L’étudiant à Sciences Po Paris Paris, Pierre-Alexandre Zal, était l’invité de l'Heure des Pros, ce mardi 30 avril, sur CNEWS. Il a vivement critiqué les manifestations propalestiniennes : «Sciences Po Paris est dans une situation d’une extraordinaire gravité à cause de cette minorité étudiante qui parle beaucoup. On est aujourd’hui tous menacés par cette minorité. Il n’y a pas de cap, de vision, d’autorité et des étudiants comme moi sont livrés à nous-mêmes».
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00:00 C'est exactement ça et aujourd'hui Sciences Po est dans une situation d'une extraordinaire gravité à cause justement de cette minorité étudiante
00:06 qui parle beaucoup, qui est très bruyante et qui est en train en fait de scier la branche sur laquelle on est tous assis.
00:12 Donc en fait on est menacé aujourd'hui par cette minorité
00:15 et puis vous avez en face une direction qui ne dit rien, qui cède tout.
00:19 On pourrait même se demander si on a encore une direction parce que voilà ça fait cinq ans, six ans que je suis à Sciences Po
00:25 et en réalité j'ai connu deux directions, deux administrations provisoires, il n'y a pas de cap, il n'y a pas de vision,
00:30 il n'y a pas d'autorité et donc en fait tout est permis. Aujourd'hui des étudiants comme moi qui veulent simplement travailler, on est livré à nous-mêmes.
00:37 Vous avez 23 ans, vous êtes entré à Sciences Po après le bac, vous préparez le barreau, vous allez partir aux Etats-Unis.
00:43 Tout à fait.
00:44 J'imagine que vos parents doivent être assez fiers de votre parcours parce qu'à 23 ans
00:49 c'est pas si fréquent de tout réussir aussi vite et aussi bien et vraiment cette majorité silencieuse.
00:55 Vous n'imaginez pas parfois entre vous prendre la parole tous ensemble pour dire...
01:00 Parce que ceux qui effectivement manifestent, c'est souvent pas les étudiants les plus brillants,
01:04 c'est ceux qui ont bien compris dans la vie qu'ils ne pourront réussir qu'à travers le militantisme.
01:09 C'est beaucoup plus difficile parfois de réussir dans d'autres domaines.
01:12 Et vous n'avez pas tenté de prendre la parole ensemble ?
01:15 Vous savez, moi je suis affilié à aucun syndicat, aucun parti politique,
01:18 mais en fait on a été tellement indignés avec certains camarades de l'école de droit
01:22 du communiqué qu'on a vu tomber vendredi soir après ce qui s'est passé toute la journée de vendredi
01:27 qu'on s'est dit qu'on devait réagir spontanément.
01:29 Et voilà, c'est pour ça qu'aujourd'hui je prends la parole.
01:31 Honnêtement, je sais le risque que je prends parce qu'après je sais le harcèlement qui va en découler, etc.
01:36 Mais ça me semble important parce que sinon après la réputation de cette école elle va être salie
01:41 par ces minorités qui ne travaillent pas, par ces minorités qui vont salir tout le monde
01:44 et qui vont nous empêcher, nous, de pouvoir aspirer aux carrières qu'on envisage.
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