La discrète conseillère politique d'Éric Zemmour, qui est également sa compagne, a officialisé vendredi 26 avril sa troisième place sur la liste Reconquête pour les élections européennes menée par Marion Maréchal. Ce dimanche 28 avril, elle était sur BFMTV pour sa première interview.
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00:00 On pouvait vous voir, Sarah Knafo, pendant la campagne présidentielle,
00:02 au premier rang des meetings d'Éric Zemmour,
00:04 réciter les discours en même temps qu'ils étaient prononcés.
00:07 C'est vous qui tiriez les ficelles ?
00:09 C'était votre marionnette, Éric Zemmour, pendant la campagne présidentielle ?
00:12 -Absolument pas.
00:13 Alors absolument pas, je pense que quiconque connaît Éric Zemmour
00:16 peut seulement sourire à votre question.
00:17 -Ah bon ?
00:19 On n'expliquait que vous étiez qui, l'éminence grise,
00:22 que c'était vous qui étiez à l'origine de son ambition présidentielle ?
00:25 Vraiment, vous repoussez toute la...
00:29 La plage que vous avez pu prendre pendant cette campagne ?
00:31 -La seule chose que je peux vous dire,
00:32 c'est que je ne connais pas un homme plus libre qu'Éric Zemmour.
00:35 -Ca veut dire quoi, ça ?
00:36 -C'est-à-dire que c'est un homme libre, il n'est la marionnette de personne.
00:40 -Je voudrais quand même qu'on reste un instant sur cette campagne présidentielle
00:42 qui, sans refaire le match, a été en partie plombée
00:44 par un certain nombre d'outrances d'Éric Zemmour,
00:47 sur les réfugiés ukrainiens qu'il ne souhaitait pas accueillir,
00:49 sur la question de la remigration.
00:51 C'était vous, ça aussi, comme conseillère,
00:53 où vous déclinez toute responsabilité sur précisément ces outrances
00:57 qui ont abouti au score d'Éric Zemmour,
00:59 alors même qu'il était beaucoup plus haut quelques mois auparavant.
01:02 -Permettez-moi de douter de votre analyse,
01:04 mais moi, je ne suis pas du tout ici pour refaire le match de la présidentielle.
01:07 Je vous dirai en quelques mots qu'on a fait énormément d'erreurs.
01:10 C'était notre première fois.
01:11 C'était notre première fois à tous les deux,
01:12 mais j'étais en train de vous dire que je n'étais pas là
01:14 pour reparler de la présidentielle.
01:15 Aujourd'hui, je suis devant vous
01:17 parce que je me présente à l'élection européenne
01:19 aux côtés de Marion Maréchal.
01:20 J'aimerais qu'on puisse aborder, justement, notre vision de l'Europe,
01:23 ce qu'on aimerait faire au Parlement européen,
01:25 quel est, à notre sens, l'intérêt du vote pour reconquête.
01:29 Et donc, pardonnez-moi, mais si vous voulez, en dehors de ce plateau,
01:32 on reparlera de toutes les erreurs qu'on a pu commettre en 2002.
01:34 -Je vois déjà que vous avez les habitudes de ceux qui savent
01:37 comment faire de la rhétorique politique,
01:39 mais si je vous pose la question de la campagne présidentielle,
01:41 c'était précisément pour essayer de savoir
01:42 quelle était votre responsabilité dans ce qui a été vu,
01:45 encore une fois, comme des outrances de la part d'Éric Zemmour.
01:47 Quand il expliquait qu'il ne fallait pas accueillir de réfugiés ukrainiens,
01:52 quand je parlais du ministère de la Remigration,
01:54 il s'est passé quelque chose pendant cette campagne ?
01:56 -Je vous réponds sur ça et un truc, je vous demanderai de passer
01:59 à un sujet suivant. Je vous réponds quand même sur ça.
02:00 -Je vous remercie. Jusque-là, je choisis à peu près
02:02 les sujets qui sont abordés. -Bien sûr, moi aussi,
02:04 je choisis ceux de quoi j'ai envie de parler quand même.
02:07 Jusqu'ici, si vous voulez, j'ai accepté toutes mes responsabilités,
02:11 c'est-à-dire que je me sens comptable de tous les échecs,
02:13 je les assumerai tous, je rejetterai la faute sur personne,
02:16 je les assumerai toutes, mais je veux aussi vous dire
02:19 à quel point je suis fière de ce que nous avons fait,
02:21 avec tous nos cadres, avec tous nos militants.
02:23 Ce que je veux vous dire, c'est qu'en deux ans,
02:25 on a peut-être imposé plus d'idées dans le débat public
02:28 que ne l'ont fait des partis qui avaient 50 ans d'existence.
02:31 Je pense sincèrement qu'avec, par exemple, Trocadéro,
02:34 qu'avec Ville-Pinte, on a allumé une flamme
02:36 dans le cœur de milliers de Français qui n'oublieront pas...
02:38 -Trocadéro, ce meeting où la foule scandait Macron assassin.