintenant une véritable institution qui s'est construite, quelque part ?
03:39 - C'est une véritable institution.
03:41 C'est un des festivals, un des événements culturels les plus importants en Wallonie,
03:45 tant en nombre de personnes qu'en nombre de spectacles.
03:48 C'est clair. C'est une institution aussi,
03:50 parce que dans ce domaine des arts en espace public, des arts de la rue,
03:54 c'est un événement qui est réputé partout en Europe.
03:57 On a du public, des artistes, des professionnels
03:59 qui viennent de toute l'Europe pour découvrir la programmation et les spectacles.
04:02 Donc oui, c'est vrai que c'est un peu une institution.
04:05 À Namur aussi, parce que c'est vrai que les gens ont l'habitude à Namur
04:08 de vivre cet événement.
04:11 Mais c'est aussi une institution qui est accessible,
04:14 vraiment, comme on le disait tout à l'heure, à tout le monde.
04:16 - Alors sur votre site, vous posez une question.
04:18 Que se passe-t-il quand les années passent ?
04:20 Le festival va fêter encore une nouvelle bougie sur ces artistes
04:24 qui, d'année en année, continuent à monter sur la scène.
04:27 - Oui, chaque année, on essaie de donner une petite touche, une question,
04:30 une thématique, une manière de voir le spectacle un peu autrement.
04:33 Cette année, on a donné cette thématique "Et après",
04:37 qui regroupe plein de questions,
04:40 notamment l'après des artistes, comme vous disiez, qui vieillissent.
04:43 On est aussi dans des formes d'expression artistique
04:46 qui sont liées à la performance.
04:48 Beaucoup de cirques, c'est très physique.
04:50 Et donc, effectivement, le corps des artistes vieillit,
04:52 comment eux évoluent dans leur manière de rentrer en contact avec le public.
04:56 Mais la question du "après", c'est aussi la question qu'on voulait se poser,
04:59 nous, en tant que festival, et poser au public,
05:01 de qu'est-ce qu'on garde d'un spectacle ?
05:03 En fait, on voit un spectacle, on passe un bon moment, on rigole,
05:05 on applaudit, on pleure, on a des émotions.
05:07 Et qu'est-ce qu'on garde en nous après ?
05:09 C'est aussi une question qui, pour nous, est fondamentale,
05:12 puisqu'on a l'impression qu'on a tous besoin de pain
05:16 et de se nourrir l'estomac, mais aussi de se nourrir l'esprit,
05:18 et que les spectacles peuvent nous y aider.
05:20 - Il y a aussi, quelque part, ce passage de témoin
05:23 avec les plus jeunes artistes.
05:25 - Tout à fait, et c'est vrai qu'on a aussi envie
05:28 d'encourager de nouvelles créations.
05:30 Il y a plein de spectacles qui se créent chaque année,
05:33 et ces spectacles, on a envie de les mettre en avant.
05:36 Il y a un passage de génération sur la manière
05:41 de faire des spectacles, mais aussi une création
05:47 qui est vraiment foisonnante en Belgique et partout à l'étranger,
05:49 et ça, on a envie de l'encourager.
05:51 Donc, il y a à la fois des artistes qu'on accueille,
05:53 qui sont des artistes références depuis des années ou des décennies,
05:55 et à la fois des nouvelles compagnies aussi.
05:57 - On le disait en introduction, Samuel Chappelle,
05:59 vous êtes directeur de la Fédération Pastaud.
06:01 Dites-nous quelques mots de cette fédération,
06:03 un peu son travail et ses missions.
06:05 - Oui, on organise d'autres événements culturels,
06:08 notamment le festival La Cemo qui se déroule
06:10 au parc d'Anguien au mois de juillet.
06:12 On organise aussi un spectacle dans un esprit cabaret,
06:15 là aussi très familiel.
06:17 C'est vrai qu'on a envie de proposer des événements
06:21 qui sont familiaux, c'est-à-dire qui réunissent
06:23 les générations, qui sont multiculturels,
06:26 aussi bien au niveau de la programmation artistique
06:29 et du public qui sont présents,
06:31 et aussi qui ont vraiment une attention importante
06:34 sur la durabilité et les enjeux environnementaux
06:37 qui sont vraiment au cœur de nos préoccupations
06:40 et de celles de nos projets.
