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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00Il est 20h, le point sur l'information, c'est avec Mickaël Dorion, rebonsoir Mickaël.
00:05Bonsoir Elliot, bonsoir à tous. C'est la traditionnelle question, chaque année aurons-nous des trains à Noël ?
00:11Et bien plusieurs syndicats appellent à une grève illimitée et reconductible par période de 24 heures à compter du 11 décembre.
00:18La CGT Cheminot, l'UNSA Ferroviaire Sudrail et la CFDT Cheminot protestent contre le démantèlement de fret SNCF et l'ouverture à la concurrence des lignes régionales.
00:29Les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat attendus à Nouméa, 6 mois après le début des violences qui ont fait 13 morts et des milliards d'euros de dégâts.
00:36Yael Brown-Pivet et Gérard Larcher se rendent en Nouvelle-Calédonie pour une mission de concertation.
00:42Au-delà de la question politique, ils souhaitent également avancer sur le volet économique.
00:46Et puis le Qatar se retire des négociations entre Israël et le Hamas selon une source diplomatique.
00:52Les Qataris ont informé que tant que les deux camps refusent de négocier, ils ne pourront pas continuer à jouer le rôle de médiateurs.
00:59Ils précisent que le bureau du Hamas à Doha n'a plus de raison d'être.
01:02Le Hamas, de son côté, assure n'avoir reçu aucune demande de quitter le Qatar.
01:08Information intéressante. Est-ce que c'est une répercussion de la victoire de Donald Trump ?
01:12Question qui reste en suspens.
01:15Merci à Gabriel Cluzel, à Olivier Vial, à Franck Tapirot, à Geoffroy Lejeune d'être présents.
01:20Et à l'heure, contrairement à Nathan Devers qui arrive dans quelques instants.
01:23Lui, ça ne va pas être sa journée.
01:26Nathan Revers.
01:27Alors là, Nathan en retard. Surtout Nathan en retard.
01:32On parlera de la grève SNCF. C'est extraordinaire, Michael Dorian qui nous l'a annoncé.
01:35C'est-à-dire qu'on sait que Noël arrive quand il y a les illuminations, quand il y a la playlist de Mariah Carey,
01:41quand il y a les cadeaux qui commencent à se...
01:43Et puis quand il y a la possibilité d'avoir une grève du côté des syndicats SNCF.
01:47Qui est annoncée cette fois-ci avant Mariah Carey, avant la musique de Mariah Carey.
01:50Non, non, non, non, elle est déjà sortie Olivier. Franchement, je vais vous l'envoyer.
01:55Mais l'information du soir, qui est une information capitale.
01:58Et il faut saluer la réactivité du ministre de l'Intérieur.
02:02Parce que ces messages qui viennent justifiés, qui viennent légitimés en quelque sorte,
02:09les violences inouïes à Amsterdam, eh bien le ministre de l'Intérieur a dit stop.
02:13Il a dit c'est pas possible.
02:15Je précise qu'il y a une députée de la France Insoumise qui a répondu au message de Fabien Roussel.
02:20Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
02:22Fabien Roussel dit, hier soir à Amsterdam, des supporters ont été chassés, menacés et lynchés
02:26dans la rue d'une ville européenne, car ils sont juifs.
02:28La haine est croissante, insupportable.
02:30Les auteurs doivent être arrêtés et condamnés à la hauteur de cette monstruosité.
02:34Réponse de Marie Messmer, que personne ne connaissait, qui est députée de Rennes, tiens, tiens.
02:42Ces gens-là n'ont pas été lynchés parce qu'ils étaient juifs,
02:45mais bien parce qu'ils étaient racistes et qu'ils soutenaient un génocide.
02:49Donc, je le disais, Bruno Retailleau a réagi.
02:53Il a saisi la justice, du moins le procureur.
02:56J'ai décidé de signaler à madame le procureur de Paris les propos de madame la députée Marie Messmer
03:01au titre de l'article 40 du code de procédure pénale pour apologie de crime.
03:08On va voir ce que va faire la justice désormais.
03:10– C'est-à-dire que la procureure, elle doit se dire depuis le 7 octobre,
03:12ce n'est pas une pile que j'ai, elle a peut-être ouvert un nouveau bureau
03:16avec la liste des signalements qui ont été effectués.
03:19Franck Tapiero.
03:20– Ces thèmes qui ont dit qu'ils n'ont pas été lynchés parce qu'ils étaient juifs
03:24et parce qu'ils étaient supposés être génocidaires, c'est extraordinaire.
03:27– Racistes et génocidaires.
03:29– On arrive à justifier, mais comme le 7 octobre, rappelez-vous,
03:32le 7 octobre après-midi, LFI avait fait d'ailleurs un communiqué de presse
03:35pour justifier que ce qui s'était passé le 7 octobre
03:38était en fait dû au passé des 75 ans de, entre parenthèses,
03:43colonisation, etc.
03:45Donc en fait, la secte insoumise essaie toujours de justifier l'horreur
03:49par des arguments qui ne sont pas.
03:51Pourquoi ?
03:52Parce qu'imaginons que, et on connaît les supporters dans tous les clubs,
03:56les supporters agissent souvent comme des, on dit comme des cons,
04:00comme des idiots, oui bien sûr, et qu'ils soient en France,
04:02qu'ils soient en Israël, qu'ils soient partout, ce sont des supporters.
04:05Est-ce que franchement, arracher un drapeau du style palestinien
04:10mérite d'être chassé, mérite d'être lâché comme ils l'ont été ?
04:14Encore une fois, on essaye de comparer ce qui n'est pas comparable.
04:17Les agissements de supporters, on sait très bien ce que c'est.
04:19Mais rien, absolument rien, ne pourra justifier,
04:22expliquer encore moins, excuser, on va dire même que
04:25ceux qui les ont agressés sont des résistants.
04:27Et voilà, on rentre encore une fois dans la même sémantique.
04:30C'est Nicolas Sarkozy qui disait hier, on combat les idéologies comme celles-ci,
04:43il faut les combattre, il ne faut pas tenter de les expliquer,
04:46tenter d'expliquer l'inexplicable, il faut le combattre.
04:48Ce qui est sûr, c'est qu'effectivement, Bruno Rotailleau,
04:50depuis qu'il est ministre, il a déjà fait plusieurs articles 40
04:54sur des déclarations qui étaient justement insoutenables de LFI.
04:57Donc il a décidé de ne rien laisser passer,
04:59là, il attaque cette députée.
05:02Je pense que le tweet aussi de Raphaël Arnault,
05:05il y a quelques heures, il disait que si les supporters avaient été agressés,
05:14c'est parce que justement ils étaient, eux, d'extrême droite
05:17et qu'ils n'étaient pas venus là pour cueillir des jonquilles.
05:20C'est du même tonneau.
05:22On parlait de Raphaël Arnault ?
05:22Oui, Raphaël Arnault.
05:23Mais sur ce même tweet, il s'était trompé de club.
05:25Il avait mis une photo du bétard Jérusalem,
05:28ou alors, ce qui est vrai, c'est que dans ce club,
05:30il y a une frange ultra-extrémiste dans ce club-là,
05:33et il ne parlait pas du bon club.
05:34Ou il se trompe, ou il instrumentalise, parce que c'est toujours…
05:37Non, moi je pense que si vous voulez, il y a une part…
05:39Dans l'idéologie, il y a une part d'aveuglement.
05:41Je ne sais pas si on fait exprès de dire n'importe quoi, peut-être.
05:45Dans ce cas-là, ça voudrait dire qu'il se plante assez régulièrement.
05:49Moi, ce qui m'intéresse à présent, Gabriel Aclusel,
05:51c'est de savoir ce que va dire la justice et ce que va faire la justice.
