• il y a 7 mois

Category

🎵
Musique
Transcription
00:00 Salut, c'est Wahlen. Bienvenue dans mon music club.
00:02 Je vais vous parler un petit peu des disques et des artistes
00:05 qui ont marqué ma vie, ma carrière.
00:07 Alors, le premier album sur ma liste, c'est la grande Lauryn Hill
00:12 avec l'album The Miseducation of Lauryn Hill, tout simplement.
00:17 Je pense que cet album doit figurer dans beaucoup de listes
00:24 de plusieurs artistes, à mon avis, parce que c'est vraiment une artiste,
00:27 c'est un album, pardon, majeur des années 90.
00:30 Moi, j'ai découvert Lauryn Hill dans le film Sister Act 2.
00:33 C'est pas seulement une chanteuse, c'est une excellente rappeuse aussi
00:40 et une artiste engagée.
00:42 Elle ne fait pas juste de l'entertainment, c'est-à-dire ne pas être juste
00:46 dans une approche de divertissement pur.
00:49 Personne ne peut chanter comme Lauryn Hill.
00:55 Tu as un morceau préféré dans cet album-ci ?
00:57 Alors, le morceau préféré, je dirais que c'est tout simplement
01:02 Everything is everything.
01:03 Comment tu interprètes ce "everything is everything",
01:10 tout n'est qu'une seule chose ?
01:12 Ah mais ça, c'est spirituel, c'est l'histoire de l'art.
01:17 L'art, c'est une alternative au monde qui nous entoure.
01:19 Ça permet vraiment un ancrage intérieur.
01:22 L'ancrage extérieur, c'est important, mais si on n'a pas un ancrage intérieur,
01:27 on ne peut pas comprendre le monde dans lequel on vit.
01:29 Et ça, c'est de la spiritualité, en fait.
01:31 Amener les gens à l'universel, créer des passerelles, des ponts,
01:35 être en réelle communion.
01:37 Tu sais, quand tu croises des gens qui ont entendu ton premier album
01:40 et qui te disent "voilà, j'étais en foyer,
01:43 il m'est arrivé ça dans ma vie, je t'ai écouté, ça m'a aidé".
01:46 Ça m'a aidé à ne pas me déprécier.
01:51 Parce que la vie, la vie est difficile.
01:53 Déjà, les deux extrêmes, on naît, on meurt.
01:56 Donc, comment est-ce qu'on donne du sens à tout ça ?
01:58 Et pour moi, vraiment, l'art, ça permet, ça permet vraiment ça.
02:02 "What's going on" de Marvin Gaye.
02:04 C'est le trajet de la maison au collège.
02:07 Marvin Gaye, c'est quand même le chanteur lover.
02:13 Et là, tout d'un coup, il y a cet album-là qui arrive et qui est militant.
02:17 Je pense qu'en fait, tout artiste est engagé, de fait.
02:20 Un artiste, c'est un ambassadeur de liberté.
02:22 Et ça, pour moi, c'est vraiment une preuve que quand t'es artiste,
02:26 tu dois te libérer de toutes ces chaînes commerciales,
02:29 de toute cette réalité industrielle.
02:31 Il faut pouvoir questionner la société dans laquelle on vit
02:34 et montrer qu'on est tout simplement concerné par ce qui s'y passe.
02:37 Il y a une phrase de Malik, d'Abdelmalik, qui dit
02:41 "l'histoire ne se répète pas mes rimes".
02:48 Forcément, tout au long de l'histoire, il y a des soucis qui reviennent.
02:52 Et le travail d'un artiste, c'est de mettre ça en lumière.
02:55 Mais attention, moi, quand je dis qu'un artiste doit, par définition, être engagé,
03:00 l'engagement, pour moi, il n'est pas forcément politique.
03:02 Il est humain.
03:03 Justement, l'artiste, c'est quelqu'un qui doit garder sa liberté,
03:06 même par rapport à ça et qui est à l'inverse vraiment des ressorts politiques.
