Gérard Collard présente chaque dimanche ses coups de cœur de lecture, au micro de Valérie Expert entre 14h et 14h30, au micro de Sud Radio dans Les coups de cœur des libraires.
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AmusantTranscription
00:00 Sud Radio, le coup de cœur des libraires. Valérie Exper, Gérard Collard.
00:05 Bonjour Gérard. Bonjour madame. Bonjour à vous éditeurs de Sud Radio qui aimez les livres.
00:10 Bah oui, il y a encore toutes les semaines, on se demande comment on va y arriver.
00:15 Parce que l'édition nous abreuve de choses diverses et variées, pas toujours formidables.
00:22 Le nombre de temps qu'on perd à commencer des bouquins et tout,
00:26 soit ils ont des belles couvertures et il n'y a rien dedans, soit ils ont des couvertures moches et il y a quelque chose dedans,
00:32 soit il y a des couvertures moches et il n'y a rien dedans.
00:34 Mais nous on trouve des trucs qui réunissent les belles couvertures et avec des choses intéressantes.
00:39 Le stress est là quand même.
00:41 Alors on commence avec quoi ?
00:43 Déjà je voulais vous remercier pour moi qui a un des plus beaux romans de l'année,
00:47 enfin de ce début d'année, c'est celui d'Hélène Gersten qui s'appelle "Ces ambres chez Grasset" qui avait fait 155.
00:54 Je vous remercie parce que ça démarre très très bien, les gens ont vraiment adoré, les retours sont absolument excellentissimes.
01:00 J'ai encore eu personne qui m'a dit qu'il s'était ennuyé, j'avais un peu peur parce que
01:04 il y a un moment ça peut être lent mais en fait c'est plein de rebondissements.
01:07 Donc je vous en remercie et ne passez pas à côté de ce roman qui est vraiment une très très très jolie chose, très très belle chose.
01:14 Alors, il y a le nouveau Elle et Laurie, Hergie et Laurie qui nous...
01:19 A ne pas confondre avec El Roy, attention !
01:21 Non, ça n'a absolument rien à voir. Si j'étais provocateur, je dirais qu'il y en a un qui est bon et l'autre qui n'est pas bon.
01:26 Mais bon, ce n'est pas vrai, El Roy est un excellent écrivain mais moi je déteste.
01:31 Moi non plus, je n'aime pas. Elle est une très grande auteure de polars, des polars qui sont addictifs.
01:36 Donc moi je n'ai pas lu le dernier.
01:38 Alors, il s'appelle "Au nord de la frontière" aux éditions Sonatine et vous avez un shérif, Victor,
01:44 lui il est seul, il survit parce qu'il a perdu sa femme et il a un frère avec qui il s'est disputé il y a très longtemps
01:54 et on lui apprend que ce frère est mort, donc qu'est-ce qu'il va faire ? Il va aller voir sa dépouille.
02:00 Alors il découvre déjà que ce frère avait une fille de 12 ans et puis une femme, ce qu'il ne savait pas du tout.
02:07 Alors vous allez découvrir au fil... parce qu'il y a plusieurs choses là-dedans.
02:11 Il y a l'histoire de cette famille, le pourquoi de la dispute, en plus il a une finesse d'analyse psychologique qui est très très bien.
02:17 Et donc il va se rendre compte que son frère, il n'est pas mort, sa mort elle est louche.
02:23 Donc il va commencer à faire une enquête.
02:25 Alors il y a aussi le milieu, c'est-à-dire c'est les Appalaches.
02:28 Les Appalaches c'est le trou du cul des Etats-Unis, c'est le plus pauvre, c'est un pays absolument magnifique
02:34 où les gens sont alors, comment on dit, bruts.
02:37 Ce sont des montagnes.
02:38 Les gens sont assez bruts, mais alors ils sont très fiers de leurs racines.
02:43 Et là va commencer... alors dans un peu l'art, vous avez en plus plusieurs enquêtes.
02:47 Oui, plusieurs entrées.
02:48 Vous allez pénétrer dans le monde de la corruption, de la violence.
02:52 Il y a cette petite fille de 12 ans, alors c'est un roman sombre.
02:56 Par contre c'est un page-turner, une fois que vous avez commencé vous ne lâchez plus.
03:00 Et puis il y a cette petite fille, c'est quand même un sourire, un visage, il va se retrouver dans cette petite fille.
03:06 C'est une histoire d'amour aussi entre cette petite fille et ce Victor, cet oncle.
03:11 J'ai trouvé ça absolument sublime.
