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Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Thomas Isle reçoit chaque jour un invité.
Retrouvez "Le portrait sonore de l’invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-culture
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NewsTranscription
00:00 -9h11.
00:01 -Europe 1, Culture Média.
00:03 -C'est pas une femme que t'as épousée, c'était une couverture.
00:06 -J'ai pas été à ta couverture ! -Arrête-toi !
00:09 -C'est quoi, son nom ?
00:10 -Ton seul père, c'est François, c'est lui qui t'a élevé.
00:13 -C'est moi, son nom !
00:15 -Je te connais pas, en fait.
00:17 Est-ce que c'est vrai, tout ça ?
00:19 -Je suis sûr d'une chose, c'est que je suis pas heureux sans toi.
00:22 -On l'entend dans cet extrait de la borde-annonce,
00:25 "Le temps d'aimer", c'est un film où tout le monde a un secret,
00:29 un secret assez lourd à porter,
00:31 et ce secret, ils vont le porter pendant de longues années,
00:34 puisque c'est une fresque familiale qui s'étend sur une vingtaine d'années,
00:38 inspirée de l'histoire de votre grand-mère.
00:41 -Oui, c'est vrai qu'il y a un point de départ familial dans ce film,
00:45 qui est mon quatrième.
00:46 C'est ma grand-mère dont j'étais très proche
00:49 quand j'étais enfant, adolescente,
00:51 et dont j'ai découvert le secret assez tard.
00:53 Il se trouve qu'elle a eu une histoire,
00:56 c'était sa toute première histoire d'amour
00:59 pendant l'occupation,
01:00 et quand elle a su qu'elle était enceinte,
01:03 qu'elle a voulu lui dire,
01:04 parce qu'il était reparti sur le front,
01:07 elle a su par retour de courrier qu'il était mort,
01:10 et donc sa vie a basculé d'adolescente
01:13 à mère célibataire avec un bébé de l'ennemi.
01:16 Donc, voilà, c'est vrai que c'est cette histoire
01:19 qui est un peu dans ma chair,
01:21 qui a donné naissance à ce désir de fiction,
01:24 mais à partir de là, disons que c'est vraiment...
01:27 L'idée, c'était pas de raconter ma vie de famille,
01:30 c'était vraiment de proposer aux gens
01:32 un vrai film romanesque,
01:33 et de les emmener en voyage.
01:35 - Ce secret, on peut en parler,
01:37 le secret de votre grand-mère,
01:39 parce que le film démarre vraiment par ça.
01:41 Un film qui commence par des images d'archives
01:44 jamais montrées auparavant,
01:46 de Françaises qui se font tondre et brutaliser
01:48 pour avoir eu des relations intimes
01:51 avec des soldats allemands.
01:52 Comment vous avez déniché ces images ?
01:55 - J'ai fait un travail avec des documentalistes,
01:58 j'ai fouillé tous les fonds d'archives régionaux,
02:00 départementaux, nationaux,
02:02 les archives de l'armée américaine,
02:04 de l'armée anglaise, de l'armée française,
02:07 et on a récupéré absolument tout ce qui existe
02:10 sur les femmes tondues en France.
02:12 Et évidemment, à l'intérieur de ça,
02:14 on a fait un vrai choix pour montrer certaines.
02:17 Mais c'est vrai que ce sont des images
02:19 qui sont pour la plupart inédites.
02:21 - Elle a eu une vie très dure, au final,
02:24 cette Madeleine, votre grand-mère.
02:26 Elle le dit, elle est persuadée
02:27 que le bonheur, c'est pas pour elle,
02:29 qu'elle n'aura jamais le droit au bonheur.
02:32 - C'est ce qu'elle se dit,
02:33 je pense que c'est lié à sa culpabilité,
02:36 à sa honte, dont elle va progressivement
02:38 réussir à se défaire, grâce à sa rencontre
02:41 avec François, son partenaire de vie.
02:43 Et puis c'est quand même l'histoire
02:45 d'une femme qui se répare,
02:47 qui dépasse ce traumatisme
02:49 et qui se trouve,
02:50 et en tant que femme, et en tant que mère,
02:53 et en tant qu'amante aussi.
02:56 Voilà, c'est quand même...
02:58 Ça part de quelque chose de dur,
02:59 mais ça va vers le beau.
03:02 - Pour jouer Madeleine, votre grand-mère,
03:04 vous avez choisi Anaïs Demoustier,
03:06 qui nous a rejoint.
03:08 - Bonjour. - Merci d'être là.
03:10 C'est une grande responsabilité
03:11 de jouer la grand-mère de la réalisatrice.
03:14 Il faut être à la hauteur de son souvenir.
03:16 - Oui, c'est vrai.
03:18 Ça met une forme de pression.
03:20 Et en même temps, je sais pas,
03:22 j'ai l'impression qu'on a fait ce film
03:24 ensemble avec Kattel
03:25 et que j'avais auprès de moi
03:27 quelqu'un qui connaissait bien cette femme
03:29 et qui pouvait me diriger, m'accompagner.
03:32 C'était assez beau, je trouvais,
03:34 d'avoir ce rôle-là.
03:35 - Vous jouez, Madeleine,
03:37 votre personnage de la Libération
03:39 jusqu'en 1964.
03:40 Vous aviez déjà joué un personnage
03:43 comme ça sur la longueur.
03:44 C'est très particulier.
03:46 - J'avais jamais eu la chance
03:47 de jouer un personnage comme ça
03:49 qui se déploie sur une vingtaine
03:52 de jours.
03:53 J'ai eu des rôles beaucoup plus courts.
03:55 On a la chance de faire ça
03:57 quand on joue dans des séries.
03:59 Au cinéma, c'est plus rare.
04:01 C'est difficile à réussir.
04:02 C'était le grand talent d'écriture
04:04 de Kattel et de son scénariste
04:06 Gilles Torrance.
04:08 Dès le scénario, on sentait
04:09 que le temps qui passe,
04:11 les ellipses étaient super bien
04:13 négociées et que ça allait être
04:15 une traversée dans la vie
04:17 d'un couple.
04:18 C'est ça qui me plaisait beaucoup
04:20 de voir un couple et suivre
04:22 toute leur existence.
04:23 - Le temps d'aimer Kattel
04:25 qui livrait Anaïs Demoustier.
04:27 Vous êtes nos invités
04:29 jusqu'à 11h.
04:30 On va dresser votre portrait sonore.