les aventures de tintin en francais dessin anime Les bijoux de la Castafiore
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00:00 Le parfum des fleurs, le gazouillis des oiseaux et la bonne odeur de l'humus.
00:04 Respirez à fond, tatata, remplissez vos poumons d'air pur.
00:07 Aaaaah.
00:08 A vrai dire, capitaine, cela ne sent pas précisément le muget.
00:11 C'est vrai.
00:12 Ah, mais ce n'est pas étonnant.
00:15 Nous sommes à côté de la décharge.
00:17 Ma parole, il y a des gens qui semblent attirés par cette puanteur.
00:20 Des gitans.
00:21 C'est incroyable, quel manque d'hygiène.
00:23 Écoutez, on dirait un enfant qui pleure.
00:26 Elle a dû trébucher et se cogner la tête en tombant.
00:33 Pauvre petite.
00:35 Non, n'aie pas peur, nous ne te voulons aucun mal.
00:39 Nous allons te reconduire chez tes parents.
00:41 Ah, maman.
00:47 Bonjour tout le monde.
00:49 Bonjour.
00:50 Nous l'avons trouvé dans les bois, elle était perdue et nous vous l'avons ramené.
00:53 Toi, oh, mais généreux.
00:56 Je vais te dire la bonne aventure.
00:58 Mets un peu d'argent dans ta main.
01:00 Non, non, merci.
01:02 Lâchez-moi, s'il vous plaît.
01:04 Qui a-t-il ?
01:09 Je vois une nouvelle voiture.
01:11 Je vois aussi la visite d'une belle grande dame blonde de nationalité étrangère.
01:20 Des bijoux magnifiques.
01:23 Quoi encore ?
01:26 Je vois un grand malheur.
01:28 Quoi, quel grand malheur ?
01:30 Un bijou parti, disparu, envoyé.
01:32 Comment, où ça ?
01:34 Un peu d'argent s'il te plaît, sinon grand malheur, je te dis bijou parti.
01:39 Moi aussi parti fini.
01:41 Terminé, bonne aventure.
01:43 Mais si je peux me permettre à votre place, je ne camperai pas ici.
01:46 Parce que monsieur imagine que nous sommes ici par plaisir.
01:49 Vous croyez que nous aimons vie parmi les endures ?
01:52 On nous a imposé cet endroit, nous ne l'avons pas choisi.
01:54 Eh bien, mille savoirs, vous allez vous installer autre part.
01:58 Il y a une belle prairie près du château, au bord d'une rivière.
02:01 Vous pouvez y venir quand vous voulez, d'accord ?
02:04 Je vous remercie.
02:17 Comment fait-il que ça tourne ça ?
02:19 Rien de cassé ?
02:21 Si, si, un morceau d'au moins 20 centimètres.
02:24 Cette satanée marche.
02:26 Nestor !
02:27 Oui, monsieur.
02:28 Avez-vous appelé le marbrier ?
02:30 Oui, monsieur, je lui ai téléphoné, il a promis de passer dans la matinée.
02:34 Vous ne devinerez jamais de qui est cette lettre.
02:42 Je donne ma langue au chat.
02:44 Bianca Castafior.
02:46 Ce cher rosignol Milanais.
02:49 Elle arrive aujourd'hui au château.
02:51 La Castafior ?
02:53 Ici ? Aujourd'hui ?
02:55 C'est une plaisanterie.
02:57 Non, non, pas du tout, capitaine.
02:59 Elle dit qu'elle vient se reposer ici quelques jours.
03:01 Tenez, regardez, lisez vous-même.
03:03 Blablabla, j'arriverai le 17 à Moulins-Sarne-le-Sabord.
03:07 Catastrophe, cataclysme, calamité !
03:11 Et il y a un gentil petit poscriptum pour vous.
03:13 Mille amitiés au capitaine Bartok-Miltoner, à doc.
03:19 Madame Castafior, à doc.
03:23 Nestor !
03:25 Monsieur ?
03:27 Nestor, préparez tout de suite mes bagages, il faut que je sois parti dans une heure.
03:31 Bien, monsieur.
03:33 Bon, le bas de combat, tout le monde sur le pont.
03:36 Mais où allez-vous ?
03:37 Le plus loin possible de ce cyclone ambulant.
03:42 Capitaine !
03:43 Ah, mille milliards de mille millions de mille sabords.
03:46 Vous n'avez rien de cassé, capitaine ?
03:48 Non, mais j'aurais pu me faire une entorse.
03:51 C'est une belle entorse avec des chirures ligamentaires.
03:57 Il vous faut un repos absolu de quinze jours.
03:59 Quinze jours ? Mais je pars en voyage aujourd'hui même.
04:02 Pas question, et estimez-vous encore heureux de ne pas vous être cassé la jambe ?
04:06 Oui, heureux, c'est bien le mot.
04:08 Et faites réparer cette marche, d'autres pourraient avoir moins de chance que vous.
04:11 Au revoir.
04:12 Parce que j'ai de la chance, moi.
04:14 Ah, ça, c'est bien la meilleure.
04:16 Coucou !
04:18 Donnerre de Brest.
04:20 Ce cher capitaine Kapok !
04:23 Oh, que je suis ravie de vous revoir.
04:25 Mais comment êtes-vous entré ici ?
04:28 Quelqu'un nous a ouvert la porte.
04:30 Oui, madame Castafior est arrivée juste au moment où je raccompagnais le docteur.
04:34 Oh, Madonna ! Que vous étiez arrivée ?
04:37 Je me suis fait une entorse en tombant.
04:40 Qui ça, nous ? Vous êtes plusieurs.
04:42 Mais oui, bien sûr, Irma, mon habilleuse, voyage toujours avec moi.
04:45 Ainsi que mon accompagnateur, Igor Wagner, qui forcément m'accompagne toujours.
04:51 Si vous voyez ce que je veux dire.
04:53 Madame, permettez-moi de vous présenter notre vieille amie, le professeur Tournesol.
04:57 Oh, je suis ravie de rencontrer le célèbre sportif qui a fait de si magnifiques ascensions au ballon.
05:05 Mes hommages, madame. Je suis particulièrement heureux de faire la connaissance d'une aussi grande artiste.
05:11 Des artistes dont les tableaux aux couleurs si audacieuses marqueront à jamais l'histoire de la peinture.
05:17 Il paraît que vos portraits surtout sont d'une ressemblance tout à fait étonnante.
05:21 Je suis très honoré.
05:23 Je...
05:24 Irma, où est la petite chose pour le capitaine Kodak ?
05:28 Un cadeau ?
05:29 Le voici, madame.
