• il y a 6 mois
Le dispositif prévoit notamment des tireurs d'élite perchés sur les toits, un déminage préventif complet du Vieux-Port et la présence de nombreux policiers en civil.
Un millier de bateaux inscrits à la parade maritime, 150 000 personnes attendues sur le Vieux-Port... L'arrivée de la flamme olympique à bord du légendaire voilier Belem, le 8 mai prochain, s'annonce comme un événement hors norme. Pour le sécuriser, ce sont près de 6000 policiers et gendarmes qui seront mobilisés a annoncé ce vendredi matin 26 avril le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en déplacement dans la cité phocéenne.Dans le détail, le dispositif prévoit la mobilisation de 3 060 gendarmes et CRS mobiles, 1 805 policiers de la voie publique, 65 hommes du Raid, 201 démineurs... Des tireurs d'élite seront installés sur les points hauts du Vieux-Port, dont les quelque 4 000 bateaux de plaisance sont d'ores et déjà en cours de déminage. Ceux qui participeront à la parade nautique seront également contrôlés, leurs équipiers fouillés pour toute entrée dans le périmètre du port les jours d'avant et le jour même, comme tous les badauds qui voudront y accéder. Des membres des forces de l'ordre en civil se déplaceront parmi les spectateurs le 8 mai, secondés par les militaires de la mission sentinelle et des drones aériens. La corniche Kennedy, pour laquelle une fermeture de la circulation est à l'étude, mais non confirmée pour l'heure, fera l'objet d'une surveillance renforcée, tout comme les plages du littoral marseillais."Le Vieux-Port sera étanche et gardé 24h sur 24 plusieurs jours avant", a précisé ce vendredi matin Gérald Darmanin. Ce dispositif, l'un des plus grand - si ce n'est le plus grand - jamais déployé à Marseille, mobilisera à lui seul la moitié des unités de forces mobiles de France. Objectif : parer à toute menace risquant de gâcher ce que le maire Benoît Payan espère être "une fête grandiose et populaire à la fois". La première des menaces étant le risque terroriste, même si selon Gérald Darmanin, la cérémonie qui préfigure les Jeux olympiques ne serait sous le coup "d'aucune menace caractérisée".

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Transcription
00:00 Mais vous savez, depuis 4 ans que je suis ministre de l'Intérieur, mon travail c'est de préparer des scénarios
00:04 dont 99% ne se déroulent pas. Mais il faut être prêt parce que nous sommes le ministère des crises.
00:26 Le 8 mai, la flamme sera accueillie à Marseille par l'arrivée du bateau Le Belem.
00:31 Il arrive dans le Vieux-Port ce bateau à une heure très précise pour que le milliard de téléspectateurs
00:37 puissent regarder cette cérémonie à la tombée du jour.
00:40 Il y aura 150 000 personnes qui seront sur ce Vieux-Port pour accueillir la flamme olympique.
00:45 Donc la menace islamiste radicale est évidemment sans doute celle sur laquelle nous travaillons le plus.
00:50 Mais nous ne connaissons pas aujourd'hui de menaces caractérisées qui touchent ni la flamme qui arrive à Marseille,
00:55 ni le relais de la flamme, ni les Jeux olympiques et paralympiques.
00:57 Il y a évidemment en revanche des scénarios sur lesquels nous travaillons.
01:02 Vous avez vu que récemment les services de renseignement ont interpellé un adolescent
01:07 qui n'était pas dans une organisation terroriste en tant que tel mais avait projeté l'idée de le faire.
01:14 Donc c'est aussi un message que nous passons à tout le monde. Nous surveillons.
01:17 La sécurité sera évidemment garantie dans les bouges d'urone et partout sur le territoire marseillais
01:23 avec un périmètre antiterroriste qui sera celui autour du Vieux-Port avec du criblage des personnes bien évidemment,
01:31 des palpations plusieurs jours auparavant notamment pour ceux qui accéderont au bateau qui sont sur le Vieux-Port.
01:36 Il y aura énormément de policiers en civil notamment au milieu de la foule.
01:41 Il y a deux autres types de menaces, d'ultra droite et d'ultra gauche.
01:45 Dans l'ultra gauche évidemment ce qu'on pourrait qualifier de menace contestataire
01:50 qui ne s'en prendrait pas forcément aux personnes mais qui voudrait s'en prendre au bien
01:54 ou empêcher la flamme de faire son parcours et on barriera tous ceux qui voudraient accéder à la mer
01:59 et qui auraient la mauvaise idée par exemple de se jeter à l'eau pour empêcher le bateau de rentrer.
02:03 Donc j'ai demandé au préfet de police et au préfet de la région d'abord de prévoir un lieu de manifestation
02:10 pour ceux qui voudraient ce jour-là démontrer des contestations quelles qu'elles soient
02:15 parce que la France est un pays de liberté où on peut manifester, simplement ça ne peut pas se faire sur le Vieux-Port.
02:19 Voilà.
02:21 [Bruits de la foule]

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