2,3 millions, c’est le nombre de mineurs qui ont visité un site adulte chaque mois en 2022 en France. Et cette proportion a augmenté de 36 % en 5 ans. Alors que l’Arcom a récemment publié une consultation publique à ce sujet, la vérification de l’âge de l’internaute se heurte encore à de nombreuses difficultés. Mais alors, quels dispositifs existent actuellement ? Comment trouver l’équilibre entre protection des mineurs et respect de la vie privée ?
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00:00 [Générique]
00:04 Contrôle de l'âge en ligne, quelles sont les solutions, les technologies qui sont envisagées ?
00:08 On en parle aujourd'hui avec mes deux invités, Camille Isselman, bonjour.
00:12 Vous êtes la cofondatrice d'Opal, qui est une startup qui a développé une technologie en double,
00:17 Anonymat, on expliquera bien évidemment de quoi il s'agit.
00:21 En tout cas, ça permet de faire un contrôle, vous nous dites simple, fluide et sécurisé de l'âge.
00:26 Opal a été sélectionnée pour intégrer la promotion 2024 de l'incubateur Sista
00:31 et a rejoint le programme Women in FinTech de Villa.
00:36 Félicitations pour ça déjà.
00:38 Avec vous en plateau, Stéphane Mavel, vous êtes une experte des sujets d'identification et d'authentification.
00:44 Vous êtes passé par des grandes banques, mais également des organismes publics, le secteur public.
00:49 Et vous êtes aujourd'hui la responsable marché stratégie identité numérique de AIDINA.
00:54 AIDINA qui est aujourd'hui une plateforme qui propose plusieurs solutions autour de l'identité.
00:59 Tout à fait.
01:00 Et qui est l'un des principaux fournisseurs de vérification d'identité et d'identité numérique actuellement.
01:07 Ma première question, c'est cette question de la vérification de l'âge sur les services en ligne.
01:14 Elle est ancienne, on a parlé de multiples solutions technologiques,
01:19 on a l'impression qu'on a à peu près fait le tour de tous les problèmes qui se posaient.
01:23 On a cette loi pour réguler, sécuriser internet qui a été adoptée à l'Assemblée nationale.
01:28 Et qui nous dit que ça y est, il va falloir vraiment appliquer la vérification de l'âge sur les sites pornographiques.
01:33 On a l'ARCOM, le régulateur des télécoms et du numérique,
01:39 des télécoms, non d'ailleurs, du numérique, pardon,
01:42 qui nous dit, nous on a un référentiel aujourd'hui qu'on vous soumet à consultation
01:48 qui décrit très précisément les critères de ce que doit être une vérification de l'âge en ligne.
01:53 On a l'impression que tout est prêt. Est-ce qu'il y a encore des choses qui coincent, mesdames ?
01:58 Alors Camille ?
02:00 Alors la loi doit encore être promulguée, donc c'est la prochaine étape.
02:04 On attend la promulgation, mais c'est une question de jours, semaines, pour qu'elle soit promulguée.
02:10 Donc nous attendons avec fébrilité.
02:13 D'accord, et puis on attend aussi la fin de la consultation, lancée par l'ARCOM.
02:16 Oui, le 12 mai, on a jusqu'au 12 mai pour effectivement faire nos remarques sur le référentiel.
02:21 Et je crois de mémoire qu'il fallait qu'il soit publié deux mois après le vote de la loi.
02:26 Donc on est sur un peu avant l'été pour avoir un référentiel finalisé,
02:30 et savoir précisément quelles sont les exigences à respecter.
02:33 Pourquoi est-ce que ça prend tant de temps ?
02:36 Ah là là, c'est...
02:38 Vous êtes sur ces sujets aussi, pas depuis hier,
02:43 enfin sur l'identité numérique depuis de nombreuses années.
02:46 Pourquoi c'est si long ?
02:48 Alors, il y a deux sujets. Je te laisserai Camille vraiment sur la vérification d'âge,
02:52 parce que c'est vrai que nous on n'est pas un spécialiste de la vérification d'âge,
02:55 on est un spécialiste de la vérification d'identité à distance.
02:57 Là, je fais partie des données d'identité.