03:13 C'est-à-dire que j'en ai un peu marre moi, les romans américains qui se passent dans les milieux pauvres
03:18 où on écrit et tout, et vous ressortez de là-dedans lessivé en me disant "je vais me tirer une balle parce que c'est pas possible".
03:24 Et donc en plus là-dessus se greffe une autre histoire, c'est qu'il s'aperçoit qu'il y a une série de meurtres de femmes qui est inexpliquée.
03:32 C'est un immense polar, c'est un excellentissime polar.
03:36 Si vous n'avez jamais lu, il y en a beaucoup qui sont en poche.
03:38 Vous pouvez lire tous ceux qui sont en poche.
03:40 En format de poche il y en a beaucoup.
03:41 Mais celui-là, moi je trouve qu'on retrouve le...
03:44 Le élori dans les meilleurs éloris.
03:47 Il y en a eu, je crois que c'était l'avant-dernier qui se passait dans le froid, qui était un peu...
03:53 On n'avait pas accroché.
03:55 J'avais pas accroché du tout, mais là c'est vraiment une merveille.
03:57 Allez-y, ça s'appelle "Au nord de la frontière", c'est aux éditions Sonatine, c'est de Élori et c'est une pure merveille.
04:05 Très bien.
04:07 Alors moi, c'est un livre assez étonnant pour quelqu'un de cartésien et rationnel comme moi.
04:13 C'est "Flic guérisseur", Robert Martin.
04:15 J'ai été intriguée par ce livre.
04:17 Tout ce qui est écrit dans ce livre est vrai.
04:19 Et c'est un flic, un grand flic, qui a participé à de nombreuses interventions, qui a été très proche du directeur général de la police.
04:28 Et il se trouve que cet homme, il est guérisseur, il est magnétiseur.
04:32 Et donc, il vous raconte sa vie, c'est-à-dire qu'il avait rien pour être flic.
04:36 Il est né d'un père inconnu, il a une histoire de famille très, très, très compliquée.
04:41 Il raconte comment il arrive, comment il devient flic.
04:45 Et puis sa première enquête, où c'est une interpellation dans la rue et il tire sur une mobilette, un scooter qui s'en va.
04:54 Et là, on lui dit "mais pourquoi tu as fait ça ? On tire jamais dans la rue."
04:57 Et il dit "parce que je le sentais."
04:59 Et il raconte ses intuitions, il raconte comment il a soigné des gens.
05:04 Et après, on y croit, on n'y croit pas.
05:06 Peut-être qu'il a la force de l'autoconviction.
05:09 Mais je trouve assez fascinante, moi, ces histoires où il raconte sa grand-mère qui, elle-même, avait ce don et qui lui a transmis à lui et non pas à sa mère.
05:17 Et c'est à la fois, bon, c'est un homme incroyablement humain.
05:20 Moi, j'ai beaucoup d'admiration pour ces grands flics.
05:23 Il raconte un certain nombre de... Il a été à la BRB, à la BRI, à la section anticriminale.
05:29 Donc, c'est une vie, l'affaire Guy-Georges, l'attentat de Port-Royal, l'affaire Mera.
05:35 Il a été au cœur de toutes ces enquêtes et à la fois avec ce don où il a soigné des flics.
05:40 Mais il y a des choses troublantes.
05:42 Je pense que la science, elle ne comprend pas encore pourquoi ça se passe.
05:46 Moi, j'ai eu une expérience comme ça d'une dame qui avait eu une blessure et qui est soignée par, je ne sais pas comment ça s'appelle, par le feu.
05:53 C'est des coupeurs de feu.
05:55 Oui, c'est ça.
05:56 Il met juste ses mains au-dessus.
05:58 C'est assez troublant.
06:00 Et d'un point de vue rationnel, vous dites "ce n'est pas possible".
06:02 Et ça marche.
06:03 Alors, pas sur tout le monde.
06:05 Mais c'est assez troublant.
06:07 C'est troublant, mais à la fois c'est l'histoire d'une vie, c'est l'histoire d'un grand flic et puis l'histoire d'un guérisseur qui s'appelle Robert Martin.
06:15 Il y a toute une histoire autour de son nom avec des choses, des coïncidences.
06:18 Il va à Arcachon et il va vers le cimetière où il y a un Robert Martin qui lui-même était guérisseur.
06:29 Il y a toute une histoire autour de ça.
06:31 C'est passionnant. Flic guérisseur, Robert Martin.
06:33 Essayos édition, Mama édition.
06:36 Alors, vous saviez, il y a quelques années, on avait adoré un livre qui s'appelait "Les Gosses".