05:54On dit souvent que la justice est lente.
05:56Les Français considèrent, ils sont 8 Français sur 10 à considérer qu'elle est laxiste.
06:00Que va-t-il se passer ?
06:01J'ai le souvenir, il y a quelque temps, sur un autre sujet,
06:04une manifestante némésiste qui avait pris une pancarte
06:08avec marqué « je crois, l'immigration tue ».
06:10Bon, il l'avait retrouvée, signalement au procureur.
06:12Il y avait même eu, si je ne m'abuse, en quelques semaines
06:15ou quelques mois du moins, une condamnation.
06:17Non, mais vous savez très bien, Eliott, que la justice peut être rapide quand elle veut.
06:20Souvenez-vous de l'affaire de Crépole.
06:23Les assassins de Thomas courent toujours.
06:25En revanche, les personnes qui se sont indignées,
06:28peut-être d'une façon inappropriée et condamnable,
06:31mais qui n'ont tué personne, convenons-en,
06:33eh bien, ceux-là ont été rapidement rattrapés par la justice et jugés et condamnés.
06:39Donc, quand elle veut, la justice va très vite.
06:42Donc, on va voir si elle veut, là, aller très vite.
06:45C'est évident, c'est que Bruno Retailleau fait montre d'une grande volonté
06:49de sanctionner ses propos, de ne pas les laisser passer.
06:54Mais je rappelle quand même que ce parti qui cumule,
06:57qui cumule, cumule, cumule, c'est ce que j'ai voulu dire.
06:59Il y a eu mille déclarations, le Hamas a commis des actes terroristes,
07:03mais ce n'est pas vraiment un groupement terroriste, vous voyez.
07:06Il y en a qui ont dit, c'est Daniel Obono, sauf erreur de ma part,
07:08qui a dit que c'était un mouvement de résistance.
07:09On attend toujours de savoir ce qui va se passer, encore une fois, devant les tribunaux.
07:13Non, mais exactement, ce que je veux dire, c'est que ce parti a été considéré quand même
07:17comme suffisamment respectable aux dernières élections
07:19pour faire partie de l'arc républicain.
07:22Bravo Gabriel ! J'avais Martin Garagnon ce matin.
07:24Martin Garagnon, porte-parole Renaissance, que j'apprécie, qui est très courageux,
07:29c'est l'un des seuls qui commence à chauffer à venir sur le plateau
07:32plutôt que de se cacher, donc il faut une forme de courage pour venir.
07:35Mais Renaissance, la ligne de Gabriel Attal,
07:40comment va-t-il justifier dans les prochains mois
07:43le fait que le 4 juillet dernier, il soit allé sur le plateau de France Inter
07:47pour expliquer qu'il préférait mettre un bulletin LFI dans l'urne
07:51plutôt qu'un bulletin ARN, et qu'en même temps, ce même Gabriel Attal
07:54va lutter contre l'antisémitisme.
07:58C'est très particulier, c'est-à-dire qu'il a perdu toute crédibilité.
08:01Un peu comme Nathan Devers qui a 7 minutes de retard.
08:04Pardonnez-moi, un peu moins de 7, non, je suis vraiment navré, c'est pas de ma faute.
08:07Mais arrêtez, on plaisante un peu, au moins sourire dans une actualité aussi grave ici
08:12parce que ce qui s'est passé il y a 48 heures, c'est une horreur absolue.
08:15Et du côté de la frange islamo-gauchiste, extrême-gauche française,
08:21on ergote, on justifie, on tente d'expliquer l'inexplicable aujourd'hui.
08:25Pas que de ce côté-là.
08:26Il s'est passé au lendemain de cette nuit noire à Amsterdam,
08:31je pense déjà qu'on peut dire que tous les juifs d'Europe
08:33se sont réveillés en se posant une question très lourde, très grave,
08:36qui ne s'était pas posée depuis des décennies.
08:38A-t-on encore une place ici ?
08:40Alors moi qui suis juif européen et décidé, amoureux de l'Europe
08:43et évidemment j'imagine pas une seule seconde construire ma vie ailleurs,
08:47je refuse de tomber dans le pessimisme, mais j'entends l'inquiétude,
08:52l'inquiétude profonde dans laquelle se sont réveillés
08:55les juifs européens au lendemain de ces événements.
08:57Deux choses ont entouré cet événement.
08:59Non seulement le fait qu'on ait jeté des juifs dans le canal Amsterdam
09:02en leur disant qu'ils avaient le droit d'échapper à la mort
09:06s'ils prononçaient tel ou tel slogan,
09:08non seulement qu'on a vérifié les passeports des gens
09:10avant de les massacrer, etc.
09:13Mais il y a eu deux événements.
09:14Le premier, c'est la couverture médiatique de ce pogrom
09:18ou de cette chasse aux juifs ou de ce lynchage.
09:20On a parlé de heurts, on a parlé de supporters agressés,
09:23on a parlé de batailles entre hooligans.
09:26Et ça, ce relativisme est absolument insupportable.
09:30L'incapacité à mettre des mots quand il y a des chasses aux juifs
09:33qui sont organisées 48 heures, 72 heures avant la présence de ces Israéliens,
09:38que c'était absolument calculé, que ça n'avait rien à voir avec les propos,
09:41les slogans qui, en effet, sont absolument insupportables,
09:44proférés par certains hooligans israéliens.
09:47Ça, qu'on ne puisse pas nommer, d'abord, c'est une tragédie.
09:50D'autant plus, pardonnez-moi Nathan,
09:52qu'en conférence, la maire de la ville a parlé de violences,
09:58explosions de violences antisémites
10:00et que le ministre, le premier ministre hollandais,
10:03a lui aussi parlé de cet antisémitisme.
10:05Donc, il n'y avait aucune raison de voir d'autres événements,
10:09même si après, il y avait tout un climat et vous avez entièrement raison.
10:12– Et certains, en plus, vont…
10:13– Vous avez vu le tweet, vous êtes arrivé, bien sûr,
10:15ces gens-là n'ont pas été lynchés parce qu'ils étaient juifs,
10:18cette femme est à l'Assemblée, mais bien parce qu'ils étaient racistes
10:23et qu'ils soutenaient un génocide député, dans la circonscription,
10:28du côté de Rennes, voilà comment on peut aujourd'hui…
10:32Et vous avez Bruno Retailleau qui le dit, du moins, qui tente de le faire,
10:35c'est-à-dire, il signale, maintenant…
10:37– Je pense qu'il a raison, parce que depuis…
10:40ça fait longtemps qu'ils sont comme ça, mais depuis le 7 octobre dernier,
10:43il y a une vraie, comment dire, vous sentez qu'ils cherchent une limite
10:46qu'ils ne trouvent jamais, donc, c'est comme avec des enfants,
10:48s'il peut leur indiquer qu'il y a une petite limite
10:50ou qu'en tout cas, la justice va devoir se prononcer,
10:52c'est pas mal, ça va peut-être modérer certains d'entre eux.
10:55Et ensuite, la deuxième chose, c'est que le tweet que vous avez montré
10:58de cette députée me fait halluciner,
11:01je me souviens des déclarations des mêmes députés,
11:03au moment, Gabriel en parlait, des manifestations après Crépole
11:07où le fameux gros lardon faisait peur à toute la France,
11:09il nous expliquait quand même qu'on était à l'aube de…
11:13– Mais c'était la peste brune, bien sûr, vous avez raison, je crois.
11:16– Mais avec la même détermination, la même sincérité,
11:18ils sont quand même extravagants.