05:31 Ah, merci, Irma. J'ai pensé qu'un vieux loup de mer comme vous ne va se sentir bien seul dans sa barquette.
05:36 Alors j'ai songé à vous offrir ce perroquet qui sera pour vous le plus fidèle des compagnes.
05:40 Quoi ?
05:41 Croak ! Croak ! Croak !
05:44 De tonnerre de Brest !
05:46 Quelle surprise, quelle charmante surprise.
05:52 Rien ne pouvait me faire davantage plaisir.
05:55 J'en étais sûre. Quant à moi, je ne suis pas fâchée de trouver un peu de solitude.
06:01 Ah, cet endroit est si calme. Quel bonheur.
06:05 Je serais sans doute pourchassée par les journalistes, mais je suis arrivée chez vous incognito.
06:10 C'est donc ici que la s'installe au travail, Gino ?
06:14 Pas d'interview, pas de photographe.
06:17 Rien.
06:21 Croak !
06:24 Il s'appelle Coco, un nom typiquement italien.
06:27 Je suis sûre qu'il vous aime déjà.
06:29 Ah, les animaux, t'as l'instinct qu'ils ne les trompent pas.
06:32 Ils s'attachent immédiatement à ceux qui les aiment.
06:35 Cannibal, bachibouzouk, vampire !
06:42 Allô, allô, j'écoute.
06:45 Allô, montrez-moi votre doigt. Oh, mais c'est un tout petit bonbon de rien du tout.
06:49 Irma ! La trousse de secours, je vous prie.
06:52 Voici la trousse, Madame Castafian.
06:55 Et que dois-je faire de ceci ?
06:57 Mais que tu t'étonnerais !
06:59 C'est vrai, j'oubliais.
07:01 Mon cher ami Tintin, permettez-moi de vous offrir ce modeste cadeau en souvenir de notre première rencontre.
07:06 Merci beaucoup, Madame.
07:08 Le faust de Gounan.
07:11 Eh oui, le fameux air des bijoux.
07:13 Oh, sieux, mes bijoux !
07:15 Ici, Madame, c'est moi qui ai la mallette.
07:18 Oh, quel soulagement, je respire à nouveau.
07:22 Oh, mes chers bijoux, je les aime tant que je ne viendrais sans eux.
07:26 Ils sont irremplaçables, celui-ci tout particulièrement.
07:30 C'est mon préféré.
07:34 Il m'a été offert par le Maharaja de Gopal,
07:37 une émeraude d'une grande pureté.
07:40 Sa valeur est inestimable.
07:43 Voilà, j'arrive. Oui, voilà, j'arrive.
07:51 Oui ?
07:53 Bonjour, nous voici.
07:55 Sois lent.
08:00 Monsieur, monsieur !
08:02 Eh bien, Milou, les voici bien installés maintenant.
08:07 Allons, bon, que se passe-t-il encore ?
08:09 Milou !
08:12 Eh !
08:17 Arrêtez !
08:19 Eh !
08:21 Arrêtez !
08:23 Viens-t-vous !
08:25 Tropard !
08:31 Que faisaient ces individus dans le parc ?
08:34 Je n'aime pas ça, Milou.
08:36 J'enferme mes bijoux dans ce tiroir, Yama.
08:41 La clé du tiroir, je la cache dans ce vase, vu ?
08:45 Faites un effort pour vous en souvenir, ma fille.
08:48 Ils sont uniques au monde.
08:50 Eh bien, madame.
09:11 Je suis mort, je suis mort, je suis mort.
09:15 Que se passe-t-il ?
09:32 Là, dans ma chambre, à la fenêtre, un monstre.
09:35 Un monstre ?
09:37 Il était horrible.
09:39 Il n'y a rien, madame.
09:41 Absolument rien.
09:42 Pourtant, je l'ai vu, j'ai vu ses yeux.
09:44 Il brillait comme des diams.
09:46 Oh, tiens, mes bijoux !
09:48 Herman !
09:50 Non, madame, ils sont à leur place.
09:52 Vous avez dû faire un mauvais rêve.
09:55 Écoutez, madame, soyez sans crainte et rendormez-vous paisiblement.
09:58 Je vais fermer votre fenêtre pour que vous soyez tout à fait tranquille.
10:01 Je me demande s'il y a un rapport entre les deux hommes que j'ai surpris hier dans le parc
10:07 et les bruits de pas que madame Castafior a entendu cette nuit.
10:10 Un visiteur messelière ne supporterait pas le poids d'un homme.
10:13 Celui d'un enfant, peut-être.
10:15 Tiens, tiens, tiens.
10:18 Des empreintes de pas juste sous les fenêtres de madame Castafior.
10:21 Dring !
10:23 Dring !
10:25 Dring !
10:26 C'est plus roquet.
10:27 Allô, j'écoute.
10:29 Eh bien, comment va cette cheville, capitaine ?
10:31 Oh, à merveille, moussaillon, merci.
10:34 Dring !
10:35 Dring !
10:37 Allô ?
10:40 Oui, c'est moi-même.
10:42 L'hebdomadaire Paris Flash.
10:44 Comment ? Une interview ?
10:46 Oh, je suis très flatté.
10:48 Volontiers, je...
10:49 Hein ?
10:50 De madame Castafior.
10:52 Eh bien, je suis désolé, mais madame Castafior ne veut pas donner d'interview pour le moment.
10:56 Permettez.
10:57 Allô, j'écoute.
10:58 Paris Flash.
10:59 Oh, c'est moi-même.
11:01 Une interview, mais très volontiers.
11:03 Demain, c'est parfait.
11:05 C'est cela, demain.
11:06 Ciao.
11:07 Vous ne savez pas ce que vous voulez.
11:09 Vous m'aviez dit que vous n'accepteriez aucune interview.
11:11 Ah, oui, mais Paris Flash, c'est Paris Flash, vous comprenez ?
11:16 Ce n'est pas comme les gens du tempo, dit Romain.
11:20 Voyez-vous, les goujams ont un jour manqué de respect.
11:23 Et plus jamais je ne les recevrai.
11:25 Bien, et maintenant, je vais répéter avec Wagner.
11:28 A tout à l'heure.
11:29 Ciao.
11:31 Zut, elle fait des vocalises à présent.
11:35 Il faut encore attendre.
11:37 Attention.
11:39 A nous la liberté.
11:43 Oh, enfin le silence.
11:47 Et ce cher trifond qui taille ses rossiers.
11:50 Comment se portent vos roses ce matin ?
11:53 Non, pas du tout, capitaine.
11:55 Au contraire, je vais vous confier un secret.
11:57 Savez-vous que je suis parvenu à créer une nouvelle variété de roses.
12:00 Magnifique.
12:01 Non, non, des roses blanches.
