• il y a 6 mois
Alain Bauer, professeur de criminologie et responsable du pôle sécurité défense renseignement, sur «l'entrisme islamiste» à l'école dénoncé par Gabriel Attal : «Pour la première fois, les mots correspondent à la réalité des faits».

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Transcription
00:00 La criminologie, c'est une science clinique.
00:01 On commence par un diagnostic qui doit être partagé,
00:03 un pronostic qui peut être discuté
00:06 et des thérapeutiques qui peuvent être disputées.
00:09 Dans les problématiques de violence, d'insécurité
00:11 ou de déstabilisation des services publics,
00:14 car ce qui se passe à l'école se passe aussi dans les hôpitaux
00:17 et pas seulement,
00:18 en général, on n'était pas d'accord sur les faits,
00:21 on n'était pas d'accord sur les choses
00:23 et on choisissait les mauvais mots
00:25 pour expliquer que tout ça n'existait pas
00:26 et que c'était une invention de votre chaîne infâme.
00:30 J'espère que ça n'est pas contagieux.
00:32 - Jean-Luc Mélenchon, oui.
00:35 - Et donc, hier, j'ai entendu que les tenants
00:39 de la laïcité républicaine étaient obtus, bornés,
00:42 je ne sais plus quoi.
00:43 Donc, c'est une série assez développée.
00:46 Mais la réalité, c'est que pour la première fois,
00:48 les mots correspondent à la réalité des faits.
00:51 Et on ne peut pas reprocher, pour une fois,
00:53 aux politiques de se masquer, de sous-estimer,
00:57 d'éliminer, de rejeter la réalité.
01:00 Alors après, une fois que ceci est fait,
01:01 qu'il y ait un acte essentiel,
01:03 le problème, c'est livrer des actes.
01:05 Et ça, c'est un débat beaucoup plus compliqué
01:07 parce qu'il y a beaucoup de communication,
01:09 l'action, en général, pâtit beaucoup,
01:11 à la fois des incohérences de communication,
01:13 parce qu'il y a des moments où on ne sait plus très bien...
01:15 - La main tremble, certains ont peur.
01:17 - Non seulement la main tremble,
01:18 mais parfois l'esprit n'est pas clair.
01:20 Il arrive de temps en temps, entre le lundi et le vendredi...
01:23 - C'est dommage.
01:24 - De posture présidentielle,
01:25 je ne mets pas en cause au Premier ministre,
01:27 qui nécessite de gros efforts d'élasticité des adducteurs.
01:32 Mais pour une fois que le Premier ministre dit les choses,
01:34 annonce qu'il va les faire,
01:36 faisons-lui crédit de lui donner deux mois,
01:38 c'est à peu près ça,
01:39 pour résoudre ce qui n'a pas été fait en 20 ans,
01:41 puisque ça fait à peu près 20 ans
01:42 que tout le monde fait à peu près le même constat
01:44 et que la plupart de ceux qui vous parlent politiquement,
01:47 de gauche et de droite, vous disent que ça n'est pas vrai,
01:49 que ça n'est pas grave et qu'en plus,
01:50 ce n'est pas de leur faute.
01:52 Pour une fois, quelqu'un qui dit que c'est vrai, que c'est grave
01:54 et qui va s'en occuper, attendons la livraison.
01:57 Mais je dois dire que c'est plutôt un progrès
02:00 par rapport à la reconnaissance du réel.
02:01 Le régal gagne toujours, c'est juste plus ou moins lent.
02:04 Mais pour une fois, il y a des mots qui couvrent des choses
02:07 qui ressemblent à des faits.
02:08 [Musique]
02:11 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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