11:20– Ou même pendant les émeutes, quand ils justifiaient certains
11:24l'utilisation du soulèvement par la violence.
11:28– Justement, il y a quelque chose de très dangereux aussi dans ce tweet,
11:32c'est un appel aussi à réitérer exactement ce qui s'est passé à Amsterdam
11:36pour le match France-Israël, parce que quand on écoute ce qu'elle dit,
11:39elle dit en fait, les supporters ont été attaqués parce qu'ils soutiennent…
11:43ils étaient racistes, ils soutenaient un génocide,
11:45qu'est-ce que ça va être avec les supporters de l'équipe d'Israël ?
11:49Donc c'est un appel non subliminal mais direct à réitérer la même chose,
11:53donc c'est ça le danger.
11:54– Je veux dire, on parlera du match France-Israël dans un instant,
11:59je peux vous dire que là aussi, la force publique, on ne plaisante pas du tout.
12:02Il y a un dispositif quasi historique pour un événement comme celui-ci.
12:06– Que l'on soit obligé de déployer ce dispositif, en soi, c'est déjà un peu inquiétant.
12:10– Vous savez qu'avant, parce que je découvrais ce dispositif avant l'émission,
12:14et je me disais, il y a deux options, soit on se dit, c'est quand même terrifiant,
12:16triste qu'on en arrive là, en France, c'est-à-dire d'avoir un stade de France
12:20bunkérisé avec à peine 30 000 téléspectateurs et avec 26 compagnies de CRS,
12:28quand dans un match PSG-OM, vous en avez, je crois, 8.
12:31Vous voyez le différentiel quand même, donc c'est un dispositif XXL.
12:34– On est quand même dans un moment un peu particulier parce que ce n'est pas que spontané,
12:38vous l'avez dit, mais on a aussi le ministre des Affaires étrangères iranienne
12:43qui vient d'annoncer qu'il y aurait des actions en Europe, et donc il l'a bien dit.
12:49L'objectif de ça, ce n'est pas simplement dans un moment où, en gros,
12:55il y aurait quelques volontés spontanées d'une extrême gauche européenne,
13:00il y a derrière tout ça une volonté structurée, c'est Kamel Daoud qui résume très bien ça.
13:06– C'est une ingérence étrangère, un mariage idéologique et politique
13:12entre des pays étrangers.
13:13– Ça a toujours été le cas, mais aujourd'hui, en fait, ce qu'on voit bien,
13:16c'est que derrière le slogan Free Palestine, ce n'est pas la question de la Palestine,
13:19c'est une volonté d'en faire un symbole de la lutte contre le bien islamiste,
13:25contre le mal qui serait l'Occident.
13:26– Et ça, effectivement, c'est un vrai…
13:28– Raphaël, quelques réactions, Raphaël Glucksmann, par exemple, en 2024,
13:33un homme à terre, crie « I'm not Jewish » pour ne pas être lynché dans une rue d'Europe,
13:38un autre jeté dans un canal doit hurler « Free Palestine » pour ne pas mourir noyé,
13:42et vous avez ici des gens qui relativisent ou justifient cette violence antisémite,
13:47honte à eux, mais ce sont les mêmes, je le disais ce matin,
13:51c'est cette même extrême gauche qui a du mal à qualifier de terrorisme islamiste
13:55quand un professeur chez nous est assassiné,
13:58c'est cette même extrême gauche qui ne condamne pas
14:02quand dans les universités ou dans les rues de Paris, on appelle à l'intifada,
14:06on s'est intimement lié à ce qui est en train de se passer.
14:09Alors vous parlez d'Amsterdam, savoir si ça a été prémédité, s'il y a des ingérences,
14:15je vous propose les explications sur place de notre envoyé spécial Adrien Spiteri,
14:19accompagné de Bamba Gueye.
14:22Le dispositif de sécurité est toujours extrêmement conséquent ici à Amsterdam,
14:26vous le voyez sur ces images de Bamba Gueye,
14:28les policiers sont omniprésents sur les lieux très fréquentés,
14:32on est ici au cœur de la ville d'Amsterdam, l'objectif c'est un retour au calme,
14:37après ces attaques antisémites qui ont eu lieu jeudi soir dans la ville,
14:41d'ailleurs tous les rassemblements sont interdits ce week-end.
14:44Alors dans le même temps, l'enquête se poursuit,
14:47il s'agirait selon les premiers éléments d'une attaque prémédité,
14:50d'une attaque coordonnée.
14:52La maire d'Amsterdam a également donné des précisions sur le profil des auteurs,
14:56elle parle d'hommes vêtus de noir, cagoulés, accompagnés de hooligans en scooter,
15:01qui ont suivi justement ces supporters du Maccabi Tel Aviv
15:05pour les agresser jusqu'à leurs hôtels,
15:08parce que juifs, 62 personnes au total ont été interpellées,
15:12parmi lesquelles figurent 5 mineurs.
15:14Autre information, 10 personnes vont être jugées dans les prochains jours,
15:18dans le cadre de procès accéléré, l'objectif c'est d'apporter une réponse ferme,
15:23une réponse rapide également,
15:25parce qu'ici, à Amsterdam, les habitants restent marqués, certains parlent de honte.
15:30Je vous propose d'écouter à présent Claude Moniquet,
15:34qui revient sur, est-ce que cette attaque était prémédité ou non ?
15:41Effectivement, certains ont voulu nous faire croire que c'était une bagarre en hooligans,
15:45ou la réaction à certains excès de certains supporters israéliens,
15:50mais l'explication ne tient pas, pour une simple raison.
15:54Premièrement, il y a eu des appels à la mobilisation contre la venue des Israéliens,
15:59qui ont circulé sur les réseaux sociaux dès mardi au mercredi.
16:02Deuxièmement, il est très clair qu'il y a une coordination.
16:05On avait des groupes très structurés, agissant en petits commandos,
16:09qui se dispersaient autour du Dam, dans le centre d'Amsterdam,
16:13pour faire la chasse aux Israéliens.
16:15Troisièmement, il ressort de nombreux témoignages,
16:19que ce sont exclusivement des Israéliens et des Juifs qui ont été visés.
16:22Quatrièmement, on voit dans l'organisation de ce programme,
16:27le rôle qu'ont joué les chauffeurs de taxi,
16:29qui non seulement déposaient des Israéliens à proximité de groupes dangereux,
16:35ou refusaient de les reprendre s'ils étaient en danger,
16:38donc on est en face de quelque chose qui n'a pas pu s'organiser en une demi-heure ou en deux heures.
16:42Ce sera à l'enquête de déterminer, avec précision, si oui ou non.
16:47Il y a eu préméditation dans cette attaque et ces scènes d'ultra-violence.
16:54On a quand même vécu une semaine particulière.
16:56Il y a d'abord eu le typho au Parc des Princes pendant ce match de Ligue des Champions.
17:01On a ce qui s'est passé à Amsterdam jeudi.
17:04La semaine prochaine, on a un match Francis Tarell au Stade de France.
17:09Il y a eu Lyon 3 aussi.
17:10Comment ?
17:11Il y a eu Lyon 3, ce qui s'est passé à l'université de Lyon 3.
17:13Ah bah oui, là je parlais de l'aspect sportif.
17:15Mais effectivement, Lyon 3 dans les universités avec les dégradations, la présence mouvementée.
17:23C'est un euphémisme de Yael Brown-Pivet.
17:26Je voudrais qu'on écoute Fabien Van Der Merlick parce qu'il va détailler le dispositif de sécurité.
17:30On le connaîtra peut-être un peu plus demain.
17:33Mais je le disais, c'est un dispositif quasi historique.
17:36On est sur un niveau, voire je serais très curieux de faire le comparo avec les Jeux Olympiques pour jeudi prochain.
