• il y a 8 mois
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Transcription
00:00 Merci beaucoup d'être avec nous pour la suite de Culture Média.
00:02 Notre indispensable du jour nous a rejoint Olivier Benkemoun pour le cinéma.
00:06 Salut Olivier.
00:07 Et puis alors j'ai la chance ce matin de recevoir une des grandes reines de la chanson française, Nicoletta.
00:13 Bonjour Nicoletta.
00:14 Bonjour à tous.
00:14 Merci d'être là.
00:15 On a préparé beaucoup de choses pour vous ce matin.
00:18 Des surprises.
00:19 Oui, il y a des tables de DJ à côté de vous.
00:22 Ah non, ça je ne le fais plus.
00:23 Parce que c'est très compliqué maintenant.
00:26 Moi c'était les babus sinon les débuts c'était en 66.
00:29 Vous vous rendez compte ?
00:30 Et vous ne savez pas pourquoi ?
00:31 On sillonnait, on avait de la platine bien sûr, on sillonnait les deux objets.
00:36 On passait d'un disque à l'autre sans arrêter la musique et on cherchait uniquement des
00:43 tempos qui correspondaient.
00:44 Pour rester dans le rythme.
00:45 On avait cette connaissance des tempos.
00:46 Mais ça n'a pas changé.
00:47 C'est exactement la même chose avec un peu plus d'électronique.
00:49 Oui, mais il faut des tas de trucs intermédiaires.
00:52 Voilà, moi je ne le fais pas.
00:54 Ça veut dire que vous ne savez pas pourquoi il y a ces tables de DJ là, à côté de vous ?
00:57 Oui, je le ferais pas.
00:59 C'est pour une surprise tout à l'heure pour vous.
01:01 Mais je suis très content que vous ne sachiez pas qu'on ne vous a rien dit.
01:04 Très bien, vous allez voir.
01:05 Vous allez m'amener un...
01:06 J'en connais quand même.
01:07 Mais d'abord, parlons de cette belle idée pour tous ceux qui vous aiment à l'occasion
01:13 de votre 80e anniversaire.
01:15 C'était le 11 avril dernier.
01:16 Votre maison de 10 vous a fait et nous a fait un beau cadeau puisque vous sortez l'intégrale
01:21 de vos titres.
01:22 308 chansons, dont 9 inédites.
01:25 Presque 19 heures de musique.
01:27 C'est la première fois que vous publiez votre intégrale comme ça, Nicolette ?
01:30 On le publie qu'une fois.
01:31 C'est la première et dernière fois.
01:34 Ils ont entendu quand même un certain temps, finalement.
01:37 Et vous avez participé ?
01:39 Je plaisante.
01:40 Je suis très heureuse pour mon public, déjà.
01:42 Et moi-même, ça m'a permis de replonger dans tout un sillon de vie extraordinaire.
01:48 Parce que finalement, dans la vie, on ne se rappelle que des bons moments.
01:51 Et ça m'a rappelé toutes les belles rencontres que j'ai faites musicalement, et des moments
01:56 où j'ai pu enregistrer dans des studios, que ce soit à Paris, au studio Barclay, à
02:01 Londres, où j'ai pu enregistrer.
02:03 Et dans des beaux studios de Paris, il y a des studios magnifiques, et des preneurs
02:08 de son extraordinaires, des techniciens et des musiciens.
02:11 Il ne faut pas oublier que nous avons d'excellents musiciens.
02:14 On ne dit jamais assez.
02:15 Moi, tout ce que je sais, je dois aux musiciens.
02:18 Je n'ai jamais pris de cours, je n'ai jamais eu de coach.
02:20 J'ai appris à chanter grâce à mes pianistes et grâce à mes chefs d'orchestre.
02:25 Je vous souhaite que vous sortiez votre premier grand succès.
02:27 - Mais quelle voix ! Il n'y a pas de cours de chant, mais...
02:50 - Ah ouais, il y a beaucoup de talent.
02:52 J'ai appris à chanter grâce aux prêtres de ma commune.
02:55 J'étais à la chorale paraboiciale, et évidemment, tous les jeudis, j'allais aux répétitions.