12:02 Et devinez quel nom je leur ai donné.
12:04 Je donne ma langue aux chats.
12:07 Oui, c'est ça Bianca, ce qui signifie blanche en italien.
12:11 Tu as l'air de brester.
12:16 Qu'est-ce que c'était que ces zèbres qui ont détalé comme des lapins ?
12:19 Mais oui, Bianca, tout à fait comme notre charmante invitée.
12:22 Je me demande ce qu'ils fichaient là, ces gaillards.
12:24 Non, surtout n'en faites rien.
12:26 C'est qu'une surprise.
12:27 Ah, le voilà, capitaine Colbach.
12:30 Permettez-moi de vous présenter Jean-Loup de la bâtellerie
12:33 et le photographe Walter Hizoto de Paris Flash.
12:37 Mais capitaine, quand cesserez-vous de porter ce chandail informe ?
12:42 Oh, et ces cheveux.
12:43 Il serait temps d'apprendre à vous coiffer convenablement.
12:46 Souriez.
12:54 Merci, je crois que nous avons ce qu'il nous faut.
12:57 Très bien, nous nous retrouverons au déjeuner.
12:59 Quant à nous, en attendant, nous allons faire une petite promenade.
13:03 Dis donc, mon vieux, qu'est-ce que tu penses de ces deux-là ?
13:06 La même chose que toi ?
13:07 Ça ferait un papier sans sasse, mais il nous faudrait confirmation.
13:11 C'est le professeur qui en receille, il doit être dans le secret.
13:14 Bonjour, professeur.
13:16 Nous sommes journalistes à Paris Flash.
13:18 Voici notre carte.
13:20 Des journalistes ? Je suis sûr que c'est au sujet de ma nouvelle roule.
13:24 Dites-moi, professeur, si toutefois vous n'y voyez pas d'accompagnant, bien sûr,
13:27 n'y aura-t-il pas un guille sous roche du côté de la Castafior et du capitaine Haddock ?
13:32 C'est le capitaine qui vous a mis au courant.
13:35 Eh bien, c'est-à-dire que... oui et non.
13:38 Ça perd l'hypothèse. Il avait pourtant promis de ne rien dire, c'était un secret.
13:41 Oui, bien sûr, je comprends. Et c'est pour bientôt, grand chevau...
13:44 Vous savez que dans ce domaine, tout dépend du temps.
13:47 Cela dit, je ne pense pas me tromper à vous dire trois bonnes semaines.
13:51 Voici le courrier, monsieur.
13:58 Qu'est-ce que c'est que tout ça ?
14:00 Des télégrammes, monsieur, sans doute des voeux de guérison.
14:03 Il y a aussi le magazine Paris Flash que nous adressent ces messieurs, les journalistes.
14:07 Qu'est-ce que ça signifie ? Lisez ça, tintin, et dites-moi si vous y comprenez quelque chose.
14:12 Sincère félicitation, signé le capitaine Chester.
14:15 N'est-ce pas que c'est bizarre ? Je n'y comprends rien.
14:18 Quoi ?
14:19 Regardez-moi ça.
14:21 Exclusif, Bianca Castafian, le rossignol milanais, va épouser un vieux loup de mer.
14:29 Allons-y !
14:30 Une million de mille sabords !
14:32 Oh, chers vieils amis, toutes mes sincères félicitations.
14:35 Quelle bonne nouvelle.
14:37 Je m'en serais bien passé.
14:39 Oh, capitaine, est-ce que vous avez lu le magnifique article que Paris Flash m'a consacré ?
14:44 Vous appelez ça un magnifique article ?
14:47 Annoncer ainsi notre mariage, c'est un scandale.
14:50 Oh, mais j'ai l'habitude, vous savez.
14:52 Les journaux m'ont déjà fiancé à tant de personnalités que maintenant ça n'a aucune importance.
14:57 Eh bien, en ce qui me concerne, c'est la première fois.
15:00 Allo ? Oui, c'est ici.
15:04 La télévision, ici ? Ah non, il n'en est pas question.
15:08 Oh, madone ! Allo, j'écoute ? Oui, c'est moi-même.
15:12 Oh, grand plaisir, c'est entendu. Merci, à demain.
15:15 Portez cette perche à l'ingénieur Dusson, voulez-vous.
15:24 Je vais vous expliquer ce que nous allons faire, madame.
15:26 Il s'agit d'une émission en différé.
15:28 Avec ce projet-là, tu t'apprends au plafond.
15:31 Bon, alors, ok, on va faire une balance pour les voir.
15:33 Attention, le micro, il est le plus haut, il est dans le champ.
15:36 Tiens, c'est curieux. Je ne me souviens pas avoir vu ce photographe arriver avec l'équipe de télévision.
15:41 Bon, ça y est, tout le monde est en place ?
15:43 On y va, attention, moteur. Ça tourne.
15:45 Castafior, première. Partez !
15:47 Chers téléspectateurs, nous avons le grand privilège d'être reçus au château de Moulinsard
15:52 par la célèbre cantatrice Bianca Castafior de la Scala de Milan, surnommée à juste titre le Rossignol Milanais.
15:59 Chère madame, je suis certain que nos téléspectateurs seraient ravis
16:02 de vous entendre interpréter pour eux le fameux air des bijoux de Fosque.
16:05 Mais très volontiers.
16:06 À l'air de Rosabrie, elle va chanter.
16:10 J'écoute.
16:13 J'écoute.
16:29 Poupée.
16:30 Oh, madone, mais c'est quoi qu'on le pauvre ? Il s'est détaché de son père.
16:36 Oh, mais dites donc.
16:39 Hé, où allez-vous comme ça ? Qui êtes-vous ? Hé, attendez !
16:44 Ah, trop tard. Mais ma parole, c'est le photographe. Pourquoi s'en fuit-il ainsi ?
16:48 Ah, le courant. Qu'est-ce que c'était, Nestor ?
16:51 Un simple fusible, monsieur.
16:53 Madame, oh, madame !
16:56 Mais qui a-t-il, Irma ? Au nom du ciel, parlez, ma fille.
16:59 Vos bijoux, madame, ils ont disparu.
17:04 Que personne ne bouge. Nestor, vite, il faut tout de suite appeler la police.
17:08 C'est tout, ça y est.
17:11 Bon travail, Gino. Le patrouille va être content.
17:14 Dites-moi, comment se fait-il que votre photographe soit parti en plein tournage ?
17:18 Notre photographe ? Mais je croyais qu'il avait été convoqué par Madame Castafior.
17:21 Ça y est, j'y suis. Les bijoux.
17:24 Mais qu'est-ce que c'est ?