17:43Prenons d'autres exemples.
17:45Un match de l'équipe de France traditionnelle avec n'importe quelle équipe, c'est environ 6 compagnies de CRS.
17:50Pour celui-ci, ça sera environ 26 compagnies de CRS.
17:53Ah oui, effectivement.
17:53Un PSG-OM qui malheureusement peut être tendu, même très tendu.
18:00Nous sommes à 9 compagnies.
18:02Là, on parle de 26 compagnies.
18:04Et encore, on est en train de voir s'il n'y a pas moyen de mettre des effectifs ici et là pour regonfler le chiffre.
18:11Donc oui, c'est hors norme.
18:12C'est du jamais vu.
18:14Maintenant, ça n'empêchera pas peut-être certains dérapages.
18:18On n'est jamais à l'abri.
18:20En tout cas, les effectifs sont là.
18:21Bon, 26 compagnies de CRS.
18:24Alors, on pourrait se dire, c'est quand même triste d'en arriver là.
18:27Mais on pourrait se dire, Gabriel, qu'on n'est pas du côté des autorités, de la force publique, du moins du ministère de l'Intérieur et de la préfecture.
18:35Comme en Belgique, dans une soumission wallbeckienne, à aller témoigner à M.
18:39Victor Orban d'organiser ce match entre la Belgique et Israël, ce qui s'était passé il y a quelques semaines.
18:45Non, mais vous avez infiniment raison.
18:46Mais il faudrait quand même se poser les bonnes questions.
18:48Alors déjà, on va voir comment ça va se dérouler, même avec ce dispositif.
18:51Parce que moi, la question que je me pose, c'est les supporters, quand ils vont se disperser à un moment, je ne sais pas comment ça va se passer.
18:58Comment ils vont rentrer dans leur lieu d'hébergement?
19:01Donc ça, mais j'imagine que c'est appréhendé.
19:03Mais surtout, on pourrait se poser une question.
19:05Pourquoi les matchs n'arrivent pas à se jouer à Bruxelles?
19:08Pourquoi les matchs se jouent difficilement en France et pourquoi ils arrivent à se jouer en Hongrie?
19:13Mais mon Dieu, que se passe-t-il en Hongrie?
19:15Quelle sorte d'élément particulier a Hongrie fait que les matchs peuvent se placer calmement?
19:21Je vous laisse imaginer parce que je pense qu'aujourd'hui, on a l'interdiction de le dire.
19:26Mais il n'empêche qu'aujourd'hui, c'est en Hongrie que ces matchs-là se passent en toute sécurité.
19:32Sachant que l'argument principal utilisé par les ennemis de Viktor Orban pendant toutes ces dernières années était qu'il était antisémite.
19:38Oui, à cause de Soros.
19:39Entre autres, mais c'était vraiment l'extrême droite, la plus réduite, Viktor Orban.
19:44À Budapest, les gens ont l'air très heureux, mais en fait, il est antisémite.
19:46Mais la chance qu'on a aujourd'hui, parce qu'on a quand même de la chance par rapport à la Belgique, qui est notre voisin,
19:51c'est d'avoir d'abord un ministre, que ce soit Retailleau ou le préfet Nunez, qui ont dit « renoncer, c'est reculer ».
19:57Donc déjà, première chose, c'est de dire que par rapport à l'indicte, parce que ça fait des semaines,
20:01parce que le match est prévu depuis très longtemps, on n'a pas attendu la bâche et ce qui s'est passé à Amsterdam
20:06pour entendre la secte insoumise.
20:08Ça fait longtemps qu'ils demandent à ce que ce match soit annulé ou reporté.
20:11Et là, on a donc un ministre et le préfet qui tiennent.
20:14On a, comme vous l'avez dit, 26 compagnies, etc. Ça veut dire quoi ?
20:17Ça veut dire que la France veut montrer qu'elle doit résister, que nous devons tous ensemble résister collectivement à ce terrorisme.
20:24C'est un acte de terrorisme.
20:25C'est pas parce qu'il n'y a pas d'attentat qu'on n'est pas victime de terrorisme.
20:28Avoir peur, c'est bien de terroriser.
20:30Donc, il faut lutter contre cela en étant mobilisés, en étant nombreux, je dis.
20:35C'est important.
20:35Ce que j'allais dire, mon seul regret, c'est qu'aujourd'hui, le Stade de France, vous pouvez accueillir 80 000 spectateurs.
20:40Bon, et bien la jauge, elle sera entre 20 et 30 000, donc le Stade de France va sonner un peu creux.
20:45On a encore quelques jours pour mobiliser.
20:46J'entends, mais ça aurait été un merveilleux signal que de se dire, vous avez des élus qui soufflent sur les braises,
20:55qui appellent à l'annulation, vous avez un climat, évidemment, extrêmement tendu.
20:58En fait, au Stade de France, il y aura 80 000 spectateurs.
21:01Et ce sera un moment où on va tenter, justement, de penser au football
21:05et de voir qu'on peut se rassembler autour d'un événement sportif.
21:09C'est vrai, mais c'est quand même un très bon signal de voir le courage de M. Retailleau.
21:13Je suis le premier à avoir plein de désaccords avec lui sur mille et un sujets.
21:18Mais un, il a pris la mesure de l'événement d'Amsterdam.
21:21Et juste pour revenir une seule seconde sur ce que vous disiez, on verra, il y aura une enquête.
21:24Mais les services de renseignement israélien avaient quand même prévenu les autorités hollandaises.
21:29Exactement, à Amsterdam.
21:30Et il faut aussi mettre en cause l'inertie des autorités hollandaises.
21:34L'enquête précisera tout ça, mais il y a eu beaucoup de témoignages d'Israéliens
21:37qui ont dit qu'ils ont vu la police qui avait les mains dans les poches
21:40pendant qu'ils étaient en train de se faire bastonner,
21:42qu'ils ont vu des civils qui étaient en train de ne pas les aider,
21:45des chauffeurs de taxi qui les ont localisés auprès des émeutiers
21:48ou des gens qui les chassaient, des pogromistes, etc.
21:52Et donc, c'est facile de se réveiller le lendemain matin quand on est maire d'Amsterdam
21:55en disant, oh là là, il y a eu des violences dans la nuit.
21:57Quand on est maire d'Amsterdam, on essaye de les empêcher pendant la nuit.
22:00Et il est vrai que là, M. Retailleau, il faut lui reconnaître ce courage,
22:03cette détermination et cette dignité.
22:05Il prend la mesure de l'événement à l'avance et c'est un très bon signe.
22:08Avant la publicité, je voudrais conclure avec vous, Geoffroy Lejeune,
22:11parce que j'ai lu cet entretien passionnant de Daniel Riolo dans le JDD.
22:16Daniel Riolo qui est un journaliste chez RMC.
22:21Par hasard, je l'ai écouté le soir du match du Parc des Princes avec le Tifo.
22:27Il a eu des propos extrêmement mesurés, très courageux.
22:30Depuis maintenant 72 heures, il est menacé.
22:33Il explique qu'il n'a jamais été autant menacé parce qu'il a eu le malheur de dire
22:38« ce n'est absolument pas un message de paix ».
22:40Je n'ai jamais reçu autant de messages et d'insultes de ma vie.
22:42Pourtant, j'ai une grande expérience en la matière.
22:44Tout ce que j'ai fait, c'est donner mon avis, m'étonner du fait
22:47qu'ils aient rayé l'État d'Israël dans ce Tifo et qu'ils aient fait apparaître un kéfier.
22:50On me répond que c'est un message de paix, d'accord s'ils le disent.