03:11 La politique, c'est basé sur la séparation, sur le pour, contre,
03:14 sur le parti, le parti qui est en face.
03:18 Un artiste rassemble.
03:19 Il ne doit absolument pas tomber dans les travers de la politique.
03:24 Il faut se faire le miroir de notre époque et prendre position
03:27 pour dire tout simplement qu'on est tous des êtres humains.
03:30 Quand on est artiste, on se rend bien compte quand on fait des concerts,
03:33 quand on est en promo, qu'en fait, on rassemble des gens
03:35 complètement différents les uns des autres, complètement différents.
03:38 On a cette humanité en partage et comme je disais tout à l'heure,
03:43 les artistes sont des ambassadeurs de liberté,
03:46 mais aussi des ambassadeurs d'humanité.
03:48 D'ailleurs, il y a une phrase de Laurie Neil que j'aurais pu citer tout à l'heure.
03:51 Laurie Neil disait que plus on est sincère et plus on raconte des choses personnelles
03:55 et plus on est universel.
03:56 C'est ça qui est incroyable.
03:58 C'est ça qui est assez fabulé.
03:59 On est...
04:00 On est tous, tous un.
04:02 Everything is everything.
04:03 Everything is everything.
04:05 T'as un titre préféré ?
04:06 Mercy, Mercy.
04:07 C'est bien ça.
04:08 Mercy, Mercy, Me.
04:09 Ah, l'Anna Del Rey.
04:15 C'est juste magnifique.
04:16 Le morceau "Video Games", je crois que ça s'appelle.
04:18 Ses arrangements de cordes, j'ai trouvé ça magnifique.
04:25 Et puis le clip de "Video Games", il est extraordinaire.
04:30 C'est un...
04:31 Ça me donne les larmes aux yeux.
04:32 Un espèce de personnage sorti d'un film hollywoodien des années 50-60.
04:39 Puis en plus, c'est un exemple du travail fabuleux que tu peux faire en studio.
04:44 Tu peux ne pas être une grande interprète sur scène,
04:48 une grande diva, très technique et tout,
04:50 mais le travail en studio, c'est un monde en soi.
04:53 Il y a tous les champs des possibles qui s'ouvrent.
04:55 Tu peux partir dans plein de directions,
04:57 travailler avec un ingé son.
04:59 Tout ce que tu peux faire d'extraordinaire.
05:01 Pour moi, c'est ça, cet album-là, c'est la magie vraiment du studio.
05:04 Oh là là.
05:10 J'ai appelé ma fille, Alia.
05:14 One in a million.
05:15 En fait, je me suis vraiment identifiée à Alia.
05:22 C'était une jeune fille, on sentait qu'il y avait une fragilité.
05:25 J'étais très, comme beaucoup d'entre nous, les filles,
05:28 forcément très complexée, très timide.
05:32 Et toute son imagerie avec sa mèche de cheveux comme ça qui lui tombait sur l'œil.
05:36 Les lunettes, ses longs manteaux, elle avait une attitude,
05:40 elle avait vraiment un charisme à elle.
05:42 Et ça m'a vraiment touchée, je dirais même troublée
05:45 parce qu'elle est décédée au moment où je sortais mon premier album.
05:49 Et ça m'a fait quelque chose.
05:51 Une jeune artiste si jeune, si talentueuse, part quoi.
05:54 Ça m'a vraiment troublée en fait,
05:57 cette perte à ce moment-là précis de mon début de carrière.
06:00 Comme ça, c'est...
06:01 Fragile comme ?
06:02 Fragile comme le sourire d'Alia.
06:05 Chacun de mes pas défie le vide.
06:07 Dans la vie, perdre quelqu'un et être confrontée à la mort de quelqu'un,
06:10 c'est forcément quelque chose qui chamboule et qui remet en question.
