L'ancien ministre, Philippe de Villiers, sur la France : «Ma France à moi, la France de mon enfance, nous l'avons perdue»
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00:00 - Mais là, vous le dites sur le terrain de l'immigration, et je suis d'accord avec vous,
00:04 mais est-ce que vous ne croyez pas qu'il y a aussi un problème avec les autochtones,
00:06 ceux qui étaient là avant, les Français de souche, comme on dit,
00:08 eux non plus ne partagent plus ce rêve et probablement la culture qu'est la vôtre
00:14 et votre amour de la France que vous nous avez raconté 20 fois ici,
00:18 probablement le peuple français ne le connaît plus en fait.
00:21 - Alors en fait, je vais vous dire,
00:26 ma France à moi, la France de mon enfance,
00:33 nous l'avons perdue, et en la perdant, nous avons perdu la politique.
00:40 Je voudrais expliquer ça.
00:43 - Parce qu'aujourd'hui, vous ne reconnaissez plus votre France.
00:45 - Je ne reconnais plus ma France.
00:48 En fait, la politique, c'est le pouvoir, l'entraide.
00:51 C'était ça, en fait, les deux piliers.
00:56 Et le pouvoir, aujourd'hui, on ne sait plus où il est passé.
01:06 Quand j'étais enfant, nous avions la sensation physique d'un pouvoir identifié,
01:11 d'un pouvoir incarné, d'un pouvoir proche.
01:16 Le pouvoir du maire, pour commencer, le pouvoir local.
01:19 On savait à qui s'adresser, le recours avait un visage
01:24 et le pouvoir avait figure humaine.
01:25 Qu'est-ce qui s'est passé depuis 50 ans ?
01:28 Le pouvoir a pris congé.
01:30 Le pouvoir s'est enfui, le pouvoir s'est dilué, le pouvoir s'est éloigné.
01:36 C'est-à-dire qu'on a éloigné le pouvoir, on a éloigné tous les pouvoirs.
01:42 À commencer par le maire, le pouvoir du maire est parti à la communauté de communes.
01:46 C'est devenu un pouvoir anonyme et bureaucratique.
01:48 Ce sont les fonctionnaires qui commandent.
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