• il y a 7 mois
Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h30, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.

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00:00 *Musique*
00:03 - Bonjour voisine, cousine.
00:05 - Bonjour voisin, cousin.
00:07 - C'est pas trop long de venir chez nous.
00:10 C'est le bureau d'à côté.
00:12 - Avec un âge horaire, tout va bien.
00:14 - Nathalie Lévy qui est journaliste et qui présente habituellement en aparté.
00:17 Mais là on vous a invité parce qu'il s'agit donc d'une émission intitulée "Inoubliable" au pluriel.
00:22 Nos chers grands-parents, alors expliquez-nous de quoi il s'agit.
00:25 - Il s'agit d'une émission très immersive en fait dans laquelle j'ai le plaisir d'interroger et de rencontrer vraiment le parcours et les liens des artistes.
00:36 Donc les quatre en l'occurrence pour l'instant avec lesquels on a commencé.
00:39 Leurs liens, leurs racines, leurs histoires avec leurs aïeux, leurs grands-parents, leurs ancêtres.
00:44 Et quand je dis leurs racines, c'est aussi un territoire, c'est aussi un savoir-faire, c'est aussi évidemment des souvenirs qui sont liés à l'olfactif, etc.
00:52 Donc voilà, c'était pour moi intéressant parce que c'est un sujet qui est pratiquement, j'allais dire, mon quotidien depuis des années.
01:00 C'était intéressant de voir que ces artistes-là, qu'on connaît tous, Patry Bruel mais aussi Ibrahim Mahalouf qui arrive, Valéry Bonneton ou bien Michel Azanavicius,
01:09 ont très envie et quand je les ai sollicités, ils étaient troublés et en même temps très gourmands de leur proromage.
01:16 - Oui, oui, ils n'ont pas dit non, en gros, voilà.
01:18 Non mais c'est vrai que vous n'avez pas toujours le temps de traiter ça dans un aparté.
01:21 Parfois, vous pouvez évoquer cela.
01:23 - Oui, on l'évoque comme ça en film, mais jamais effectivement de manière aussi profonde avec des images d'archives personnelles que les artistes sont allés chercher dans leurs tiroirs,
01:34 parfois même dans des mâles, etc.
01:36 Ce n'était pas forcément toujours une évidence, mais ils ont joué le jeu et ils avaient vraiment envie de les mettre dans la lumière, ces grands-parents qui ont été des guides, des socles.
01:45 - Alors, avant de poursuivre, on va regarder une bonne annonce de l'émission qui sera diffusée donc demain.
01:52 Pour ce deuxième numéro, Nathalie Lévy accueille Patrick Bruel au studio Harcourt.
01:57 - Bonjour Patrick Bruel.
01:58 Pour une relecture inédite et en image de son histoire.
02:01 - Bienvenue dans cet écran qui est inoubliable.
02:04 Un voyage dans le temps et une belle manière de se reconnecter à ses racines et à ses aînés.
02:09 - Waouh, ils sont là. C'est le jour de leur mariage.
02:13 Alors là, j'ai une émotion comme c'est là en vous parlant.
02:16 - Inoubliable. Nos chers grands-parents. Patrick Bruel. Mardi 23 avril à 22h50.
02:21 - Alors, ces notions d'héritage, de transmission, de lien intergénérationnel.
02:26 Comme on dit aujourd'hui, c'est un thème qui vous est cher, vous l'avez déjà écrit sur le sujet.
02:30 Mais là, vous avez décidé d'utiliser alors des témoignages de célébrités.
02:34 - Oui, parce que je ne sais pas, autour de cette table là, vous-même William, est-ce que chacun peut-être a eu l'occasion d'avoir un grand-parent qui a été un guide ?
02:43 - Tous, tous. On a tous du racinaire chez les grands-parents.
02:46 - C'est vrai qu'on n'a pas l'occasion du tout d'en parler. On parle toujours de nos parents, de là où on vient.
02:51 Alors qu'on a tous des souvenirs incroyables avec l'histoire de nos grands-parents.
02:54 Et je sais que Nathalie fait un travail extraordinaire de reconstruction, de transmission.
02:59 - Oui, mais ça fait plaisir de raconter ça. Ça fait du bien.