06:13 Et cette fragilité-là de la vie,
06:16 je la mets au centre de tout, au centre de mon travail aussi,
06:19 parce que finalement, on est peu de choses en fait.
06:22 C'est pour ça qu'il faut attacher de l'importance à l'essentiel toujours.
06:25 La prise de position, de liberté, qui est vraiment présente dans cet album-là.
06:30 Et vous, vous avez une image de la vie,
06:33 de la prise de position, de liberté,
06:35 qui est vraiment présente dans cet album-là
06:37 et incarnée aussi par les productions de Timbaland.
06:41 Parce que c'est vrai que là, ça a été un truc fou, quoi.
06:44 Il a amené un autre univers,
06:47 une espèce de truc un peu dark.
06:50 Ça a vraiment révolutionné le R&B.
06:52 Cette volonté de liberté, ça a marqué mes débuts.
07:01 Je me souviens que je démarchais les maisons de disques
07:03 et qu'on me parlait de choses qui me paraissaient complètement superficielles.
07:07 Quand je disais que je voulais faire des émissions littéraires,
07:10 qu'on me regardait de haut,
07:11 c'était compliqué quand même de se faire entendre.
07:13 Et j'ai eu du mal à signer à cause de ça.
07:16 Donc forcément, quand je vois une artiste comme Alia
07:19 qui se libère d'un modèle préexistant,
07:22 je me dis, voilà, c'est possible.
07:24 Il faut tenir bon, il faut pas lâcher.
07:27 Il faut vraiment, comment dire, imposer son univers coûte que coûte
07:30 et se battre pour ça.
07:33 Alors, j'ai regardé Indian Music en pensant que j'allais trouver
07:36 désespérément quelque chose de Bollywood,
07:38 mais en fait, pas du tout.
07:39 Donc, je ne sais pas trop.
07:41 - Tu as beaucoup regardé les films Bollywood ?
07:43 - Ah ben oui, ma famille est d'origine marocaine.
07:46 Donc si tu veux, Bollywood, ouais.
07:48 Bollywood et les films de karaté, tu sais.
07:51 Ça va ensemble en général.
07:52 - C'est quoi tes films préférés de Bollywood ?
07:54 - Mon film préféré de Bollywood,
07:56 c'est un film qui s'appelle Satyam Shivam Sundaram
08:00 avec l'actrice Zinata Mann, extraordinaire.
08:03 Et puis surtout, la bande originale de ce film-là,
08:10 qui est extraordinaire, qui est interprétée par la chanteuse Lata Mangeshkar.
08:16 Je crois qu'elle doit détenir un record d'enregistrement de morceaux.
08:22 Oui, Bob Marley.
08:25 Alors, Soul Rebuilds, très important.
08:28 J'ai un frère qui est fan de reggae, de Bob Marley,
08:32 principalement, mais qui écoute beaucoup de musique reggae.
08:36 Est-ce qu'il y a des choses à dire encore sur Bob Marley ?
08:38 Le grand Bob Marley, une voix extraordinaire, un engagement aussi.
08:42 Ça revient souvent dans mes références.
08:45 Un artiste engagé, un grand humaniste et un mélodiste de fou.
08:49 Juliette, Juliette Gréco.
08:58 Juliette que j'ai eu la chance de rencontrer.
09:01 Une grande dame, vraiment, une grande dame au niveau humain déjà.
09:06 Une artiste extraordinaire, une interprète.
09:09 Alors, en fait, c'est un métier qui n'existe plus vraiment,
09:13 en fait, le métier d'interprète.
09:14 Avant, on n'était pas forcément auteur,
09:17 mais c'était tout un art d'incarner les paroles d'auteurs.
09:22 Juliette Gréco, c'est vraiment une artiste qui, sur scène,
09:30 incarnait les textes d'une manière tout à fait personnelle.
09:34 C'est vraiment quelqu'un qui a aimé le théâtre,
09:37 parce que c'est vraiment une actrice de théâtre.