06:42 C'était l'histoire de cette dame qui racontait à ses ados que c'était impossible.
06:45 Et là, il vient de reparaître. J'ai adoré ce bouquin.
06:47 Reparaître ou paraître ?
06:49 Non, paraître.
06:50 C'est un nouveau.
06:51 Et là, ça s'appelle "La Gosse". C'est chez Grasset.
06:53 Elle s'appelle Nadia Daam.
06:55 Oui, je l'ai.
06:57 Oui, vous l'avez.
06:58 C'est les mêmes, mais une génération plus tard.
07:03 C'est cette mère qui adore ses enfants, cette jeune femme qui est adolescente.
07:09 Et là, vous allez entre ces bouleversants à éclater de rire, c'est plein d'humour, c'est plein de recul.
07:15 J'adore, elle appelle ça "Le petit guide de survie à destination des mères".
07:20 Un peu foutraque, à l'armure d'acier et au cœur guimauve.
07:24 Et là, on voit le décalage entre les générations.
07:28 Elle essaye de comprendre. Il y a un moment, on est largué.
07:30 Mais tout le monde ressent ça.
07:32 Il y a un moment, on se dit...
07:34 C'est plein de joie, de colère, d'amour.
07:36 On s'y retrouve.
07:38 Oui, parce que c'est aussi ce passage où on se rend compte que les enfants ne sont plus des enfants petits.
07:44 Qu'ils ont leur vie.
07:46 Que ce sont des femmes.
07:48 Elle est en train de devenir une femme, cette jeune fille.
07:50 Mais qu'on continue à la voir comme une enfant.
07:52 Et puis physiquement.
07:54 Quand elle lui dit, par exemple, je ne sais plus ce qu'elle lui dit.
07:56 Elle lui dit "T'as un beau coup de signe".
07:58 Et l'autre lui dit "Oui, c'est ça, tu me prends pour..."
08:00 Elle n'y croit pas alors que c'est vrai.
08:02 C'est plein de pludeur, plein d'humour.
08:04 C'est à éclater de rire.
08:06 Même si vous n'avez pas des enfants, on a tous connu des ados, des filloles.
08:10 On a des amis qui ont des enfants.
08:12 J'ai beaucoup d'admiration pour les mères actuelles.
08:16 Parce que ça doit être un peu compliqué et un peu dur.
08:18 Elle a un recul.
08:20 Personne ne m'avait expliqué qu'en grandissant,
08:22 la gosse me regarderait de haut et de travers.
08:24 Et oui, c'est la grande désillusion des parents.
08:26 Quand les enfants grandissent.
08:30 Quoi d'autre, Gérard ?
08:32 Je ne sais pas si j'en avais parlé la semaine dernière.
08:34 Je le répète, j'avais rien pour lire ce livre.
08:38 C'est de Simonetta Gregio.
08:40 Mais il faut le redire, "Mes nuits sans Bardot"
08:42 chez Albain Michel parce que ça m'a fasciné ce bouquin.
08:44 Je me disais que le principe est détestable.
08:48 Bardot, c'est un mythe.
08:50 En fait, j'ai été fasciné par cette femme
08:54 qui est fascinée par Bardot.
08:56 Qui va se rapprocher d'elle.
08:58 Elle va lui envoyer des mots.
09:00 Et en même temps, il y a Bardot qui raconte sa vie.
09:02 Vous allez croiser plein de gens célèbres.
09:06 Il y a quelque chose qui fait que ce bouquin...
09:10 J'adore Gregio. C'est un excellent écrivain.
09:12 Et quand elle parle de l'Italie, ainsi de suite.
09:16 Il y a beaucoup de gens qui m'ont dit
09:18 quand je leur ai conseillé ça,
09:20 "Bardot, on en a 2000, 3000..."
09:24 Il y a aussi les a priori.
09:26 Ils sont revenus en me disant
09:28 "Vous avez raison, je ne sais pas si je déteste
09:30 ou si j'aime ce livre,
09:32 mais j'ai été jusqu'au bout avec passion
09:34 et j'ai adoré quand même."
09:36 C'est le genre de livre qui a du caractère.
09:38 Ce qui est de plus en plus rare à notre époque
09:40 avec les ectoplasmes qu'on a.
09:42 - C'est sûr.
09:44 Ce livre, je vous en parle,
09:46 il est publié chaque année.
09:48 120 autrices et autreurs
09:50 qui imaginent des histoires.
09:52 Le livre, c'est des textes illustrés,
09:56 j'aime beaucoup ces dessins, par Jacques Koch.