17:27 Dupont et Dupont ? Mais que s'est-il passé ?
17:30 Je dois avoir freiné un tout petit peu trop tard.
17:32 Je dirais même plus que tu dois avoir traîné un petit peu trop fort.
17:35 Enfin, n'en parlons plus. Nous sommes ici en mission.
17:38 Veillez à la sécurité de Madame Castafior et de ses bijoux.
17:41 Je crains que vous n'arriviez trop tard. Les bijoux viennent d'être volés.
17:44 Oh, non !
17:46 Faites attention, messieurs, il y a des câbles électriques partout.
17:48 Oh, ne vous inquiétez pas pour nous.
17:50 Nous avons l'habitude, Tintin,
17:53 que personne ne sorte.
17:56 Permettez-moi de vous présenter les inspecteurs de police Dupont et Dupont.
17:59 Attention aux câbles.
18:02 Bonsoir, messieurs.
18:04 Pour plus de clarté, Madame, pouvez-vous nous dire où se trouvaient vos bougies ?
18:08 Je dirais même plus, vos bijoux.
18:11 Dans ma chambre, au premier étage.
18:14 Oh, mes bijoux ! Mes bons bijoux !
18:17 Ne vous inquiétez pas, Madame. Nous les retrouvons morts ou vifs, soyez-en assurés.
18:22 Ainsi donc, les bijoux se trouvaient dans votre chambre.
18:26 Oui, dans une mallette enfermée dans mon secrétaire.
18:30 C'est là que je l'ai prise avant de descendre.
18:32 Une mallette ? Quelle mallette ?
18:34 Eh bien, la mallette qui contenait les bijoux, celle que j'ai.
18:37 Mais, oh, Madonna ! J'y pense ! Mais oui !
18:41 Je me suis assise ici et...
18:44 Là ! Mais qu'est-ce que je vous disais ? Mes bijoux !
18:47 Oh, ils sont là ! Oh, que je suis heureuse !
18:50 Que je suis heureuse ! Oh, que je me suis distraite, hein !
18:52 Je les avais complètement oubliés, je les avais mis là.
18:56 C'est pas drôle, hein ? Vous devez bien rire, messieurs.
18:58 Rire, Madame ? Nous, Madame, dans notre métier, vous voulez rire, Madame.
19:02 Je rirai même plus, Madame, dans ce métier, on ne rit pas.
19:05 Nous vous saluons !
19:06 Dupont et Dupont, vos chapeaux !
19:09 Et attention !
19:11 Au calme !
19:13 Ils sont morts, que se passe-t-il encore ?
19:19 Oh ! Oh, c'est une honte ! Un scandale ! Regardez ça !
19:23 Oh, quelle horrible photo ! Oh, les malotreux !
19:26 Que se passe-t-il, Madame ?
19:27 Cette photo a été prise ici même, par un reporter du Tempo di Roma,
19:31 qui a réussi à pénétrer chez vous à l'insu de tout le monde.
19:34 Ah, si, c'était donc lui, le mystérieux photographe !
19:37 Et moi qui pensais qu'il s'agissait d'un volant.
19:39 Dis en vrai si tu étais préférable.
19:41 Oh, c'est moi qui ai insinué une faible femme.
19:44 Allez, je vous jure ! Mais ça ne se passera pas comme ça !
19:46 Je traînerai devant les tribunaux, c'est moi qui vous le dis !
19:49 Je la trouve pas mal, moi, cette photo, surtout pour Coco.
19:52 Allons, j'écoute !
19:53 Qui y a-t-il ?
19:57 Je vois une nouvelle voiture.
19:59 Je vois aussi la visite d'une belle grande dame blonde de nationalité étrangère.
20:03 Coucou !
20:05 Tonnerre !
20:06 Oh, ce cher Capitaine Capote ! Oh, comme je suis ravi de vous revoir !
20:11 Des bijoux magnifiques !
20:14 Oh, mes chers bijoux ! Oh, que serais-je sans eux ! Je les aime tant !
20:18 Celui-ci particulièrement, une émeraude d'une grande pureté !
20:21 Sa valeur est inestimable !
20:23 C'est donc ici qu'elle s'installe, au travail, Eugéno.
20:26 Oh, je vois grand malheur !
20:28 Hé, arrêtez ! Qui êtes-vous ?
20:31 Trop tard !
20:33 Que faisaient ces individus dans le parc ? Je n'aime pas ça, Milou !
20:36 Disparus, les bijoux ! Envoyez !
20:40 Hervor !
20:42 Mais qui y a-t-il encore ?
20:56 Oh, c'est un scandale ! J'ai failli me tuer à cause de cette fichue marche, Capitaine !
21:02 Mais enfin, mille sabords, j'ai téléphoné !
21:04 Oh, et puis, cessez de ronçonner !
21:06 Parfaitement, et c'est insupportable ! Est-ce que je ronçonne, moi ?
21:10 Père la Madonna !
21:12 Excusez-moi, Madame, n'auriez-vous pas vu mes petits ciseaux dorés ?
21:15 Irma, est-ce à moi de veiller sur vos affaires ?
21:17 Non, Madame, je...
21:18 Je viens chercher, ma fille. Ils ne se sont tout de même pas envolés, vos ciseaux, non ?
21:22 Non, Madame.
21:24 Monsieur Wagner ! Vous voilà donc ! Et où allez-vous comme ça ?
21:30 Je... Eh bien, je...
21:32 Qui vous a permis de sortir, Monsieur Wagner ? Vous avez du travail !
21:35 Vos gammes, Monsieur Wagner, vos gammes ! Je vais vous entendre travailler vos gammes toute la journée !
21:40 Oui, Madame.
21:42 Quant à vous, Capitaine Amanc, qu'attendez-vous pour faire réparer cette marche que quelqu'un se blesse ?
21:49 Ça chauffe.
21:53 Allô, je suis bien chez Monsieur Boulu. Ah, Madame Boulu.
21:59 C'est le monsieur du château. Oh, non, il n'est pas là.
22:02 Il vous avait promis ? Ah, non, je ne suis pas au courant. Je le lui dirai, Monsieur. Oui, il s'en fout, Monsieur.
22:07 Ah, ces genies sont toutes pareilles.
22:10 Oh, mon Dieu, je n'arrive pas à mettre la main sur ces petits ciseaux dorés.
22:16 Oncle Mathéo, regarde comme ils sont jolis, tout en or.
22:25 Magnifique, Mirka.
22:26 Je les ai trouvés.
22:29 Oh, mon Dieu.
22:30 Au secours ! Au secours !
22:42 Que se passe-t-il ?
22:43 Il y a un rôdeur dans ma chambre. J'ai entendu des pas.