22:53Mais il va plus loin, il parle là aussi avec un certain courage.
22:58Parce qu'il faut être courageux pour le dire.
22:59La France est un pays avec d'importantes communautés musulmanes et juives.
23:02C'est qui a fallu s'iliter, évidemment, à l'importation de cette guerre.
23:05Y a-t-il, selon vous, un antisémitisme latent qui en découle ?
23:08Pourquoi latent ?
23:08Le monde du football est gangrené par un antisémitisme décomplexé.
23:12Aujourd'hui, certains joueurs professionnels ne cachent plus leur haine des Juifs
23:16et légitiment les actions du Hamas ou du Hezbollah.
23:19Je ne vais pas paraphraser son interview, il dit les choses mieux que moi,
23:23mais c'est un type exceptionnel.
23:25C'est déjà un très bon journaliste sportif.
23:27Et ensuite, c'est quelqu'un qui, je pense que c'était il y a une quinzaine d'années,
23:30a écrit un livre, si vous voulez, le monde du foot.
23:33Tout ce qu'il dit, en fait, on le voit à l'œil nu, y compris quand on ne s'intéresse pas au foot.
23:36Moi, il se trouve, comme vous, que j'adore le football, donc je sais tout ça.
23:38Je le vois sans le connaître réellement, mais je le comprends.
23:40Les gens le voient.
23:42Et lui a été le seul du métier à le dire et à l'écrire dans un livre
23:46qui s'appelait « Rakaï Football Club » dans les années 2010.
23:49Et il faut imaginer le courage qu'il a eu à l'époque pour le dire.
23:52Et aujourd'hui, évidemment, tout lui donne raison.
23:54En plus, le milieu du sport et du football, c'est la bien-pensance poussée à son extrême.
24:01Et à chaque fois que vous sortez un peu des clous ou que vous avez le courage
24:05de parler de ce qui se passe et du réel, vous êtes attaqués, menacés, etc.
24:09On parlait des Rakaïs et ce bouquin était formidable.
24:11Mais aujourd'hui, il faut aussi parler du Qatar.
24:12On ne peut pas parler de ce qui se passe en football et de l'importation de la haine des Juifs
24:16si on ne parle pas du Qatar.
24:17Le Qatar qui, non seulement, possède le PSG, qui est le premier sponsor avec Qatar Airways de l'UEFA.
24:23Si vous pensez que la direction avait connaissance du tifo, je ne crois absolument pas.
24:27C'est pire que ça.
24:28Parce que le parc, je sais comment ça se passe.
24:30Tous les clubs de supporters sont à l'intérieur.
24:32On ne va pas refaire l'histoire, mais ce n'est pas vrai.
24:34Ça ne s'est pas fait à l'intérieur pour ce tifo-là.
24:36Ça s'assemble à l'intérieur.
24:39On reçoit les morceaux parce que là, le tifo est grand.
24:42L'assemblage est fait à l'intérieur.
24:43Les essais se font au Parc des Princes.
24:45Il est stocké à l'intérieur.
24:46C'est financé par le Qatar.
24:48Donc à un moment, je veux bien que tout le monde se déresponsabilise.
24:50On a entendu dire la direction, on se désolidarise.
24:53Mais ils ne se sont pas.
24:54Ils se sont en fait déresponsabilisés.
24:57Ce qui se passe au parc est de leur fait.
24:58Et je suis désolé quand on finance le terrorisme mondial.
25:01De toute façon, la responsabilité, elle appartient évidemment au club.
25:04Le club est la propriété aujourd'hui.
25:06Vous avez raison du Qatar.
25:07Je ne veux pas qu'on refasse mille fois l'histoire.
25:09En revanche, par exemple, les tifos seront interdits jusqu'à la fin de la saison.
25:14Et pas les supporters.
25:15Les supporters.
25:16Il y a des sanctions qui doivent arriver parce qu'ils vont savoir qui exactement.
25:20Normalement, dans chaque stade, vous avez un référent supporter
25:23qui doit vérifier exactement ce qu'il y a sur ces fameux tifos.
25:27Ce référent supporter, il faut qu'il explique pourquoi il ne doit pas faire monter l'histoire.
25:32Et c'est évidemment ce tifo scandaleux.
25:35Je vous propose qu'on fasse une courte pause.
25:37On a encore mille sujets à traiter.
25:39On reviendra sur une exclusivité du journal du dimanche après la pause.
25:43On va parler, évidemment, d'interviews exclusives.
25:45Je voulais le teaser sans donner le nom, c'est marqué.
25:48Interview exclusive de Jordan Bardella, au journal du dimanche.
25:51A tout de suite.
25:56De retour pour l'heure des pros, toujours avec Gabriel Cluzel,
25:59Nathan Devers, Olivier Vielle, Franck Tapiro, Geoffroy Lejeune.
26:02Je le disais tout à l'heure, c'est vrai que c'est devenu un marronnier,
26:04à savoir les syndicats de la SNCF, les cheminots.
26:09On arrive aux périodes de Noël.
26:12Boum, il faut mettre la pression.
26:13Et comment on met la pression ?
26:14Eh bien, on met un préavis de grève.
26:17Il y en a même deux.
26:18On explique que ce préavis de grève, il est illimité,
26:22qu'il est à partir du 11 décembre prochain.
26:25Alors, on est en tente de se défendre en disant, on prévient bien avant.
26:28D'accord, on est le combien aujourd'hui ?
26:30Le 9 novembre, on vous a prévenu un mois plus tôt.
26:34Donc, vous avez intérêt à répondre à nos attentes,
26:36parce que sinon, voilà, on va faire comme chaque année
26:39et on va mettre en difficulté les usagers.
26:42Je vous propose d'écouter des usagers à Bordeaux,
26:44des voyageurs qui sont en colère, qui n'en peuvent plus.
26:47Qui, aujourd'hui, va supporter encore la possibilité de faire une croix
26:52sur un Noël en famille parce que vous avez des cheminots qui font grève ?
26:55C'est pas possible, quand même.
26:57Ils font grève toujours au mauvais moment pour les usagers.
26:59Mais bon, ils ont des revendications certainement plausibles.
27:04Mais après, faire toujours grève à Noël ou au moment des fêtes,
27:08c'est quand même catastrophique pour beaucoup de gens.
27:10Chaque année, sur la prise d'otage des différents clients
27:13et des différents vacanciers, on est obligés de prendre nos véhicules
27:17au lieu de justement avoir ce geste écologique
27:19et de prendre les transports en commun.
27:21Malheureusement, chaque année, c'est la même chose.
27:25Prendre encore en otage les gens au période de Noël,
27:27c'est pas très très sympathique.
27:29C'est toujours la même chose, c'est les usagers qui prennent tout à chaque fois.
27:36En février dernier, les contrôleurs avaient déclenché une grève
27:39pendant un week-end de congé.
27:41150 000 personnes étaient sur le carreau.
27:43En 2022, à Noël, des centaines de TGV avaient été supprimées,
27:47là aussi en raison d'une grève.
27:49J'ai découvert un article du JDD Paris 2024,
27:52les syndicats des cheminots réclament une prime en raison
27:54du bon fonctionnement des lignes pendant les GE.
27:56On était là.
27:57David Lysnard, qui dit chaque année le même tweet,
27:59puisque chaque année, le même chantage,
28:01sans oublier celui près GO.
28:03Chaque année, la même menace de nuire pour Noël
28:05à des milliers de Français qui veulent retrouver leur famille.
28:08Chaque année, s'en prendre au peuple pour défendre sans risque ses avantages.
28:11Non mais c'est…
28:12Ah Lucie !