09:58 Je ne sais pas si on dit "Coch" ou "Coch".
10:00 C'est en soutien à l'association du Rire Médecin.
10:02 - Il faut le faire.
10:04 - Ces médecins, ces soignants
10:06 qui dans les hôpitaux vont faire les clowns
10:10 avec leurs nez de clown.
10:12 Ce sont des petits textes.
10:14 Le livre, c'est une protection en noir et blanc
10:16 ou en couleur sur notre monde ou sur un autre.
10:18 C'est des très très beaux...
10:20 Sonia Deljong qui a écrit le livre
10:22 "C'est un tapis volant qui m'emporte jusqu'au rivage
10:24 merveilleux du rêve où l'impossible se réalise".
10:26 - C'est pas n'importe quoi.
10:28 Souvent, on peut donner un peu n'importe quoi
10:30 pour les bonnes oeuvres.
10:32 Là, c'est vraiment un très bel objet
10:34 dans lequel il y a vraiment des choses drôles, tendres.
10:36 Allez-y.
10:38 - J'aimerais bien qu'il y ait des clowns comme ça
10:40 dans l'actualité avec tout ce qui se passe.
10:42 - Regardez la phrase de Michel Bussy.
10:44 "Le livre, c'est un coffre secret dont chaque lecteur possède une clé".
10:46 Il y a Nathalie Bianco,
10:48 il y a Olivier Ball.
10:50 Les dessins sont absolument magnifiques.
10:52 C'est chez Fleuve Éditions.
10:54 Le livre, c'est par 120 autrices et auteurs.
10:58 Des petits textes assez poétiques.
11:00 - Les gens jouent bien le jeu.
11:02 Ca marche très bien.
11:04 Nous, on l'a mis à la caisse dans les rayons en le conseillant.
11:06 - Un petit cadeau à offrir.
11:08 - En plus, il est joli.
11:10 - J'adore les dessins.
11:12 - Les dessins sont absolument...
11:14 C'est vraiment très beau.
11:16 - On vous le conseille.
11:18 Faites une bonne action.
11:20 On marque une pause et on se retrouve tout de suite
11:22 avec vous sur Sud Radio pour d'autres livres.
11:24 - Sud Radio, le coup de coeur des libraires.
11:26 Valérie Expert, Gérard Collard.
11:28 - Alors Gérard,
11:30 quoi de neuf ?
11:32 - Je vous ai trouvé une des sagas de l'été.
11:34 C'est une trilogie. J'adore ça.
11:36 C'est hyper bien fait.
11:38 Il y avait cette fameuse saga qui se passait en Italie
11:40 sur cette famille qui était extraordinaire,
11:42 qui a fonctionné.
11:44 Vous mettez votre polaire,
11:46 votre doudoune,
11:48 parce que c'était l'Italie, vous étiez en maillot de bain.
11:50 Là, ça se passe en Finlande.
11:52 Ca s'appelle "Génie".
11:54 Trois femmes de la Baltique,
11:56 de Anne-Christine Antelme,
11:58 c'est chez "La Belle Etoile".
12:00 J'aime bien la couverte.
12:02 - C'est rose.
12:04 C'est girly et il y a une image
12:06 un peu ancienne.
12:08 - Ceux qui ont eu l'idée de ça, vous le mettez en pile,
12:10 on ne voit plus que ça. C'est une idée de génie.
12:12 C'est l'histoire d'une jeune femme
12:14 en Finlande,
12:16 à la fin du 19ème.
12:18 Là, c'est l'industrialisation.
12:20 C'est-à-dire que les usines poussent.
12:22 Elle est fille de pasteur.
12:24 Elle a un côté...
12:26 Elle aide les pauvres.
12:28 Vous savez comme on aidait à l'époque.
12:30 Entre tous les notables,
12:32 on collecte des fringues,
12:34 de l'argent, de la nourriture.
12:36 Et puis là,
12:38 elle est fille de pasteur.
12:40 Alors déjà, il faut le dire aussi,
12:42 la traduction, c'est une merveille.
12:44 Ca se lit, mais alors le style,
12:46 c'est d'une fluidité incroyable.
12:48 Rien que ça, vous avez envie de le continuer.
12:50 Et donc, elle va tomber
12:52 plus ou moins amoureuse d'un type,
12:54 d'un jeune homme,
12:56 qui lui est là pour défendre les ouvriers
12:58 parce qu'il y a une entreprise,
13:00 une grosse entreprise de coton, je crois,
13:02 dont le patron est très conservateur.