22:46 Oh, mon Ciel, mes légions !
22:48 Oh, Dieu merci, ils sont là.
22:52 Pourtant, la fenêtre est bien fermée. Vous avez dû faire un mauvais rêve.
22:55 Rendormez-vous paisiblement. Il n'y a plus rien à craindre.
22:58 Qui sait, Milou, peut-être y a-t-il vraiment quelqu'un dans la propriété,
23:05 ce qui expliquerait les ciseaux manquants.
23:07 Ça vient certainement du camp des tiganes.
23:12 Quelle nostalgie dans cette musique.
23:30 Hélas, Milou, il faut rentrer. Allez, viens.
23:36 Un hibou, il m'a effrayé.
23:45 Cette petite promenade nocturne ne nous a rien appris de plus.
23:48 Enfin, allons-nous coucher, Milou.
23:50 Sapristi, vous avez entendu ?
23:56 Mon héros !
23:57 Ça, c'est quelqu'un qui a raté la marche.
24:04 Ça, par exemple, il n'y a personne.
24:07 Pourtant, la marche est bien détachée. C'est curieux.
24:10 Qu'est-ce qui se passe-t-il ?
24:12 Je ne sais pas. Allons voir.
24:14 Mon émeraude !
24:20 Que vous est-il arrivé, Madame ?
24:22 L'émeraude que le Maharaja de Gopal m'avait donnée.
24:26 On me l'a volée, on me l'a volée.
24:32 Mon émeraude !
24:34 Voyons, Madame, réfléchissez bien.
24:36 Peut-être l'avez-vous simplement égarée.
24:38 Oh, non ! Non !
24:40 J'avais posé l'écrin qui la contenait sur la coiffeuse.
24:44 Je l'ai ouverte pour admirer le bijou.
24:47 Puis je suis allée dans la salle de bain où je suis restée un quart d'heure, peut-être.
24:52 Et lorsque je suis revenue ici, l'émeraude avait disparu.
24:56 Peut-être est-elle tombée à terre.
24:59 C'est impossible !
25:02 Elle était dans l'écrin.
25:04 Milou !
25:08 Eh bien, dans ce cas, je pense qu'il vaut mieux...
25:11 Rien par ici.
25:13 Mieux vaut prévenir immédiatement la police.
25:18 Comment M. Wagner peut-il avoir de la boue sous ses chaussures en ayant fait des gammes toute la matinée ?
25:26 C'est étrange.
25:28 Tout ça ne nous dit pas qu'il est tombé dans l'escalier.
25:31 Résumons-nous.
25:36 Si le vol a été commis par quelqu'un du château,
25:39 cela nous laisse six suspects.
25:41 Irma, Wagner, Nestor, le professeur Tournesol, Tintin,
25:46 et bien évidemment vous-même, capitaine.
25:48 L'armée est dans vous.
25:50 Attendez ! Trois de ces personnes sont à mettre hors de cause.
25:53 Vous, capitaine, qui n'avez pas pu monter les escaliers en petite voiture,
25:57 Tintin qui se trouvait près de vous,
25:59 et Wagner qui jouait du piano dans la salle de Marie.
26:02 Ah, celui-là, pour ce qui est de jouer du piano, il nous bassine toute la journée.
26:06 Reste donc Irma, Nestor et Trifon Tournesol.
26:11 Vous avez complètement perdu la tête ou quoi ?
26:13 Ah, si ce n'est pas l'un d'entre eux, qui alors ?
26:15 Peut-être quelqu'un à qui nous n'avons pas pensé ou que nous ne connaissons pas.
26:19 Possible. En attendant, et avec votre permission,
26:22 nous allons les interroger séparément et en dehors de votre présence.
26:26 Et même plus si...
26:27 Soit je vais commencer par vous envoyer Nestor, mais vous perdez votre temps.
26:31 Où vous trouviez-vous au moment du veuil ?
26:39 Je ratissais une allée non loin du professeur Tournesol,
26:42 lorsque j'ai entendu crier Madame Castafian.
26:45 J'ai levé les yeux vers les fenêtres.
26:48 Ah, vous admettez donc que de l'endroit où vous étiez, vous pouviez apercevoir ces fenêtres.
26:53 Mais oui, monsieur.
26:55 J'ai relâché mon râteau et j'ai couru vers le château.
26:58 C'est cela, vous avez lâché votre château pour courir vers le râteau.
27:03 Oui.
27:05 J'étais occupée à broder dans ma chambre quand j'ai entendu crier Madame.
27:11 Je me suis précipité chez elle juste à temps.
27:15 Pour la recevoir dans mes bras, évanouie.
27:19 Ah, mais votre patronne est restée un quart d'heure dans la salle de bain.
27:24 Vous auriez eu l'occasion de pénétrer dans sa chambre,
27:27 de vous emparer du bijou et de lui lancer par la fenêtre un complice.
27:31 A Nestor, par exemple.
27:34 Allons, à vous.
27:36 Ah non !
27:42 Arrête, Brute !
27:43 Vous aimez accuser moi ?
27:45 Madame Irmar, arrêtez.
27:47 Enfin voyons, que se passe-t-il ?
27:50 C'est Brutement accusé d'avoir volé l'émeraude de Madame.
27:54 C'est vrai ? Vous l'avez réellement accusé ?
27:56 C'est-à-dire un tout petit peu.
27:58 Pourquoi ?
27:59 C'est un truc qui réussit parfois, vous savez.
28:02 Bon, simple incident, ce sont les risques du métier.
28:05 Voulez-vous nous envoyer corne de sol ?
28:07 D'accord, mais à votre place, messieurs, j'userai d'une autre méthode.
28:11 Professeur, est-il exact que Nestor se trouvait près de vous au moment où Madame Castafiora crie ?
28:18 Mais pas du tout, vous ne me dérangez pas.
28:20 On m'a mis au courant du vol, j'en suis navré pour cette pauvre chère dame, et voyez-vous, vous m'en pendez.
28:24 Oui, bien, mais là n'est pas la question, professeur.
28:28 Non, parfaitement. Il désigne le sud-est, c'est-à-dire qu'il indique la direction du campement des Tziganes.
28:35 Du campement de Tziganes.
28:38 Les bohniens sont les coupables, il n'y a pas l'ombre d'un doute.
28:43 Ce n'est pas parce que ce sont des gitanes que vous avez le droit de les soupçonner.
28:46 De toute façon, je parie, est-ce que vous voulez qu'ils se sont déjà enfuis ?
28:49 Non, je n'en crois rien.
28:51 Et bien, qui est-il ?
28:53 Ils sont partis, et pourtant hier soir, je les ai encore aperçus.