06:41 On essaye de rendre le monde un peu plus joli à notre manière
06:44 via les événements qu'on propose.
06:46 - Revenons à l'avenir de Namur en mai.
06:49 Justement, comment voyez-vous le lendemain
06:52 et justement pour cette édition,
06:54 où est-ce qu'on peut trouver toutes les infos pratico-pratiques ?
06:56 - D'abord, les infos pratiques peut-être.
06:59 Il y a un programme qui est distribué dans les commerces
07:02 évidemment dans la région de Namur,
07:04 mais qui est aussi disponible sur notre site
07:06 www.namur-en-mai-en-un-mot.org
07:08 On peut y trouver sur ce site tous les spectacles.
07:11 Vous verrez qu'il y a des spectacles, comme je le disais,
07:13 plus de la moitié qui sont gratuits,
07:15 l'autre moitié qui sont payants sur réservation.
07:17 Donc ça, chacun peut choisir avant ou sur place
07:20 les spectacles qu'il veut aller voir.
07:22 Un programme bien détaillé par âge, etc.
07:25 - Et comment on voit Namur en mai ?
07:27 - On a envie de continuer cette démarche d'innovation.
07:30 On a envie de continuer à soutenir la création artistique.
07:32 On a envie de continuer à accueillir le public
07:34 dans les meilleures conditions.
07:35 C'est vrai que c'est un événement qui vit aussi
07:37 dans une ville qui se transforme,
07:38 dans une ville qui évolue.
07:40 On s'adapte un petit peu à l'évolution de cette ville,
07:43 à l'évolution des enjeux, des thématiques de société,
07:45 avec toujours cette envie d'émerveiller le public
07:47 et de lui proposer des moments de rencontre,
07:49 de créer du lien social.
07:50 C'est un élément qui est super important pour nous.
07:52 - Encore une dernière question,
07:54 un message à faire passer le mois de la fin
07:56 pour dire que finalement, le reste de la Belgique
07:58 n'est pas tellement loin,
07:59 et Bruxelles n'est pas tellement loin de Namur.
08:02 Encourager les gens à venir ?
08:03 - Tout à fait.
08:04 La Belgique n'est pas un grand pays déjà.
08:06 On a la chance à Namur d'être tout près de la gare.
08:09 Il y a aussi des parkings.
08:11 On est à moins d'une heure de route ou de train de Bruxelles.
08:14 Et puis c'est un événement qui se déroule aussi
08:16 surtout en journée.
08:17 Donc c'est idéal pour une excursion d'un jour,
08:20 ou de plusieurs évidemment.
08:22 On prend le train, on vit un bon moment en famille.
08:24 Namur c'est super central.
08:25 Et puis en plus, pour ceux qui ne connaissent pas cette ville,
08:27 on est au bord de l'eau, avec la citadelle,
08:29 une vieille ville magnifique.
08:31 Donc on a vraiment toutes les raisons d'y aller.
08:33 Je pense que les gens qui vont venir à Namur-en-Mai
08:35 auront envie d'y revenir, à Namur-en-Mai et à Namur
08:37 les prochaines années.
08:38 - Voilà, ça donne envie.
08:39 Namur-en-Mai, le festival des arts forains de Namur.
08:42 Avec nous Samuel Chappelle, directeur de la Fédération Pastaud.
08:45 Merci de nous avoir donné, mis de l'eau,
08:47 un petit peu l'eau à la bouche pour y aller.
08:49 - Merci de m'avoir accueilli.
08:50 On n'a peut-être pas dit les dates,
08:51 les 9, 10 et 11 mai, on y sera bientôt,
08:52 pendant les vacances de Pâques.
08:53 - 9, 10, 11 mai.
08:54 Merci beaucoup.
08:55 C'est ainsi qu'on referme ce premier sujet
08:57 du Carrefour de l'Information.
08:58 On se retrouve dans quelques instants
09:00 pour la suite de votre édition.