13:04 - Coton dans le froid ?
13:06 - Oui, ça doit être autre chose.
13:08 Et donc,
13:10 elle va s'opposer à cet homme
13:12 qui est plutôt jeune.
13:14 Le père meurt.
13:16 Elle va avoir des choix à faire.
13:18 Mais il y a un problème, c'est que la vie,
13:20 c'est pas facile comme ça.
13:22 Elle va être attirée par ce patron
13:24 qui est un peu différent des autres.
13:26 Elle va être prise entre
13:28 son besoin de justice
13:30 pour défendre les gens,
13:32 et puis cet attrait pour cet homme
13:34 qui est très...
13:36 Donc, "Allez-y", c'est une saga.
13:38 C'est le premier tome.
13:40 Moi, j'ai dévoré ça, mais alors ça se dévore.
13:42 Ça m'a énervé parce que j'ai pas pu commencer
13:44 mon premier épisode de ma série que j'avais vue.
13:46 - C'est bon signe, ça.
13:48 - Donc, ça m'énervait et je me disais
13:50 "il faut que je commence cette série"
13:52 et je l'ai pas lâché, ce bouquin.
13:54 J'en parle très mal, mais c'est très bien
13:56 et c'est exactement le genre de
13:58 trilogie que vous...
14:00 Si vous avez aimé celle qui passe
14:02 en Sicile, vous allez adorer celle-là.
14:04 - C'est pour ça que c'est formidable ce genre de livre
14:06 parce que quand vous savez qu'il y en a trois, c'est un régal.
14:08 - Et en plus, moi,
14:10 la Finlande, rien, je connaissais rien.
14:12 L'industrialisation au 19ème siècle en Finlande,
14:14 je vais vous dire, ça me... Rien.
14:16 - Oui, oui. Vous nous le conseillez.
14:18 - Voilà. "Allez-y", c'est vraiment...
14:20 Ça s'appelle "Trois femmes de la Baltique"
14:22 de Anne-Christine Antel et c'est
14:24 à la belle étoile. - Alors, moi, je voulais
14:26 vous signaler la reparution,
14:28 je sais pas si on dit comme ça, de "Toilette
14:30 pour femmes" de Marie Léne French. - La réédition. - La réédition, vous avez raison.
14:32 Bravo. - Non, mais je connais très peu
14:34 de mots, mais... - "Toilette
14:36 pour femmes", Marie Léne French. - Je peux te bruler.
14:38 - Ça a été un livre monumental,
14:40 un livre événement dans l'histoire du
14:42 féminisme. Ça s'est vendu à plus de 20 millions
14:44 d'exemplaires. C'était
14:46 dans la fin des années 70. C'était un
14:48 texte coup de poing. C'était les nouvelles
14:50 féministes, en fait, une forme de nouveau
14:52 féminisme. Et Marie Léne
14:54 French, elle
14:56 a raconté, en fait,
14:58 à partir de sa propre expérience,
15:00 elle divorce, elle se retrouve à l'université
15:02 et elle se retrouve
15:04 finalement indépendante. C'est
15:06 vraiment une référence de la littérature
15:08 féministe à redécouvrir
15:10 et qui n'a pas vieilli tant que ça.
15:12 C'est-à-dire que l'histoire, on la connaît,
15:14 sauf qu'on voit que les comportements sont les mêmes,
15:16 que les ressorts sont les mêmes.
15:18 Et c'est un livre vraiment
15:20 indispensable si vous vous intéressez
15:22 à l'histoire des femmes et du féminisme. C'est un roman.
15:24 C'est vraiment...
15:26 C'est une femme qui, dans les années 50,
15:28 travaille...
15:30 Elle doit interrompre ses études pour
15:32 se consacrer, évidemment, à son foyer.
15:34 Et puis, son mari,
15:36 lui, il n'a pas de problème. Il continue ses études,
15:38 etc. Et puis, son mari,
15:40 on voit qu'il ne veut pas lui donner de l'argent. C'est toute
15:42 la dépendance des femmes à cette époque-là.
15:44 Et puis,
15:46 elle va signer son premier chèque. Et l'émancipation
15:48 des femmes, c'est pas si moins que ça.
15:50 - Et pour vous dire,
15:52 la coopération était un peu énorme. Un peu peut-être,
15:54 mais quand j'étais jeune libraire
15:56 et que ce bouquin est paru, c'est un peu
15:58 eu l'impact de #MeToo. C'est-à-dire que ça a été
16:00 une déflagration par rapport aux hommes, par rapport
16:02 au féminisme. Ça a été énorme.