02:59 Mais je pense vraiment qu'il faut dissocier les sujets d'identité numérique,
03:03 qui sont effectivement aussi longs en France, mais pour d'autres questions,
03:06 du sujet du contrôle d'âge et d'accès au site à contenu pour adultes en particulier,
03:12 qui est un sujet encore plus sensible, on va dire,
03:15 que les sujets d'identité numérique, dits "plus classiques" de notre quotidien.
03:19 Donc c'est plus un blocage du côté, je dirais, des questions de société,
03:23 des questions éthiques, de protection de nos libertés sur Internet.
03:27 C'est exactement ça. Donc il y a un double sujet.
03:29 Il y a des questions, effectivement, d'éthique et de société.
03:32 Est-ce qu'on veut être une société qui suivons les usages des gens sur Internet à la trace ?
03:36 Et il y a plusieurs façons de faire, de façon à ce que ce ne soit pas problématique.
03:40 Typiquement, nous, on a choisi de le faire en double anonymat.
03:43 Donc on ne peut pas tracer ce qu'on appelle votre historique de navigation.
03:48 Mais il y a aussi également des questions économiques.
03:51 Parce que la question de la vérification qui s'impose à ces sites
03:55 leur rajoute une pression économique supplémentaire,
03:57 ce qui fait que ça rend difficile l'adoption.
04:00 Et peut-être que ça peut freiner aussi les usages, les utilisateurs,
04:05 faire baisser les fréquentations. J'imagine qu'il y a ces questions-là qui se posent.
04:08 C'est pour ça.
04:10 Non, non, excuse-moi.
04:12 Effectivement, il y a cette question qui se pose.
04:14 Et c'est pour ça que c'est important, pour pouvoir massifier cet usage,
04:17 de la vérification.
04:20 Vous savez, moi je suis une maman de 4 enfants, ce que je disais tout à l'heure,
04:24 dont un adolescent.
04:25 Donc la conversation où vous vous rendez compte que votre enfant a pu consulter
04:31 du contenu qui n'est pas destiné pour lui dans la cour de récré et sur des téléphones mobiles,
04:37 vous vous rendez compte que c'est assez rapidement un sujet qui est vraiment trop, trop, trop,
04:41 enfin, beaucoup trop diffus pour qu'il puisse être traité aussi rapidement.
04:46 Donc voilà comment est-ce qu'on se pose sur le sujet
04:51 et voilà pourquoi on a décidé, nous en tout cas, de l'attaquer sous cet angle.
04:57 Alors, oui, vous vouliez ajouter quelque chose ?
04:59 Oui, non, je voulais juste ajouter que vous avez raison.
05:01 Quand vous disiez qu'est-ce qu'il y a encore comme frein,
05:03 le frein c'est l'adoption.
05:04 Ce qu'on ne sait pas, ce que personne ne sait finalement,
05:07 c'est comment est-ce que les utilisateurs, 20 millions, près de 20 millions de personnes chaque mois
05:11 qui vont sur les sites à contenu pornographique,
05:14 comment ces utilisateurs vont se comporter face aux solutions qu'on va leur mettre entre les mains.
05:18 Et c'est là le véritable enjeu.
05:20 Et nous, on a un positionnement un peu différent.
05:23 Moi, ce que je défends depuis des années, maman aussi,
05:25 et je pense que la protection de nos enfants c'est vraiment quelque chose qui nous tient à cœur à tous,
05:30 adultes, je pense.
05:32 Nous, ce qu'on pousse, c'est, on va tous être dotés d'une identité numérique.
05:36 À un horizon, même dans la nouvelle loi, c'est dit à horizon 2027,
05:39 tous les français pourront avoir accès à une identité numérique.
05:42 C'est de dire, il faut que cette identité numérique, elle permette aussi l'accès à ces usages-là,
05:46 qui ne sont pas des usages non autorisés quand on est majeur.
05:50 Donc nous, on dit, il ne faut pas qu'on développe des solutions spécifiques au contrôle d'âge,
05:55 parce que sur un téléphone mobile, ça va se voir,
05:57 quelqu'un qui a une application, je prouve que j'ai 18 ans,
06:00 et ça va à mon avis, encore une fois, je n'ai pas de boule de cristal,
06:03 mais moi je pense que ça risque de créer un frein.
06:05 Nous, on dit, avec mon identité numérique, je peux aussi dire oui, je suis majeure,
06:09 ou non, je ne le suis pas.
06:11 - Alors oui, donc il faut voir comment on partage cette information.