09:40 Elle a une présence théâtrale, en fait, quand elle était sur scène
09:43 et elle donne une dimension au texte assez incroyable.
09:47 Il y a un titre en particulier de Juliette Gréco qui t'a marqué ?
09:51 Alors, le titre, ce serait "Sous le ciel de Paris".
09:56 Je ne sais plus comment il s'appelle.
09:57 Sous le ciel de Paris marchent les amoureux.
10:02 On est en train de travailler avec Malik sur l'adaptation au cinéma
10:05 de son histoire d'amour avec Miles Davis.
10:07 Scénario qu'on a écrit tous les deux et film qui sera réalisé par Malik.
10:12 Grande dame.
10:15 Brandy, super interprète.
10:17 Dans les années 90, elle était toute jeune avec Monica.
10:21 Je crois même qu'elles étaient un peu concurrentes à l'époque.
10:23 Avec "The boy is mine".
10:24 Ouais.
10:25 Je me souviens d'un clip, elle avait une salopette blanche.
10:33 Baby, baby, baby, baby.
10:36 Bah oui, Abdelmalik quand même.
10:43 Ah là là, il y aurait tellement de choses à dire.
10:45 Est-ce qu'on a plusieurs heures encore là ?
10:47 C'est le plus grand poète du 21e siècle pour moi.
10:51 C'est l'artiste.
10:53 Alors évidemment, on partage notre vie, mais c'est l'artiste qui m'a le plus inspirée.
10:57 Je suis vraiment reconnaissante de l'avoir rencontré très tôt.
11:00 Si je n'avais pas entendu son travail,
11:04 je pense que je n'aurais pas été la même artiste.
11:06 Un jour, j'étais en studio et notre producteur de l'époque
11:10 m'a fait écouter un de ses titres.
11:11 Et le titre, il commençait comme ça.
11:13 "Je peux plus rire sur plein de choses, parce qu'il y a trop de choses
11:17 avec lesquelles je pourrais jamais être en osmose."
11:20 Et là, je me suis dit "Ouh là là".
11:21 Je peux plus rire sur plein de choses, parce qu'il y a trop de choses
11:25 avec lesquelles je pourrais jamais être en osmose.
11:27 Ça a coloré mon début de carrière.
11:29 Ça m'a aidée à réajuster ma trajectoire.
11:34 Malik, c'est un artiste dans toute sa splendeur.
11:37 C'est-à-dire que c'est son œuvre qui est au centre.
11:40 Nous, artistes, on est au service de notre œuvre.
11:42 On s'efface derrière.
11:43 On s'efface parce qu'à partir d'un moment, elle ne nous appartient plus.
11:46 Et Malik, c'est l'artiste libre par excellence.
11:50 Je pense que Malik, c'est un des seuls rappeurs
11:54 où tu prends ses textes, tu les lis,
11:55 ne perds rien à leur force et leur puissance.
11:59 Peut-être même au contraire.
12:00 Peut-être qu'il gagne en puissance quand tu les lis.
12:02 Vraiment, le défi pour un artiste, c'est d'amener sa particularité.
12:11 Il ne faut pas chercher à correspondre à une définition.
12:14 Et c'est pour ça que je parle de liberté.
12:16 Sinon, un artiste, ça devient une espèce de recette.
12:20 Ça, c'est l'industrie.
12:21 Ce n'est pas l'art.
12:21 C'est-à-dire que tu as un objet, puis tu le répliques, tu le répliques.
12:25 L'art, ce n'est pas ça.
12:26 L'important, c'est d'avoir quelque chose à dire,
12:28 quelque chose à donner, de singulier.
12:31 Il faut être dans la singularité.
12:33 C'est important.
12:34 Donc merci Malik.
12:35 Je le dis tout le temps dans mon morceau.
12:37 C'est le cas d'Innomé.
12:38 Je te dis merci encore.
12:39 Je voulais te dire, merci Malik.
12:42 Tes textes reflètent bien qui je suis.
