• il y a 8 mois
Vincent Brengarth, avocat de Rima Hassan, dénonce l'interdiction des conférences de LFI sur la Palestine qui devrait être "l'exception" en vertu de la "liberté d'expression". Pour lui, "les autorités ont beaucoup de mal à admettre et à permettre ce débat sur la question de Gaza".

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Transcription
00:00 Moi ce que j'observe c'est que ce sont des décisions qui sont des décisions totalement illégales,
00:04 qui portent une atteinte extrêmement grave à la liberté d'expression, à la liberté de réunion,
00:10 et qu'elles sont symptomatiques d'une période finalement où on éprouve les difficultés les plus graves
00:15 à pouvoir exprimer une pluralité d'opinions, et en particulier sur la question de Gaza.
00:22 Comment analysez-vous cette décision, celle de l'université ?
00:25 On le disait avec Nélia il y a un instant, peur du trouble à l'ordre public.
00:29 Celle du préfet, est-ce qu'il vous semble que c'est un ordre politique qui a été donné d'interdire
00:34 cette conférence où vous entendez ce que dit le préfet qui dit "il y avait plusieurs événements ce jour-là,
00:39 je ne pouvais pas sécuriser tous les événements et je ne voulais pas prendre de risques" ?
00:43 Moi je n'entends absolument pas ce que dit le préfet, moi je considère que c'est une décision qui est totalement politique.
00:49 Et en fait il faut rappeler qu'en France vous avez une liberté fondamentale, c'est la liberté d'expression,
00:56 la liberté également de manifestation, les manifestations sont soumises à un régime de déclaration préalable,
01:03 et l'interdiction doit être l'exception.
01:06 Et on a le sentiment finalement aujourd'hui qu'on est en train d'interdire ce rassemblement
01:11 qui était extrêmement important d'un point de vue démocratique,
01:15 pour des troubles en fait totalement hypothétiques à l'ordre public.
01:18 Et en fait le sentiment qu'on peut avoir c'est que ce n'est pas tant le risque de trouble à l'ordre public qui dérange,
01:23 mais c'est la nature de cette manifestation, c'est le fond qui veut être évoqué.
01:28 Parce qu'en fait on voit que les autorités ont beaucoup de mal à admettre et à permettre ce débat sur la question de Gaza,
01:35 sur les violations aujourd'hui du droit international qui se déroulent,
01:39 et qu'on a le sentiment finalement que c'est une chape de plomb qu'on tente de mettre sur ces questions,
01:44 et je pense véritablement que ces mesures d'interdiction en sont l'illustration la plus directe.

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