28:14Vous avez raison, ça revient comme la dinde de Noël,
28:17sauf que la dinde ficelée par les cheminots, c'est nous.
28:20Oui, c'est nous les dindons de la farce.
28:21Oui, exactement.
28:22Ça devient extrêmement pénible.
28:23Alors moi, je ne comprends rien, parce qu'en plus,
28:25on nous explique qu'il faut être écolo.
28:26Moi, je croyais que la CGT, c'était de gauche.
28:28Non, c'est écolo, normalement.
28:29Présumé, présumé.
28:30Voilà, présumé.
28:31Ils forcent les gens à prendre l'avion, déjà.
28:33Déjà, leur billet de train, il faut quand même le dire,
28:34en outre-sujet, sont horriblement chers.
28:36On va me dire que ceux qui font grève n'y sont peut-être pour rien,
28:39mais c'est une réalité dans le train.
28:41Et ensuite, ils font grève.
28:44Alors moi, j'ai remarqué que pourtant, les gens,
28:46d'ailleurs, on le voit, d'ailleurs, en réaction,
28:47sont plutôt bienveillants.
28:48Enfin, il leur faut beaucoup de temps pour se chauffer contre les cheminots.
28:53Ils veulent bien comprendre toute leur revendication.
28:56Mais là, c'est évidemment proprement insupportable.
29:00Et je vais continuer sur ma lancée,
29:01mais ils se plaignent de l'ouverture à la concurrence.
29:03Mais la mondialisation, la circulation des biens et des personnes,
29:06il ne fallait pas être nos bordeurs, les gars.
29:08Vous avez raison.
29:09Moratoire contre le démantèlement des frettes SNCF.
29:12Protester contre l'ouverture à la concurrence des lignes régionales.
29:16Pourquoi on se demande si oui ou non, il ne faudrait pas interdire à Noël ?
29:19Je précise que depuis 1990, en Italie, vous avez un calendrier.
29:25Vous dites, écoutez, vous êtes bien gentil,
29:26évidemment qu'il y a un droit de grève,
29:28mais à Noël, vous ne faites pas grève, en fait.
29:31On laisse les familles se retrouver.
29:33C'est un moment essentiel.
29:35Alors, qu'est ce qu'on fait ? Qu'on interdit ?
29:37C'est un peu l'esprit, c'est l'esprit de la loi votée sous Nicolas Sarkozy.
29:41Vous savez, du service minimum dans les transports.
29:44Ça permet d'assurer, de garder le droit de grève et en même temps d'assurer le service.
29:48Donc oui, oui, moi, l'exemple italien ne me choque pas.
29:52Après, j'entends parler d'ouverture à la concurrence.
29:55Je me dis que ces gens sont aussi en train de précipiter leur chute
29:58parce que la concurrence, on voit ce que ça donne.
30:01C'est des trains qui sont à l'heure, c'est des trains qui fonctionnent.
30:02C'est des gens qui ne font pas grève ou en tout cas beaucoup moins.
30:05Et ça a l'air de fonctionner.
30:07Si vous voulez, je pense qu'on a...
30:08Moi, pourtant, je suis un défenseur du service public.
30:10Je n'ai pas de problème avec l'idée que les Français payent
30:13pour avoir un chemin de fer qui fonctionne.
30:15Je viens d'une famille de fonctionnaires, donc je ne suis pas anti-fonctionnaire, etc.
30:18Mais par contre, ça atteint un peu ses limites en ce moment
30:21avec cette espèce de prise d'otage un peu insupportable, systématique.
30:24Et vous avez rappelé tout à l'heure, les derniers moments où on a eu ce genre de débat.
30:28Vous pouvez garder le même reportage, le même micro-trottoir,
30:31le publier dans un an, jour pour jour.
30:33Ce sera exactement la même situation.
30:35Je crois que depuis l'après-guerre,
30:37chaque année, il y a eu un mouvement social à la SNCF.
30:41Justement, vous comparez avec l'exemple italien.
30:44C'est un vrai débat sur la conception qu'on doit avoir de la grève.
30:46Moi, il me semble que la grève, c'est ce qui permet aussi d'échapper à la violence,
30:50parce que c'est un rapport de force.
30:52C'est un rapport de force sociale qui peut être très dur,
30:54mais qui précisément passe par du symbolique, par de la nuisance, par de la paralysie,
30:59par une sorte de gêne que ça instaure dans la société.
31:01Et qu'évidemment, à partir de là, l'intérêt des travailleurs qui veulent se mettre en grève,
31:06c'est de se mettre en grève au moment où ça va poser un problème,
31:08au moment où on va remarquer l'importance de leur travail.
31:11Surtout qu'il y a derrière des revendications, comme vous l'avez dit, qui sont très importantes.
31:14La question de la privatisation, TER, Transilien, des lignes régionales.
31:19Maintenant, et là, je suis d'accord avec Geoffroy sur ce point,
31:22c'est que c'est une chose de défendre le service public, c'est une chose de défendre la SNCF,
31:26mais ensuite, il faut s'interroger sur la qualité.
31:28Et quand il y a, en effet, un problème de tarifs qui sont extrêmement élevés,
31:31quand il y a un problème de retard...
31:32Et puis sur la récurrence des mobilisations, Nathan.
31:35C'est-à-dire que si tous les ans, à la même période, ou presque,
31:38vous mettez la pression comme ça, en expliquant qu'on somme aux Français,
31:44faites peut-être une croix sur votre Noël, ça devient insupportable.
31:48Et le fait d'avoir de la concurrence, c'est aussi pour eux, justement,
31:51le risque que demain, leur chantage marche moins bien.
31:53C'est ce que disait Geoffroy.
31:54Et ça, effectivement, je pense qu'ils en sont conscients,
31:56parce que la qualité de service, moi, je prends souvent le train pour la Savoie,
32:00et la Savoie, on a la chance, une fois sur deux, d'avoir des trains italiens.
32:03C'est aussi du service public, sauf que la qualité de service est nettement meilleure.
32:07Donc il faut être très clair de ça.
32:09Donc la qualité de service ne baisse pas.
32:10Par contre, effectivement, on a un privilège exorbitant des cheminots
32:15qui sont en capacité, et c'est dans la fonction publique,
32:17c'est les seuls qui peuvent faire ce chantage-là.
32:19Et ils l'ont fait pendant les JO, ils l'ont fait après les JO,
32:23ils le font à chaque moment de Noël.
32:24Donc il y a un moment, cette année, ce n'est pas un seul chantage qu'ils nous ont fait,
32:28ils nous en ont déjà fait trois.
32:30Donc il y a un moment…
32:31– Il faudrait regarder dans le détail ce que gagnent les cheminots par rapport,
32:35par exemple, à ce que gagnent des soignants dans les hôpitaux,
32:39ce que gagnent les forces de l'ordre, la manière dont…
32:42Vous allez être surpris, je vous dis, creusez un peu plus
32:45et vous allez voir les Français qui sont bienveillants,
32:48qui sont résilients chaque année, au bout d'un moment, la coupe sera toute faite.
32:51– Et puis il y a une hypocrisie qui consiste à dire, depuis très longtemps,
32:54qu'ils font ça pour les autres et pas simplement pour la SNCF,
32:57mais qu'eux ont ce privilège de pouvoir faire grève et de pouvoir impacter la société
33:02et qu'ils font grève pour tous ceux qui ne peuvent pas faire grève.
33:04Là, je pense qu'ils se moquent vraiment des Français qui le disent.
33:06– Là, le problème, c'est que, en fait, c'est totalement contre-productif,
33:09à la fois en termes d'image, bien sûr, mais en termes politiques,
33:12parce qu'il y a aussi une démarche, c'est qu'en fait, les gens,
33:14et on les écoute depuis tout à l'heure, ils disent,
33:16c'est vrai qu'on a l'impression d'être pris en otage,
33:18il faut écouter les gens, ce qu'ils disent.
