Lundi, le chanteur Kendji Girac a été blessé par balle au niveau du thorax. Selon les premières expertises, la balle ayant atteint le chanteur semble bien avoir été tirée dans la caravane de l’artiste. Mais pour le journaliste Pour Jean-Sébastien Ferjou, «il y a 50 ans, Kendji Girac n’aurait pas survécu à ses blessures».
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00:00 Oui, effectivement, Eric Revelle l'a exposé.
00:03 Ça s'appelle, ou eux l'appellent du moins, un code d'honneur.
00:06 C'est une question dont on pourrait débattre au regard des lois de la République.
00:11 On a souvent parlé des codes d'honneur.
00:13 J'ai aucun avis particulier sur cette affaire-là.
00:16 Ce qui me frappe, c'est peut-être autre chose, c'est-à-dire les progrès de la médecine d'urgence.
00:20 Parce que vraisemblablement, il y a 50 ans, a fortiori il y a 100 ou 150 ans,
00:24 Kenji Jirak n'aurait pas survécu à ces blessures.
00:27 Il y a une thèse très intéressante qui a été faite par un médecin
00:30 qui regardait les dossiers criminels d'il y a plusieurs décennies
00:33 et qui disait qu'à l'époque, il y a des gens qui ont été condamnés pour meurtre ou assassinat,
00:38 alors que vraisemblablement, aujourd'hui, ils auraient été sauvés.
00:41 C'est très important de l'avoir présent à l'esprit,
00:43 parce que, d'un, ça souligne les progrès de la médecine d'urgence,
00:46 et ça permet aussi d'appréhender peut-être l'évolution de la violence
00:49 et l'évolution des statistiques criminelles.
00:51 C'est un angle de coagulation.
00:53 Parce que là, de facto, ça ne sera pas un homicide, quoi qu'il en soit,
00:56 puisque, Dieu merci, Kandji Girac est vivant,
00:59 et souhaitons-lui de s'en sortir le mieux possible.
01:01 L'enquête a été ouverte pour homicide ?
01:02 Oui, oui, pour tentative, j'imagine, puisqu'il n'est pas mort.
01:05 Tentative de homicide, absolument.
01:07 Mais vraisemblablement, justement, ce que je voulais vous dire,
01:09 c'est qu'avant, ça aurait été un homicide.
01:10 Donc, vous savez, il y a beaucoup de gens qui...
01:11 J'ai vu notamment un sociologue de Grenoble, Sébastien Rocher,
01:15 qui comparait avec les statistiques et remontait jusqu'à 1300,
01:18 puisque les données européennes des statistiques...
01:20 1300 ?
01:21 L'an 1300.
01:22 L'an 1300, ah oui !
01:23 Oui, pour nous expliquer que la violence n'augmentait pas dans notre société.
01:28 Mais précisément, cet aspect de la médecine et des progrès de la médecine
01:32 est très important, parce qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de gens qui meurent.
01:35 On a compris.
01:36 [Musique]
01:39 [SILENCE]