12:44 "Soldier of Love" de Shade.
12:47 Je me sens un peu "Soldier of Love" quand même.
12:49 C'est le plus beau des combats.
12:51 Le timbre de Shade, je crois qu'il est reconnaissable entre 3000.
12:58 Et pareil, ce qu'elle incarne, sa singularité.
13:01 Toutes les époques qu'elle a traversées aussi.
13:02 Puis Shade, ce n'est pas qu'une interprète, c'est un groupe.
13:05 Et ça, c'est beau, je trouve.
13:07 C'est beau quand tu aimes la scène et que tu vois un groupe qui est resté comme ça ensemble, soudé.
13:14 Beaucoup ne savent pas que Shade, c'est un groupe, justement.
13:18 Exactement.
13:19 Merci de rétablir la vérité.
13:20 Voilà, exactement.
13:22 C'est vrai.
13:23 Et est-ce que tu as un album ou un morceau préféré de Shade ?
13:27 L'album, je crois que c'est "Lover's Rock".
13:31 Oui, il y a ma chanson dans cet album-là.
13:36 "By Your Side", une chanson d'amour extraordinaire.
13:39 Ce qui est assez incroyable, c'est que les paroles sont d'une simplicité désarçonnante,
13:50 mais ça reste magnifique.
13:52 L'alchimie entre la mélodie, les paroles, leur sens.
13:59 Des clips qui sont des fois un peu complètement fleurs bleues, très poétiques, très naïfs.
14:05 Ça me touche, mais à un point...
14:08 Elle parle beaucoup d'amour comme aussi une sorte de force spirituelle.
14:12 Est-ce que tu raisonnes avec ça ?
14:14 Est-ce que tu vois l'amour comme quelque chose de très spirituel ?
14:16 Bien sûr, l'amour, c'est au-dessus de tout.
14:19 C'est l'origine, c'est le but, c'est le chemin, c'est tout.
14:25 Il n'y a que ça, il n'y a que ça de vrai.
14:27 Tout est amour.
14:29 Et je le souhaite à tout le monde.
14:30 Il faut résister à tout ce qui n'est pas ça.
14:33 Le monde ne nous y aide pas, c'est sûr,
14:37 mais il faut être dans un esprit de résistance.
14:40 C'est marrant parce que le mot de résistance,
14:42 ça revient souvent aussi dans mon travail, dans mon parcours.
14:47 Même la série que j'ai écrite, c'était vraiment dans un esprit de résistance.
14:51 C'est comme si ça avait reconnecté des trucs en moi.
14:53 Il y a bien des groupes de rap, bien on monte une troupe de théâtre.
14:57 Malik a réalisé cette série qui s'appelle 9-3-Bébé.
14:59 La première fois que je me suis assise chez France Télé,
15:02 parce qu'on voulait que ce soit dans le service public aussi,
15:04 c'était important pour nous.
15:05 Je leur ai dit que la série que je venais d'écrire,
15:08 c'était un acte de résistance.
15:10 De résistance à toute cette haine qui nous entoure,
15:14 à toute cette culture du mépris de l'autre,
15:16 ce relais de haine, de la parole raciste complètement décomplexée.
15:21 Il faut résister, il y a plein de gens,
15:22 il y a plein de gens qui sont dans cet état d'esprit-là.
15:24 On ne les entend pas, on ne les voit pas,
15:26 on ne leur donne pas forcément de plateforme,
15:28 mais on est là, on est tous là,
15:31 en armée de l'amour.
15:33 Merci beaucoup, on a commencé avec "Everything is everything"
15:35 et on termine avec "Tout est amour".
15:37 Je pense qu'on est bon.
15:38 Mais oui !
15:39 Merci beaucoup.
15:40 Merci de m'avoir invitée, c'est extraordinaire.
15:43 Merci.
15:43 *Bruit de dégout*
15:45 Oupla ! Ah ! C'est pas grave.

Recommandations