33:21Même ceux qui sont plutôt bienveillants, on le voit avec le service public,
33:24sur l'idée de gauche, et de toute façon, autour de ce plateau,
33:27on est tous pour les services publics, alors après, certains, bien entendu,
33:30critiquent certains avantages, mais moi, ce qui m'intéresse,
33:32c'est de voir qu'ils se tirent une balle dans le pied,
33:34parce que finalement, on oublie complètement leur prérogative,
33:37on oublie complètement leur revendication, parce que finalement,
33:40en faisant emmerder les gens, à un moment où, vraiment,
33:42ça doit être symboliquement protégé,
33:44– Vous pouvez avoir une trêve syndicale, ça s'appelle la trêve,
33:47– Quoi qu'il arrive, c'est pris de façon négative,
33:48donc c'est perdant, perdant pour elle.
33:50– Laissez tranquille les familles.
33:51– La trêve des convoyeurs, avoir la trêve des conduisseurs.
33:55– Les syndicats, notamment le syndicat de la CGT,
33:58ils étaient très en forme, des cheminots, ils étaient très en forme
34:01pour interdire le livre de Jordan Bardella, et on en parlera dans un instant.
34:08Jordan Bardella, qui est en exclusivité, se dévoile dans les colonnes du JDD,
34:15c'est à découvrir demain, Geoffroy Lejeune, le président du RN,
34:18sur « Ce que je cherche » aux éditions FAYA,
34:20un livre autobiographique et programmatique.
34:24Il dit, je veux porter un discours du « ce sera mieux demain »
34:27plutôt que « c'était mieux hier ».
34:29Alors, il faut rappeler, il a 29 ans, il est aux portes de Matignon,
34:35il écrit une autobiographie, tout va très vite pour lui.
34:38Qu'est-ce que vous retenez de cet entretien, bien sûr,
34:40dans les colonnes du JDD, et du livre ?
34:43Je retiens plein de choses, mais ce qui m'a le plus frappé,
34:48c'est, pendant qu'on a fait cet entretien, j'ai senti chez lui,
34:51et ça se ressent dans le livre et dans l'interview,
34:53et quand je l'écoutais parler, c'est ce que je me suis dit,
34:55la volonté déterminée de convaincre les gens qu'il n'est pas ce que les médias disent.
35:02C'est intéressant, d'ailleurs, ça renvoie à quelque chose
35:04par rapport à l'élection de Donald Trump.
35:06En fait, vous sentez qu'il est passé à pas très loin
35:09d'être Premier ministre de la France, en tout cas au début de la campagne législative,
35:12il était le favori pour être Premier ministre, et ça n'a pas marché.
35:15Et ça n'a pas marché parce qu'il y a eu des erreurs du côté du RN,
35:19et il y a eu une campagne, une mobilisation énorme
35:21de tout un système politico-médiatique, avec ce que vous disiez tout à l'heure,
35:24le front républicain...
35:26Porté par Gabriel Attal, qui était capable de taper dans la main de Louis Boyard,
35:29plutôt que d'exalier Jordan Bardella.
35:33Je résume grossièrement.
35:35C'est ce qui s'est passé, et si j'essaie de résumer ce que j'ai ressenti chez Jordan Bardella,
35:39il se dit, ça n'a pas marché à cause de ça,
35:41je veux empêcher que ces anticorps se mettent en place la prochaine fois.
35:44Vous sentez qu'il y a une obsession, pas au sens négatif du terme,
35:47mais une vraie détermination à conquérir le pouvoir,
35:50à l'exercer, à changer les choses.
35:52Après, dans l'interview, c'est plus précis que ça, et dans le livre encore plus,
35:56mais vous sentez qu'il a très envie d'y arriver,
35:59et que donc aujourd'hui, ce livre est une étape pour marquer le fait
36:01qu'il veut pouvoir dire sa vérité, plutôt que des journalistes disent
36:05à sa place qu'il est d'extrême droite, etc.
36:07Alors c'est intéressant, par exemple, sur son engagement,
36:09il découle du combat de Marine Le Pen pour faire entendre la France
36:13des oubliés, malgré les milliards investis, des familles qui subissent
36:15l'insécurité, le trafic de drogue, la perte d'identité,
36:19se sentant étrangères chez elles.
36:21Cela touche aussi des Français issus de l'immigration,
36:22abandonnés par l'État, j'ai ressenti cet abandon.
36:25En 17 minutes des Champs-Élysées en métro, la politique m'a montré
36:30une autre France où l'autorité de l'État a cédé face aux grands frères
36:34et aux trafiquants à 15 ans, se faire fouiller en rentrant chez soi.
36:37C'est injuste.
36:38C'est très intéressant cette partie-là, pourquoi ?
36:40Parce que vous avez des gens, il a débattu avec nombre d'hommes politiques
36:43qui n'ont jamais mis un pied en cité, qui n'ont jamais vécu là-dedans,
36:47et qui sont capables de faire des leçons de morale en disant
36:49vous êtes un fasciste, vous êtes d'extrême droite.
36:51On connaît Jordan Bardella, il a vécu en Seine-Saint-Denis,
36:55il sait ce qui s'est passé, donc c'est toujours étonnant de voir
36:58les premiers donneurs de leçons qui seraient incapables de donner
37:01trois stations du RERB, Gabrielle Cluzel.
37:04Non, mais mutatis mutandis, c'est parce que c'est la même situation,
37:06mais il est un peu le Vince, pour reparler de l'élection de Trump,
37:09du Rassemblement national.
37:11Il s'appelle Jordan, c'est un univers qu'il connaît,
37:16et de fait c'est à cette population-là qu'il veut parler.
37:18Je pense que quand on appartient au Rassemblement national,
37:21on a une présomption d'autoritarisme, de violence,
37:24donc il essaie de gommer tout ça, d'aseptiser tout ça,
37:30et de montrer qu'il n'est pas du tout celui que l'on dit.
37:37Alors c'est sûr que je fais une comparaison avec les États-Unis,
37:39ce n'est pas du tout le même environnement,
37:42et précisément, on a vu du reste les distances qui ont été prises avec Donald Trump,
37:48de ne pas surenchérir dans la provocation pour parler aux plus nombreux.
37:54Mais ce qui est amusant, et on va sans doute en parler ensuite,
37:57c'est que ceux qui ont fait sa meilleure publicité
37:59sont quand même, dans un effet stréssant assez frappant,
38:02ceux qui ont essayé de l'interdire.
38:04Parce qu'on s'est dit que si on interdisait ce bouquin,
38:06c'est qu'il devait y avoir écrit des choses absolument transgressives peut-être,
38:14ou divergentes, et cela va participer aux succès.
38:18Un dernier mot, parce que le temps file, je n'avais pas vu ça.
38:21Avec vous Olivier, on parlera justement de Faillard,
38:24les éditions Faillard qui décident de porter plainte contre Mediatransport.
38:27Ce qui est la différence quand même, effectivement,
38:30vous l'avez un peu dit, entre les États-Unis et la France,
38:33c'est que le Rassemblement national a tout joué sur la dédiabolisation.
38:37Là, on sent que c'est la même logique de la part de Jordan Bardella.
38:42Il y a un moment où, effectivement, ça risque quand même d'être compliqué,
38:46parce qu'on s'aperçoit que dans la communication, il y a besoin d'aspérité.