03:04 - En fait, vous avez raison dans ce que vous dites William. C'est qu'il y a un filtre avec les parents.
03:09 Les parents, heureusement pour chacun, j'espère d'entre vous, ils sont toujours présents.
03:14 Pour la plupart d'entre nous, ils sont toujours présents. Et puis, on n'est jamais tout à fait en accord avec ses parents.
03:19 Les grands-parents, c'est un amour inconditionné. C'est un amour sans limite qui nous passe tout.
03:24 Les grands-parents, ils sont d'accord pour être complices. Ils sont d'accord pour nous couvrir.
03:29 Et donc, il y a une liberté chez les artistes, pour nous toutes, de s'exprimer et de les raconter avec vraiment la notion d'hommage.
03:36 Mais aussi avec la notion d'apport. C'est-à-dire que Patrick Bruel, il me racontait que son grand-père,
03:42 à la fois les convictions politiques, à la fois la carrière qu'il aurait voulu avoir de footballeur, c'était non avec son grand-père.
03:48 Donc, c'est poser des jalons aussi très forts. C'est des marqueurs existentiels.
03:52 - Et vous, c'est votre cas avec votre grand-mère.
03:54 - Oui, c'était le cas avec ma grand-mère qui continue d'être à mes côtés chaque jour de ma vie, bien sûr.
04:00 Elle m'a permis, j'espère, d'acquérir une forme de supplément d'âme, des belles valeurs, j'espère.
04:08 - Et dans l'extrait qu'on a vu, le petit extrait, il y a des photos d'archives. J'imagine que ça a un gros travail d'enquête, finalement.
04:15 Ça ne suffit pas d'entendre des témoignages du petit-fils.
04:18 - Mais bien entendu, j'ai une formidable équipe de journalistes avec qui j'ai travaillé.
04:22 Je savais d'emblée qu'il y avait un territoire très fort. Je savais chez ces artistes qu'il y avait une volonté d'en parler.
04:29 Ils n'avaient pas eu l'occasion, ça ne s'était pas présenté.
04:32 Mais je savais en tout cas qu'il y avait un lien indéfectible, un respect immense et puis un souvenir très présent.
04:38 Donc je savais qu'avec eux, il y aurait vraiment une belle matière.
04:41 Et puis ensuite, l'équipe de journalistes avec qui je travaille est allée à la pêche aux infos.
04:45 - Alors physiquement, vous êtes avec votre invité. Mais habituellement, dans votre travail en aparté, vous n'êtes pas là.
04:52 Vous êtes la voix, sachant dans votre manière de leur parler, de les interviewer ou pas.
04:57 - Pour un sujet comme celui-là, c'était important pour moi d'être à leur côté.
05:02 Après, j'ai fait plus de 10 ans d'infos sur BFM TV, donc j'avais l'habitude de la caméra, des plateaux à plusieurs, etc.
05:09 Mais là, je trouve que dans cet écran, dans ce format-là, et puis avec cette déambulation et cette chose très immersive.
05:16 Parce qu'ils arrivent et ils ont comme ça le portrait de leurs grands-parents en 4x3 qui leur saute un peu au visage.
05:21 Donc c'est quand même saisissant pour eux.
05:23 J'avais aussi envie d'être là comme une épaule quelque part. D'ailleurs, avec Ibrahim Mahalouf, il y a beaucoup de concomitance dans nos parcours respectifs.
05:29 Et à un moment, c'est vrai qu'il y avait le contact physique qui était important.
05:32 - Nathalie, vous parlez d'écran. C'est vrai que ce qui marque aussi ces archives personnelles, dans un écran absolument sublime, dans ce studio photo, vous les mettez parfaitement en valeur.
05:42 - C'est vrai, Caroline. C'est le studio Harcourt, qui est un endroit absolument sensationnel,
05:47 qui nous a permis aussi, effectivement, avec Serge Calfon qui réalise cette émission, de produire ce programme qui est atypique aussi dans cette construction et dans cette scénarisation.
05:56 Mais on voulait quelque chose de très intime. En même temps, ce cheminement physique, qui est la progression dans le temps,
06:02 parce qu'on raconte l'avant, le pendant, l'après, bien sûr, le futur de Patrick Bruel, ses enfants, la transmission.