28:56 Je vous l'avais bien dit, Tintin, ils ont dégarpi avec l'émeraude.
29:02 Mais ils n'iront pas loin, leur compte est bon.
29:04 L'émeraude doit être là. L'émeraude n'est pas ici.
29:15 Vous voyez bien qu'il n'y a rien. Nous ne sommes pas des voleurs.
29:18 Peut-être, mais nous n'avons pas fini. Il nous reste encore une roulotte à fouiller.
29:23 Je dirais même plus, il nous reste encore une foulotte à rouiller.
29:27 Non, arrêtez, vous n'avez pas le droit d'entrer.
29:31 Nous te tenons, mon gaillard.
29:35 Sale bête.
29:45 Et ces ciseaux, ils ne sont pas arrivés là tout seuls.
29:48 Ils sont à moi, je les ai trouvés.
29:50 Trouvés ? Ah oui, vraiment, volés, tu veux dire.
29:53 Ils appartiennent à Madame Birman.
29:55 Absolument, le vol nous a été signalé.
29:58 Je vous dis que je les ai trouvés, sous un arbre près de la forêt.
30:01 Vous n'avez pas le droit de me les reprendre.
30:03 Voyez, cet objet est un objet volé, et l'émeraude n'est certainement pas loin.
30:07 Quant au coupable, c'est lui.
30:09 Je suis persuadé que ces pauvres gens sont innocents.
30:12 Oui, moi aussi j'en mettrais ma main au feu, Tintin, mais...
30:15 Oh, mes chers amis, j'ai une nouvelle sensationnelle.
30:19 Dites-nous.
30:20 Non, non, pas du tout. Je viens d'inventer un appareil de télévision.
30:24 Vous alors, vous êtes un précurseur.
30:26 Oui, parfaitement. En couleur et sur grand écran.
30:30 Une image exceptionnelle du cinéma à la maison.
30:34 Oui, c'est bien beau tout ça, mais cependant il paraît qu'en Amérique...
30:37 Non, mais bien sûr, si vous voulez, je vous invite cordialement dans mon laboratoire
30:41 pour assister à une démonstration.
30:43 Je l'ai appelé le super couleur trifonard.
30:47 Et maintenant, ouvrez bien vos yeux, vous allez vivre un moment historique.
30:52 Fait du vert. Dans l'affaire des bijoux de la mer,
30:59 fait du vert. Dans l'affaire des bijoux de la célèbre cantatrice Bianca Castafior,
31:06 la police serait, me dit-on, sur le point de...
31:09 Ah, ça par exemple, quelle coïncidence.
31:11 Oh, ils ont parlé de moi.
31:13 Évidemment, l'image n'est pas tout à fait nette.
31:18 Voilà, c'est mieux comme ça, n'est-ce pas?
31:20 Le son, réglez le son.
31:23 Oui, bon, d'accord, mais d'autant le faire, ça devrait être mieux.
31:26 Non, le son, réglez le son.
31:28 Oh, oui, oui.
31:30 On sait que la grande cantatrice italienne séjourne actuellement au château de Montlassart.
31:37 C'est moi, ça? Oh non, quel horreur, oh mon Dieu.
31:40 La diva était victime d'un vol audacieux.
31:42 Une splendide émeraude a disparu dans des circonstances les plus mystérieuses.
31:46 Nos reporters ont eu la chance de pouvoir interviewer les inspecteurs chargés de l'entier.
31:50 Voici les déclarations qu'ils nous ont faites.
31:53 Nous soutenons rapidement les états installés à première sécurité du château.
31:58 A la suite d'une perversition d'un roulette, non seulement on découvre une merversition volante...
32:03 Par par par, je vous laisse.
32:05 ... il y a toujours un singe de réfrigérateur.
32:07 Or, le vol a été comme un paradis de...
32:10 ... et suffit de savoir qu'elle est presque à la fin du château.
32:13 Cette obnuse de nom, c'est le fin.
32:15 Et bien sûr, toute la bande n'y va rougement.
32:18 Eh bien, messieurs, il nous reste à vous féliciter pour cette brillante entrée.
32:21 Et pour le lumineux écroulement que vous venez d'enlever.
32:24 Ça suffit !
32:25 Oh, perle à ma jaune ! Arrêtez ça !
32:28 Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, ça n'est pas tout à fait au point.
32:37 Mon vieux Milou, je continue à croire les tziganes innocents.
32:45 J'ai encore examiné la façade, même un singe aurait laissé des traces d'escalade.
32:49 Qui donc a bien pu voler l'émeraude ?
32:51 Allons, Milou, tu manques d'exercice ?
32:55 Tiens, tiens, M. Wagner a réussi à se libérer de ses gammes.
32:59 Ça alors !
33:01 Qui peut bien jouer ?
33:03 Qu'est-ce qu'il y a, Milou ?
33:08 Oh, bien vu ! Une échelle !
33:11 Voyons un peu.
33:18 Ça par exemple, un magnétophone.
33:21 Eh bien, M. Wagner, je crois que nous allons avoir une explication.
33:25 Voilà, l'échelle est à sa place.
33:29 Et maintenant, maestro, je vous attends.
33:31 Toi, Milou, cache-toi et ne fais pas de bruit.
33:34 [Musique]
33:54 Voulez-vous un petit coup de main, M. Wagner ?
33:57 Non, non, ça ira, merci.
34:01 Vous voyez, je fais ça pour me donner un peu d'exercice amusant, n'est-ce pas ?
34:05 Très. Et l'enregistreur, M. Wagner, c'est pour la même raison ?
34:09 Écoutez, je vais tout vous expliquer.
34:11 Mais promettez-moi de ne rien dire à Mme Castafior.
34:14 Allez-y, je vous écoute.
34:17 Eh bien, je joue aux courses et c'est pour pouvoir téléphoner mes paris que je vais tous les jours au village.
34:22 Je vois. Cependant, vous n'étiez pas au village le jour du vol de l'émeraude.
34:25 C'était vous, le mystérieux inconnu tombé dans l'escalier, n'est-ce pas ?
34:28 Oui. J'étais allé au grenier et c'est en redescendant que j'ai raté la marche.
34:33 Mais qu'alliez-vous donc faire au grenier ?
34:35 À différentes reprises, il m'avait semblé entendre marcher là-haut.
34:38 Finalement, j'ai voulu en avoir le coeur net.
34:40 Des bruits de pas, comme ceux que Mme Castafior a cru entendre l'autre soir dans son sommeil.
34:44 Elle a cru qu'il venait de sa chambre. Mais pourquoi ne pas nous avoir alertés ?
34:47 Je ne voulais pas avoir l'air ridicule au cas où je n'aurais rien trouvé.