09:02 [Musique]
09:04 - Le Carrefour de l'Info sur Arabelle.
09:07 [Musique]
09:10 - Voilà, je vous lisais quelques instants
09:12 la suite de notre Carrefour de l'Information
09:14 avec un gros plan aujourd'hui sur l'icebell Tadda,
09:17 Tocum, cet atelier de l'avenir.
09:19 C'est une association qui est bilingue,
09:21 qui propose un cycle d'activités parascolaires
09:24 à des ados socialement vulnérables.
09:26 Alors, pour nous en parler,
09:27 nous avons le plaisir d'avoir avec nous
09:29 Catherine Vauds qui est employée chez Tadda
09:31 depuis de nombreuses années.
09:32 Bonjour.
09:33 - Bonjour.
09:34 - Merci d'être avec nous sur Arabelle,
09:35 accompagnée d'Aya Bourfis,
09:36 qui est responsable de classe.
09:37 Bonjour.
09:38 - Bonjour.
09:39 - Merci d'être avec nous sur notre antenne.
09:40 Alors, pour commencer, Tadda,
09:42 nous présentez peut-être votre icebell
09:44 d'une manière générale,
09:45 un petit peu son travail,
09:46 ses missions et ses objectifs.
09:48 Catherine.
09:49 - Alors, on poursuit vraiment,
09:51 comme un icebell, l'inclusion.
09:53 On inclut le plus de monde possible
09:55 et on met l'accent bien sûr sur nos jeunes,
09:57 les plus vulnérables à Bruxelles.
09:59 Et une de ses activités,
10:01 Aya, est présente dans une classe.
10:03 - Hum hum.
10:04 - Aya Askarbek.
10:05 - Exactement.
10:06 - Tu peux nous en parler, Aya.
10:07 - Alors, moi, j'ai suivi le parcours
10:10 que tout enfant peut faire.
10:12 J'ai fait donc mes trois ans à Tadda,
10:14 de la cinquième primaire à la première secondaire,
10:16 où j'ai suivi des ateliers,
10:18 à travers des ateliers,
10:20 auprès des intervenants, etc.
10:22 Et ensuite, après ça, j'étais tellement motivée
10:24 que je voulais continuer,
10:25 je voulais faire autre chose.
10:26 - D'accord.
10:27 - Et donc, j'ai décidé d'être bénévole à Tadda.
10:29 Et donc, je venais tous les samedis
10:31 pour pouvoir aider la coordinatrice de classe.
10:33 Et donc, j'étais un peu comme le bras droit
10:35 de cette coordinatrice.
10:36 On s'amusait hyper bien.
10:38 J'étais un peu comme la petite,
10:39 la grande soeur un peu des enfants.
10:41 Et aujourd'hui, c'est la troisième année
10:43 que je suis responsable de classe.
10:45 Donc, on m'a un peu donné l'opportunité
10:47 d'avoir ma propre classe à moi.
10:49 Et ça, ça fait maintenant trois ans que je le fais.
10:51 - C'est top quoi.
10:52 - Et voilà, c'est tout un parcours à Tadda.
10:54 Et donc, j'ai un peu fait les trois étapes qui existent.
10:58 Et encore, je ne sais pas ce qui m'attend à Tadda.
11:00 J'imagine qu'il y a encore plein de choses.
11:02 - Alors, d'où vient ce nom Tadda ?
11:03 C'est une compression de...
11:05 Alors, aidez-moi, "Tekomst".
11:07 - "Tekomst", Atelier de l'Avenir.
11:09 Oui, c'est une composition en néerlandais et français.
11:11 On est bilingues.
11:13 On travaille avec les jeunes néerlandophones,
11:15 mais aussi francophones.
11:17 Avec des partenaires bilingues,
11:19 avec des partenaires francophones néerlandophones,
11:21 dans les écoles néerlandophones francophones.
11:23 Vraiment un bon mix des deux.
11:25 Et Aya, elle, elle a une classe francophone.
11:28 Donc, c'est des enfants qui viennent des écoles francophones.
11:30 Et puis, il y a plein d'autres classes néerlandophones aussi.