16:04 Les gens se battaient. C'est-à-dire qu'il y avait les pour,
16:06 les contre, que c'était un scandale. Allez-y,
16:08 parce que je ne pensais pas que c'était réédité.
16:10 - C'est Robert Lafond qui vient de le
16:12 rééditer. Et c'est,
16:14 pour le coup,
16:16 vraiment un livre à
16:18 redécouvrir et à relire.
16:20 Quoi d'autre ?
16:22 Sabine Goussoup, ça vient de paraître
16:24 en poche Beyrouth sur Seine.
16:26 On parle beaucoup du Proche-Orient. Vous vous souvenez ?
16:28 On l'avait lu.
16:30 C'est, comme vous dites,
16:32 à la fois, ça parle de choses
16:34 graves,
16:36 mais avec légèreté.
16:38 C'est ces Libanais qui ont été obligés
16:40 de s'exiler en France.
16:42 Et donc,
16:44 Sabine, il a 30 ans, il est né à Paris.
16:46 Et ses parents, eux, sont partis
16:48 pendant la guerre.
16:50 Et puis, il se rend compte qu'il y a une vraie solidarité
16:52 et que Beyrouth existe aussi
16:54 à Paris.
16:56 Ils ont des amis, des gens,
16:58 qui recréent un peu cette
17:00 communauté, qui a le WhatsApp aussi,
17:02 qui fait que les liens ne sont pas totalement
17:04 rompus. Donc, c'est
17:06 une façon de redécouvrir, peut-être,
17:08 qui sont les Libanais, des gens
17:10 d'odeur, de couleur, de générosité,
17:12 de chaleur. - Extrêmement sympathiques.
17:14 Et puis, l'attachement à leur pays,
17:16 à ce pays qu'on ne peut
17:18 qu'aimer, qu'est le Liban.
17:20 - Et moi, j'ai beaucoup d'admiration pour ces auteurs, parce que
17:22 c'est très difficile d'être toujours sur la corde raide.
17:24 C'est-à-dire, le faire avec humour
17:26 et légèreté en disant des choses profondes et en vous émouvant.
17:28 C'est tellement plus facile de faire pleurer
17:30 les gens en faisant
17:32 la grosse tristesse.
17:34 Il y a toute une école comme ça.
17:36 Vraiment, allez-y.
17:38 - Moi, je ne connaissais rien au Liban
17:40 et aux gens du Liban. Et là, vous avez découvert
17:42 vraiment la communauté et la culture libanaise.
17:44 - Parce que lui, il a envie de découvrir.
17:46 Il part à la rencontre aussi de ces Libanais.
17:48 Il va au Liban et il va
17:50 les interroger sur ce qu'est
17:52 leur pays, ce qu'était leur pays.
17:54 Et quand on a eu la chance de connaître des Libanais qui ont connu
17:56 le Liban avant la guerre,
17:58 on voit
18:00 l'Éden
18:02 qui était ce pays. - C'est vraiment déchaleureux.
18:04 Et alors, j'ai appris par des amis qu'il y a une énorme
18:06 communauté libanaise au Canada.
18:08 - Moi, je me souviens que dans les années 70,
18:10 dans mon école,
18:12 sont arrivés des Libanais,
18:14 des jeunes filles libanaises qui étaient
18:16 dans mon école et qui avaient fui la guerre,
18:18 qui avaient 10 ans et qui avaient tout quitté pour ça.
18:20 C'est cette histoire-là qu'il raconte.
18:22 Sabile Goussoup, c'est dans la collection
18:24 "Point", ça ne coûte pas cher.
18:26 Béroud Sursen. - Alors,
18:28 vous savez, il y avait la trilogie,
18:30 la fin de la trilogie, ça s'appelait "La Louve Noire"
18:32 qui se passait,
18:34 c'était un chef-d'oeuvre. Les deux premiers étaient...
18:36 Et là, moi, j'attendais le troisième.
18:38 Alors, vous allez retrouver... Troisième, égal au...
18:40 C'est très, très rare que les trilogies
18:42 se terminent avec un troisième tome qui soit légal
18:44 à la hauteur des deux précédents.
18:46 Et là, vous allez retrouver
18:48 Antonia. Alors, Antonia, c'est la femme
18:50 la plus intelligente du monde que les gouvernements
18:52 vont chercher
18:54 pour résoudre des histoires pas possibles.
18:56 Et puis, il y a Yon,
18:58 ou si on dit "Jeune" ou "Yon", c'est
19:00 J-O-N. C'est son
19:02 compagnon de toujours dans les enquêtes et tout.