34:50 Et d'ailleurs, je n'ai rien trouvé.
34:52 Une dernière chose. J'ai aperçu vos empreintes sous les fenêtres de Mme Castafior.
34:56 C'est possible. J'étais allé m'assurer que personne n'aurait pu escalader la façade en ses dents du lierre.
35:01 Eh bien, tout est clair maintenant.
35:03 À excepter ces fameux pas dans le grenier.
35:06 Chut ! Milou, écoute !
35:11 Oh, un hibou !
35:24 C'était donc lui le fameux monstre de Mme Castafior. Encore une fausse piste.
35:28 Et nous n'en savons toujours pas plus sur le voleur.
35:31 Oh, ça par exemple, vous êtes guéri ?
35:33 Oui, le docteur sort à l'instant. Il vient de m'enlever mon plâtre.
35:37 Capitaine ! Professeur ! Attention, professeur !
35:40 Un vrai bien joué, docteur !
35:42 Capitaine Hagoque, que se passe-t-il ?
35:53 C'est le fauteuil qui...enfin qui...
35:56 J'ai une triste nouvelle à vous annoncer.
35:58 Une mauvaise nouvelle ?
35:59 Oui. Je dois malheureusement vous quitter demain.
36:02 On m'attend à la Scala de Milan pour interpréter un opéra de Rossini.
36:06 Oh, je suis franchement navré.
36:09 Quelle dommage ! On s'est vraiment décidé.
36:13 C'est gentil à vous, capitaine Bangkok, d'insister pour me retenir, mais j'ai déjà mévené d'un lion.
36:20 Ha ha ha !
36:22 Elle s'en va, elle s'en va !
36:27 Qu'y a-t-il, capitaine ?
36:29 Elle s'en va, ma douleur ! Ma douleur au pied s'en va !
36:35 Au revoir, chère capitaine Médoc.
36:43 Merci de votre charmante hospitalité. Mais que voulez-vous, Rossini m'attend.
36:47 Et de quel opéra s'agit-il ?
36:49 La Gazaladra. Oh, c'est un rôle très intéressant. Je suis vraiment navrée de devoir vous quitter.
36:55 Mais je reviendrai, je vous en fais la promesse.
36:57 Je compte bien.
36:59 Quant à ma pauvre émeraude, soyez gentil de me prévenir dès que vous aurez de ces nouvelles.
37:04 Partez sans crainte.
37:05 Chère madame, venez accepter ces modestes roses, les premières d'une variété que je viens de créer
37:11 et à laquelle je me suis permis de donner le beau nom de Bianca.
37:15 Quelle idée adorable ! Elles sont merveilleuses !
37:19 Oh, et quel parfum ! Chère professeure, il faut que je vous embrasse.
37:24 Arrivederci !
37:34 Au revoir !
37:35 Et revenez-nous vite.
37:37 Mais attendez ! Cet opéra, La Gazaladra... Mais oui, c'est ça !
37:44 Mais où trouverez-vous ?
37:46 Tintin de grâce !
37:53 Faites attention !
37:58 Ah ! Une bide à gâte, un monocle et voici l'émeraude. C'est gagné !
38:05 Oh, magnifique Tintin, vous êtes un as !
38:12 Et voilà messieurs, maintenant vous n'avez plus qu'à aller la remettre en main propre à madame Castafior.
38:17 C'est beau une émeraude !
38:19 Je dirais même plus du poncéot !
38:22 Ah, ça c'est malin !
38:24 Ça peut arriver à tout le monde, non ?
38:26 Tenez, ne la perdez plus maintenant.
38:28 Bien, bien, au revoir, mes professeurs.
38:30 Tintin, mais comment diable avez-vous deviné ?
38:33 C'est grâce à cet opéra, La Gazaladra.
38:35 Expliquez-vous.
38:36 La Gazaladra en italien signifie la pie voleuse.
38:39 Vous n'êtes pas sans savoir que les pies ont la fâcheuse tendance d'être attirées par tout ce qui brille,
38:43 comme des ciseaux en or ou une émeraude par exemple.
38:46 Alors je me suis dit, il y a une Gazaladra dans les parages, mais où ça ?
38:49 Près de l'endroit où les ciseaux tombés du nid de la voleuse ont été ramassés par la petite Mirka.
38:53 J'ai donc couru voir à cet endroit et il y avait un nid, voilà, c'est ça ?
38:57 Oui, en tout cas vous avez fait du beau travail, nous saillons.
38:59 Voilà l'égitant hors de cause. Quelque chose à ajouter, messieurs ?
39:02 C'est bien notre chance.
39:04 Pour une fois que nous tenions les coupables, il faut qu'ils s'arrangent pour être innocents.
39:08 C'est vrai à la fin, on dirait qu'ils le font exprès.
39:11 Regardez, cette maudite marche est enfin réparée.
39:17 Mais attention, le ciment n'est pas encore sec, il ne faut pas marcher dessus pour l'instant.
39:21 Prenez l'habitude de l'enjamber comme ça, là.
39:24 Très bien entendu, messieurs.
39:26 C'est compris, capitaine.
39:28 Tiens, qui peut bien sonner ?
39:30 Je suis parti en oubliant de vous dire que...
39:33 Oh, monsieur Boulud, comme c'est gentil à vous d'avoir...
39:36 [bruit de déchiquetage]
39:38 Moi qui revenais vous dire d'attendre quelques jours avant de poser le pied sur cette marche.
39:43 Ça c'est vraiment dommage.
39:45 Du ciment...
39:46 Je donne ma langue au chat.
39:48 Bianca Castafior.
39:50 Ce cher rosignol milanais.
39:52 Elle arrive aujourd'hui au château.
39:55 La Castafior ?
39:57 Ici ? Aujourd'hui ?
39:59 C'est une plaisanterie.
40:01 Non, non, pas du tout, capitaine.
40:03 Elle dit qu'elle vient se reposer ici quelques jours.
40:05 Eh, regardez, lisez vous-même.
40:07 Bla, bla, bla, bla.
40:08 J'arriverai le 17 à mouler un sable de sabord.
40:11 Catastrophe, cataclysme, calamité !
40:15 Et il y a un gentil petit poscriptum pour vous.
40:17 Mille amitiés au capitaine Bartok Miltonaire.
40:21 A doc !
40:23 Madame Castafior.
40:25 A doc !
40:27 Nestor !
40:29 Monsieur ?
40:31 Nestor, préparez tout de suite mes bagages.
40:33 Je veux que vous soyez partis dans une heure.
40:35 Bien, monsieur.
40:37 Bon le bas de combat, tout le monde sur le pont.
40:40 Mais où allez-vous ?
40:42 Le plus loin possible de ce cyclone ambulant.