11:33 Et voilà, c'est une composition de nom
11:35 qui est vraiment pour nos jeunes,
11:37 parce qu'on veut élargir cet avenir pour eux.
11:40 Tout comme c'est l'avenir en néerlandais.
11:43 - Alors, on va aller un peu plus dans le détail,
11:45 plus concrètement.
11:47 Quels sont les programmes qui sont mis en place
11:49 en partenariat pour aider justement ces jeunes ?
11:51 Comment ça se passe ?
11:53 - Premièrement, il y a l'école de week-end,
11:55 les samedis, dont Aya est responsable de classe.
11:58 Et Aya est également alumna du programme de réseau alumni.
12:02 Donc, ce n'est pas fini après trois ans.
12:05 On continue à travailler avec nos jeunes,
12:08 élargir leur avenir, leurs compétences,
12:11 via les compétences orientales,
12:14 pour qu'ils aient envie de déployer leurs compétences
12:18 au bout de leur envie.
12:21 Et on propose par la suite encore des stages,
12:24 des jobs étudiants, via nos partenaires.
12:27 - C'est très complet. - C'est très, très complet.
12:29 - Alumna, c'est quoi en fait, dans le détail ?
12:31 - C'est un peu justement le réseau.
12:33 Après les trois ans, il y a le réseau alumni.
12:36 Et donc, alumna pour la fille, c'est vraiment la suite,
12:39 donc après les trois ans.
12:42 Et comme Catherine a dit, il y a plein d'opportunités,
12:45 comme par exemple des ateliers,
12:48 ou même, par exemple, on peut même avoir un buddy,
12:50 donc si jamais on a besoin d'aide, etc.
12:53 Il y a aussi ce côté scolaire qui reste aussi accessible.
12:56 Il y a aussi des ateliers, des stages, des jobs étudiants,
12:59 si jamais on en cherche pendant les mois de vacances.
13:03 Et donc voilà, c'est plein de petites choses comme ça
13:06 qui font qu'aujourd'hui, on est super heureux d'être à Tada.
13:09 Et grâce à ça, on voit beaucoup de choses,
13:12 et on participe aussi à plusieurs choses.
13:14 - Je parlais tout à l'heure du concret,
13:16 vous êtes responsable de classe.
13:17 Comment tu prépares une heure de cours, par exemple ?
13:19 - OK, donc voilà, il faut savoir que je suis aussi étudiante en première année,
13:22 donc ce n'est pas facile.
13:24 Donc moi, je suis responsable de ma classe,
13:26 mais je ne suis pas coordonnatrice pédagogique.
13:28 Donc il y a une personne qui organise les cours pour moi,
13:30 donc qui contacte les intervenants, etc.
13:32 Mais le samedi, je suis présente auprès des enfants.
13:35 Je suis aussi là une fois par semaine au bureau,
13:37 où là, je remplis un CRM,
13:40 donc j'évalue un peu le samedi Tada,
13:44 des petits commentaires par rapport aux intervenants,
13:46 donc comment ça s'est passé, etc.
13:48 Le rapport aussi avec les parents,
13:50 donc le contact avec les parents et les enfants, c'est moi qui le fais.
13:53 Et donc le matin, bien évidemment, le samedi,
13:55 j'ai le briefing avec les intervenants pour parcourir un peu le programme.
13:58 Et ensuite après ça, je gère un peu la journée,
14:01 si ça se passe, voilà. C'est vraiment ça.
14:03 - Alors, je vois ici que c'est adressé essentiellement à des adolescents
14:06 socialement vulnérables.
14:08 Qu'est-ce qu'on entend par socialement vulnérables ?
14:10 - Alors, notre définition est un peu basée
14:13 sur une définition qui existe déjà dans l'enseignement.
14:16 C'est l'index socio-économique faible d'une école.
14:19 Donc on travaille surtout avec les jeunes dans ces écoles-là.
14:22 Pour nous, vulnérables, ça peut être dans tous les sens,
14:27 mais pour cette définition-là, c'est basé sur le niveau d'éducation de la maman,
14:32 la langue qui n'est pas toujours la même langue parlée à l'école.