19:04 Et là, dans le troisième tome, il est...
19:06 Eh bien, il est enlevé.
19:08 Et on lui envoie
19:10 un texto et c'est son fameux
19:12 ennemi, Mr. White, vous avez lu les deux premiers.
19:14 Et là, il a...
19:16 Pour sauver son compagnon,
19:18 elle doit résoudre trois "cold case".
19:20 C'est... Ah, mais alors...
19:22 Vous y allez, vous rentrez dedans,
19:24 vous lâchez... Si vous aimez
19:26 les séries de télé, genre
19:28 Netflix et trucs, Canal+,
19:30 et là, vous êtes emporté par l'histoire.
19:32 Et puis, elle a un talent immense.
19:34 Et moi, le personnage d'Antonia
19:36 m'a fasciné. Et le premier tome,
19:38 je me suis pris
19:40 plein dans la tête parce que c'est d'une originalité,
19:42 d'une force et d'une... Voilà.
19:44 Donc, allez-y. Si vous n'avez jamais lu, les deux premiers tomes
19:46 sont en pocket et le troisième
19:48 vient de paraître. C'est un chef-d'oeuvre.
19:50 Au niveau trilogie
19:52 polare, c'est vraiment un chef-d'oeuvre.
19:54 Redites-nous le titre du dernier.
19:56 Ça s'appelle "La Louve Noire". Alors, le dernier, c'est chez
19:58 moi. Le dernier, ça s'appelle "Le Roi Blanc".
20:00 Il s'appelle Juan Gomez
20:02 Jurado.
20:04 Jurado. Comment ça s'écrit ?
20:06 Dites-nous comment ça s'écrit. C'est avec un J
20:08 U R A D O. Donc, je crois que le J, on dit
20:10 Rourado. Rourado. Voilà.
20:12 Pas mal. Quelle bite. Rilingue, quoi.
20:14 Polyglotte. Vous connaissez ce mot ?
20:16 Voilà.
20:18 Lin Ullmann,
20:20 fille 1983.
20:22 C'est traduit du norvégien par Jean-Baptiste
20:24 Courceau. C'est paru chez
20:26 le fond. Lin Ullmann, c'est la fille,
20:28 une des filles de Ingmar Bergman
20:30 et d'Olive Ullmann. Donc, vous imaginez
20:32 être la fille de deux monstres
20:34 sacrés. Comme ça, c'est pas
20:36 évident. Elle est évidemment,
20:38 enfin, évidemment, non, c'est pas évident, mais elle est très belle.
20:40 Elle a 16 ans.
20:42 Elle vit à New York. Elle rencontre
20:44 évidemment plein de gens par ses parents.
20:46 Et un photographe la repère
20:48 et lui demande de venir à Paris.
20:50 Elle a 16 ans. Sa mère ne veut
20:52 pas qu'elle parte. Elle part. Elle se retrouve dans
20:54 Paris complètement paumée.
20:56 Et elle raconte 40 ans après
20:58 ce que cette rencontre avec cet
21:00 écrivain qui ne s'est évidemment, avec ce photographe
21:02 pardon, qui ne s'est pas bien passé,
21:04 lui a
21:06 suscité en elle ce souvenir.
21:08 C'est très belle écriture.
21:10 Pas facile avec
21:12 un style très particulier. Mais quand je dis
21:14 pas facile, ça se lit.
21:16 Ce que je veux dire, c'est que c'est pas... - C'est pas Thomas Bernard.
21:18 - C'est pas Thomas Bernard.
21:20 Non, mais il y a des allers-retours comme ça.
21:22 Des choses qui reviennent, des phrases qu'elle réécrit.
21:24 Mais ce que je veux dire, c'est que c'est pas
21:26 un livre à l'eau de rose. C'est un livre
21:28 exigeant. C'est
21:30 sur le désir,
21:32 la honte, tout ce qu'on peut ressentir
21:34 quand on a 16 ans, qu'on fait des choses
21:36 sans trop y penser, quand on y réfléchit après.
21:38 C'est tout à fait dans l'époque.
21:40 C'est tout à fait dans l'époque. Et ça fait partie
21:42 aussi de cette parole qui se libère
21:44 sur le comportement qu'ont pu avoir
21:46 certains photographes. On va parler de ce milieu-là.
21:48 Ou certaines personnes.
21:50 - Et pas que. - Et pas que.
21:52 Lee Nullman, "Fille 1983".