38:49À force de gammer les aspérités, pour l'instant, ça a plutôt bien marché pour eux,
38:52parce que, notamment grâce à la France insoumise, à la bordélisation,
38:56le fait d'apparaître plus propre, plus calme, ça a été bénéfique.
39:00Mais est-ce qu'ils ne sont pas en train de perdre un petit peu
39:02de ce qui fait le charme aussi de la politique ?
39:04À force d'être aseptisés, à force de vouloir rentrer dans le moule,
39:08ils risquent de perdre ce qui est aujourd'hui le moteur de l'élection américaine,
39:12mais qui est aussi le moteur de la France, c'est-à-dire une sorte de rejet des élites.
39:16Alors Olivier, calquez ce qui se passe aux États-Unis en France,
39:18je ne suis pas sûr que ça marche.
39:19C'est-à-dire que la radicalité n'a jamais été bonne conseillère du côté français
39:24quand vous voulez avoir une majorité.
39:26Je ne suis pas sûr.
39:27En fait, la radicalité sans l'extrémisme, c'est quelque chose qui peut toujours l'affaire.
39:31Vous pouvez me rajouter ce que pensent les Français de Donald Trump aujourd'hui ?
39:33Mais ce n'est pas Donald Trump.
39:35Parfait, c'est par le filtre des médias, si je peux me permettre.
39:39C'est par le filtre de nombreux médias qui n'aiment pas Donald Trump.
39:42Mais vous avez raison, vous avez entièrement raison.
39:45Il faut quand même faire une fondération dans ces résultats.
39:47Vous avez une machine médiatique qui peut broyer un personnage, ça c'est sûr.
39:52Quand Sarkozy est au milieu de sa forme, lors de sa première campagne,
39:57c'est justement parce qu'il a des moments d'aspérité,
39:59parce qu'il y a des choses qui sont un peu radicales.
40:01Le Karcher, etc.
40:02Mais ce qui était radical en 2007 me paraît être quasi du bon sens aujourd'hui
40:07sur ces questions sécuritaires.
40:08Et c'est pour ça qu'en fait, il faut garder toujours cette petite…
40:10Le coup du Karcher, tout le monde pourrait le dire aujourd'hui.
40:11Un peu de sel dans ce qu'on dit.
40:13Mais pour le coup, je ne suis pas sûr que la présomption qui pèse sur Jordan Bardella
40:16ce soit celle de l'autoritarisme, de la violence, etc.
40:19Il me semble que c'est surtout celle d'être un homme TikTok.
40:22C'est-à-dire un excellent communicant.
40:24Tout le monde le lui reconnaît.
40:25Un excellent débatteur.
40:26Très très bon sur la forme.
40:28Qui ne se laisse jamais, si vous voulez, avoir là-dessus.
40:30Mais derrière lequel, il n'y a pas vraiment une grande pensée politique.
40:34Il n'y a pas une vraie vision autre que de s'aligner sur les sondages
40:37et de faire de la communication.
40:38J'ai l'impression que c'est plus ça ce qui lui est reproché.
40:42C'est peut-être ce que je cherche à aller voir.
40:44Il faudra voir.
40:46Dans le Rassemblement National, vous parliez d'aspérité qui en soit une grosse aspérité.
40:52C'est juste une phrase pour répondre à Nathan.
40:54Oui, c'est ce qui lui est reproché en règle générale.
40:57Par contre, en période de campagne électorale, tout le monde dit qu'il est nazi.
40:59Moi, comme je n'ai pas encore lu le livre,
41:02mais je peux regarder déjà au niveau du titre et de la pochette.
41:05C'est très intéressant de voir les codes, justement, de décoder.
41:07D'abord, le titre, « Ce que je cherche », c'est assez étonnant.
41:10Il avait plutôt envie de savoir qui il était vraiment.
41:14Est-ce qu'on peut dire « Je cherche, donc je suis ».
41:16Pour reprendre une phrase assez connue.
41:18Je pense que c'est ça qu'il essaie de montrer.
41:20J'ai hâte de voir ce qu'il cherche vraiment.
41:22Et puis, le visuel.
41:24Noir et blanc.
41:25Alors que le titre de votre article, c'est « Je veux être, justement, dire,
41:29ce sera encore mieux demain ».
41:31Plutôt que ce qu'il disait, ça veut dire que toutes les classes politiques disent,
41:34en général, c'était mieux hier.
41:36Donc, il veut se projeter comme le jeune qui rénove un petit peu la politique,
41:39mais en même temps, il en fait un vrai.
41:42Noir et blanc, avec ce regard un peu de statistique.
41:44Et ça, c'est l'expert en communication, vous êtes.
41:46Et c'est très Obama, exactement.
41:48Entretien à découvrir dans les colonnes du JDD demain.
41:53Il revient sur sa relation avec Marine Le Pen.
41:56C'est dur.
41:58C'est l'occasion de lui poser des questions un peu plus personnelles que d'habitude.
42:02On n'est pas juste sur le programme, sur ce qu'il va faire si il est Premier ministre.
42:05Et donc, c'est intéressant.
42:06En tous les cas, effectivement, il y en a qui lui ont fait un formidable cadeau.
42:10C'est les cheminots, les syndicats CGTFO,
42:14qui ont plaidé pour qu'il n'y ait aucune publicité dans les gares pour ce livre.
42:22La maison d'édition Fayard a décidé d'attaquer Mediatransport en justice devant le tribunal de commerce.
42:26Affaire à suivre.
42:28C'est Sarah Salman qui représente d'ailleurs les éditions Fayard dans ce dossier.
42:34Il nous reste 50 secondes.
42:37J'avais Nicolas Sarkozy qui parle des profs.
42:41L'industrie. Je voulais qu'on parle de l'industrie. Je voulais qu'on parle de la mairie de Paris.
42:45C'est dommage.
42:47Donald Trump.
42:49On n'aura pas le temps.
42:51Vous avez vu, Donald Trump a vanté le système électoral français.
42:54Il y a quelque chose qui fonctionne dans notre pays. Il faut quand même le dire.
42:57Donald Trump a dit, regardez, ça marche formidablement bien.
43:00Il n'y a pas de présomption de fraude.
43:02On lui a parlé du front républicain ou pas ?
43:06Ce serait intéressant d'avoir son avis.
43:09Il y avait énormément d'autres thèmes.
43:12Peut-être qu'on les fera aussi demain matin.
43:14Écoutez, pourquoi pas ?
43:18Merci à tous les cinq. C'était un plaisir d'être avec vous.
43:22L'info se poursuit sur CNews.
43:24Ce soir, ce sera Olivier de Caron-Fec pour 100% politique.
43:29C'est face à Michel Onfray avec Laurence Ferrari.
43:33Quoi d'autre dans le JDD demain ?
43:35Il y a énormément de choses.
43:37Honnêtement, c'est un des numéros les plus remplis de l'année.
43:39Je pèse mes mots.
43:41Le ministre de la Défense qui parle d'Israël et de l'Ukraine.
43:45On a la ministre de l'Emploi qui parle des suppressions d'emplois à Michelin.
43:50On a Calogéro qui parle de son dixième album.
43:53On a l'envoyé spécial du JDD qui nous raconte la campagne de Trump
43:57et qui nous raconte l'Amérique de Trump.
43:59C'est absolument passionnant.
44:01On a le prénom de littérature qui nous a ouvert ses portes
44:04alors qu'il ne parle jamais à la presse.
44:06Ah oui, ça ne plaisante pas du tout.
44:08Deux ministres qui vous parlent.
44:11Je crois que vous étiez un journal d'extrême droite.
44:13Avant, on était boycottés, mais c'était avant.
44:17On a plusieurs ministres dans les numéros.
44:19Merci beaucoup. À demain matin.

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