14:36 Et puis parfois, c'est des jeunes, financièrement,
14:39 ils reçoivent une bourse pour savoir faire des études.
14:43 Donc ces jeunes-là, ce sont les plus vulnérables.
14:46 Et malheureusement, à Bruxelles, il y a une inégalité scolaire énorme
14:51 et on veut travailler là-dessus.
14:54 Aïa m'a parlé du buddy system.
14:57 On fait des endroits de voir pour vraiment faire un soutien scolaire.
15:03 Et les samedis, nos jeunes, ils viennent vraiment en dehors de cet esprit scolaire
15:09 pour vraiment apprendre autre chose par des professionnels.
15:13 Donc samedi, il y a des cours sur le journalisme, politique,
15:17 donc rien à voir avec un cours de maths ou de langue.
15:20 - C'est vraiment du parascolaire.
15:22 - Oui, voilà, c'est ça.
15:24 Et donc ça veut dire qu'après, on est beaucoup plus motivés
15:28 de poursuivre quelque chose qui n'est pas si loin que ça de nous,
15:34 parce que nos jeunes sont en contact avec ces professions tous les samedis.
15:39 Et c'est grâce à nos volontaires.
15:41 C'est des personnes qui viennent volontairement faire un atelier sur leur profession.
15:46 Et c'est magnifique.
15:48 Et on peut compter sur de nombreuses volontaires et partenaires
15:52 qui nous offrent aussi des personnes dans leur équipe pour parler et faire des ateliers.
15:57 - Alors j'imagine qu'il y a des problèmes, je dirais parfois des petits soucis
16:01 qu'on peut rencontrer dans votre travail, dans le contact avec certains jeunes.
16:04 Comment ça se passe ?
16:06 - Oui, vas-y.
16:07 - OK, à ce moment-là, on a toujours une discussion avec ce jeune-là.
16:10 On prend vraiment le temps de voir un peu comment ça se passe, etc.
16:14 Et souvent, ce qu'on fait, c'est vraiment le laisser parler.
16:17 On peut rebondir sur d'abord le positif,
16:19 et ensuite après, lui dire "OK, voilà ce qui s'est passé", etc.
16:23 Tout se fait dans la communication.
16:25 Et après, il y a aussi un suivi.
16:27 Donc si jamais on voit que l'enfant ne vient pas souvent, par exemple un samedi,
16:30 on a aussi ce qu'on appelle les visites à domicile,
16:33 où là, on prend vraiment le temps d'aller... - Visite surprise.
16:35 - Non, pas tout le temps, on prévient quand même.
16:37 Mais c'est vrai que des fois, c'est pas mal de faire cette visite surprise.
16:42 Et donc à ce moment-là, on discute aussi avec les parents.
16:44 Et donc les parents sentent un peu qu'on est vraiment fort attaché à leur enfant,
16:48 ou on veut que ça fonctionne bien, etc.
16:50 Donc il y a aussi ce petit... Voilà, c'est vraiment ça.
16:53 - C'est important de discuter et d'assurer un suivi des jeunes
16:56 qui ont bénéficié du programme, c'est bien ça.
16:58 - Oui, oui. Et on veut être comme une deuxième famille.
17:01 On veut être présent à chaque moment qui peut être difficile
17:05 dans la vie du jeune ou de sa famille.
17:08 Et qu'on est là pour vraiment qu'il arrive à aller au bout de ses compétences,
17:12 n'importe quelle situation.
17:14 - Alors je vais revenir un petit peu en arrière.
17:16 La crise sanitaire a impacté tout le monde, épargné personne.
17:20 Comment vous avez vécu cette période et comment vous avez travaillé
17:23 et fait développer vos activités ?
17:25 - Alors on a continué à travailler, on a continué à rester en contact.
17:28 Il y avait des tours en vélo qui étaient organisées.
17:31 On a fait des distributions des ordinateurs
17:34 pour justement aider les jeunes à continuer à suivre des cours.
17:38 Quand c'était possible, nous avons le droit de devoir rester ouverts
17:43 avec une petite capacité.
17:45 Bref, on a vraiment continué à travailler, ça n'a pas arrêté.