21:54 Très, très, très beau livre. C'est chez
21:56 Belfont. - Alors, la semaine dernière, vous m'avez dit
21:58 "Oui, on adore". Alors c'est vrai, Margaret Kennedy,
22:00 "Le festin et le divorce à l'anglaise en folie".
22:02 Je n'ai pas lu l'oracle
22:04 qui vient. Eh bien, je l'ai lu.
22:06 - Vous l'avez lu pour moi. - Absolument.
22:08 Et c'est toujours aussi...
22:10 Alors, on est dans un village anglais
22:12 avec un artiste, une famille
22:14 recomposée, avec des moeurs, comme on dit, un peu
22:16 bon, "les holés", comme diraient
22:18 les conservateurs d'un certain temps. Et puis,
22:20 il y a un terrible orage, une tempête.
22:22 Et là, l'homme disparaît.
22:24 Et le...
22:26 Ça tombe sur... Il y a une chaise
22:28 qui est foudroyée. Et cette chaise, comme
22:30 c'est un artiste, le village se dit "Le maire...
22:32 C'est sa dernière oeuvre. Donc là, commence.
22:34 On va le mettre à l'enchaire.
22:36 C'est une caricature.
22:38 C'est cruel, mais c'est drôle, du monde
22:40 contemporain de l'art. C'est-à-dire que
22:42 de n'importe quoi, on peut tirer.
22:44 Mais c'est aussi une satire
22:46 des familles recomposées.
22:48 On retrouve tout l'humour, la cruauté,
22:50 la finesse. Comment
22:52 on peut avoir cherché... Enfin, moi, je suis fasciné
22:54 par ces écrivains qui ont une
22:56 capacité d'imaginer
22:58 des choses, mais on se retrouve...
23:00 C'est universel. Parce que
23:02 le coup de la chaise foudroyée, je veux dire...
23:04 - Fallait y penser, hein. - Ah oui. Et puis, se dire
23:06 "Elle va tenir un roman avec ça", c'est pas possible.
23:08 - Moi, ce que j'adore avec ce type
23:10 d'écrivain, c'est qu'encore une fois, c'est
23:12 incroyablement contemporain,
23:14 pas du tout délogué.
23:16 C'est fou.
23:18 - Ah oui. Et alors qu'elle date des années 60.
23:20 C'est-à-dire qu'autant il y a toute
23:22 une littérature des années 60 qui a vieilli.
23:24 Ceci dit, il y a des années
23:26 2010 ou 2020 qui sont déjà vieux.
23:28 Mais là, c'est vraiment passé pas à côté de Margaret...
23:30 - Kennedy.
23:32 - C'est en folio et vraiment...
23:34 - Et tout. Oui. C'est "Marriage
23:36 à l'anglaise". C'est un régal.
23:38 Et donc celui-ci s'appelle "Les oracles et séchées".
23:40 - K. Voltaire. - K. Voltaire. Pardon.
23:42 Quelques petits livres pour enfants, peut-être pour
23:44 finir. "Je suis un dragon".
23:46 - J'adore celui-là. Moi j'adore.
23:48 - En bruit, j'irais. - Je crois que j'en reparlerai toutes les
23:50 émissions. - Vous en aviez parlé ?
23:52 - Je crois, mais c'est... Non, allez-y, c'est vraiment une
23:54 merveille. - Bah voilà, c'est un petit dragon
23:56 qui arrive chez les grenouilles
23:58 et qui fait "ouais, c'est une grosse grenouille".
24:00 Et il dit "mais je suis pas une grenouille".
24:02 Et les grenouilles disent "mais si, t'es une grenouille".
24:04 Et il dit "mais je suis un dragon". Et elles lui répondent
24:06 "mais ça n'existe pas". Et puis elles sont trop mignonnes,
24:08 les grenouilles. - Ah, j'adore. - Et lui aussi, il est trop, trop, trop mignon.
24:10 - Le dessin, il est vraiment magnifique. Il va leur prouver
24:12 qu'il a un dragon. Elles vont avoir la trouille.
24:14 - Elles vont avoir la trouille. Voilà. "Tu es une
24:16 grenouille". Et donc, ça s'appelle "Je suis
24:18 un dragon en bruit chez les grenouilles".
24:20 - J'ai adoré. - C'est Sabina Han
24:22 et c'est à l'école des loisirs.
24:24 Allez, on se retrouve la semaine prochaine avec vous, Gérard.
24:26 - À bientôt.
24:28 Le coup de cœur des libraires.
24:30 Valérie Expert. Gérard Collat.
24:32 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]