06:14 Alors justement, je voulais qu'on explique, qu'est-ce que le double anonymat ?
06:17 - Alors le double anonymat, c'est le principe technologique
06:22 qui permet de faire en sorte que les sociétés ou les solutions
06:27 qui effectuent la vérification de l'âge, comme AIDINA ou d'autres,
06:31 puissent effectuer cette vérification sans être au courant de l'historique de navigation de l'utilisateur,
06:37 et également permettre aux sites qui ont besoin de faire vérifier,
06:41 donc les sites pornographiques, les sites de jeux en ligne,
06:44 il n'y a pas que la pornographie, on a un usage étendu de la vérification de l'âge,
06:50 ne soient pas au courant de votre identité.
06:53 - Alors comment c'est possible ça ?
06:54 Parce qu'à partir du moment où je vais demander à faire valider mon identité,
06:59 il y a bien un premier prestataire qui va savoir qui je suis, d'accord ?
07:02 Donc là, je ne suis pas anonyme.
07:04 - Non, vous n'êtes pas anonyme, mais en fait, c'est le prestataire du milieu,
07:07 c'est le tiers de confiance et c'est le positionnement que nous, on a pris.
07:09 Donc en fait, vous vous retrouvez au milieu,
07:11 donc il y a un individu qui va dire "j'ai besoin de prouver que j'ai plus de 18 ans,
07:16 plus de 15 ans ou plus de 12 ans", en fonction de l'usage,
07:19 et donc il va nous demander de l'aider à faire cette preuve.
07:25 Nous, on va aller appeler une société de vérification, une plateforme de vérification,
07:29 on travaille avec plusieurs plateformes qui existent et qui font de la vérification d'identité.
07:35 On va appeler une de ces plateformes.
07:37 En appelant une de ces plateformes, on va avoir l'information et sauf que...
07:40 - À partir de quelles données ? Qu'est-ce que vous collectez ?
07:42 - Alors nous, on collecte un identifiant de session,
07:44 c'est-à-dire que quand je clique sur "est-ce que j'ai plus de 18 ans",
07:47 on a votre identification de session, mais je ne sais pas que vous vous appelez Jean-Michel ou Anne-Marie.
07:51 - Et ces plateformes qui vont vérifier derrière si cette personne a plus de 18 ans ou pas,
07:56 elles partent de quelles données ?
07:58 - Elles peuvent partir de plusieurs types de modalités de vérification possibles,
08:03 soit par l'analyse des traits de votre visage,
08:05 donc on peut faire ce qu'on appelle un selfie,
08:07 et donc avec ce selfie, en analysant les traits de votre visage,
08:10 je peux dire si vous avez plutôt 15, 18 ou 50.
08:14 Et donc ça nous permet de renvoyer le "go" et de dire "ah, Opal, elle a bien plus de 50"
08:19 et moi je dis au site "c'est bon, vous pouvez le laisser entrer".
08:21 - D'accord, mais donc vous savez pour quel site je demande cette vérification ?
08:25 - Oui, sauf que moi je ne connais pas votre identité,
08:27 moi je sais juste que vous avez cliqué et que vous êtes l'identifiant de session XXX.
08:31 - D'accord. Ok.
08:33 - Identifiant de session qui n'est jamais le même pour la même personne ?
08:36 - Qui n'est jamais le même, absolument. Bien sûr.
08:38 - Parce que c'est bien dans le référentiel de l'Arcom, il est bien dit qu'il faut vraiment que cet identifiant soit...
08:42 - Parce que l'enjeu c'est quand même de dissocier la demande de vérification de l'âge
08:48 et la validation sur un site spécifique.
08:51 - Exactement.
08:52 - Il ne faut pas qu'on puisse faire le rapprochement entre l'identité de la personne et le site qu'elle souhaite consulter.
08:56 - Absolument, c'est véritablement l'enjeu.
08:58 - Donc il y a aujourd'hui, je parlais de la consultation de l'Arcom avec la liste des critères qui doivent être respectés par les technologies,
09:03 je ne sais pas si vous vous entrez dans ces 12 ou 14 critères.
09:07 Je crois que pour le double anonymat c'est 14 ?
09:10 - Oui c'est certain.
09:12 - Je l'ai noté quelque part.
09:14 - C'est 16.