03:01 Et dans mon village, qui est un village entre donnant les bains et viands, il y avait tout
03:06 le village qui venait à la messe, qui venait chanter.
03:08 Il y avait des tontons, les tatas, les papas.
03:10 Moi, j'allais avec ma tante, et il y avait des enfants.
03:13 Et pendant longtemps, j'ai cru que tout le monde savait chanter.
03:17 J'étais très déçu quand je suis allée au collège.
03:20 - Que non, Nicole ? - Non, pas de doute.
03:22 - J'ai entendu des copines chanter faux, j'ai dit "bah non, c'est pas normal".
03:26 - Et surtout comme vous, parce que vous chantez comme vous.
03:29 - Et attendez, faire autant de tubes aussi, parce que la même année, en 67, vous sortez aussi cette petite merveille.
03:49 - Mais alors au départ, je crois que cette chanson, elle n'était pas appréciée à sa juste valeur.
03:52 - Oui, parce qu'elle n'était pas très commerciale pour passer en radio par rapport à l'époque.
03:59 C'était le "yéyé", c'était tout ça.
04:01 Et le titre plombait.
04:05 Les gens de radio disaient "non, on ne peut pas passer ça, il est mort, le soleil c'est utopique".
04:10 Mais en fait, c'est une belle métaphore, moi je trouve.
04:12 Et moi-même, quand on me l'a jouée, la guitare, Hubert Giraud, le compositeur, j'étais dubitatif.
04:18 J'ai fait la mou, le titre faudrait changer, mais ça ne va pas.
04:23 C'était Pierre Delannoy quand même, l'auteur.
04:25 Et finalement, j'ai quand même gagné, parce qu'un jour j'ai rencontré un être exceptionnel,
04:33 un très grand chanteur, un très grand musicien, je l'ai rencontré aux Etats-Unis.
04:37 Et mon Dieu, il m'a fait la surprise de l'enregistrer en anglais, c'est Red Charles.
04:42 - Red Charles avec cette reprise.
04:44 - Et en fait, il vous est arrivé un peu la même chose que Claude François, comme d'habitude.
04:57 - C'était la même année, c'était 67-68.
05:00 - Et c'est grâce à cette reprise américaine que finalement le succès va venir.
05:04 - Ces derniers gens de radio ont été bluffés.
05:07 Ils ont mis les deux versions, ils étaient contents de parler de cette aventure.
05:11 Et je suis enfin diffusé le matin, l'après-midi, le soir.
05:15 - Il paraît même que Pierre Delannoy, il ne croyait pas quand vous lui avez dit "Red Charles va reprendre".
05:19 - J'ai raconté cet anecdote, je reviens, je dis "bon, Red Charles, il va faire ta chanson,
05:24 "Il est mort le soleil" en anglais.
05:26 Et il me tapote la jambe, il me dit "écoute mon petit, c'est bien le succès,
05:29 "mais il faut te reposer, il ne faut pas devenir mythomane".
05:31 - Red Charles qui disait de vous que vous étiez la seule blanche à posséder une voix de noire.
05:36 C'est vrai que vous disiez ça ?
05:37 - Oui, il y a beaucoup plus de filles que ça maintenant qui chantent le R'n'B,
05:42 et qui ont cette façon de chanter.
05:45 Mais je crois que j'ai une voix latine, je suis d'origine italienne,
05:51 mais arrière en parlant italien, et obligatoirement j'ai dû goûter quelque chose de l'Italie dans ma voix.
05:58 Les chanteuses italiennes ont les voix raillées.
06:00 - Et on le ressent particulièrement sur cette chanson légendaire de 1971.
06:06 - "J'ai la frontière, le vent soufflait plus fort qu'hier,
06:13 "quand j'étais près de toi ma mère, on m'appelait..."
06:19 - Il a l'air le sang que vous avez appris à chanter dans une église sur cette chanson en particulier.
06:22 - Du côté gospel bien sûr.
06:24 Nicoletta, l'intégrale confrète de 308 titres avec 9 inédites Nicoletta,
06:29 c'est disponible partout dans un instant Nicoletta.
06:32 On va dresser votre portrait soudain, on revient dans deux minutes.

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