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00:00 - Europe 1 Matin - Il est 7h11 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko vous recevez ce matin Dora Mouto et Marguerite Stern.
00:06 - Les auteurs ou autrices vous ferez comme vous voudrez du livre "Par qui le scandale arrive", "Transmania",
00:12 enquête sur les dérives de l'idéologie transgenre, livre paru chez Magnus. Bonjour Dora Mouto. - Bonjour. - Et bonjour Marguerite Stern.
00:19 Merci à toutes les deux d'être avec nous ce matin sur Europe 1. Ce livre "Transmania" vous vaut quelques problèmes, quelques plaintes, le retrait
00:26 des publicités aussi pour votre ouvrage dans les rues de Paris à l'initiative de la mairie qui vous accuse rien moins que de transphobie,
00:33 de colporté la haine, les mots sont très forts on va évidemment en parler.
00:37 Je dirais que c'est souvent comme cela quand on porte la plume dans la plaie.
00:40 Alors avant de parler des remous autour de votre livre, quel est le propos de
00:44 "Transmania" ? Je ne sais pas Dora ou Marguerite Stern pour commencer. - Ce qu'on appelle la "Transmania" c'est cette espèce de frénésie
00:50 qu'il y a autour du phénomène trans, c'est à dire que la "Transmania" est partout aujourd'hui dans les cours de récréation,
00:56 dans les médias, dans les grandes entreprises, on voit de plus en plus de personnes qui veulent vous obliger à
01:03 mettre vos pronoms par exemple en signature d'email,
01:06 dans les cours de récréation. - Donc votre pronom c'est est-ce qu'il faut vous dire "il, elle ou y'elle" ?
01:11 - Voilà exactement parce qu'en fait on parle de l'idéologie transgenre, ces personnes qui disent qu'elles veulent changer de genre. Avant on disait qu'on voulait changer de sexe,
01:19 on était transsexuelle, mais aujourd'hui donc on parle de changer de genre, le genre c'est quoi ? C'est l'étiquette sociale, la façon dont vous
01:25 présentez au monde et donc on a aujourd'hui de plus en plus de
01:29 femmes qui veulent devenir des hommes, des hommes qui veulent devenir des femmes, des personnes qui se disent non-binaires aussi entre les deux.
01:35 - Mais l'idéologie transgenre si j'ai bien saisi, Dora Mouto, c'est cette idée que finalement
01:40 la biologie telle que la nature a fait chacun de nous individu ne compte pas, ce qui compte c'est le vernis culturel,
01:47 ce que vous appelez le genre, l'identité que moi je m'attribue.
01:53 - En fait c'est cette idée qu'on peut être né dans le mauvais corps, donc ça ressemble comme ça un peu à une croyance religieuse
01:59 et du coup effectivement il y a des gens qui pensent vraiment être né dans la "mauvaise chaussette" entre guillemets.
02:04 - Alors ça existe, la dysphorie de genre ça existe.
02:06 - Oui mais c'est pas parce qu'on est dysphorique qu'on est forcément né dans le mauvais corps en fait, il y a tout un tas de
02:12 problèmes psychiatriques qui peuvent amener à penser ça et en fait aujourd'hui on pousse les gens en fait dans ce qu'on appelle
02:19 un protocole transaffirmatif, c'est à dire qu'on va les valider directement dans leur croyance, c'est à dire
02:24 voilà si demain moi je dis je suis un homme, on va me valider dans ma croyance et me faire transitionner
02:30 socialement mais aussi physiquement avec des hormones et de la chirurgie et des chirurgies parfois, la plupart du temps, irréversibles.
02:37 - Alors moi j'ai envie de vous dire Doramouto, Marguerite Stern mais peut-être sujet naïf, c'est que ces choses là effectivement on en entend parler
02:44 aux Etats-Unis, dans les pays anglo-saxons, on avait l'impression quand même qu'en France ça restait quelque chose d'extrêmement
02:50 marginal. Or à la lecture de votre ouvrage on se dit que finalement
02:55 cette idéologie transgenre elle avance de plus en plus et elle est peut-être beaucoup plus présente qu'on ne le croit. Est-ce que vous avez des
03:01 exemples concrets pour
03:04 montrer aux auditeurs d'Europe 1 où est-ce qu'on la voit aujourd'hui cette idéologie transgenre Marguerite Stern ?
03:08 - Pour donner quelques exemples sur la France, on a par exemple des manuels scolaires qui parlent aujourd'hui de sexe assigné à la naissance,
03:15 d'identité de genre donc qui rejettent totalement la biologie, qui font du prosélytisme auprès des élèves en leur
03:22 propageant des croyances.
03:24 On a aussi eu récemment le cas d'un homme transféminin, donc un homme qui se dit femme
03:28 qui a gagné une compétition sportive de femmes sur un 200 mètres. Monsieur s'appelle Alba Diouf
03:33 - Et il a écrasé la concurrence, il finit avec 50 mètres d'avance. - Quand il concourait chez les hommes il était
03:39 980e en place nationale, il est passé aujourd'hui 58e
03:44 internationale chez les femmes, donc la question des sports.
03:48 Et puis la question des médias aussi par exemple on a certains médias aujourd'hui en France qui nous parlent de personnes monstruées,
03:54 de sexe assigné à la naissance, quand il faut parler d'endométriose qui est une question qui touche les femmes,
03:59 on efface le mot femme au profit de ce type de vocabulaire. - Ça ce sont des signaux faibles quand le vocabulaire est
04:04 transformé, il faut être attentif parce que ça signifie l'avancée d'une idéologie.
04:09 Alors on va regarder maintenant ce que les militants transgenres vous reprochent.
04:13 C'est le sous-titre de votre livre
04:16 "Enquête sur les dérives de l'idéologie transgenre qui s'infiltrent dans toutes les sphères de la société".