06:08 Comment lui va-t-il leur transmettre ensuite ses propres racines ?
06:11 - Il va être grand-père un jour.
06:13 - Exactement.
06:14 - On lui souhaite.
06:16 - Oui, bien sûr.
06:17 - Vous allez avoir d'autres personnalités, du coup, qui vont venir dans la prochaine collection.
06:20 - Ibrahim Mahlouf qui arrive, ainsi que Valérie Bonneton. Et puis, en fait, c'est très simple.
06:24 D'innombrables artistes, en fait, ont eu des grands-parents qui ont compté.
06:27 Ça va de Juliette Armanet à Carla Bruni, en passant par le président Nicolas Sarkozy, qui n'aurait pas fait de la politique sans son grand-père, Bénédicte Mahalla.
06:34 Mais voilà, Clara Luciani, Julien Doré, j'en passe. Donc, il y en a une ribambelle.
06:40 - Ce qui est amusant, c'est quand Nathalie nous demande à chacun d'entre nous « oh, vous devez avoir des bons souvenirs ».
06:45 Alors, on se dit « ah bon, ça sera que ça, c'est des bons souvenirs ». Ah, attention, pas forcément.
06:49 - C'est vrai.
06:50 - Parce qu'il y a des choses positives majoritairement. Mais il y a des grands-parents qui étaient parfois un peu autoritaires ou quelque chose comme ça.
06:56 - Bien sûr. Bien sûr. Là, c'est vrai qu'on a commencé avec cette série de quatre sur, effectivement, des personnalités emblématiques,
07:02 des grands-parents emblématiques, mais plutôt dans la douceur et la tendresse.
07:05 Mais il y a des parcours beaucoup plus traumatiques. Je pense notamment dans mon livre dans lequel j'avais reçu des témoignages assez saisissants
07:14 de Jacques Weber qui me racontait une grand-mère à la fois ébrouifante et à la fois castratrice,
07:19 mais qui lui a permis de devenir sûrement le tragédien qu'il est devenu parce qu'elle l'a amené aussi au romanesque, etc.
07:25 Mais il la raconte avec des mots très violents. Donc, ça arrive aussi. Mais ça crée néanmoins, ça a créé quand même effectivement un personnage.
07:33 - Une carrière.
07:34 - Et parmi tous ces souvenirs que l'on vous a offerts, puisque c'est ça que vous cherchiez, est-ce qu'il y en a un qui vous a touché, surpris, étonné ?
07:43 - J'ai été saisie par tous. Valérie Bonneton a très peu connu son grand-père. Elle avait 12 ans quand il a disparu.
07:51 Et pour autant, elle a été marquée par cet homme puisque c'est à lui qu'elle rend hommage d'une manière intangible et très virulente.
08:00 C'est lui, en quelque sorte, qui lui a autorisé cette carrière. Il lui a dit qu'elle était belle. Elle a retenu ça.
08:07 Et pourtant, à 12 ans, voilà, c'est trois fois rien. Elle le voyait, bien sûr. Elle le fréquentait. Mais à 12 ans, les souvenirs ne sont pas encore...
08:14 Eh bien, si. Donc, c'était assez fou. Et puis Ibrahim Malouf, avec qui j'ai un parcours assez semblable, il a accompagné sa grand-mère jusqu'à 99 ans.
08:22 Moi, la mienne jusqu'à 99 ans et demi. Donc, on a versé notre petite larme ensemble.
08:28 Oui, c'est fait un peu pour ça aussi.
08:30 Oui, c'est fait pour ça et pour ce souvenir, bien sûr, que la transmission, c'est le cœur battant de nos vies, que dans cette société qui est conduite par les ordinateurs
08:38 et par l'intelligence artificielle, c'est bien de regarder, de chercher la temporalité.
08:43 Alors, si vous voulez en savoir plus, merci, Nathalie. La prochaine épicheuse, c'est inoubliable, nos chers grands-parents.
08:50 C'est avec Patrick Bruel, donc demain soir sur Canal+. 22h50. Merci de la visite. Bon retour dans votre bureau.
08:57 [Musique]

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