09:16 - C'est 12 + 4 pour le double anonymat.
09:18 - D'accord.
09:19 - Est-ce qu'avec l'ensemble de ces critères, ça semble déjà beaucoup,
09:22 est-ce qu'on atteint vraiment l'optimum pour garantir qu'on est dans un cadre qui va protéger absolument l'utilisateur,
09:30 son anonymat et l'anonymat de ce qu'il fait sur Internet ?
09:35 - Ah oui, oui. Je pense qu'on est très bien.
09:38 On a quelques remarques à faire.
09:40 - Lesquelles ?
09:42 - Moi à la lecture du référentiel, j'ai une remarque sur le double anonymat,
09:47 parce que ce n'est pas très clair dans ce qui est dit.
09:49 Moi dans ce que je lis, je lis qu'il faudra que les sites implémentent au moins une solution qui respecte le double anonymat,
09:55 mais il semblerait qu'ils puissent aussi avoir d'autres solutions qui ne respectent pas le double anonymat.
10:00 Donc il y a encore des zones dans le référentiel,
10:03 mais on est un certain nombre de spécialistes à avoir encore trois semaines pour répondre.
10:08 Il va falloir que ça soit plus précis.
10:10 - Des choses qui vous semblent floues, c'est ça ?
10:12 - Il y a des zones qui ne me semblent pas forcément si précises que ça.
10:15 En revanche, les 16 critères, s'ils sont respectés, on est dans ce qu'il y a de plus sécurisé possible.
10:24 - Et tout l'enjeu, c'est de le rendre le plus fluide possible et de faire en sorte que ce soit invisible pour l'utilisateur.
10:30 Chez nous, le parcours d'onboarding est de moins de 30 secondes et la réutilisation après est de...
10:35 - Justement, Opal a réalisé un test avec le groupe Dorcel, pas un des moindres, les acteurs des sites pornographiques,
10:42 et vous nous dites que vous avez réussi à un taux de conversion trois fois supérieur aux autres solutions en double anonymat.
10:47 Qu'est-ce qui fait la différence ? Qu'est-ce qui fait que c'est plus ou moins adopté ?
10:51 - La différence, c'est l'optionalité. C'est-à-dire qu'on laisse beaucoup de choix à l'utilisateur.
10:56 Quand vous arrivez, vous avez plusieurs options. Si vous n'aimez pas le selfie, vous pouvez choisir de le faire par carte bancaire, avec un paiement à zéro.
11:04 Vous pouvez aussi décider de le faire par votre identité digitale. On est en train de discuter avec les fournisseurs d'identité digitale pour en rajouter plusieurs à notre portail.
11:13 Vous pouvez également décider, si vous le souhaitez, de mettre votre carte d'identité pour que nous, on puisse faire la vérification.
11:19 Et du coup, je rebondis un peu sur ce que disait Stéphane tout à l'heure.
11:22 - Et quels sont les choix qui ont été privilégiés ?
11:24 - Le choix qui a été privilégié, c'est le selfie. A 50% instantanément, le selfie. Et c'est la solution qui marche le mieux.
11:31 Puisque, du coup, c'est vraiment en quelques secondes quand vous avez l'âge. Par contre, quand vous êtes un peu borderline, c'est-à-dire que vous avez 18 ans et 3 jours, là effectivement, on va être sur des...
11:41 - Qu'on fait un peu jeune et qu'il y a ce trend dans ce manuel.
11:43 - Oui, qu'on fait un peu jeune, voilà.
11:44 - Et si on a un copain, si on a un grand frère, si on a un copain à côté de nous aussi ?
11:47 - Bah ça, de toute façon, si on a un complice, malheureusement... Mais dans le référentiel de l'Arkom, attention, le selfie, l'Arkom dit bien qu'il ne faut pas que ce soit des méthodes qui permettent de laisser passer des faux positifs.
12:00 Alors qu'aujourd'hui, les selfies, il y a une marge d'erreur. La carte bancaire en France, un jeune de 12 ans peut avoir une carte bancaire.
12:07 - Alors on est à 99,5% sur le selfie.
12:10 - En tout cas, c'est clairement dit dans le référentiel que toute solution qui laisserait passer des faux positifs, ce qui est le cas des solutions, ne serait pas autorisée.