04:21 Sous-entendu vous verriez le mal partout quelque part, en tout cas l'idéologie transgenre partout. - C'est pas qu'on voit le mal
04:28 partout, c'est qu'en fait c'est une idéologie qui est financée.
04:31 Il y a un rapport de LGBT funders, un groupe de philanthropes
04:35 qui dit qu'ils ont injecté plus de 36 millions en
04:39 2021 pour faire avancer les revendications transgenristes. - 36 millions d'euros en France ? - Non, de dollars aux Etats-Unis.
04:47 Mais en fait cet argent revient en Europe à travers certaines ONG comme Transgender Europe etc.
04:52 Et en fait ils financent toute une nébuleuse d'ONG
04:56 qui vont s'occuper de faire avancer la notion d'identité de genre, faire en sorte que cette notion pénètre dans la
05:04 législation. Ils vont aussi faire en sorte que le langage change avec certaines assos
05:09 qui vont travailler par exemple avec l'Associated Press aux Etats-Unis qui est l'équivalent de l'Agence France, enfin "Press" voilà,
05:16 et qui vont éduquer les journalistes sur comment il faudrait parler de la question. Il y a aussi certaines ONG qui poussent certains
05:23 voilà, politiques trans, enfin
05:26 en fait c'est très organisé tout ça et puis surtout
05:29 le côté législatif en France a beaucoup avancé depuis 2016. On peut être une femme et avoir un pénis en France, c'est à dire que
05:37 il y a une sorte de fiction légale qui s'est créée et il y a une décorrélation entre
05:41 l'état civil et le biologique, c'est plus la même chose.
05:45 - Mais pardonnez-moi, encore une question qui vous semblera peut-être un peu naïve, mais en quoi c'est grave
05:52 Marguerite Stern
05:54 que des gens
05:55 défendent leur vision du monde et s'organisent comme un lobby et mettent de l'argent dessus ? En quoi c'est grave finalement cette idéologie transgenre ?
06:01 Qu'est-ce qui vous semble grave de votre point de vue ?
06:03 - Alors ce qui nous semble grave c'est que premièrement c'est une question de santé, une question de santé publique, on est très inquiète aujourd'hui pour les
06:10 enfants qu'on fait transitionner dans les hôpitaux français d'ailleurs, il y a une proposition de loi du groupe Les Républicains
06:15 pour interdire les transitions médicales pour les enfants, il y a eu des scandales sanitaires
06:20 outre-Atlantique et donc voilà... - Il y en a tant que cela des enfants qui font ces transitions ?
06:24 - Alors on n'a pas les chiffres exacts en fait, les seuls chiffres dont on dispose sont ceux de la PTSL Pétrière qui sur 10 ans ont
06:31 accueilli à peu près 200 enfants, mais il y a entre
06:34 16, 18
06:36 autres services équivalents en France, donc voilà à partir des chiffres de la PTSL Pétrière on peut faire des projections
06:42 et puis enfin ce qui nous inquiète c'est que on ne le répétera jamais assez, nous on n'est pas contre les personnes trans, on est contre cette
06:49 idéologie en fait, contre ce projet politique
06:51 prosélite qui veut changer la société en profondeur en effaçant la sexuation,
06:56 en effaçant le mot femme et nous en tant que féministes on s'oppose à ce projet politique là. - Dans le journal de 7h tout à l'heure sur
07:03 Europe 1, Marie Gickel donc racontait que votre livre il est l'objet d'une chasse aux sorcières
07:07 littéralement, à savoir que des militants transgenres dans les librairies ou pour l'acheter vont le planquer pour que ceux qui voudraient l'acheter ne le trouvent pas.
07:16 J'ai noté aussi que votre livre on ne le trouvait pas en version numérique et que votre éditeur avait été la cible de cyberattaques.
07:22 - Oui plus de 7000 cyberattaques sur le site et
07:25 malheureusement ce n'est pas que les militants transgenres qui le cachent, c'est aussi
07:31 il y a les libraires qui le cachent eux-mêmes, il y a des libraires qui refusent de le vendre.
07:35 Nous on a énormément de gens qui nous contactent en disant "les librairies ne veulent pas le vendre, ils disent acheter les sur internet".
07:41 Bon ça fait qu'on est best-seller à la fois sur la FNAC et sur Amazon. - Mais par défaut parce qu'on a du mal à vous
07:46 trouver en librairie, en boutique. - Oui exactement et tout ça c'est un peu le
07:49 prolongement aussi de quatre ans d'années d'harcèlement qu'on subit avec Dora.
07:53 On a perdu des contrats, on s'est pris des oeufs dans le visage en manifestation
07:57 féministe et pour nous aujourd'hui la publication de ce livre est un véritable acte politique.
08:02 On pose un acte, on pose un
08:04 message à faire passer au monde. On a l'impression que ce message malgré la censure est en train d'être entendu.
08:09 Dernière question, vous vous définissez toutes les deux comme des féministes de gauche mais
08:13 finalement les violences dont vous êtes la cible, les attaques dont vous êtes la cible, elles viennent de militantes qui elles aussi se disent
08:18 féministes et de gauche, Dora Mouto. - Je pense qu'on ne se dit plus de gauche ni de droite. On pense que voilà
08:25 défendre notre position ça devrait être une position apolitique.
08:28 Effectivement il y a plus des médias de droite qui nous donnent la parole et on les remercie.
08:32 Merci à toutes les deux en tout cas d'être venus sur Europe 1 pour nous parler donc de
08:36 Transmania, enquête sur les dérives de l'idéologie transgenre séparée chez Magnus. Merci à toutes les deux Dora Mouto et Marguerite Stern.
08:42 Bonne journée à toutes les deux.