Olivier Janson, procureur de la République de Mont-de-Marsan a donné plus de détails sur l'arme utilisée dans l'affaire liée à Kendji Girac.
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00:00 Cette expertise a été réalisée par le laboratoire de police scientifique de Toulouse.
00:06 Il s'agit d'un pistolet à répétition semi-automatique de marque Remington, modèle 1911.
00:13 C'est une arme ancienne, par définition, 1911, très répandue,
00:19 qui a été le panache de grand banditisme à une certaine époque,
00:25 mais qui est aujourd'hui une arme moins utilisée.
00:31 Elle est en mauvais état d'entretien et de conservation,
00:35 puisqu'elle présente des traces de chocs externes.
00:39 Mais, j'insiste sur le "mais", c'est tout l'intérêt de l'expertise en question,
00:44 ça c'est l'extérieur de l'arme, c'est l'apparence.
00:46 En revanche, son fonctionnement est parfaitement correct,
00:49 indique l'expert qui va pratiquer un certain nombre de vérifications classiques.
00:55 Aucun incident lors de tir, elle est en parfait état de fonctionnement.
01:00 C'est une arme qui possède des sécurités et des sûretés,
01:06 deux sûretés et trois sécurités,
01:09 qui sont manuelles, avec un levier sur le flanc gauche de la carcasse,
01:14 qui sont manuelles également avec présence d'un arrêtoir de culasse,
01:18 automatique s'agissant des chocs,
01:21 concrètement un coup ne peut pas partir tout seul,
01:24 automatique également lorsqu'on se retrouve en fin de chargeur,
01:27 et puis surtout automatique par l'existence d'une pédale
01:31 qui est située à l'arrière de la poignée.
01:32 Concrètement, pour tirer, il faut que la paume de la main
01:37 appuie sur cette pédale qui est donc à l'arrière de l'arme, de la poignée,
01:43 et en même temps appuie sur la détente.
01:47 Si on n'appuie pas avec la paume de la main,
01:49 la détente est bloquée, le coup ne peut pas partir.
01:52 Donc ça, ce sont des sécurités et des sûretés qui ont été vérifiées,
01:57 elles fonctionnent toutes,
01:58 et elle est donc en état de fonctionnement tout à fait habituel.
02:03 C'est une arme qui est classée en catégorie B de la législation,
02:09 une arme de poing qui ne peut pas être mise en circulation
02:15 sans autorisation spécifique.
02:19 Concrètement, seul, je reviens sur son fonctionnement,
02:22 seule l'action sur la queue de détente permet la percussion de la cartouche
02:26 qui est chambrée dans le canon.
02:29 L'expert précise également que la pression sur la queue de détente
02:32 présente une sensibilité qui est tout à fait normale,
02:35 donc toutes les sécurités, toutes les sûretés sont opérationnelles.
02:39 Il a été effectué, comme d'habitude, un tir d'essai,
02:43 au fin de reconnaissance et de comparaison,
02:45 dans le fichier national d'identification balistique,
02:48 afin de vérifier si cette arme était susceptible
02:51 d'avoir été utilisée dans des affaires antérieures.
02:55 Le retour est clair, ce n'est pas le cas.
02:56 Elle n'a jamais été utilisée dans des affaires antérieures.
03:00 [Musique]
03:03 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]