40:44 Capitaine !
40:47 Un mille milliards de mille millions de mille sabords.
40:51 Vous n'avez rien de cassé, capitaine ?
40:52 Non, mais j'aurais pu me faire une entorse.
40:55 C'est une belle entorse avec déchirure ligamentaire.
41:01 Elle vous faut un repos absolu de quinze jours.
41:03 Quinze jours ?
41:05 Mais je pars en voyage aujourd'hui même.
41:07 Pas question.
41:08 Irma, où est la petite chose pour le capitaine Kodak ?
41:11 Un cadeau ?
41:12 Le voici, madame.
41:14 Ah, merci, Irma.
41:16 Je pensais qu'un vieux loup de mer comme vous
41:18 ne devait se sentir bien seul dans sa barquette.
41:20 Alors j'ai songé à vous offrir ce perroquet
41:22 qui sera pour vous le plus fidèle des compagnes.
41:24 Quoi ?
41:25 De tonnerre de Brest.
41:30 Comme...
41:31 Quelle surprise, quelle charmante surprise.
41:35 Rien ne pouvait me faire davantage plaisir.
41:38 J'en étais sûre.
41:39 Quant à moi, je ne suis pas fâchée de trouver un peu de solitude.
41:43 Ah, cet endroit est si calme, quel bonheur.
41:49 Je serais sans doute pourchassée par les journalistes,
41:51 mais je suis arrivée chez vous incognito.
41:54 C'est donc ici que nous s'installons.
41:56 Au travail, Gino.
41:57 Pas d'interview, pas de photographe.
42:00 Rien.
42:04 Il s'appelle Coco, un nom typiquement italien.
42:10 Je suis sûre qu'il vous aime déjà.
42:12 Ah, les animaux ont un instinct qui ne les trompe pas.
42:15 Ils s'attachent immédiatement à ce qui les aime.
42:18 Tannibale, bachibouzou, vampire.
42:25 Allô, allô, j'écoute.
42:28 Bijou, magnifique.
42:30 Quoi encore?
42:33 Je vois un grand malheur.
42:35 Quoi, quel grand malheur?
42:36 Bijou, parti, disparu, envoyé.
42:39 Comment, où ça?
42:41 Un peu d'argent s'il te plaît, sinon grand malheur.
42:44 Je te dis bijou, parti.
42:46 Moi aussi, parti, fini.
42:48 Terminé, bonne aventure.
42:50 Mais si je peux me permettre à votre place, je ne camperai pas ici.
42:53 Parce que monsieur imagine que nous sommes ici par plaisir.
42:56 Vous croyez que nous aimons vivre parmi les ordures?
42:58 On nous a imposé cet endroit, nous ne l'avons pas choisi.
43:01 Eh bien, mille sabords, vous allez vous installer autre part.
43:05 Il y a une belle prairie près du château, au bord d'une rivière.
43:08 Vous pouvez y venir quand vous voulez, d'accord?
43:11 Je vous remercie.
43:14 Le château de la vie
43:18 Professeur Tournesol!
43:26 Rien de cassé?
43:28 Si, un morceau d'au moins 20 centimètres.
43:31 Cette satanée marche.
43:33 Nesta!
43:34 Oui, monsieur.
43:35 Avez-vous appelé le marbrier?
43:37 Oui, monsieur, je lui ai téléphoné, il a promis de passer dans la matinée.
43:42 Le château de la vie
43:46 Vous ne devinerez jamais de qui est cette lettre.
43:49 Le parfum des fleurs, le gazouillis des oiseaux et la bonne odeur de l'humus.
43:53 Respirez à fond, tatata, remplissez vos poumons d'air pur.
43:56 A vrai dire, capitaine, cela ne sent pas précisément un muget.
44:00 C'est vrai.
44:01 Mais ce n'est pas étonnant.
44:04 Nous sommes à côté de la décharge.
44:06 Ma parole, il y a des gens qui semblent attirés par cette puanteur.
44:09 Des gitanes?
44:10 Incroyable, quel manque d'hygiène.
44:12 Écoutez, on dirait un enfant qui pleure.
44:15 Elle a dû trébucher et se cogner la tête en tombant.
44:22 Pauvre petite.
44:24 Non, n'aie pas peur, nous ne te voulons aucun mal.
44:28 Nous allons te reconduire chez tes parents.
44:30 Bonjour tout le monde.
44:38 Bonjour.
44:39 Nous l'avons trouvé dans les bois, elle était perdue et nous vous l'avons ramené.
44:42 Toi, oh, mais généreux.
44:45 Je vais te dire la bonne aventure.
44:47 Mets un peu d'argent dans ta main.
44:49 Non, non, merci.
44:51 Lâchez-moi, s'il vous plaît.
44:52 Qu'y a-t-il?
44:58 Je vois une nouvelle voiture.
45:00 Je vois aussi la visite d'une belle grande dame blonde de nationalité étrangère.
45:09 Débile.
45:10 Estimez-vous encore heureux de ne pas vous être cassé la jambe?
45:12 Oui, heureux, c'est bien le mot.
45:15 Et faites réparer cette marche, d'autres pourraient avoir moins de chance que vous. Au revoir.
45:19 Parce que j'ai de la chance, moi. Ah, ça c'est bien la meilleure.
45:22 Coucou.
45:25 Donnerre de Brest.
45:27 Se cher capitaine Kapok, oh, que je suis ravie de vous revoir.
45:32 Mais comment êtes-vous entré ici?
45:35 Quentin nous a ouvert la porte.
45:37 Oui, Madame Castafieur est arrivée juste au moment où je raccompagnais le docteur.
45:41 Oh, Madonna, que vous êtes-il arrivé?
45:44 Je me suis fait une entorse en tombant.
45:47 Qui ça, nous? Vous êtes plusieurs.
45:49 Mais oui, bien sûr, Irma, mon habilleuse voyage toujours avec moi.
45:52 Ainsi que mon accompagnateur, Igor Wagner, qui forcément m'accompagne toujours, si vous voyez ce que je veux dire.
46:00 Madame, permettez-moi de vous présenter notre vieille amie, le professeur Tournesol.
46:04 Oh, je suis ravie de rencontrer le célèbre sportif qui a fait de si magnifiques ascensions en ballon.
46:11 Mes hommages, Madame. Je suis particulièrement heureux de faire la connaissance d'une aussi grande artiste.
46:18 Une artiste dont les tableaux aux couleurs si audacieuses marqueront à jamais l'histoire de la peinture.
46:24 Il paraît que vos portraits surtout sont d'une ressemblance tout à fait étonnante.
46:28 Je suis très honoré.
46:30 *Bruit de bisous*