12:18 - Alors ils acceptent pour l'instant, justement, l'identification par carte bancaire et ça pourrait même être pérennisé. On pourrait rester sur ce modèle.
12:26 - Je ne crois pas. En tout cas, c'est bien entier, c'est ouverte.
12:29 - D'accord. Et effectivement, la solution par carte bancaire, c'est un moindre mal. L'idée, c'est en attendant, parce que c'est quand même compliqué d'intégrer une solution.
12:41 Il faut se poser des questions. Qu'est-ce que je fais de mon parcours utilisateur ?
12:44 - Après, ces grandes plateformes X, elles ont à mon avis les moyens de disposer de bonnes solutions technologiques.
12:54 - Mais il y a aussi de plus petites plateformes.
12:56 - Si on leur laisse le temps, là pour le moment, ces 6 mois, à utiliser la carte bancaire, elles vont de toute façon sauter sur l'occasion et se dire...
13:03 - Bien sûr.
13:04 - Parce que la carte bancaire, elles l'ont déjà implémentée.
13:05 - Mais ça permet déjà de filtrer quand même une bonne partie des utilisateurs.
13:09 - Une bonne partie.
13:11 - Tous les ados n'ont pas de carte. Effectivement, il y a des ados qui ont des cartes, y compris le mien, donc bien sûr.
13:15 - Oui, moi aussi.
13:16 - Mais effectivement, tous n'en ont pas. Donc ça enlève. Et puis surtout, les 6-8 ans qui tombent sur du contenu, ceux-là, ça les filtre directement.
13:24 - Donc on a quand même une solution à peu près acceptable.
13:27 - Alors, on n'a plus beaucoup de temps, mais je voulais qu'on voit ensemble justement, si on part de la solution identité numérique,
13:35 - puisque tous les Français vont avoir accès à une identité numérique régalienne, comme la carte nationale d'identité, en version numérique d'ici à 2027.
13:44 - Si on part de cet identifiant pour vérifier l'âge ou la majorité, puisque c'est aussi un sujet, ça.
13:52 - Est-ce qu'on vérifie l'âge ou est-ce qu'on vérifie la majorité ? Comment est-ce que ça fonctionnera ?
13:56 - Comment est-ce qu'on pourra filtrer le type d'info qu'on fournit ou non à un site ?
14:00 - Alors, aujourd'hui déjà, il y a un filtrage. Contrairement à justement quand on présente notre pièce d'identité dans le monde physique,
14:05 - où là, toutes les données sont sur la pièce, l'avantage déjà de l'identité numérique, c'est qu'on peut fournir là où les données qui sont nécessaires au service.
14:12 - Aujourd'hui, on peut fournir "j'ai plus de 12 ans", "j'ai plus de 15 ans", "j'ai plus de 18 ans".
14:17 - En revanche, tel que ça fonctionne aujourd'hui pour nous, par exemple, Iris ou pour France Identité, on n'a pas cette barrière que propose Opal qui permet de garantir le double anonymat.
14:26 - Nous, on a fait un développement supplémentaire où on peut stocker dans le mobile de l'utilisateur sa date de naissance et du coup être capable de lui permettre à lui d'être complètement autonome s'il veut accéder à un site à contenu pour adultes.
14:39 - Mais concrètement, elle est où sa date de naissance ? Elle est dans son portefeuille ?
14:43 - Dans un élément... Alors, à terme, ça sera le portefeuille, le fameux portefeuille d'identité. Pour le moment, on est effectivement dans les prémices du portefeuille, mais on est déjà complètement conforme au protocole du futur portefeuille d'identité.
14:56 - Et là, dans ce cas-là, l'utilisateur, il veut accéder à un site, il va scanner avec son mobile le code-barre qui est sur le site à contenu pour adultes.
15:04 - Et en fait, le dialogue va être entre le téléphone de l'utilisateur et le site, ce qui fait que nous, IDNOW, on est complètement hors du sujet, donc double anonymat évidemment plus que garantie.
15:14 - Bon, ben on voit que tout ça va bouger, il va falloir qu'on s'habitue à ces nouveaux usages visiblement. Merci beaucoup à toutes les deux pour vos éclairages.
15:21 - Camille Issenman, cofondatrice d'Opal et Stéphane Mavelle de IDNOW, donc Responsable marché et stratégie identité numérique. Merci beaucoup.
15:30 - Merci à vous.