17:49 Et aujourd'hui, bien sûr, on le ressent encore fort,
17:54 cette crise sanitaire. Donc on continue,
17:56 notre travail ne sera jamais fini tant qu'il y a cette inégalité scolaire
18:01 qu'il continue à avoir à Bruxelles.
18:03 - Tu veux ajouter quelque chose ?
18:05 - Non, je pense que je l'ai vécu, j'étais à ce moment-là bénévole à TADA.
18:08 Et donc c'est vrai qu'il y avait aussi des petites navettes,
18:11 parce que certaines écoles étaient fermées.
18:14 Donc les classes-là venaient dans une autre rentaine
18:17 et donc je faisais la petite navette,
18:19 parce que les parents ne pouvaient pas venir jusqu'à Ascarbic par exemple.
18:22 Donc j'allais jusqu'à Saint-Jos et puis voilà.
18:24 - Alors je souhaite devenir bénévole ou collaborateur chez TADA,
18:28 comment je fais ?
18:30 - Alors il n'y a pas réellement de critères pour devenir bénévole
18:33 ou volontaire à TADA.
18:35 Le plus important c'est d'être un maximum motivé
18:38 et vouloir partager sa passion.
18:40 Donc vraiment le plus important c'est venir s'amuser auprès des enfants.
18:44 Tant que tu veux contribuer et montrer un peu ta passion aux enfants,
18:48 c'est le plus important.
18:50 Donc voilà, n'hésitez pas.
18:52 - Oui, et notre équipe grandit chaque année.
18:56 On a tellement de jeunes et on cherche bientôt maintenant
18:59 des collaborateurs, des coordinateurs pédagogiques
19:03 pour lancer la nouvelle année scolaire de TADA.
19:05 Donc les gens peuvent visiter notre site TADA.brossos
19:09 et on est sur Facebook, on est sur LinkedIn.
19:12 - Partout. - Partout, partout.
19:14 Il y a vraiment moyen de trouver l'astuce pour devenir bénévole
19:17 ou même collègue de Aya bientôt dans une des classes.
19:21 - Justement, comment les personnes intéressées par TADA
19:24 peuvent-elles contribuer à soutenir, disons, financièrement l'association ?
19:28 On sait que l'argent, c'est un petit peu le nerf de la guerre.
19:30 - Oui, effectivement, c'est un de nos défis aussi,
19:32 c'est de trouver des fonds pour continuer à travailler.
19:36 Donc il nous faut des partenaires financiers
19:39 qui peuvent nous aider à continuer de faire notre travail.
19:44 Sur notre site également, il y a moyen d'indiquer
19:46 "je veux investir du temps" ou "je veux donner de l'argent".
19:50 Donc faire un don, il y a moyen de faire en tant que personne,
19:53 mais aussi en tant qu'entreprise.
19:55 On a bientôt les 20 kilomètres de Bruxelles,
19:57 où pas mal de personnes qui sont en tant qu'entreprise
19:59 se sont engagées pour courir pour TADA.
20:02 Et ça, c'est un des exemples qu'ils peuvent faire,
20:05 c'est soutenir un de nos coureurs sur les 20 kilomètres de Bruxelles.
20:10 - Voilà, alors peut-être avant de nous quitter,
20:12 le message à faire passer, le mot de la fin,
20:15 ou dire par exemple à ces jeunes de ne pas avoir peur
20:18 de pousser la porte chez TADA ?
20:20 - Oui, oui, bien sûr.
20:22 Et bien sûr, s'il y a des personnes qui veulent devenir bénévole,
20:26 très très bienvenue.
20:28 - Voilà, c'était la conclusion de Catherine Vaud,
20:30 je rappelle que vous êtes employée chez TADA depuis de nombreuses années,
20:33 et avec nous aussi Aya Abourfis, qui est responsable de Clash.
20:36 Chez TADA, merci d'avoir été avec nous.
20:38 - Merci à vous. - Merci beaucoup.
20:40 - Avec plaisir. - De nous avoir accueillis.
20:41 - On se retrouve dans quelques instants pour la dernière ligne droite
20:43 de votre carrefour de l'information.